Mot(s) clef: urne pécresse
Jacques Trémintin, pour @LienSocial, refuse le débat
Jacques Trémintin, pour @LienSocial, refuse le débat, en posture de victime, se retranche d'abord derrière vie, vie familiale et vie privée des enfants, après avoir félicité Riguet et Laine pour leur documentaire, houspille les journalistes, les renvoyant à leur déontologie, puis fini son article en expliquant que nous ne disposons d'aucun élément ou indicateurs qui nous permettraient de conclure définitivement, qu'effectivement, la protection de l'enfance française serait une honte. Si Trémintin m'avait proposé de le relire avant que son article ne paraisse, je lui aurai juste suggéré un titre plus explicite, qu'on le comprenne un peu plus vite : « protection de l'enfance : la loi du silence s'applique à tous ! »
#ASE #éducspé
Comment @ARTEfr ont-ils pu produire cet éclairage complémentaire suite au documentaire de @odealonde? http://t.co/CsIJvmbAui
— Bruno Kant (@bkant) 18 Octobre 2014
« Matière à pensées », chacun reste donc encore libre de ses opinions ; merci. Mais parues sous « éthique et déontologie », ces feuilles de Lien Social suggèrent au milieu ainsi qu'à tous de ne plus jamais reparler de ces sujets, et surtout pas de dérives et de naufrages de « l'ASE » - des charges beaucoup trop émotionnelles pour le public, les téléspectateurs... Dans ce numéro 1148 du 2 courant, Jacques Trémintin ne fait que réagir au documentaire #LMEF diffusé par France 5, en septembre dernier. Je suppose qu'il n'avait pas encore eu l’opportunité de parcourir le livre de Riguet et Laine : « Travail d'enquête journalistique remarquable et sans concession qui ne se contente pas de pointer un certain nombre de dérives, mais qui s'interroge sur les conditions dans lesquelles elles ont pu être commises. » Ce mardi, à la mairie de Paris, Jean-Luc Rongé, Directeur du Journal des Droits des Jeunes, ne m'avait dit que du mal de ce même documentaire ; lui semblait attendre encore leur « livre noir » pour réagir aux productions de Riguet et Laine.
« Contrôles en berne », poursuit ce numéro 1148. « Les quelques conseillers généraux qui ont accepté de témoigner dans le reportage apparaissent très gênés quant à leur travail de vérification des lieux d'accueil en protection de l'enfance. » C'est bien plus qu'un voile de pudeur ou qu'un couvercle, c'est une véritable chape de plomb qui pèse sur ces milieux supposés protéger les enfants, ou qui pèse sur ces « difficultés » dites « d'ordre personnelles, privées »
D'une correspondance de novembre 2005
Jacques Trémintin poursuit, s'interroge lui-même, puis conclue, à la fin de son paragraphe sur ces « contrôles ». « De tels scandales méritent d'être dénoncés. Stanislas Tomkiewicz et Pascal Vivet l'avaient déjà fait pour des pratiques de maltraitance dans les institutions, en 1991, dans Aimer mal, châtier bien. Après la disparition de son co-auteur, Pascal Vivet avait repris le flambeau, en 2005, dans L'enfant proie - Dysfonctionnements et dérives de la protection de l'enfance. Ce reportage [NDLR: de Riguet et Laine] pointe des carences quant à la capacité de contrôle des autorités de tutelles. Qu'adviendra-t-il dans les mois à venir ? [...] l'avenir s'annonce sombre. » De mon point de vue, bien que déjà anciens, les ouvrages de Tomkiewicz et Vivet resteront cruellement d'actualité, pendant longtemps encore. 1991.. ne remontons pas trop loin, dans les années 70, même si des lectures du XXIe siècle pourraient nous y inciter :
Maltraitance envers les personnes handicapées : briser la loi du silence (tome 2, auditions) • Rapport de commission d'enquête n° 339 (2002-2003) de MM. Jean-Marc JUILHARD et Paul BLANC, fait au nom de la commission d'enquête, déposé le 10 juin 2003
M. Pascal VIVET - Nous avons l'impression de découvrir la violence dont sont victimes les handicapés. C'est faux. Depuis plus de trente ans, des personnes, très discrètement et avec de grosses difficultés, travaillent sur le sujet. J'en veux pour preuve la publication du livre : « Le travail social Contre qui ? », réalisé en 1970 et dont le tirage est resté très limité. Les pouvoirs publics se sont eux-mêmes intéressés à ce problème en projetant de réaliser une réunion et d'instaurer une commission de travail. Mme Marie-Madeleine Dienesch était à l'époque en charge de ce dossier. Cette commission ne s'est réunie qu'à une seule reprise. Je dirai de manière extrêmement diplomatique que, devant l'ampleur de la tâche, les pouvoirs publics ont défini d'autres priorités.
Il faut que je retrouve et relise quelques pages de ce livre, « Le travail social Contre qui ? » Il est effectivement rare, j'avais mis plusieurs années avant d'en trouver enfin un exemplaire chez un bouquiniste. Les années 70, c'est très reculé ; depuis, beaucoup de choses ont évoluées, et les bagnes d'enfants ou ce qui pouvait alors s'y apparenter n'existent plus. Subsistent encore des problèmes, de petits, ici et là... et bien sûr, toutes les « bonnes intentions » :
Déviance&Société, 1977, vol. 1/3, à lire sur Persée
Jacques Trémintin enchaine ensuite sur la « protection de la vie privée » des enfants, des familles, il s'agit probablement de ce qui m'irrite le plus dans son article. En février 2009, le pasteur d'Uhrwiller, « tiers digne de confiance » chez qui ma fille ainée était longtemps « placée » m'avait reproché d'étaler sa propre vie privée ; je n'y voyais pas de problème, ce pasteur, en réalité non plus, ou il m'aurait fait poursuivre et sanctionner pour mes discours et publications ; en octobre 2010, ce même pasteur a été condamné par la cour de cassation, aux dépens, ce qui est assez significatif, et je suppose que ce pasteur me reprochera encore d'exposer parfois ainsi sa « vie privée »... Le 11 février 2009, à l'occasion d'une sortie libre, dans Strasbourg, j'avais bien pu expliquer à ma fille ainée que ce que j'exposais dans mon blog ou à des journalistes n'était pas « sa vie privée », que ce que j'expose encore décrit surtout une histoire, des pratiques et des usages de « professionnels » de la protection de l'enfance ; bien sûr, par la même occasion, dans ce blog et mes discours, quelques éléments de vie privée transpirent, comme très fréquemment dans des histoires de ce genre, lorsqu'elles sont rapportées par la presse ; pour ma part, je m'en accommode. En 2005, refusant, fuyant tous débats, les travailleurs sociaux de l'OSE France me faisaient également le reproche d'exposer « la vie privée de ma fille ainée » ; quel magnifique prétexte pour refuser tous débats sains ; je dénonçais publiquement leurs pratiques, leurs manoeuvres !
Fin mai 2008, pour l'audience chez le juge pour enfant de Nanterre, des journalistes m'avaient accompagné, pour France 2 et leu émission Faits divers, le mag. Étrangement, et alors que ces journalistes affirmaient avoir négocié l'accès au prétoire, ils avaient du patienter dehors, sur le trottoir ! Plus étrangement encore, ce jour là, le Procureur de la République me faisait exceptionnellement l'honneur de sa présence, pour cette audience à huis parfaitement clos, présidée par le juge Xavier Serrier ; dommage que ces journalistes n'aient pas pu y assister et filmer, ils auraient pu y enregistrer le substitut Laëtitia Felici m'intimer de ne pas autoriser la diffusion de leur reportage sur le « placement » de ma fille ainée - leur reportage est depuis à l'INA. Si, si, il arrive occasionnellement que des journalistes soient tolérés à des audiences de juges aux affaires familiales... ça arrive, plus d'un magistrat devrait pouvoir confirmer. « L'ASE » serait un univers tellement plus à part que tout le reste ? Je trouve suspect que la protection de l'enfance soit si hostile à toute médiatisation, y compris dans les tribunaux (appel, référé, cassation, etc), surtout lorsque des « professionnels » ont déjà commis absolument n'importe quoi... Quelques mois après cette ordonnance qui me déboutait, comme c'était l'usage à Nanterre, après de très vives insistances auprès du milieu, des insistances systématiquement mal accueillies par le milieu, ma fille ainée et nous, ma famille, pouvions enfin renouer puis profiter de vacances d'été :
Des motivations du délibéré du 30 juin 2008,
« Attendu que M. Kant est bien trop bavard... »
Mais pour Lien Social, Jacques Trémetin insiste, il en fait une question de déontologie journalistique... tandis que d'autres souhaiteraient pouvoir discuter également de pratiques et d'éthique de « professionnels » de la protection de l'enfance. Serait-ce à ce point inconciliable, impensable ? Jacques Trémetin n'en démordra pas, même si dans ce blog, énormément de choses sont déjà exposées et décrites, à plein de sujets concernant ma famille, ou sur des affaires similaires : « Non, on ne peut faire toute la transparence à destination du grand public de ce qui s'y déroule. Non, on ne peut révéler nominativement et ouvertement les difficultés rencontrées par les enfants ou adolescents et leur famille, et ce qui est mis en oeuvre pour les accompagner. » Il semble se poser nettement moins de problèmes de déontologie lorsque des professionnels de la protection de l'enfance acceptent la promotion de leur fabuleux travail par des chaines et des journaux télévisés, même à des heures de très grande audience, au cours des journaux nationaux de 13h et de 20h ; s'il a des doutes à ce sujet, je suggère à Jacques Trémetin de discuter avec France 2, avec France 3, avec TF1 ou avec Laurence Ferrari, souvent nous avons pu voir des publi-reportages sur « l'ASE » au cours de leurs journaux télévisés.
