March 27, 2007

145 «morts dans la rue» depuis novembre 2006


Marquis de SADE (1740 - 1814)
Dialogue entre un prêtre et un moribond, composé vers 1782

Le prêtre : Arrivé à cet instant fatal, où le voile de l'illusion ne se déchire que pour laisser à l'homme séduit le tableau cruel de ses erreurs et de ses vices, ne vous repentez-vous point, mon enfant, des désordres multipliés où vous ont emporté la faiblesse et la fragilité humaine ?

Le moribond : Oui, mon ami, je me repens.


PARIS (AP) - Nicolas Sarkozy se prononce contre une loi sur l'euthanasie et préfère faire confiance au dialogue entre les médecins et les familles dans un entretien publié lundi par l'hebdomadaire "Femme actuelle".

"Je suis pour le respect de la vie, dans la mesure où la souffrance ne rend pas la vie impossible. Il y a des limites à la souffrance humaine. Mais je ne pense pas que cette question se règle par une loi", déclare le candidat UMP à l'élection présidentielle.

"Comment voulez-vous qu'un texte recense tous les cas de fin de vie? Cela ne se quantifie pas. Un texte ne peut pas donner une liste exhaustive de situations où les cas de fin de vie peuvent s'appliquer", ajoute M. Sarkozy.

"Je veux que l'on fasse confiance au dialogue. C'est au patient, à sa famille et au corps médical de trouver la solution la plus adaptée. Je pense qu'il faut donc laisser une zone de liberté", souligne le candidat.

Nicolas Sarkozy avait semblé faire un pas le 11 février dernier vers une prise de position en faveur de l'euthanasie, en estimant qu'"il y a des limites à la souffrance" de l'être humain. Ségolène Royal a pour sa part promis de faire voter au Parlement une loi permettant l'euthanasie active sous conditions.

Le collectif Les Morts de la Rue a annoncé lundi, dans un communiqué, qu'il avait dénombré 145 sans-abri «morts dans la rue» de novembre 2006 à mars 2007, dont 91 en Ile-de-France.
Libe, 26 mars 2007

(...) La durée de vie moyenne de ces 145 «morts de la Rue» a été de 49 ans (contre 80 pour le reste de la population française), souligne le texte. «Au sortir de l'hiver, quand reprennent les expulsions légales qui mettent des personnes à la rue, le Collectif continue d'apprendre les décès au même rythme, un par jour environ», affirme le communiqué.

(...) Le collectif, crée en 2002 par un groupe d'associations oeuvrant auprès des personnes vivant à la rue, organise chaque année des célébrations collectives, alternativement interreligieuses et laïques, dans des lieux divers, pour «l'accompagnement» des personnes décédées sans entourage, lisant un texte ou déposant une fleur sur la tombe de ces oubliés.

Quelques titres et un extrait du 20h de France 2 :





Déportation des Juifs : la SNCF dédouanée

La condamnation de la SNCF pour son rôle supposé dans la déportation de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale a été annulée mardi par la cour administrative d'appel de Bordeaux • Les juges soulignent que la compagnie n'avait aucune autonomie de décision pour les déportations •
Libe, 26 mars 2007

Environ 75.000 Juifs de France ont été déportés pendant l'Occupation et seuls 2.500 sont revenus vivants des camps de la mort nazis.


CRETEIL (AFP) - La permanence de l'UMP à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne) a été ravagée par un incendie vraisemblablement criminel, dans la nuit de lundi à mardi, a-t-on appris de source policière.

Le Monde - Deux permanences, l'une du PS, l'autre de l'UMP, incendiées en région parisienne
En deux jours, lundi 26 et mardi 27 mars, deux permanences, l'une socialiste et l'autre UMP, toutes deux en région parisienne, ont été dévastées par des incendies probablement d'origine criminelle.

STRASBOURG (AP) - Quatre personnes soupçonnées d'être impliquées dans le détournement d'une somme de 200.000 euros à la DDE du Bas-Rhin entre 2002 et 2005 ont été mises en examen, apprend-on mardi auprès du parquet de Strasbourg. Deux personnes sont poursuivies pour "détournement de fonds publics et recel". Deux autres, des chefs d'entreprise, ont été mises en examen pour complicité. Toutes ont été placés sous contrôle judiciaire.

