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De lourdes sanctions dans l'US Air Force après des « bévues »
CLERMONT-FERRAND (AFP), extrait - L'enquête sur la disparition d'Antoine, porté disparu le 11 septembre à Issoire (Puy-de-Dôme), piétinait jeudi soir avec la remise en liberté de la mère de l'enfant et malgré la relance des recherches.
"J'avais dit que l'enquête serait longue et difficile et je ne me suis pas trompé", a déclaré au cours d'une conférence de presse le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Jean-Yves Coquillat, ajoutant: "On n'est guère avancé".
La mère d'Antoine, Alexandrine, 23 ans, placée en garde à vue mercredi après-midi à Clermont-Ferrand, a été relâchée jeudi vers 20H00 sans qu'"aucune charge n'a(it) été retenue contre elle pour l'instant", a indiqué à l'AFP le lieutenant-colonel Pascal Palayer, officier de communication de la gendarmerie de la Région Auvergne.
"Elle a répondu aux questions. Demain (vendredi), tout se poursuit: les recherches et l'enquête", a déclaré à l'AFP M. Coquillat, qui tiendra vendredi à 15H00 un point-presse au tribunal.
La garde à vue de la mère d'Antoine, 6 ans et demi, avait été prolongée jeudi de 24 heures alors que son concubin a été incarcéré pour une autre affaire et six autres individus, également interpellés mercredi, ont été relâchés dans la journée.
"Mais ça ne veut pas dire qu'elle est coupable (...) Si on a assez d'éléments contre elle, elle sera déférée, mais à l'heure actuelle ce n'est pas le cas", avait alors expliqué M. Coquillat.
WASHINGTON (AFP), extrait - L'US Air Force a prononcé jeudi de lourdes sanctions envers quinze officiers supérieurs, dont six généraux, après l'envoi par erreur à Taïwan d'éléments d'armes nucléaires, un incident qui avait déjà coûté leur poste aux deux plus hauts dirigeants de l'armée de l'Air américaine.
"Le général Schwartz (chef d'état-major de l'US Air Force, ndlr) et moi-même avons décidé de prendre des mesures à l'encontre de 15 officiers supérieurs, dont six généraux et neuf colonels", après un rapport très critique sur la gestion des composants nucléaires au sein de l'US Air Force, ordonné par le Pentagone à la suite de la livraison erronée à Taïwan en 2006, a annoncé le secrétaire américain à l'armée de l'Air, Michael Donley.
"Ces actions sont de nature administrative mais peuvent avoir des conséquences substantielles pour la carrière de ces officiers, dont leur capacité à commander, à être promu ou à partir en retraite doté de leur grade actuel", a-t-il dit lors d'une conférence de presse, pour souligner la sévérité de ces sanctions sous forme de "lettres de réprimande" ou d'"admonestation".
"Nous reconnaissons les années servies loyalement par ces officiers, mais nous ne pouvons pas ignorer les violations intervenues sous leur surveillance", a-t-il conclu.
L'actuel secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, avait déjà limogé les deux plus hauts responsables de l'armée de l'Air à la suite de cette bévue, découverte seulement en mars 2008.
En outre, deux généraux de l'armée de Terre chargés de superviser la chaîne logistique militaire par laquelle sont passés les composants ont reçu une notification "les rappelant à leurs responsabilités", selon l'US Army. Ils ne seront toutefois pas sanctionnés, en l'"absence de responsabilité directe" dans l'incident, a précisé un porte-parole.
Dans l'affaire des composants envoyés à Taïwan, l'erreur s'est produite lorsque les pièces ont été transférées en 2005 d'une base aérienne militaire du Wyoming vers une autre base dans l'Utah (ouest). Une fois arrivés sur cette base américaine, les composants ont été stockés au mauvais endroit puis envoyés à Taïwan en 2006, en lieu et place de batteries d'hélicoptère.
C'est Taïwan qui a notifié l'erreur de livraison aux Américains, après avoir découvert ces composants dans ses stocks, poussant le président américain George W. Bush à exprimer des regrets à son homologue chinois Hu Jintao.
Un village accouche d’une micro-structure
Un village accouche d’une micro-structure
En février, une commune du Doubs s’est lancée dans une expérience qui fait désormais figure de modèle.
QUOTIDIEN : jeudi 25 septembre 2008
«En créant 100 places en crèche, on permet à une mère sur deux de retrouver son emploi»
Interview Une étude pilotée à Grenoble par Eric Maurin, professeur à l’Ecole d’Economie de Paris auprès de 1500 familles démontre très clairement les bénéfices des crèches sur l’emploi des femmes.
LIBERATION.FR : jeudi 25 septembre 2008
Le comportement des écoliers et collégiens observé à la loupe
LEMONDE.FR | 24.09.08 | Extrait
La première Journée du refus de l'échec scolaire est organisée, mercredi 24 septembre, à l'initiative de l'Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV). Avant un après-midi de débats à Paris, l'AFEV a publié une enquête réalisée par ses étudiants effectuant du soutien bénévole, auprès d'environ sept cents enfants du CP à la 3e en difficulté scolaire et vivant dans des "quartiers populaires" partout en France.