« Journalisme et travail social », enchaine cet article de Lien Social, « Le travail social doit-il se rendre visible ? » L'auteur avance ce qu'il suppose être une antinomie, une contradiction entre deux idées générales : « Les deux métiers [NDLR: de journaliste et de travailleur social] se doivent d'être dans l'écoute et la compréhension pour retraduire et décrypter au mieux ce dont ils sont témoins. Ils essayent, l'un et l'autre, de traiter l'information reçue d'une manière qui soit le plus compréhensible possible. » Je n'ai pas toujours recherché à être compréhensible par le plus grand nombre ; dans mon blog, j'ai même fréquemment publié des choses pour m'assurer que le plus grand nombre se lassera ou fuira : d'une part, ce que je publie est souvent « technique », accessible seulement à des professionnels qui connaissent ces milieux ou au moins les prétoires, les tribunaux, d'autre part, les éléments de vie privée que j'expose ne regardent certainement pas tout le monde. Trémintin poursuit son paragraphe, ajoutant plus loin « La relation entre le journaliste et son public ne peut se faire que par la révélation de ce qu'il a appris, alors que le travailleur social ne peut établir une relation de confiance avec l'usager qu'à condition de s'engager à préserver la confidentialité des renseignements qu'il détient sur lui. » Les journalistes qui se penchent sur ces histoires nous dévoilent rarement tout, et je sais aussi me taire à certains sujets. Quand à ce que certains travailleurs sociaux peuvent faire de « renseignements » qu'ils prétendront détenir sur les usagers ou les familles... des « renseignements » qui leurs serviront à rapporter, ainsi, à diffamer, à accabler, à calomnier impunément dans des prétoires, à huis-clos ? « Là ou un certain nombre de journalistes peuvent parfois privilégier la simplicité et la certitude, l'immédiateté et l'émotion (parce que c'est ce qui est le plus facile à transmettre au public), l'action du travailleur social s’appuie sur la complexité et l'incertitude, le long terme et la prise de distance avec le pathos (parce que ce n'est qu'ainsi qu'il pourra le mieux travailler avec l'ambivalence et l’ambigüité de bien des situations) », ajoute avec aplomb Trémintin ; cet auteur et moi n'avons pas du fréquenter le même milieu... cette allégation pourrait être facilement retournée, contre des travailleurs sociaux, et même contre des experts et des magistrats de ce milieu.
Trémintin conclue son article en priant le lecteur de ne pas « généraliser », car nous ne disposerions pas d'indicateurs ni d'études suffisamment poussées pour nous permettre de discréditer la protection de l'enfance d'aujourd'hui ; je pense qu'après 20 à 30 ans et plus de travaux sur ces sujets, nous disposons surtout de beaucoup de matière et d'indicateurs qui tendent systématiquement à stigmatiser les parents ou les familles, voire même les enfants dits de la « Dass » ou de « l'ASE », tandis que pour le reste... Non, monsieur Trémintin, la protection de l'enfance n'est probablement pas « le lieu d'une fraude massive et d'une malveillance largement étendue », et le constat sordide est plutôt ailleurs, à situer dans ce qu'ont très bien exposé Riguet et Laine, dans leur documentaire : l'absence ou la rareté des contrôles est avérée, et il est également assez bien avéré que lorsqu'il se produit un désastre au sein de la protection de l'enfance, les règles, les sermons, la déontologie ou l'éthique et toutes les fois du milieu peuvent s'unir pour enfumer, pour ériger un mur d'une opacité telle qu'il devient parfois extrêmement difficile de comprendre et surtout, de dénoncer ce qui a pu se produire.
S'agissant de la « complexité » plus générale de « l'ASE », un peu le secteur public, national et territorialisé, beaucoup également le secteur associatif et privé, nous pouvons ensuite bien remarquer le problème que pose les contrôles d'une kyrielle de secteurs géographiques, d'établissements ou de maisons, de familles accueillant des enfants, le problème des contrôles de travailleurs sociaux, de leur travail, les missions et suivis qu'ils accomplissent, ou même de l'orientation de leur missions, un petit encart en page 28 de ce même numéro de Lien Social nous renseigne plutôt bien. Une orientation et une évaluation de tous ces territoires et espaces est bien souhaité par quelques uns, nous l'avons lu récemment dans des journaux, introduit par le projet de loi Dini/Meunier, qui propose « la création d'un Conseil national de la protection de l'enfance chargé d'une triple mission : proposer au gouvernement les grandes orientations de la politique de protection de l'enfance, formuler des avis, suivre et évaluer l'application de ces orientations. » Et pour rire ensemble à tous ces sujets, il y a la caricature en page 33 du même numéro de Lien Social : « 'faut pas non plus exagérer... y en a à qui ça va ! »
Lien Social n° 1148 du 2 octobre, page 28, du dossier « polyvalence de secteur »
10 ans de l'ONED... au service de qui ?
Ce matin, je me suis levé de bonne heure, mais j'ai préféré flâner chez moi, j'ai séché les discours d'ouverture à la mairie de Paris, d'Hidalgo ou de « Paris qui ose », de Versini et de Rossignol, du gouvernement. Ces trois là, des « politiques », n'auraient pu que m'irriter ? Des « politiques » ainsi que des militants m'ont très fréquemment agacé, au cours des années passées ; je n'en ai souvent rien dit. Bien sûr, je publie beaucoup de choses dans mon blog ou sur le net, mais ça ne compte pas : ça ne suscite jamais aucune réaction, que de très rares ici, pas beaucoup plus ailleurs.
En novembre 2009, pour les 20 ans de la CIDE, la ville de Paris inaugurait la place des droits de l'enfant. J'y étais, porteur de messages assez personnels et virulents. Myriam El Khomri nous avait alors fait un beau discours sur les mineurs isolés étrangers ; tandis que je troublais un peu cette fête là, avec mes propres messages, les proches de El Khomri me suggéraient de l'écouter, me disant qu'elle exprimait des choses bonnes ; j'acquiesçais, mais je n'étais pas là pour discuter de droit des mineurs étrangers, mais de protection de l'enfance et du fonctionnement de certains prétoires. La veille, en novembre 2009, il y avait eu un colloque à la mairie : « Quelle protection pour les mineurs isolés étrangers ? ». La ville de Paris n'a pas trop changée depuis 2009, elle reste toujours bien ancrée à gauche. Elle a pu être heurtée en étant récemment sermonnée, cinq ans plus tard, par le Défenseur des droits, en raison de la « la situation dramatique des mineurs étrangers en danger en région parisienne ». Y aurait-il parfois des soucis avec ces intentions, comme des décalages entre les discours, des dits, des volontés politiques ou le souhaitable (souhaitable pour certains en tous cas, beaucoup de ces sujets fragmentent l'opinion), y aurait-il parfois des décalages entre le prescrit et le réel ?
Ce matin, dès mon réveil, je lisais qu'on parlait de « disparition » de nombreux intermittents du spectacle, que ça agaçait le parquet, que ça ennuyait aussi beaucoup Eric Mouzin. Plus tard, je prenais le RER pour Paris, puis j'apprenais que c'était une journée rose et de « l'adoption pour tous »... C'était déjà beaucoup pour la journée. J'arrivais à la mairie pour la fin du discours de Gilles Séraphin, Directeur de l'ONED, m'épargnant donc ceux des « politiques » de Paris.