Sept personnes avaient été interpellées en début de semaine dernière dans le cadre d'une enquête menée par la PJ de Strasbourg et faisait suite à une plainte déposée en 2005 suite à des irrégularités financières. Plusieurs documents, tels que des fausses factures ou des faux bons de commande ne correspondant à aucune prestation, avaient été retrouvés lors de vérifications. Une commission rogatoire a été délivrée pour déterminer la portée exacte de système frauduleux.


La gauche se divise sur le sort des sans-papiers
Le Monde, 27/3/7

Mardi matin, Ségolène Royal a affirmé qu'"il faudra des critères objectifs" pour toute régularisation de sans-papiers, parmi lesquelles la scolarisation de leurs enfants "depuis plusieurs années".

Faute d'avoir été précédemment réglé, le dossier des familles sans papiers ayant des enfants scolarisés en France a resurgi dans la campagne présidentielle. Au grand dam de candidats qui s'opposent frontalement sur ce sujet, mais partagent un même embarras.


7 millions de pauvres : que proposent les candidats ?
Le Monde - Débat en direct avec Martin Hirsch, président d'Emmaüs France, jeudi 29 mars à 15 heures.

BELLEVILLE-SUR-LOIRE (AFP) - Une douzaine de militants de Greenpeace sont montés mardi matin sur une tour de refroidissement de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire (Cher) afin de dénoncer les "dangers des centrales nucléaires", a-t-on appris auprès de Greenpeace et de la centrale.

Les militants, de huit nationalités différentes, étaient toujours en milieu de journée sur le site, surveillé par une soixantaine de gendarmes, dont une trentaine de membres du GIGN, avec quatre hélicoptères.

Après être montés sur la tour en utilisant l'échelle extérieure, les membres de Greenpeace sont descendus en rappel à l'aide de cordes et se sont arrêtés à mi-hauteur pour peindre en noir "EPR = danger", a précisé un responsable de l'association vers 12H00.

...





- 7 millions de pauvres en France ? -


Posted 18 years, 6 months ago on March 27, 2007
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Re: 145 «morts dans la rue» depuis novembre 2006
mercredi 28 mars 2007, 0h11
Un contrôle de billet tourne à l'affrontement entre police et jeunes à la gare du Nord
Par Selim SAHEB ETTABA

PARIS (AFP) - L'interpellation par des gendarmes d'un usager du métro circulant sans billet a dégénéré mardi à la gare du Nord en affrontements entre jeunes et forces de l'ordre, qui ont duré plusieurs heures à partir de la fin de l'après-midi.

Peu avant minuit, par une série de charges et à grand renfort de gaz lacrymogène, la police a fait évacuer la centaine de jeunes qui leur avait fait face, dans le sous-sol de la gare et dans la station de métro attenante, toute la fin d'après-midi et la soirée.

Seuls de tout petits groupes, très mobiles, continuaient à jouer au chat et à la souris avec les forces de l'ordre, dans les rues autour de la gare du Nord.

Selon la préfecture de police, neuf personnes ont été interpellées, dont l'usager sans billet, un homme de 33 ans accusé d'avoir frappé les agents de la RATP qui l'avaient vu sauter un portique et avaient tenté de le contrôler.

Il avait été rapidement maîtrisé par une patrouille de gendarmes passant non loin de là. Mais quelques dizaines de témoins, parmi lesquels de nombreux jeunes, ont estimé que l'interpellation avait été trop brutale et ont commencé à se masser devant le local de la RATP dans lequel le suspect avait été dans un premier temps retenu, avant d'être évacué vers un commissariat.

Des renforts de policiers et de gendarmes sont rapidement intervenus. Sous le regards de centaines de témoins et d'usagers du métro coincés sur place, une foule de plus en plus hostile, vite motivée par la présence de caméras de télévision, a commencé à jeter des projectiles (surtout des bouteilles de soda en plastique et des fruits) sur les forces de l'ordre.