Mariage annulé : décision de la cour d'appel le 17 novembre
PARIS (Reuters) - La crise financière et bancaire internationale s'annonce comme le sujet dominant de la visite que Nicolas Sarkozy effectue lundi et mardi à New York à l'occasion de l'Assemblée générale des Nations unies.
Selon l'Elysée, le président français évoquera mardi, à la tribune de l'ONU, la situation "extrêmement difficile" de l'économie mondiale. Une figure imposée à quelques encablures de Wall Street, épicentre du séisme actuel.
Le 25 septembre 2007, dans son premier discours à l'ONU, il avait solennellement demandé aux Nations unies de prendre "en main la moralisation du capitalisme financier" et la question d'une "plus juste répartition des profits, de la rente des matières premières, des rentes technologiques".
"Un an après, on peut dire que l'Histoire lui a donné raison", estime un conseiller du chef de l'Etat.
PARIS (AP) - Le parquet général de la cour d'appel de Douai a demandé lundi l'infirmation du jugement annulant un mariage en raison du mensonge de l'épouse sur sa virginité, tout en ne s'opposant pas à une annulation du mariage pour un "motif légitime". La décision de la cour d'appel de Douai sera rendue le 17 novembre, a-t-on indiqué de source judiciaire.
"Une nullité du mariage fondée sur le défaut de virginité de l'épouse est contraire à l'ordre public", a indiqué lundi le secrétaire général du parquet général de la cour d'appel de Douai, Eric Vaillant.
Rhône - A 13 ans, il brûle des voitures, "comme dans GTA 4"
TF1/LCI, le 20/9/2008, extrait
L'adolescent a été arrêté samedi matin à Lyon, où il venait de mettre le feu à sa troisième voiture. Sorti le 29 avril dernier, le jeu vidéo GTA 4 invite à se glisser dans la peau d'un personnage à la morale ambiguë.
LILLE (Reuters) - La cour d'appel de Douai (Nord) a été invitée lundi à rendre un jugement de compromis dans le litige concernant l'annulation d'un mariage entre deux musulmans français pour cause de non-virginité de l'épouse, ont annoncé le parquet général et l'avocat de la jeune femme.
Cette décision rendue en première instance en avril par un juge de Lille a suscité un vif débat en France.
Des féministes et diverses personnalités de droite comme de gauche se sont indignées de la décision en estimant qu'elle revenait à inscrire dans la jurisprudence une règle religieuse.
Malgré l'opposition des deux époux, tous deux satisfaits de leur séparation, le parquet général avait fait appel à la demande du ministère de la Justice.
Juste avant l'audience, qui s'est tenue à huis clos en l'absence des époux, un représentant du parquet général a confirmé aux journalistes qu'il suggérait aux juges de maintenir l'annulation du mariage, mais en la fondant sur un autre motif.
"Le motif pourrait être le défaut de cohabitation, l'erreur sur la personne. Nous demandons une substitution de motif", a dit Eric Vaillant, secrétaire général du parquet de Douai.
L'avocat de l'épouse mise en cause par son mari pour cause de non-virginité, Me Charles-Edouard Mauger, a expliqué que cette option lui convenait.
"Il faut trouver un motif pour annuler ce mariage. Cette union n'a pas de sens. Il faut que l'intérêt général de la société soit pris en compte et que l'annulation ne soit pas prononcée sur cette question de virginité", a-t-il dit.
L'avocat de l'époux n'a pas souhaité faire de déclaration.
Un juge à la dérive
Il avait eu son heure de gloire avec l'affaire Festina
Un juge à la dérive
Nouvel Obs n° 2287, semaine du jeudi 4 septembre 2008
En 1999, il avait mis Richard Virenque en examen pour dopage. Aujourd'hui, il dort en prison. Patrick Keil a avoué s'être laissé corrompre dans une affaire d'escroquerie
A la nouvelle cité judiciaire de Montpellier, au pied des jardins royaux du Peyrou, Patrick Keil ressemblait davantage à un prévenu qu'à un fier défenseur de la loi. C'était un petit homme qui longeait les murs, costume taché, chaussures usagées et sac plastique à la main. Seuls les habitués des audiences à juge unique, ces formations spécialisées dans les petits délits dans lesquelles il officiait, savaient que Patrick Keil, 45 ans, était magistrat. Il avait pourtant eu droit à la une des journaux. En 1999, alors posté à Lille, il avait instruit l'affaire Festina, premier scandale de dopage à grande échelle sur le Tour de France. Le juge Keil avait été jusqu'à mettre le champion Richard Virenque et tout son entourage en examen. Une heure de gloire bien lointaine. Neuf ans après, substitut du procureur de Montpellier, Patrick Keil a rejoint les pauvres hères qu'il avait pour mission de juger. Ce magistrat à la dérive est incarcéré depuis deux semaines à la prison de Seysses (Haute-Garonne). Incarcéré pour le délit le plus infamant que l'on puisse reprocher à un magistrat dans l'exercice de ses fonctions : la corruption. L'affaire, politiquement sensible, est suivie de près par Rachida Dati, la garde des Sceaux, et le Conseil supérieur de la Magistrature instruit déjà sa suspension.