Metro news du 14 novembre 2014, une publicité pour Adopteunmec,
avec un petit article sur les intermittents qui s'affichent « disparus »
A la pause de midi, dans la mairie, j'ai expliqué au Directeur de l'ONED que comparé à d'autres colloques auxquels j'avais pu assister, ces années passées, nombreux, ce que j'avais entendu au cours de la matinée, soit depuis mon arrivée, tardive, m'avait semblé mou, trop consensuel, sans aucune vaguelette. Souvent, au cours des ces colloques, quelqu'un du public l'ouvre, si ce n'est pas parfois l'un des conférenciers. L'après midi, rien n'était très différent, tout était mou, plat.
Seul une petite voix du public a posé une question sur le bénévolat et «
Val d'Oise: une employée du conseil généra détournait l'argent de l'aide sociale à l'enfance http://t.co/Pyu7qg8Np0 "Pendant trois ans" :-)
— Bruno Kant (@bkant) 13 Octobre 2014
Un journaliste l'a ouvert, pour pourfendre un animal mort. Helen Jones venait de parler. Jean-Luc Rongé, Directeur du Journal du Droit des Jeunes l'a interpellée sur ces histoires d'enfants raflés et confiés à l'adoption, au Royaume Unis, un sujet qui était d'actualité en janvier 2013 ! J'ai failli leurs répondre à tous deux, dans l'après midi, mais je me suis abstenu de prendre le micro lorsque l'occasion s'est présentée.
Helen Jones était pourtant la seule voix qui avait dérogé au consensuel. Dans sa présentation, elle nous rappelait qu'après 1980, le Royaume Unis avait revu sa politique de protection de l'enfance, alors qu'un scandale sur des enfants « décédés dans un foyer » avait éclaté. Quelqu'un d'autre, dans la journée, n'a fait que rappeler ou blâmer les orphelinats Roumains, ceux de Ceausescu... Aujourd'hui, personne n'a parlé publiquement du documentaire #LMEF ni du livre récent de Riguet et Laine ; en off, Jean-Luc Rongé ne m'en a dit que du mal, et que le livre, il l'attendait encore. Je viens d'en repérer d'autres, qui ont aussi crié contre la télévision et même contre les journaux, l'Association des Directeurs de l'Enfance et de la Famille (Andef), qui regroupe les départements ; c'est à lire sur Localtis. « La protection de l'enfance est en danger », hurlent ces derniers dans une lettre ouverte, appelant « à appréhender cette politique publique avec la raison, à partir d’une référence à la connaissance et à ce qui existe véritablement, avec le recul et l’analyse qui s’imposent. »
Helen Jones m'a fait sourire lorsqu'elle a répondu à la question de Jean-Luc Rongé. La loi du silence a une portée, des effets internationaux ! Helen Jones a commencé par expliquer à Rongé qu'elle ne pourrait pas s'exprimer sur des « dossiers individuels » ; le laïus usuel pour ces questions ou tous sujets embarrassants ; après quoi, Jones lui a décrit le fonctionnement de la protection de l'enfance, au Royaume Unis. Des précisons de Jones, nous devions évidemment conclure que tous les parents qui se plaignent de la disparition de leurs enfants, raflés par les services sociaux anglais, étaient des drogués, des alcooliques, des violents et même vraiment pire, des parents terriblement maltraitants, parfaitement indignes ! A Jean-Luc Rongé, à son journal ainsi qu'à ces parents de démontrer, un jour, autre chose ; mais ça suivra peut-être, il se pourrait que la CEDH soit déjà saisie pour ces rafles à l'anglaise...
Des débats et présentations du jour, je note que l'affaire Marina fait encore beaucoup parler. Un échec de la protection de l'enfance, nous soutiennent de nombreuses voix et associations. J'ai pu en parler brièvement avec Adeline Gouttenoir, professeur de droit et spécialiste en protection de l'enfance - sujet qui n'intéresse pas au sein de son université, nous a-t-elle expliqué : « droits de l'enfant... droit de quoi ? », s'y verrait-elle souvent répondre.
Très vite après la mort de Marina, nous avions pu prendre connaissance du « mea culpa » des services sociaux. Récemment, des associations ont été déboutées par la cour de cassation, elles souhaitaient faire condamner l'Etat ; mais « attendu que Marina n'avait rien dit », il y a eu rejet. En juin 2008, Enfance et Partage avait tenté de s'en prendre à un juge pour enfant, suite à la mort d'un autre enfant, Théo ; je n'ai pas remarqué de suites, je pense que cette procédure n'avait pas pu aboutir non plus. Habituellement, toutes ces procédures contre l'Etat ou « l'ASE » échouent ; que font au juste ces avocats, pour se vautrer à chaque fois ? Aujourd'hui, Adeline Gouttenoire nous expliquait qu'il nous faut redouter que l'un ou l'autre de ces recours porté par des associations finisse par aboutir à une condamnation de l'Etat, et qu'il le faille pour que la protection de l'enfance, que la France ou son droit évolue un jour. Le pays aurait encore une fois honte.
J'ai bien sûr parlé un peu en off de mes « diffucultés personnelles ou familiales » à Adeline Gouttenoire, également à Geneviève Avenard, nouvelle adjointe au Défenseur des droits, Défenseure des enfants. A Gouttenoire, j'ai expliqué qu'elle devrait s'intéresser à quelques jugements et arrêts que des prétoires m'ont rendu, au cours des années passées. J'ai depuis longtemps le sentiment qu'ils pourraient intéresser tout autant que les échecs ou les rejets que des associations de la protection de l'enfance ont essuyées dans des prétoires, dans le cadre de leurs recours contre l'Etat ou certains professionnels de l'enfance. De mon billet, sur la loi du silence, qui devrait faire réagir un jour la sphère du droit :
Je n'avais pas déclaré de pourvoi pour cet arrêt de janvier 2010, rendu par un collège présidé par Olivier Echappe ; j'avais informé le juge pour enfant de Nanterre que j'y renonçais, cela ne me paraissait pas vraiment utile. Cependant, un arrêt rendu en mai 2009 par ce même collège et président, Olivier Echappe, avait été bien cassé, annulé plus tard, en octobre 2010 ; revoir le lien ou la jurisprudence déjà évoquée plus haut, publiée au BICC n°736 ; cette jurisprudence d'octobre 2010 contribue à nous renseigner suffisamment bien sur qui étaient ces magistrats, même à nous renseigner sur la cour d'appel, sa première présidence d'alors, et plus largement, sur le milieu, « l'ASE ».
Tout ce que ces prétoires me rendaient à partir de la mi 2008, l'était dans le prolongement ou était directement articulé autour d'un même jugement, de juin 2008, une décision rendue par Xavier Serrier, juge pour enfant à Nanterre... égaré, happé dans le cadre d'une procédure de prise à partie. En effet, mi 2008, alors que je venais de le faire sommer par deux fois de juger (c'est à l'INA), ce magistrat ne s'était pas déporté, puis il m'avait très fermement intimé de me taire, de cesser de publier, de renoncer à ester en justice, de renoncer surtout à renouer avec mon ainée... Xavier Serrier me rendait encore un jugement en septembre 2008, ce n'est qu'ensuite qu'il lâchait enfin le dossier de mon ainée. Pas très malin non plus, Xavier Serrier utilisait ensuite ses éléments, son jugement de la mi 2008, pour sa défense ou contre moi, auprès de la cour de cassation, dans le cadre de la procédure de prise à partie...
Un peu plus tard, vers tout début 2011, une chambre civile de la cour d'appel de Versailles percevait une ou de « fortes animosités » dans « mes affaires » ; sans en rire ; et comme si cela ne suffisait pas déjà, deux juges des tutelles finissaient désavoués tandis qu'une étude de notaire se prenait un gros vent
Jean-Luc Rongé pourrait connaitre l'arrêt du 20 octobre 2010. En effet, un article ou une brève, un encart, est paru à ce sujet, dans le Journal des Droits de Jeunes. Voir leur sommaire du n°300. Je n'ai pas encore eu le temps ou l'opportunité de me procurer ce numéro pour découvrir comment l'arrêt aura été présenté.
L'ONED, au service de qui ? De la loi du silence déjà, car au cours de ces journées, on ne pourrait pas parler de tout, on vous ferait taire, on vous ignorerait ou on vous y ferait une réponse débile, sans intérêt, telle que celle du jour, de Jones à Rongé. L'ONED au service de l'enfance, ou presque ; j'ai fréquemment repéré des travaux intéressants parmi ceux de l'ONED, dont celui sur le devenir des enfants placés, auquel Richard Josefsberg semble avoir contribué, un sujet sur lequel je reviendrais dans un prochain billet. Au service de l'Etat et des départements également ; hormis sur l'aspect de la santé des enfants placés, je n'ai pas repéré grand chose qui mettrait sérieusement en cause certains de ces services ou des pratiques, des usages ; bien au contraire, la plupart de ces apports de l'ONED tendent à stigmatiser les parents d'enfants « suivis » ou « placés », quelques soient les motifs de ces « aides » (déficiences, carences, maltraitances, simples suspicions, rapports fallacieux de travailleurs sociaux, avis bidons d'experts « psy » auprès de la Cour...).