Les policiers ont répondu par de courtes charges et des jets de gaz lacrymogène, dont les effluves se sont répandues dans les couloir et dans la gare, faisant tousser et pleurer tous les gens alentour.

Certain jeunes, armés de caddys ou de poteaux métalliques utilisés dans le métro pour délimiter les files d'attente, avaient tenté de casser des vitrines de commerces, des distributeurs automatiques de boissons et de friandises, des panneaux d'affichage et des vitres de séparation.

Un début d'incendie a été allumé dans un stand d'accueil de la RATP, mais a été rapidement maîtrisé par les pompiers.

Dans la station, le rideau de fer d'une boutique a été tordu, dans une tentative de l'ouvrir, mais les lieux ont été vite gardés par un cordon de police. Un marchand de téléphones portables a toutefois assuré qu'il avait l'intention de passer la nuit, par précaution, dans sa boutique.

Aux cris de "Sarkozy, enc...!", "Police partout, justice nulle part!" ou "A bas l'Etat, les flics et les patrons !", les jeunes émeutiers avaient insulté policiers et gendarmes, dont certains en tenue anti-émeute.

"Comme par hasard, Sarkozy s'en va et le lendemain il se passe çà", a lancé une adolescente noire, qui a refusé de révéler son identité.

Dans un communiqué publié dans la soirée, le porte-parole du PS Julien Dray a estimé ces affrontements "illustrent le climat de tension, le fossé et la violence désormais installés entre la police et la population".

"Les conditions d'un rapport serein et de confiance entre la police et la population doivent être rétablies de toute urgence", a-t-il ajouté.

Les rames de métro des lignes 4 et 5, qui ne s'étaient pas arrêtées à la gare du Nord à partir du début des incidents, marquaient à nouveau l'arrêt en fin de soirée, a-t-on constaté.



mardi 27 mars 2007, 23h13
Incidents gare du Nord à Paris, quelques heures après un face à face tendu entre jeunes et policiers

PARIS (AP) - Une centaine de "personnes à risque", selon la préfecture de police, se livraient mardi soir à des dégradations dans la gare du Nord à Paris, quelques heures après un face à face tendu entre jeunes et policiers à l'issue d'un contrôle de billet ayant mal tourné.

Le calme était dans un premier temps revenu et la police avait procédé à neuf interpellations, selon un bilan de la préfecture, mais des incidents ont repris vers 20h et se poursuivaient vers 23h. Des jeunes, dont certains armés de barres de fer, s'en sont pris à des distributeurs automatiques de boissons dans les sous-sols de la gare, ont brisé des vitres, ampoules, rambardes en verre. Un magasin de chaussures a été pillé, a-t-on constaté sur place. Des poubelles ont été incendiées.

Des jeunes ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre qui ont chargé et répliqué à coups de gaz lacrymogènes. Des jeunes opéraient par petits groupes en différents endroits de la gare souterraine. D'autres faisaient face à une cinquantaine de policiers en tenue anti-émeute.

Quelques heures auparavant, un contrôle de billet avait dégénéré dans les couloirs du métro Gare du Nord. Alors que deux agents de la RATP procédaient vers 16h à un contrôle de billet dans les couloirs de la RATP entre le RER B et les lignes 4-5 du métro, une personne sans titre de transport s'en est violemment prise aux contrôleurs, donnant un coup dans la figure à l'un et un coup dans l'épaule à l'autre, selon la RATP qui précise que des jeunes se sont mêlés du contrôle en protestant et s'en prenant aux deux contrôleurs.

Luc Poignant, secrétaire départemental du Syndicat général de la police-Force ouvrière (SGP-FO), a précisé que "les agents ont ensuite reçu des projectiles tout comme les policiers venus leur prêter main forte". La RATP a conduit l'individu sans billet au centre de liaison de la gare du Nord où il a été remis aux gendarmes. La situation a ensuite dégénéré entre plus de 100 jeunes et les forces de l'ordre. Après une accalmie, les incidents ont repris dans la soirée.