Comment est-il tombé si bas ?
Benoît XVI prône la fermeté de l'Eglise
Benoît XVI évoque la laïcité devant les évêques
lefigaro.fr, 14/09/2008, extraits
MINUTE PAR MINUTE - "L'Eglise ne revendique pas la place de l'Etat", a déclaré le Pape devant les évêques de France. Suivez les temps forts de la journée sur lefigaro.fr.
... 18h08: Le pape Benoît XVI a déclaré devant les évêques de France que "l'Eglise ne revendiquait pas la place de l'Etat", revenant sur la question de la laïcité, déjà évoquée à l'Elysée devant le président Nicolas Sarkozy au premier jour de sa visite. Benoît XVI a aussi pris soin de souligner que le Vatican "désirait respecter" l'"originalité de la situation française". Il a néanmoins plaidé pour "la mise en évidence des racines chrétiennes de la France (qui) permettra à chacun des habitants de ce pays de mieux comprendre d'où il vient et où il va".
LOURDES (AFP) - Benoît XVI a prôné la fermeté de l'Eglise face aux défis du monde contemporain, dimanche à Lourdes, en réaffirmant l'"indissolubilité" du mariage, en défendant la libéralisation de l'ancienne messe en latin et en appelant à nouveau à une laïcité ouverte.
"L'Eglise, qui ne peut s'opposer à la volonté du Christ, maintient fermement le principe de l'indissolubilité du mariage", a déclaré le pape, s'adressant à 170 évêques et cardinaux dans une salle des sanctuaires, à propos des catholiques divorcés et remariés, qui, selon le droit canon, sont interdits de communion pendant la messe.
Benoît XVI a cependant estimé que l'Eglise devait entourer "de la plus grande affection ceux et celles qui ne parviennent pas à respecter" ce principe, admettant qu'il s'agissait d'une "question particulièrement douloureuse".
VISITE DU PAPE EN FRANCE
Une foule polyglotte à Lourdes
leparisien.fr | 14.09.2008
La messe en plein air, célébrée par le pape Benoît XVI pour le «150e anniversaire des apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirous», a débuté à 10 heures sur la prairie des Sanctuaires de Lourdes, en présence de 150 000 personnes environ, venues de tous pays. Les premiers groupes étaient arrivés sous la pluie à 3 heures du matin.
Enfant trouvé : tous les enfants sont placés
MARSEILLE (AP) - Le procureur de la République de Marseille Jacques Dallest a estimé jeudi que la piste de l'adoption n'était pas possible dans l'affaire du petit garçon de 30 mois trouvé seul le 5 août dans la cité phocéenne et dont la prétendue mère, confondue par des tests ADN, a été mise en examen mercredi pour "substitution d'enfant".
"L'adoption n'est pas reconnue en Algérie", a-t-il indiqué. Le magistrat a ajouté qu'il y avait "trop d'interrogations" dans ce dossier. "On a quand même beaucoup de doutes par rapport aux changements de versions", a souligné le magistrat lors d'une conférence de presse. "A-t-elle agi par pure philanthropie ou dans un but lucratif?", s'interroge le procureur, s'agissant des déclarations successives de la fausse mère interpellée.
Des expertises ADN ont été diligentées pour vérifier la filiation des quatre autres enfants de la jeune femme, âgée de 34 ans, de nationalité algérienne, qui s'était présentée comme la mère du petit Mohamed à son retour d'Algérie le 19 août. Les résultats devraient être connus en début de semaine. Les cinq enfants ont été confiés à l'aide sociale et placés en foyers, a précisé M. Dallest.
La remise en liberté du substitut rejetée
Midi Libre, édition du samedi 30 août 2008
La remise en liberté du substitut rejetée
Le magistrat montpelliérain soupçonné de corruption a été placé en détention provisoire le 14 août.
C'est une sorte de fin de non recevoir que vient de subir le substitut du parquet de Montpellier, soupçonné de corruption active. Des soupçons liés à une affaire d'escroquerie à la Caisse primaire d'assurance maladie de l'Hérault. Et dans laquelle est impliqué un dentiste de la région (Midi Libre du 21 août). Car outre la procédure de, "référé liberté" qui a fait long feu, l'appel interjeté par Me Cyril Malgras, le conseil du magistrat, a suivi la même voie.