Je plaisante, évidemment. Comme beaucoup d'autres, ces journées et tous les documents que l'ONED a produit en 10 ans permettront de formuler des critiques, des railleries de toutes nature, soit à l'encontre de l'ONED, soit à l'encontre du milieu, « l'ASE ». Le titre pour leur bilan ou de leur brochure du jour était donc tout à fait acceptable :
Distribué par l'ONED, ce 14 octobre 2014
De mes discussions off du jour, je relève encore que l'arrêt CEDH Kutzner contre Allemagne (Allemagne condamnée, définitif en 2002) pourrait être très méconnu. Cet arrêt est pourtant d'actualité alors qu'on nous reparle d'adoption des enfants de parents dits ou prétendus défaillants, particulièrement indignes ou franchement déficients.
Aujourd'hui, à la mairie, j'ai eu le plaisir de croiser et de saluer à nouveau Pierre Verdier, proche du fil d'Arianne, de Catherine Gadot, et de CADCO, de nés sous X. Pierre Verdier est aussi une plume occasionnelle pour Jean-Luc Rongé, son journal. Je suis persuadé qu'ils connaissent ou ont connu l'arrêt CEDH Kutzner contre Allemagne - pas encore son plagiat par Nanterre et Versailles. Le sujet du moment a souvent été l'adoption, surtout depuis que les frontières internationales se sont verrouillées, ainsi que depuis #MariagePourTous ; mais jamais le sujet du moment ne sera donc celui des rapts de mineurs par « l'ASE » ou celui des « placements abusifs », ça n'existerait pas, nous ont expliqué Riguet et Laine... même si au cours de la même période, septembre-octobre 2014, Nexus n°94 nous soutient le contraire, reprend et renchérit beaucoup, dans le prolongement de iFRAP, Société Civile n°43, de 2005
L'actu toute récente m'a fait repenser à l'affaire Benjamin, né sous X, adopté, mais il avait un père... Les tribunaux avaient mis 6 ou 7 ans à trouver une solution. Un combat similaire à cette affaire Benjamin est en train de se livrer, un délibéré est attendu, ce 25 novembre. Dans cette ultime affaire de nés sous X, ou l'histoire de Célestin qui pourrait prochainement s'appeler Brandon, et alors qu'on nous parle de stabiliser les enfants « placés » à « l'ASE », d'essayer de les confier plutôt durablement à des familles d'accueil, voire tout simplement à des familles adoptantes, les débats de cette affaire à suivre ne peuvent pas laisser indifférent. On nous dit souvent et depuis très longtemps qu'il ne faudrait pas déplacer ainsi des enfants, que cela les déstructure, déculture même, qu'il faudrait enfin qu'il y ait des alternatives au « placement », aux ruptures des relations familiales, et nous lisons bien que de nombreuses voix peuvent aujourd'hui s'élever en faveur du maintien à tous prix d'un bébé dans sa famille adoptive, pour éviter un gros désastre :
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Enfant né sous X : "Je me battrai jusqu’au bout pour l’avoir"
par Elise Delève, France Info, extrait
Lundi 13 octobre 2014 20:41, mis à jour le lundi 13 octobre 2014 à 20h45
L’avocat a fourni à la Cour "plus d'une dizaine d'expertises de cet enfant par des grands noms des différents CHU de France, psychanalystes et médecins psychiatres qui tous, unanimes" démontrent la déstructuration du petit garçon s'il change de famille.
Qu'est-ce que ça signifie, pourquoi la théorie de l'attachement peut-elle être mise en avant auprès de la Cour lorsque « l'ASE » a confié un enfant à l'adoption, et ne peut-on jamais dire que « l'ASE » perturbe les enfants lorsque des « professionnels » les raflent, les placent, les déplacent ? J'y reviendrais également, ultérieurement, lorsque je reparlerais du travail et des méthodes pour destructurer puis faire « renaitre » de Richard Josefsberg, de l'OSE France.
Des actus du jour, je note également que Dieter Krombach pourrait rester enfermé, et parmi les motifs pour cela, figurerait que Krombach a le culot de protester encore, de critiquer même le système judiciaire... On n'imagine pas à quel point formuler des critiques en France peut attirer la foudre, de très vives hostilités, dont celles du parquet.
Agnès ou #Chambon : Matthieu condamné à la perpétuité perpétuelle
Je note. Je note d'abord que ce n'est pas depuis cet angle, ce qui s'est tramé à Chambon, en 2011, que nous reparlerons davantage de carences et de déficiences de la protection de l'enfance. Je trouve aujourd'hui doublement et même triplement plus curieux que nous n'ayons pas parlé davantage que cela de cette affaire mettant assez sérieusement en cause quelques « professionnels » ou leur fabuleux travail, une affaire ou des faits pour lesquels un mineur n'aura pas pu bénéficier de l'excuse de minorité, que nous n'ayons pas pu parler davantage de ce second procès, à l'issu duquel Matthieu semble avoir été condamné plus sévèrement qu'en première instance, manifestement à la perpétuité perpétuelle, quelque chose d'assez rare et grave ou conséquent, une peine d'exclusion - relire aussi Foucault
Mais des tribunes récentes en faveur de Matthieu m'ont peut-être échappées, entre autres, des tribunes de spécialistes en éducation, en compassion et en droits de l'enfant. Je n'ai pas trop fouillé la presse et les blogs à ces sujets, je me suis désintéressé du procès en appel de Matthieu lorsque j'ai appris qu'il allait se dérouler sans levée partielle du huis-clos. Il suivra cependant peut-être un troisième ou ultime procès, des voix pourraient alors encore s'exprimer, par exemple, pour que le peuple, « nous », les tribunaux, ne soient pas aussi sévères à l'encontre de Matthieu. Les avocats de ce dernier ont déjà évoqué l'hypothèse d'un pourvoi en cassation, cette voie de recours occasionnellement très utile à des déviants. Il faut bien que ça serve à quelque chose, la cour de cassation et les droits de l'enfant, les voies de recours et le droit, et si ce n'est pas de temps en temps utile à des déviants, à des récidivistes, à qui ça pourrait servir ?
Je note encore que le Monde avec AFP évoquait une accusation de viol « en 2012 »... une coquille ? Les journalistes ou les stagiaires du Monde et de AFP pourraient en discuter avec Paris Match, qui vient de publier que : « En août 2010, il avait été condamné pour agression sexuelle sur mineure dans la Gard. ... après un viol commis en août 2010. » J'ai le sentiment que les archives du canard local resteront la référence incontournable pour cette affaire ou histoire, à Chambon : le dossier spécial sur l'affaire Agnès, par la Montagne. « Si les manquements dans le suivi de l'accusé ont été vivement dénoncés, a commenté le président de la Cour ce vendredi, l'attitude calculatrice de Matthieu M. y a eu un rôle déterminant. » « Saloperie de mineur », qui pourrait avoir dupé, trompé quelques « professionnels » de la PJJ, autant que Sture Bergwall semble avoir berné la justice suédoise, allons nous bientôt en conclure ? Nous allons devoir patienter quelques temps avant d'être fixés ; d'ici à ce qu'on en sache plus au sujet de très hypothétiques responsabilités de la PJJ, nous aurons toujours l'affaire « Kerviel » et ses suites pour nous distraire : « Les magistrats devront, à l'issue de ce nouveau procès, définir le partage des responsabilités civiles entre Jérôme Kerviel et la banque. »
Je note aussi et surtout des déclarations récentes du père de Agnès, Frédéric Marin. Pour France 3, il nous lâchait que « il y a plein de choses à cacher » ! Je me demande s'il n'est pas un peu naïf, cet homme. S'imaginait-il que la protection de l'enfance allait céder, s'exposer et même s'effondrer puis évoluer, grandir si facilement, que les tribunaux ou ces milieux tels que de « l'ASE » et sa voisine, la PJJ, pouvaient s'ouvrir aussi aisément qu'une huitre ?