Selon la SNCF, le trafic grandes lignes et grande banlieue de la gare du Nord n'a pas été interrompu. L'interconnexion de la ligne B du RER, au sous-sol de la gare, n'était en revanche pas assurée, précise-t-on de même source.

D'après le porte-parole du Parti socialiste Julien Dray, ces "affrontements (...) illustrent le climat de tension, le fossé et la violence désormais installés entre la police et la population". Le PS demande dans un communiqué que "toute la lumière soit faite sur ces incidents. Les conditions d'un rapport serein et de confiance entre la police et la population doivent être rétablies de toute urgence".




mardi 27 mars 2007, 21h22
Des policiers manifestent contre la "pression du chiffre"

MARSEILLE (AFP) - Des milliers de policiers ont manifesté mardi à Marseille à l'appel de l'Unsa-police, premier syndicat de gardiens de la paix, pour dénoncer leurs conditions de travail et la "pression du chiffre" imposée par leur administration.

Les policiers mécontents, venus de la région mais également du Sud-Ouest, de Paris ou d'Auvergne, étaient 2.000 selon la préfecture de police, jusqu'à 6.000, a affirmé au terme de la manifestation le secrétaire général de l'Unsa-police Joaquin Masanet.

Le pire pour beaucoup de policiers dans le cortège, c'est la prime au mérite instaurée par l'ancien ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy et les quotas à remplir.

"On a beaucoup de chiffre à faire, pour pas grand chose. L'administration s'en contente, la vraie délinquance on n'y touche pas", expliquent deux policiers de Marseille, 11 et 15 ans de métier. "Quand on est flic, mieux vaut faire une bonne affaire que trois ridicules. Mais pour l'administration, mieux vaut interpeller trois jeunes qui ont de la résine de cannabis dans la poche que le grossiste".

"Nous, on a des notes de service nous demandant de faire des interpellations coûte que coûte. Et le code de déontologie, le code pénal ?", intervient un collègue derrière ses lunettes noires.

"Il y a beaucoup de gens dans les bureaux, pas assez sur le terrain", poursuit-il. "Et ce qui nous fait rager, ce sont les discours des responsables devant les caméras, surtout en période électorale".

L'opération, dénoncée comme politique par d'autres syndicats de policiers à un mois de la présidentielle, coïncide avec une visite à Marseille de Nicolas Sarkozy, candidat UMP à la présidentielle, mais M. Masanet assure que leur action était prévue de longue date et traduit un "ras-le-bol" des policiers sur le terrain.

"Des effectifs et des moyens", demande une banderole, surmontée d'une cible criblée de trous avec pour slogan: "allez-y, c'est pas cher". Un policier affiche sur sa pancarte: "Les smicards de la police nationale sont dans la rue", un autre "Rentabilité, République en danger". Des "motards CRS en colère" sont là.

Dans la foule plutôt masculine et émaillée de vestes rouges frappées du sigle de l'Unsa, un jeune couple de policiers en jeans --elle, longs cheveux blonds, lui, les joues mangées par un début de barbe-- est venu avec son bébé dans une poussette. Ils travaillent dans les quartiers Nord, où une jeune fille a été grièvement brûlée en octobre 2006 dans l'incendie d'un bus.

M. Sarkozy avait promis à l'époque 184 policiers supplémentaires à Marseille avant janvier 2007. 80 environ sont arrivés mais une douzaine d'autres ont été mutés ou sont partis en retraite, dénonce l'Unsa.

"On nous avait promis trois voitures, elles sont bien arrivées, mais pas jusque chez nous", affirme le jeune couple. "On interpelle des gens pour des contrôles techniques, nos voitures n'y passeraient même pas!".

Autre complainte: des effectifs insuffisants. "On nous demande de faire le même travail avec moitié moins d'effectifs qu'il y a un an", raconte une jeune femme de Martigues (Bouches-du-Rhône).

"Il y a aussi le problème des retraites", conclut Charles Siegel, secrétaire départemental de l'Unsa-police pour le Vaucluse. Et d'ajouter: "On ne peut tolérer qu'un policier aille jusqu'à 60 ans avec une retraite à 60%".
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