L'ex-député Fenech réintègre la magistrature
PARIS, 28 août 2008 (AFP) - L'ex-député UMP Georges Fenech, dont l'élection a été annulée, réintègre la magistrature avant le procès de "l'Angolagate" où il est prévenu, tandis que le juge Henri Pons, chargé de l'affaire Clearstream, est nommé à Montpellier, selon un décret jeudi au Journal officiel.
Magistrat en détachement pendant la durée de son mandat de député, Georges Fenech regagne son corps d'origine en tant que premier substitut au sein de l'administration centrale du ministère de la Justice.
Fin juillet, la Chancellerie avait précisé qu'il ne serait pas "affecté en juridiction" mais "mis à la disposition des services du Premier ministre" François Fillon, qui lui a confié une mission d'évaluation des "dispositifs judiciaires" de lutte contre les sectes. Sa réélection comme député du Rhône en juin 2007 a été annulée le 27 mars par le Conseil constitutionnel, qui a rejeté son compte de campagne et a prononcé à son encontre une inéligibilité d'un an.
Mesure de protection de la justice à Montpellier
A Montpellier, un magistrat mis en examen pour corruption • Le substitut du procureur est soupçonné d’avoir fourni des informations à un ami dentiste sur une enquête pour escroquerie dont il faisait l'objet.
AFP
LIBERATION.FR : vendredi 22 août 2008, extrait
Un substitut du procureur de la République de Montpellier a été mis en examen pour «corruption» et «violation du secret de l’instruction», et écroué le 14 août à la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse.
Le magistrat est soupçonné d’avoir fourni des informations à un de ses amis, dentiste à Montpellier, concernant une enquête dont le dentiste faisait l’objet, a indiqué l’avocat du magistrat, Me Cyril Malgras, confirmant une information publiée par le quotidien régional Midi Libre.
La justice soupçonne le dentiste d’avoir facturé des actes qu’il n’aurait pas réalisés. Le préjudice pour la Caisse d’assurance maladie se chiffrerait à plusieurs centaines de milliers d’euros.
Le porte-parole du ministère de la Justice, Guillaume Didier, a affirmé que la garde des Sceaux Rachida Dati «avait immédiatement saisi» l’inspection générale des services judiciaires pour engager une enquête administrative, ainsi que le Conseil supérieur de la magistrature en vue d’une interdiction temporaire d’exercer pour le magistrat concerné. «Il ne s’agit pas d’une sanction administrative, mais d’une mesure de protection de la justice», a ajouté Guillaume Didier.
LA VIE AU TRAVAIL
Le salaire au mérite fait son chemin dans la fonction publique
Article paru dans l'édition du Monde du 06.11.07, extraits
Jacques Chirac l'a lancée, Nicolas Sarkozy veut la généraliser. Depuis 2003, la rémunération au mérite dans la fonction publique est l'objet d'une volonté politique constante. En écho aux paroles de l'ancien président de la République qui souhaitait que soient pris en compte « l'engagement, l'efficacité et le mérite » des fonctionnaires, le nouveau locataire de l'Elysée a proposé, le 19 septembre, une individualisation des rémunérations basée sur l'implication, l'expérience et les résultats. ...
Dans la perspective d'une généralisation du système à l'ensemble du personnel, le Syndicat national unifié des impôts (SNUI) s'interroge sur l'opportunité de « fixer des objectifs individuels à des agents qui travaillent forcément dans un cadre collectif ». Hervé Papin, de l'UNSA-Impôts, juge pour sa part « la prime des cadres très peu transparente », et dénonce « l'arbitraire des évaluations individuelles ».
Le flou dans l'évaluation est en effet un point de crispation important concernant la réforme. Juge administrative, Bénédicte, 32 ans, voit 13 % de sa rémunération annuelle varier en fonction de critères « pas toujours très clairs ». Elle s'est ainsi vu supprimer une partie de sa prime après son congé maternité. « Et même lorsque je traitais autant de dossiers que mes collègues, j'avais une prime différente. Peut-être est-ce parce que je ne votais pas toujours comme mon chef lors des délibérations ? »
Ministère pionnier pour la rémunération au mérite, l'équipement pratique depuis de nombreuses années la modulation des primes. (...) A condition toutefois, que les objectifs soient « mesurables, pertinents, accessibles et motivants ».
Reste que la rémunération au mérite se trouve parfois en butte aux principes mêmes du service public, notamment pour les ministères régaliens. Jacques, 56 ans, juge du siège dans le sud de la France, peut connaître une variation de 4 % à 12 % de sa rémunération globale, en fonction de critères tels que « l'expérience », « l'esprit d'initiative », ou encore « la v olonté d'améliorer l'existant ». Au fil des années, sa prime ne s'est pourtant pas beaucoup éloignée du taux moyen de 8 %. « Les critères sont vagues, et c'est normal, explique-t-il. Comment évaluer le travail d'un juge ? Le responsable de cour doit donner à peu près la même chose à tout le monde, sans aucune efficacité au final. » Sur le principe, pourtant, le Syndicat de la magistrature s'insurge. « C'est un moyen inacceptable pour la hiérarchie de faire pression sur les juges, notamment sur les magistrats du parquet, dénonce Hélène Franco, secrétaire générale de l'organisation. Le seul dispositif pertinent serait d'évaluer un service dans son ensemble, mais un magistrat seul, cela n'a aucun sens. » Un reproche souvent fait à la rémunération au mérite dans la fonction publique, dont le caractère collectif du travail est la base même de son efficacité.