Voir cet article, de France 3, du 29/9/2014
Je note également que Nexus n°94 contient un épais dossier sur la protection de l'enfance ou « le scandale des placements abusifs », des pages souvent étoffées, argumentées, parfois très bien étayées et occasionnellement sibyllines, mais toutes susceptibles de faire hurler encore les plus fragiles, les illuminés, ceux qui croient aux ovnis, à tout ce qui s'en dit, ceux qui croient aux conspirations, aux pouvoirs occultes, aux manipulations et cachoteries de toutes natures. J'attends maintenant surtout que me parvienne Lien Social #LMEF n°1148 du 2 octobre 2014, pour un article ou deux qui pourraient être plus sérieux, plus crédibles que ceux de Nexus, des articles qui semblent faire suite à ce que nous ont exposé Riguet et Laine, à la télévision puis dans un livre. Avec ce numéro de Lien Social, selon son sommaire, Jacques Tremintin parait vouloir nous inviter à réfléchir : « La protection de l’enfance est-elle une honte ? »
Nexus, une revue « Science et Alternative SECRET D'ETAT Le rapport qui dit tout », ce n'est pas assez sérieux ? Après avoir repéré leur n°94 sur Twitter, j'ai remarqué cette même référence dans un article d'un « cabinet de psychologie », dans un billet qui houspille la protection de l'enfance et plus. Nexus, en kiosques, peut être lu. Nous lisons bien le Parisien, nous pouvons lire France 3, nous pouvons bien lire l'Express aussi... Oui, je sais, inutile de m'expliquer que certaines publications ainsi que des propos rapportés par nos journalistes peuvent laisser pantois ou hilares.
Je note enfin que après des excuses de « militantes » de FEMEN en Tunisie, une ex-FEMEN s'est excusée à Paris.
Assassinat d'Agnès Marin : Matthieu M. condamné à la réclusion à perpétuité en appel
Le Monde.fr avec AFP | 10.10.2014 à 19h36 • Mis à jour le 11.10.2014 à 07h37
Rejugé depuis onze jours à huis clos devant la cour d'assises du Puy-de-Dôme pour le meurtre d'Agnès Marin en 2011 au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), Matthieu M., aujourd'hui âgé de 20 ans, a été condamné en appel à la réclusion criminelle à perpétuité après six heures trente de délibération, vendredi 10 octobre.
Jeudi soir, les avocats généraux étaient allés au-delà des trente ans requis en juin 2013 par la cour d'assises du Puy-en-Velay, en réclamant de confirmer la peine de réclusion à perpétuité prononcée en première instance, fait rarissime pour un mineur au moment des faits, ce qu'était l'accusé.
Le 18 novembre 2011, le corps carbonisé d'Agnès Marin, 13 ans, élève de troisième au collège-lycée Cévenol, établissement privé du Chambon-sur-Lignon, avait été retrouvé dans une forêt des environs sur les indications de Matthieu M., placé en garde à vue la veille. Outre des violences sexuelles, l'autopsie avait révélé 17 coups de couteau.
ACCUSÉ DE VIOL EN 2012
Selon la défense, jeudi, le ministère public entendait faire payer à l'accusé les « erreurs du système judiciaire » : les défaillances de son premier suivi socio-judiciaire, dénoncées lors des deux procès.
Car l'accusé, âgé alors de 17 ans, avait intégré le collège Cévenol dans le cadre d'un contrôle judiciaire strict, après quatre mois de détention provisoire pour le viol, sous la menace d'une arme, d'une camarade de 15 ans un an auparavant dans le Gard. Des faits pour lesquels il est également rejugé à Riom.
Pour la partie civile, très loquace en marge des débats à huis clos, si le ministère public a durci sa position en appel, c'est à cause de l'attitude de l'accusé lui-même, dont les déclarations « faisaient parfois froid dans le dos ». Muet en première instance, Matthieu M. a cette fois joué la carte de la sincérité selon ses avocates, jusqu'à les désemparer en livrant de nouveaux éléments sur la manière dont il avait assassiné Agnès.
Quelques mots sur « enfants en souffrance », le livre
Le documentaire de Riguet et Laine a été diffusé en septembre dernier, sur France 5, puis un livre paraissait, chez Fayard, au même titre : « enfants en souffrance... la honte ! ». « Le livre noir de la protection de l'enfance ». En regardant le documentaire, j'avais perçu une assez bonne charge contre « l'ASE ». Mais au cours du plateau #LMEF qui a suivi cette diffusion, j'ai plus perçu une campagne, une communication très engagée en faveur de l'adoption...
Le livre de Riguet et Laine que je me suis évidemment procuré a très vite renforcé mon sentiment ; pour le moment, je n'ai survolé qu'un seul chapitre... qui relate une affaire et un dénouement que je connaissais assez bien. A lires ces deux auteurs, le « placement abusif » n'existerait pas, il ne s'agirait donc aussi que d'un mythe, ce que serait également la loi du « silence ». Ces auteurs ont-ils manqué de temps, ont-ils été si mal renseigné ou documentés ? Ou ont-ils simplement manqué de courage, d'audace ? En publiant que les abus de « l'ASE » n'existeraient pas ou seraient si rares, tout à fait exceptionnels, Riguet et Laine n'ont finalement fait qu'en ajouter là où ils prétendaient dénoncer un milieu, toutes ses dérives, et même une « omerta ». Par le passé, des magistrats de la famille de de l'enfance, l'AFMJF, avait déjà réagit de façon assez similaire à des déclarations de ATD Quart Monde : le « placement abusif » n'existe pas ! En 15 à 20 ans, personne n'a donc pu trouver un seul dossier d'un enfant arraché à tord à sa famille
Paul Arcand avait osé nous en faire rire, vers 2005, avec son documentaire « Voleurs d'enfances ». Cet autre documentaire était sur la DPJ, une proche cousine de « l'ASE », qui affiche également des performances rares dans les tribunaux :
Voleurs d'enfance par bkant
Riguet et Laine auraient du chercher mieux. Ils auraient fini par trouver des dossiers d'enfants ou de fratries qui auraient pu ne pas être « placés » si la loi de mars 2007 était déjà mieux appliquée, des dossiers ou histoires d'enfants qui auraient pu bénéficier de prises en charge alternatives au « placement » en foyers, réputés pathogènes, ou en familles d'accueil, parfois pas meilleures ? D'un avis au JORF n°0176 du 31 juillet 2013, ou de ce que j'avais remis à Maître Eolas, fin décembre 2013, dans l'auditorium du Conseil National des Barreaux :
« 1. En France, environ 273 000 mineurs sont pris en charge par les services de protection de l'enfance des conseils généraux et, parmi eux, environ 134 000 sont placés hors de leur milieu familial, en famille d'accueil ou en établissement, à la suite de décisions administratives ou judiciaires (1). Ces chiffres sont en augmentation depuis plusieurs années (2) et le nombre de mineurs placés en France est, en proportion, supérieur à celui de nombreux autres pays européens (3).
...
4. Pour autant, six ans après l'adoption de la loi du 5 mars 2007, la CNCDH constate que les principaux objectifs visés par la réforme n'ont toujours pas été atteints. Ainsi, si la prévention était le maître mot de la loi, depuis 2005, moins de 20 % des financements de l'aide sociale à l'enfance sont consacrés à des programmes de prévention (5). Les moyens consentis à la diversification des réponses et des modes d'accompagnement (AEMO avec hébergement, accueil à la journée, accueil périodique ou modulable, etc.) ― qui constituait un point clé de la réforme ― restent relatifs et très inégalement répartis sur le territoire national (6). Le placement et l'action éducative en milieu ouvert (AEMO) restent les modalités de prise en charge privilégiées, comme en témoigne la grande stabilité des chiffres depuis plusieurs années (7). Alors que la loi rend obligatoire...
...
5. Les auditions des différents acteurs de la protection de l'enfance ont mis en évidence des distorsions entre les textes et la pratique et le manque de mise en œuvre des recommandations des organes internationaux, notamment les directives des Nations unies du 30 octobre 2009 concernant les modes non traditionnels de prise en charge des enfants et la recommandation du 16 mars 2005 du Conseil de l'Europe relative aux droits des enfants vivant en institution. La CNCDH constate que plusieurs recommandations formulées en 2001 n'ont pas été retenues et restent pourtant d'actualité.
... »
Il y a déjà plein de « places », probablement près ou plus de 150 000 (foyers, maisons plus spécialisées, familles d'accueil, tiers dignes de confiance, ...), et alors que depuis mars 2007, nous devrions parler d'avantage de « diversification des réponses et des modes d'accompagnement », des personnalités politiques n'ont pas trouvé mieux à faire que de poser encore des pierres pour de nouvelles « places » :
@Just1M0t La protection de l'enfance ne rapporterait pas de voix? Tu plaisantes? :-) pic.twitter.com/KrdsB4WOGH
— Bruno Kant (@bkant) 4 Octobre 2014
Il aurait fallu être courageux pour s'emparer d'une affaire, d'un dossier, pour l'approfondir, puis pour oser étriller un département ou la justice, critiquer des professionnels de la Dass, critiquer l'un de ces nombreux « placements », et le qualifier « d'abusif ». Courageux, car pour trois phrases mal tournées, des auteurs et un éditeur étaient susceptibles d'être poursuivis au motif de diffamation. Pour « Arthur et Marie », j'avais bien pris position, contre un juge pour enfant, ainsi que contre une « psy », et car il n'était pas souhaitable que ces enfants soient « placés » ; par contre et contrairement à d'autres soutiens de ces deux enfants, j'avais préféré rester prudent sur le différend qui opposaient leurs parents, ou sur ce que disait la mère et ces enfants du père. Sur ce différend, Riguet et Laine semblent avoir repris à la lettre les discours de la mère et de « Arthur et Marie » ; je suppose que ces auteurs ont présenté leur prose au père de ces enfants avant qu'elle ne soit publiée, qu'il a pu formuler des remarques, ou qu'ils en assumeront les éventuelles conséquences... Aller sur ces terrains reprendre mot pour mot ce que disait cette mère était un risque que je ne souhaitais pas prendre, j'en prenais déjà bien assez en publiant moi-même sur cette affaire, pour railler des « professionnels » de la Dass, dont un charlatan, Claire Davidson - « pédo-psychanalyste », reprendra le milieu, dont Hervé Hamon !