RENCONTRES SÉNATORIALES DE LA JUSTICE
Palais du Luxembourg - Mardi 8 juin 2004
II. VERS UNE CULTURE DE L'EFFICIENCE
M. Christian COINTAT -
Il est bon que, dans la salle, tous nos amis prennent conscience du fait que, sur le plan budgétaire, nous sommes en train de changer de planète, mais je ne suis pas certain que tout le monde le réalise véritablement.
En effet, d'une disposition actuelle que nous connaissons et qui était d'approche plutôt comptable, nous allons passer à une approche plus politique et, d'un système plutôt statique, nous allons nous tourner vers un dispositif plus dynamique. En d'autres termes, d'une politique de moyens (même s'ils ne sont pas toujours à la hauteur des ambitions et des attentes), nous passons à une politique de résultat.
Tout à l'heure, la présidente du tribunal de Chartres a dit : « Nous ne sommes pas soumis à une obligation de résultat ». C'est vrai sur le plan de l'acte juridictionnel mais, pour le fonctionnement des juridictions, c'est pourtant ce qui va se passer, désormais. C'est la raison pour laquelle il faut faire très attention à la façon dont nous allons l'évaluer.
Le Parlement, jusqu'à présent, de par la Constitution française, adopte le budget. En réalité, il ne l'adopte pas selon une vision anglo-saxonne qui rend la décision exécutoire. La Constitution française se limite à dire qu'il détermine les ressources et les charges de l'Etat, ce qui explique pourquoi on peut, deux ou trois mois après avoir passé des jours et des nuits pour voter le budget, apprendre que 20 % des crédits ont fait l'objet d'un "gel républicain". En réalité, c'est un gel anti-démocratique, puisque cela va à l'encontre du choix du Parlement, qui s'est prononcé sur une politique qui est mise à mal par un blocage de crédits jusqu'à la fin de l'année, la plupart du temps. C'est le système français.
La nouvelle loi organique relative aux lois de finances, c'est-à-dire, en gros, les nouvelles modalités budgétaires, va améliorer tout ce dispositif pour lui rendre -nous l'espérons en tout cas- une véritable lisibilité vis-à-vis tant du Parlement que des citoyens.
Cela signifie d'abord que, lorsqu'on a des crédits, c'est pour faire quelque chose, et donc pour faire une politique qui doit être clairement comprise pour que tout le monde sache exactement de quoi il ressort.
Ensuite, il ne faut pas que cette politique se heurte à des barrages, des cloisonnements et des contradictions au niveau administratif et politique. C'est la raison pour laquelle, désormais -c'est un grand changement-, le contrôle se fera a posteriori et non plus a priori, comme avant. L'ordonnateur et ses délégués (les ordonnateurs secondaires que sont les chefs de cour ou les ordonnateurs subdélégués et autres) auront donc une disponibilité des crédits, ce qu'on appelle la fongibilité, c'est-à-dire qu'ils vont pouvoir les répartir et les changer et qu'ils ne seront pas bloqués comme auparavant par des titres, chapitres, postes, sous-postes, etc.
Il y aura désormais une mission pour tout le ministère de la justice répartie en programmes à l'intérieur desquels il y aura des actions et les chefs de programme (c'est ainsi qu'on nomme désormais le nouveau dispositif) auront la possibilité de transférer des crédits d'un endroit à un autre. Cela leur donnera plus de responsabilités et de pouvoirs, mais ils devront aussi rendre des comptes et on devra juger leurs résultats à la lumière des politiques qui auront été définies, en se fondant sur des critères de performance.
Je pense que M. Barella aura l'oreille très ouverte, car comment arriver à déterminer des critères de performance en matière de justice ?
Je vais parler à titre personnel. Si on me parle de rendement, je réponds que c'est une catastrophe parce qu'on ne fait pas de la justice à l'abattage, c'est beaucoup plus grave et important que cela. Mais on ne peut pas non plus accepter que des délais énormes s'accumulent et dérangent le justiciable, qui ne comprend plus sa justice.
Il faut donc trouver un équilibre entre la masse de travail, sa complexité et la rapidité avec laquelle ce travail est fait. On en revient à ce que j'évoquais tout à l'heure sur la compréhension de la justice. Je sais que, lorsque j'ai procédé à plusieurs auditions dans le cadre des différents budgets dont j'ai eu à m'occuper au sein de la Commission des lois ou dans le cadre de la mission d'information sur l'évolution des métiers de la justice, plusieurs magistrats m'ont dit que lorsqu'une décision de justice est bien motivée, le justiciable, même s'il est condamné, la comprend. C'est très important et on ne peut pas bâcler les décisions de justice pour faire du rendement.