Manque de courage, ou faute d'audace, faute de temps, Riguet et Laine auraient du s'abstenir de nous pondre un chapitre sur les « placements abusifs » ? Sur ce thème, les auteurs ne nous ont rien livré de très nouveau. Ils se sont laissés porter par les courants, comme des poissons morts, comme des journalistes, de ceux qui tourbillonnent emportés par le flot des faits divers ou par les cris du peuple - ici, les cris du peuple seraient plutôt ceux du milieu, « l'ASE », qui nous assure que tous ces « placements » étaient ou sont toujours tous parfaitement motivés.
Rien d'autre que l'histoire de « Arthur et Marie » n'a donc pu emporter la conviction de Riguet et Laine. J'aurais pu leur parler du « sauvetage » de ma fille ainée et de multiples abus, de dérives et de couacs, d'un « placement » pour le bien être de quelques uns, puis d'une prorogation de « placement » pour que ne soient surtout jamais remis en cause le travail fabuleux de quelques « professionnels » du milieu. J'aurais également pu leurs parler de ma cadette, que le milieu a un moment envisagé de faire « placer » aussi, ce qui était déjà un abus ; ma cadette n'a jamais été « placée », ni d'ailleurs « suivie », d'aucune façon - bien heureusement. Mais mes « difficultés familiales ou personnelles » n'ont jamais intéressées grand monde, probablement car réfléchir un instant, parcourir des pages et des pages d'un épais dossier et de plusieurs procédures, le tout étalé sur plus de 10 à 15 ans, c'est trop coûteux, épuisant
L'affaire « Sébastien » ou les combats de Mireille Millet auraient pu faire réfléchir Riguet et Laine ; récemment, le ministère public a crée lui-même les conditions pour qu'une telle affaire puisse un jour se produire à nouveau. Le cas de Basile et de Leila aurait pu faire réfléchir aussi : mère gravement dépressive, enfants placés en urgence alors que la mère, vacillante, venait d'ouvrir sa porte, puis quelques jours plus tard, les deux enfants, un bébé et un petit, restitués à leurs parents. Le cas de Valérie Dubois aurait également pu faire réfléchir ; hormi un point rencontre, plus de droits sur ses enfants, avec, à la genèse de ces « difficultés personnelles », faux et usage de faux assortit d'un internement de la mère, saine d'esprit, en psychiatrie ! L'histoire de Valérie Dubois aurait même pu faire réfléchir quelques soutiens de « Arthur et Marie », la plupart du temps, cette mère est « seule contre tous ». L'affaire dite d'Outreau et quelques enfants « placés » simplement par précaution, pas ceux des Lavier, mais ceux de voisins, « placés par mesure de salubrité », aurait également pu faire réfléchir... mais Outreau, il ne faut plus en reparler, ça a déjà suffisamment traumatisé le milieu et la justice plus largement. Je pourrais encore parler ou reparler de beaucoup d'autres histoires, mais je crois que ça n'intéresserait pas non plus nos journalistes, ils auraient réagit, depuis toutes ces années.
Que sont devenus les enfants d'Outreau ? par LeNouvelObservateur
Rien d'autre qu'une histoire, celle de « Arthur et Marie », n'a donc pu emporter la conviction de Riguet et Laine. Mais pour avoir entendu et lu absolument de tout, j'imagine aisément ce qui leurs a été présenté d'autre. Dans les courants associatifs et militants, j'ai fréquemment repéré quelques illuminés susceptibles de qualifier tout placement « d'abusif » ; dans ces courants et milieux là, ceux qui protestent contre « l'ASE », je n'ai par ailleurs jamais repéré le moindre intellectuel digne de ce nom, bien au contraire ; ce qui ne veut pas dire que ces dossiers ou affaires ne mériteraient pas parfois aussi un peu d'attention, notamment de la part de journalistes audacieux. Ce n'est pas parce que des parents n'ont pas les capacités, les compétences et les moyens financiers de se défendre que ce qu'ils racontent ou que ce dont ils disposent entre leurs mains, des correspondances, des jugements, serait moins intéressant.
Dans le livre de Riguet et Laine, nous apprenons que « en dix ans de bataille », la mère de « Arthur et Marie » a déboursé « 658 000 euros au total », dont « 137 000 de procédure », « 59 100 de frais médicaux ; 42 000 de frais de transports ; 100 000 de convocations et autres babioles ». Vers 2004, j'ai connu une situation, des parents qui se sont imaginées qu'avec toutes leurs économies, pour un excellent avocat, leur affaire allait être très vite réglée ; pour la première audience, ces parents avaient lâché leur unique cartouche, environ 1 000 euros ; ils ont été déçus. Riguet et Laine exposent également qu'en plus des moyens de leur mère ou de leur famille maternelle, « Arthur et Marie » avaient aussi bénéficié de nombreux soutiens ; j'ai le sentiment qu'avec ce dont les familles concernées ne disposent déjà que très rarement, un dossier suffisamment solide, quelques bonnes cartes au moins, et des moyens, d'assez substantiels, des soutiens en plus, efficaces, peuvent être nécessaires à faire pencher une balance...
Page 243 du livre de Riguet et Laine, en conclusion du chapitre 9, je remarque l'histoire de la fausse experte. On peut évidemment penser au cas de « Arthur et Valentine », l'histoire relatée dans ce « livre noir ». Cet encart peut aussi faire penser aux cas de Valérie Dubois et de Martial Corlouer - il me parait inutile de reparler encore de mes « difficultés personnelles ». A l'époque, en 2009, l'institution judiciaire, cynique à souhait, avait expliqué que toutes les personnes touchées par cette « fausse psychologue » avaient pu user de voies de recours :
En lisant Riguet et Laine, leur chapitre 9, je pense avoir perçu surtout que ces auteurs ignorent beaucoup du droit et principalement des moeurs ou usages qui peuvent sévir dans les tribunaux. Bref, leur bouquin, ce chapitre 9, me déçoit, et lire ou même simplement survoler le reste me fatiguerait probablement autant... J'ai pris la peine de tourner encore quelques pages, des lectures qui m'ont fait repenser à la prose extrême de Maurice berger. Ce dernier aurait pu préfacer l'ouvrage de Riguet et Laine, un ultime « livre noir » qui n'aurait alors pas trop dépareillédans les étagères de Dunod. La page 262 renforce encore mon sentiment, la soirée #LMEF et ce bouquin, malgré tout de bonnes charges contre « l'ASE », n'étaient en réalité pas grand chose de plus qu'une communication assez parcellaire, radicale ou partiale en faveur de l'adoption.
Ca se corse, tout se complexifie
Le CNAPE a donc crié très vite, contre la télévision, le lendemain de la diffusion de « Enfants en souffrance, la honte ! ». Le CNAPE va pouvoir crier fort encore, car il y a déluge de publications accablantes depuis la diffusion de #LMEF
En effet, ça se corse, la presse en ajoute, au lendemain de la diffusion de ce documentaire, par France 5. Un livre parait, et deux sénatrices ont déposé un projet de loi - ainsi qu'un rapport, comme souvent sur ces thèmes, assez affligeant. Que de « charges » supplémentaires auxquels les travailleurs sociaux devront également répondre à pleins poumons... Ca semble se complexifier aussi au sein de certains « services » ; à Annecy, quelques uns expriment un « raz le bol ». Nous finirons par avoir du mal à distinguer et à entendre, voire même par avoir du mal à croire les voix de quelques uns qui nous assurent qu'à « l'ASE », tout va très bien, comme depuis toujours
Le sujet de « l'adoption » - et des « tiers dignes de confiance », clin d'oeil au pasteur d'Uhrwiller ? - est maintenant à nouveau au coeur de l'actualité... En lisant la #presse qui nous parle de « l'ASE », on apprend que « le nerf de la guerre » serait le pognon ; on oublie encore les contrôles des dits « services » et de ces foyers ou familles d'accueil ?
#LMEF L'enfant proie, un livre de Pascal Vivet, Samuel Luret, 2005... Dysfonctionnements et dérives pic.twitter.com/T6gh52yEUj
— Bruno Kant (@bkant) 16 Septembre 2014
En lisant mieux les journaux, on apprend cependant qu'un jour, les travailleurs sociaux pourraient être beaucoup mieux encadrés, bien surveillés eux aussi ; parmi les sujets maintenant débattus : « La création d'un conseil national de la protection de l'enfance chargé d'une triple mission : proposer au gouvernement les grandes orientations de la politique de protection de l'enfance, formuler des avis, suivre et évaluer l'application de ces orientations. » On y lit même que les juges pourraient être secoués dans leurs routines, usages et habitudes : « Obliger les juges à trancher plus vite. Et pour éviter que des enfants soient déclarés adoptables trop tard, quand ils ont 6 ou 7 ans, le projet de loi veut obliger les juges pour enfants à trancher beaucoup plus vite. ... »
J'attends de découvrir si les sénatrices envisagent de secouer et d'encadrer également les cours d'appel, si en matière d'enfance et de ces familles, les voies de recours du futur seront effectives ou toujours illusoires, si des démarches et procédures tel que l'appel ou un pourvoi en cassation resteront vaines ou non.
Ce dernier hashtag, #LMEF ou la protection de l'enfance, était mon terrain de prédilection, un univers glauque où sévissent des puissants et des crevures, des ordures
Les gâchis de l’aide sociale à l’enfance dénoncés http://t.co/hGEO6Q9Orw "Un livre et une proposition de loi", ça se corse pour le CNAPE :-)
— Bruno Kant (@bkant) 24 Septembre 2014
"dans l’intérêt de l’enfant" :-)
#GPA, #PMA : il y a urgence à agir dans l’intérêt de l’enfant http://t.co/eAV9S1gQsw via @libe
— Bruno Kant (@bkant) 24 Septembre 2014
#TP Que la Creuse adopte ses chats? :-)
Les Réunionnais de la Creuse, ces enfants déracinés http://t.co/0UojhDQrnq
— Bruno Kant (@bkant) 24 Septembre 2014
Les FEMEN se drapent, puis s'excusent !
Encore une partouze lacrymale ! « C'est un immense bonheur d'avoir plaidé en Tunisie pour la liberté des Femen et d'avoir été entendus », ont indiqué à l'AFP les deux avocats français Patrick Klugman et Ivan Terel. Cette journée restera mémorable. « Elles ont dit "si on a choqué des Tunisiens, on s'excuse, voilà leurs propos », semble avoir précisé Me Souheib Bahri, leur avocat Tunisien ; c'est tout autre chose qui s'est répandu sur la toile, au cours de l'après midi, comme une trainée de poudre, confirmé de façon voilée, sur la page Facebook de FEMEN France :
De source Facebook, du mur de FEMEN France, vers 0h05
Les FEMEN paraissent bien avoir heurté des tunisiens, et semblent surtout s'être excusées, assez sincèrement, ce qui a été rapporté par divers médias plutôt crédibles. « Je regrette cet acte et je m’en excuse », a dit l’Allemande Josephine Markmann au juge Moez Ben Frej, qui lui faisait remarquer en français que « le droit musulman interdit de tels actes ». « On ne pensait pas choquer les Tunisiens à ce point, il est hors de question pour nous de recommencer », a répondu à son tour la Française Pauline Hillier, drapée comme ses co-accusées et comme de coutume pour les femmes jugées en Tunisie, du safsari, le voile traditionnel blanc les recouvrant de la tête au pied. Des regrets et des excuses, exprimés par les FEMEN sous des safsari, des tenues traditionnelles et règlementaires ! J'hallucine !
Je ne me souviens pas m'être couché dans un prétoire au cours des années passées, même pas au cours de périodes parfois très dures, ni d'avoir présenté des excuses ou des regrets à quiconque non plus. Même ce printemps, longuement enfermé et stressé par mes conditions de détention, puis libre, je résistais, projetais, rouspétais et protestais encore, malgré des menaces et tout ce que j'encoure maintenant d'assez précis ; en avril, encore enfermé, je constatais que Nadezhda Tolokonnikova n'avait pas renoncé à l'activisme non plus, ni à ses idéaux, ni à l'art :
Où sont passées nos virulentes combattantes aux seins nus, résistantes à toutes conditions climatiques ? Quel traitement exceptionnel auraient-elles subies, en Tunisie, pour qu'elles fléchissent et s'inclinent si soudainement, après 15 jours seulement de privation de libertés ? On croit rêver ! Il s'agissait de leur audience d'appel ; souhaitaient-elles être libérées, à tous prix ? Ont-elles suivies les conseils de leurs avocats, voire suivies des « pressions » ou conseils de fins diplomates ? Il s'agissait de leur première incursion dans ces territoires, « islamiques ». Et voilà donc qu'après avoir enfilé et accepté le safsari, elles se sont excusées, et ont promis qu'elles ne recommenceront pas ! Renier leurs revendications, idéaux et modes d'actions, c'est cher payer, couvrir leurs poitrines dénudées et messages politiques d'un « on s'excuse en choeur » ne pouvait que susciter l'hilarité sur Tweeter, de grosses déceptions aussi. C'est ridicule. Les FEMEN vont donc poursuivre maintenant leurs actions et happenings médiatiques dans des contrées où elles sont encouragées ou très bien tolérées par le pouvoir dominant ; à Bruxelles, ce jour, les FEMEN n'ont été que simplement écartées, un peu brusquement, mais elles n'y ont pas été embarquées... voir sur le web, la vidéo de iTélé. Je ne les attendais pas au Vatican, et encore moins dans des pays tels que la Tunisie... d'où elles se retirent donc en s'écrasant
Que fera Amina, prochainement ? Les FEMENS européennes s'étaient rendues là bas, en Tunisie, pour la soutenir, puis ces trois « activistes » ont été bien épaulées par la France, peu après leur incarcération... Amina pourra-t-elle également se contenter de présenter de simples et très plates excuses à la cour ?
J'ai pu être trompé par ce qui bruissait, sur Twitter, ou par la presse. J'en saurais plus au cours des prochains jours.
Le caractère abusif d'un internement psychiatrique devant la justice
NDLR : La version du Monde avec l'AFP est à peine différente de ce que j'ai perçu. Valérie est une fidèle de l'église évangélique Charisma ? Il semble s'agir d'un courant protestant. Quelques uns de mes propres billets ainsi que ce que j'exposais à la cour d'appel de Versailles a souvent agacé la Cour comme le pasteur d'Uhrwiller. Valérie, fidèle, protestante, ne peut pas recevoir ses enfants, mais le pasteur Clementz, à la perception apocalyptique du monde, était tout à fait apte à s'occuper convenablement de mon ainée ? On va donc enfin parler de sectes, discuter très intelligemment de vrais sectes ou de pratiques parfaitement abjectes. J'adore. Voir aussi, page 2, une réponse que m'avait un jour faite la MIVILUDES, j'avais alors surtout critiqué l'OSE France
Société
Le caractère abusif d'un internement psychiatrique devant la justice
Le Monde.fr avec AFP | 12.06.2013 à 22h02
Le ministère public a demandé mercredi 12 juin aux magistrats de la cour d'appel d'Orléans de confirmer en appel le caractère abusif de l'internement psychiatrique d'une jeune femme, hospitalisée sur décision préfectorale en juin 2010, à la demande de son époux.
L'avocat général a estimé que la décision d'internement de Valérie Dubois, 34 ans, avait été prise sur la base de faux certificats médicaux établis à deux reprises par le médecin de famille, en avril et en juin 2010. Le praticien, sollicité par le mari qui a depuis demandé le divorce, disait avoir examiné la patiente le jour de la rédaction des documents. Or sa dernière consultation remontait au 8 mars 2010, date à laquelle elle était venue le voir pour des violences conjugales.
AUCUN TROUBLE PSYCHIATRIQUE
Selon l'époux, Valérie Dubois, qui fréquente l'église évangélique Charisma, souffrait de délires mystiques qui risquaient de mettre en danger sa vie et celle des deux enfants du couple. Internée en juin 2010 à l'hôpital de Fleury-les-Aubrais (Loiret) sur décision préfectorale, elle en était sortie un mois plus tard grâce à une mainlevée du juge des libertés et de la détention, décision confirmée en appel. Elle a ensuite fait réaliser une expertise qui ne relève aucun trouble psychiatrique. Mais la garde de ses enfants âgés de 9 et 13 ans lui a été refusée, et elle ne peut les rencontrer que deux heures par semaine dans un cadre neutre.