Un extrait du Canard, 28 mars 2007
Un indicateur surnommé "Kafka" pour mesurer la bureaucratie en France
LEMONDE.FR | 13.04.06 | Extrait
Le nouvel instrument, introduit parallèlement aux audits effectués depuis l'automne dans tous les ministères français,"est un indicateur pour mesurer de manière aussi objective que possible les procédures les plus complexes, de manière à les simplifier", a expliqué Jean-François Copé.
Jean-François Copé a admis que c'était encore un "gadget". "Mais mon idée, c'est qu'on soit capable de faire une espèce de norme de type ISO 9002 sur la complexité des procédures et qu'on ait une vraie classification – telle procédure en fonction du nombre de courriers à envoyer, des délais, ça représente tant sur l'indicateur Kafka", a expliqué le ministre.
Montpellier : un substitut écroué
Un substitut du procureur de la République de Montpellier a été mis en examen pour "corruption" et "violation du secret de l'instruction", et écroué le 14 août à la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse, a-t-on appris de source judiciaire et auprès de son avocat.
Montpellier : un substitut écroué
Source : AFP, 21/08/2008
Le JDD, Société 21/08/2008 - 19:55
Montpellier: Un substitut écroué
Un substitut du procureur de la République de Montpellier a été mis en examen pour "corruption" et "violation du secret de l'instruction", et écroué le 14 août à la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse, a rapporté son avocat jeudi. L'homme aurait promis à l'un de ses amis des informations dans une affaire le concernant.
Faits divers
Un magistrat soupçonné de corruption
Midi Libre, jeudi 21 août 2008
ENQUÊTE
L'un des substituts du procureur est suspecté d'avoir fourni des informations à une connaissance visée par une enquête de la police judiciaire L'affaire, il est vrai, est sensible. Tant par l'environnement qu'elle concerne que par son caractère pour le moins exceptionnel. Depuis le 14 août, l'un des représentants du parquet du tribunal de grande instance de Montpellier (TGI) partage le quotidien des détenus de la maison d'arrêt de Seysses, en banlieue toulousaine.
... « Il s'agit d'un dossier de dénonciation. Mon client aurait divulgué des informations à cet homme. Mais il ne s'agit pas du scandale du siècle. Ce n'est pas un dossier d'envergure. Et les informations données par mon client n'ont pas menacé l'enquête » , explique Me Malgras, l'avocat du substitut.
L'avocat enchaîne : « Mon client a reconnu qu'il avait eu un comportement qui n'était pas déontologique. Il a contacté les enquêteurs à propos d'une affaire dont il n'était pas en charge et s'en est expliqué. Il a conscience qu'il a des comptes à rendre à la Chancellerie et que son avenir est en jeu. »
Ainsi, le 12 août, au lendemain d'une audience correctionnelle où il représentait le ministère public, le substitut a été placé en garde à vue. Quarante-huit heures plus tard, il a été déféré au parquet de Béziers puis s'est expliqué « longuement » , précise son conseil, auprès du juge d'instruction. Dans l'après-midi du 14 août et à l'issue du débat contradictoire avec le juge des libertés et de la détention, celui-ci a décidé son placement en détention .
« Il a été mis en examen pour corruption et divulgation d'informations, couvertes par le secret de l'instruction. Mais il a été traité avec une sévérité exemplaire, je le regrette » , poursuit Me Malgras. Car pour l'auxiliaire de justice, le substitut se serait retrouvé « dans une situation personnelle et financière extrêmement difficile et s'est lié d'amitié avec des gens qui en ont profité ».
Actuellement, une enquête disciplinaire, diligentée par la Chancellerie, serait en cours. Me Malgras a, pour sa part, interjeté appel et engagé une procédure dite de « référé liberté », espérant pouvoir faire sortir son client de geôle le plus rapidement possible.
Kafka pornographe ? Les universités en émoi
Porn claims outrage German Kafka scholars
The Guardian, Friday August 15 2008, excerpt
The German-speaking world of Kafka scholars hit out yesterday over a British academic's claims that the writer had a penchant for hard porn.
James Hawes, a Kafka expert and novelist, claims in his book Excavating Kafka, published in Britain yesterday, that the writer was a subscriber to upmarket pornography. Furious German academics reacted by accusing Hawes of prudishness, sensationalism and even antisemitism.
Kafka pornographe ? Les universités en émoi
LE MONDE | 20.08.08 | Extrait
En Angleterre, on l'appelle déjà "l'affaire K" : une polémique qui ferait sourire si elle ne plongeait pas dans l'émoi la plupart des universitaires et spécialistes de Franz Kafka (1883-1924), dont on fête le 125e anniversaire de la naissance à Prague. "L'affaire" a commencé le 7 août avec la sortie en Grande-Bretagne d'un livre de James Hawes intitulé Excavating Kafka. Dans cet ouvrage publié aux très sérieuses éditions londoniennes Quercus, James Hawes - diplômé d'Oxford actuellement professeur de "creative writing" à Oxford Brookes University - s'emploie à dynamiter la quasi-"image pieuse" qui entoure selon lui l'auteur de La Métamorphose.
En particulier, il entend révéler au grand jour un "penchant" méconnu de Kafka pour ce qu'il appelle "la pornographie, purement et simplement". Pour cela, Hawes produit des textes dénichés à la British Library de Londres et à la Bodleian Library d'Oxford, dont certains publiés dans un journal intime de Kafka intitulé Améthystes/Opales, et qu'il qualifie de "glauques" et "déplaisants".
"Je ne prétends pas avoir fait là une découverte, explique James Hawes dans The Guardian du 15 août, mais j'ai été choqué lorsque j'ai découvert ces documents, notamment parce que je n'en ai jamais entendu parler dans aucune biographie universitaire. Il y a chez les experts de Kafka une curieuse conspiration de la censure." Pourtant, ajoute-t-il, "nous avons affaire à un écrivain dont le moindre griffonnage, la moindre note de blanchisserie ont été passés à la loupe, pour expliquer sa psyché. Mais l'industrie Kafka ne veut pas avoir à connaître de ces "choses" qui terniraient l'image de son idole."
Du côté des universitaires, allemands notamment, la riposte ne s'est pas fait attendre. "Personne n'a jamais dit que Kafka était pur et chaste", dit le biographe de Kafka Reiner Stach, qui insiste sur l'idée que ses images "pornographiques" sont surtout des représentations mentales fonctionnant comme des jeux ou des "caricatures". Plus sévères, le biographe et critique Klaus Wagenbach ainsi que la chercheuse Anjana Shrivastava qualifient respectivement James Hawes, dans Frankfurter Allgemeine Zeitung et Der Spiegel, d'"idiot", de "prude" et de "semeur de haine"...
Empreintes chimiques : des images claires comme du cristal
Selon Demian Ifa, co-auteur de l'étude et professeur à la Purdue University, cette technologie peut aussi aider à découvrir des empreintes cachées.
"Comme la répartition des substances retrouvées dans chaque empreinte est unique, nous pouvons aussi nous servir de cette technologie pour extraire une empreinte cachée par une autre", note-t-il. "En cherchant des substances chimiques que nous savons présentes dans une empreinte digitale, nous pouvons la séparer des autres et obtenir une image claire comme du cristal."
WASHINGTON (AP) - Des chercheurs américains ont trouvé le moyen d'améliorer considérablement la lecture des empreintes digitales, au point d'y détecter des substances en proportion infinitésimales, une avancée scientifique qui permet de mieux résoudre des énigmes telles que celle de l'envoi de lettres empoisonnées à l'anthrax ou encore celle du meurtre, en 1996, d'une petite reine de beauté.
Les mères porteuses, un créneau indien
Les mères porteuses, un créneau indien
LE MONDE | 04.08.08 | Extraits
"Accepterais-tu de prêter ton ventre à un couple d'Américains ?", a demandé Rajesh à sa femme, un beau matin, dans leur petite maison située dans un village du Bihar, une des régions les plus pauvres d'Inde. Puja crut d'abord à une plaisanterie. "Comment veux-tu que j'accouche d'un bébé blond aux yeux bleus ?", lui a-t-elle répondu en ricanant. "Désormais, la technologie peut faire naître un bébé à partir de n'importe quel ventre", rétorqua son mari.
... Choquée à l'idée que "la technologie puisse mettre au monde des enfants", Puja hésita. Avait-elle le droit de refuser ? Lourdement endetté, le couple pouvait difficilement renoncer aux 2 500 euros offerts par la clinique. Invoquant le mythe du conte épique indien Ramayana, Rajesh rappela à sa femme ses devoirs : "Lorsque le dieu Rama a dû se réfugier, seul, dans la forêt, pendant quatorze ans, Sita a bravé tous les dangers pour le rejoindre et remplir son devoir d'épouse."
... En plein coeur de New Delhi, la clinique se repère facilement grâce à sa pancarte, "Lieu de naissance de la joie", et aux dizaines de sandales entassées au pied de l'escalier. Dans la salle d'attente, les patients, pieds nus, ne quittent pas des yeux la comédie romantique diffusée à la télévision. Ici, les ovules et les spermatozoïdes font l'objet d'une attention particulière. "Vous êtes priés de ne pas utiliser de parfum, ni de lotion après rasage. Ces odeurs sont mauvaises pour les ovules et les spermatozoïdes", avertit une pancarte, placée à côté de Ganesh, dieu de la prospérité.
Le docteur Gupta est un "spécialiste de la fertilité", comme l'indique sa carte de visite. Chaque mois, il reçoit, trente demandes de couples étrangers. "Ici, les femmes ne trompent pas leur mari. Elles ne boivent pas d'alcool, ne fument pas et ne se droguent pas. Elles sont en excellente santé", affirme le docteur.
... Après l'informatique, les grossesses se délocalisent en Inde. L'opération, qui peut coûter en Inde jusqu'à 20 000 dollars (13 000 euros environ), est cinq fois moins chère qu'aux Etats-Unis. Des agences se sont même créées dans le but de recruter des mères porteuses.
... "Et si la mère meurt à la naissance ?", s'interroge Bhavana Kumar, coordinatrice au Conseil national des femmes. "En l'absence de loi, les mères porteuses s'exposent à tous les dangers", conclut-elle. En Inde, la pratique de la maternité par substitution n'est pas nouvelle. "Il arrivait qu'une femme porte l'enfant de sa soeur, stérile. Mais on restait dans le cadre familial. Désormais, le corps peut être exploité commercialement. C'est la porte ouverte à tous les abus", avertit le docteur Girija Viyas, la présidente de la Commission nationale des femmes. Récemment, la commission nationale a recueilli le témoignage d'une femme qui, après avoir accouché sept ou huit fois, aurait rencontré de sérieux problèmes de santé.
... Même si une loi est votée, les couples étrangers ne seront pas tout à fait protégés, ajoute le docteur Asha Jaipuria, obstétricienne : "Qu'est ce qui peut garantir aux parents que certains de leurs ovules ou spermatozoïdes ne seront pas conservés pour être ensuite revendus à des mères indiennes désirant avoir un bébé au teint clair ?"
Un enfant oublié sauvé par un passant
Un passant, voyant un enfant en pleurs laissé seul dans une voiture garée en plein soleil à Morières (Vaucluse), a brisé la vitre du véhicule pour en extraire le petit garçon de 2 ans, dont le grand-père a été placé en garde à vue, a-t-on indiqué aujourd'hui de source judiciaire.
Secouru à temps, l'enfant n'a pas été blessé et aucune charge n'a été retenue contre le grand-père, a souligné le substitut du procureur, mais "laisser un enfant dans un véhicule quand il fait 35 degrés en ce moment dans le Vaucluse me laisse pantois", a-t-il commenté. "
Un enfant oublié sauvé par un passant
Source : AFP, 05/08/2008
Vingt intellectuels et hommes politiques réagissent et soutiennent Val
Vingt intellectuels et hommes politiques, dont Bertrand Delanoë, Robert Badinter et le prix Nobel de la paix Elie Wiesel, ont signé un texte publié dans le Monde daté de demain en soutien au directeur de la publication de Charlie Hebdo Philippe Val, au sujet de l'affaire du caricaturiste Siné.
"Nous ne pouvons supporter de voir le démocrate, le défenseur et le garant des principes traité comme s'il était l'agresseur et le coupable", écrivent les auteurs de ce texte en soutien à Philippe Val et après avoir énuméré des "dérapages" du caricaturiste.
"Nous entendons apporter notre entier soutien à Philippe Val et à la rédaction de Charlie Hebdo pour la constance de leur engagement contre le racisme, l'antisémitisme et toutes les formes de discrimination", ajoutent-ils.
Parmi les signataires figurent Alexandre Adler, Elisabeth Badinter, Bertrand Delanoë, Jean-Claude Gayssot, Claude Lanzmann, Bernard Henri-Lévy, Ariane Mnouchkine, Fred Vargas, Pascal Bruckner, Blandine Kriegel ou Dominique Voynet.
Affaire Siné:soutiens à Val dans Le Monde
Source : AFP, 31/07/2008
Siné : Philippe Val répond aux polémiques
NOUVELOBS.COM | 31.07.2008 | Extraits
Le directeur de la publication de Charlie hebdo revient sur le départ du chroniqueur. Pour lutter contre "les rumeurs les plus aberrantes", il retrace les "faits simples et vérifiables" qui ont amené la polémique et répond à trois questions soulevées par les lecteurs dans leurs nombreux courriers.
... Pour répondre à la première question, Philippe Val différencie les attaques contre les personnes de "quelque origine que ce soit", que Charlie Hebdo ne publie pas, et "les attaques contre les religions en tant qu'elles veulent se substituer aux lois démocratiques", que l'hebdomadaire relaie.
Or, pour Val, le texte de Siné "ne s'attaquait pas à l'idéologie d'une religion", mais "attaquait une personne, Jean Sarkozy, pour en stigmatiser les liens supposés avec le judaïsme". Et le directeur de la publication de Charlie dénonce "la liberté de proférer des insultes machistes, antisémites et homophobes" qui régnait "à "l'époque bénie" de la jeunesse de Siné", "une liberté paradoxale dont le prix est l'absence de liberté des autres" que Val qualifie de "forme molle de fascisme".