Une source policière aurait-elle enfumé l'AFP ?
Je viens de trouver un tweet du 11 mars, publié par la mère de ma cadette : « bon et bien c'est officiel, mon ex est fou. et probablement interné depuis vendredi. http://www.lexpress.fr/actualite/soci... ». Mon ex ne manque pas d'humour. J'ai ensuite encore beaucoup rit en suivant son lien et en découvrant un article publié sur l'Express, ce 8 mars, une brève rédigée avec des informations communiquées par l'AFP et illustrée par une vidéo BFMTV, de Serge Charnay, l'une des figures - controversée - du collectif des grues jaunes. Je garde une copie écran de l'Express, page 2, pour mes archives personnelles. Avant de me lancer dans mes actions, en février et mars dernier, j'avais bien informé mon ex, lui assurant que je ne réclamais pas la garde de la petite, et qu'elle ne devrait pas faire grand cas de ce qui allait paraitre dans les journaux ; la brève du 8 mars, sur l'Express, a pu la surprendre. Je grimpais bien pour parler surtout de protection de l'enfance, de justice aussi, ou de toute « l'aide » dont aurait bénéficié ma fille ainée, au cours des années passées, jusqu'à sa majorité ; lire Un ultime résumé, billet tel qu'il était en ligne, ce 8 mars 2013.
Je grimpais seul, début mars, à l'occasion de la journée de la femme ; il n'y avait d'ailleurs aucune association ni le moindre communiquant des grues jaunes au pied de Beaubourg. Je grimpais sur le centre Pompidou pour y étendre une banderole sur laquelle était écrit « je veux parler », ce n'était pas pour que des médias offrent à cette occcasion une ultime tribune à Serge Charnay, ni pour que mon action soit alors ainsi confondue dans des médias avec celles du collectif des grues jaunes... et je pense avoir été suffisamment explicite dans mon billet du 4 courant, le collectif des grues jaunes ne s'est pas gêné pour récupérer très vite mon action, sur Beaubourg, pour communiquer, et pour la faire figurer à son propre agenda, laissant ainsi facilement supposer que cette escalade avait été réalisée avec eux, voire même par eux !
Entre février et mars, j'avais pu discuter avec quelques journalistes du Parisien. Ce journal est sectorisé. Comme mes actions se sont réparties sur les Yvelines, le Val de Marme, puis Paris, à chaque fois, j'ai été en relation avec un autre journaliste, et les échanges n'ont toujours été qu'assez limités, pour des articles très courts. Philippe Baverel devait me retrouver pour Beaubourg, il était informé que j'allais grimper ; lui et moi n'avions pu discuter que quelques instants, dans le véhicule de police qui m'ammenait de Beaubourg à la mairie de Paris 4ième ; après mon entretien avec le maire, Christophe Girard, je devais reprendre contact avec le Parisien, pour poursuivre un interview, mais l'administration m'avait donc retenu, me privant radicalement et trop longtemps de tous moyens de communication. Un journaliste RMC aurait également souhaité m'interviewer ; mais j'étais déjà encadré par la police de Paris ; RMC n'a pu noter d'avantage que mon numéro de téléphone. Quelles ont alors été les sources de l'AFP, pour mon passage sur Beaubourg, uniquement la police ? Selon la brève publiée par l'Express, ce 8 mars, la source de l'AFP a pu rester très sybilline : « Ce vendredi vers 11h00 [NDLR : le 8 mars 2013], un père de famille a escaladé le centre Georges-Pompidou à Paris et s'est installé sur une poutre de la structure au 5ème étage. Une façon de médiatiser son combat pour récupérer la garde d'une de ses filles, a-t-on appris de source policière. » De telles déclarations, par la police, pourraient expliquer que l'AFP liait rapidement mon action à celles du collectif des grues jaunes, ou de pères. En tous cas, avec ces déclarations de la police, de l'enfumage, avec mes moyens de communication coupés par la préfecture de police de Paris, ainsi qu'avec mon action si vite récupérée par le collectif des grues jaunes, je n'avais aucune chance de pouvoir parler des sujets qui m'avaient poussés à grimper. Cependant, dans un article du 9 mars, le Parisien avait un peu mieux présenté mes motivations.
J'ai recontacté Philippe Baverele, mais il n'a plus de temps à consacrer à ces histoires, d'avantage que des histoires de garde d'enfants. Ce dimanche, le collectif des grues jaunes organise un rassemblement et une manifestation, à Paris. Si je m'y rendais, j'aurais peut-être l'opportunité d'échanger encore avec la presse ? D'ici là, je vais essayer de contacter l'Express et l'AFP, et tenter de leurs présenter ce qui motivait réellement mon action, ce 8 mars dernier, à Paris.
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Un « mur des homophobes » à Paris
Je note, après RSF, ActUp a à son tour manifesté au voisinage de Beaubourg. Je note surtout la complaisance de Paris. Des groupuscules tels que les FEMEN, ActUp ou RSF y sont tolérés, voire même encouragés ; mais quand je me rends à Paris pour protester, les autorités me cherchent des poux ou des maladies mentales !
Ma propre santé ou ce que martèle l'Etat français, qui souhaite manifestement encore me faire passer pour un dérangé, je l'évoquerais à nouveau en juin prochain, au cours de la journée d'étude de l'ONED sur le thème de « La santé des enfants accueillis au titre de la Protection de l’enfance ». En octobre 2010, à Blois, pour les rendez-vous de l'histoire, un modérateur m'avait fait une réponse assez censée, me lâchant qu'un peu partout, les opposants sont souvent traités de fous. En novembre 2012, j'ai répondu à Marie Derain, Défenseur des droits ; elle n'a pas réagit. En février dernier, j'ai écrit à la préfecture du Val-de-Marne ; je n'ai pas obtenu de réponse. En février dernier, j'avais aussi écrit à l'Elysée ; ma correspondance y est toujours à l'étude. Cet hiver, j'avais également écrit à France 2, qui ne m'a pas répondu non plus. J'en passe, des meilleures. Que me lâchera l'ONED, en juin prochain, un grand silence ?
Pour ce billet, je note également que l'engagement 31 (mariage pour tous), c'est fait. 50 (le droit de vote des étrangers), ça suit. Beaucoup (des minorités et des étrangers) auront ensuite enfin plus de droits - à faire valoir dans des tribunaux réputés défaillants. Pendant ce temps, en France, les classes moyennes empruntent le « descenseur social ».
Il doit s'agir du « rêve » ou des idéaux dont les socialistes et Hollande nous parlaient au cours du printemps 2012.
Société | 17/05/2013 - 20:47
Un "mur des homophobes" à Paris, le JDD
Personnalités politiques, animateurs de la Manif pour tous, chefs d'Etats étrangers, responsables religieux : Act Up-Paris a dévoilé vendredi à Paris un "mur des homophobes" à l'occasion de la journée internationale contre l'homophobie.
Une cinquantaine de militants de l'association se sont rassemblés près du Centre Pompidou devant une trentaine de portraits barrés du slogan "L'homophobie tue". Parmi les personnalités brocardées par l'association figurent plusieurs responsables religieux : le pape François, l'archevêque de Paris André Vingt-Trois, l'ex-grand rabbin Gilles Bernheim, ou le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Mohammed Moussaoui. Sur un autre panneau, la députée Christine Boutin et la chef de file de la Manif pour tous Frigide Bardot côtoyaient les présidents Mahmoud Ahmadinejab, Vladimir Poutine et Robert Mugabe. L'ancien leader socialiste Lionel Jospin, la députée FN Marion Maréchal-Le Pen, ou le président camerounais Paul Biya sont également représentés.
Après le mur des cons,on affiche publiquement le mur des #homophobes . #ACTUP #IDAHO #sida #aids… instagram.com/p/Za42h1Kg0_/
— Julien Danjoux (@Bitchy_Boys) 17 mai 2013
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Twitter, c'est trop court et beaucoup trop volatile
Je trouve la censure de Twitter ennuyeuse. Je m'y suis maintenant déjà fait museler quatre fois, en un mois. Avant cette période et ces débats #MariagePourTous, mon compte n'y avait jamais été suspendu... La suspension d'un compte Twitter suite à signalement (blocages, par plusieurs autres abonnés à ce réseau social) n'est cependant que très ponctuelle ; elle ne dure qu'environ 24 heures, le temps nécessaire pour joindre le support afin d'en demander la réactivation.
Mais Twitter, c'est surtout trop court, trop volatile, bien trop éphémère. La plupart des tweets n'y sont visibles ou à l'écran que pendant une ou deux minutes. La mémoire d'un blog et même celle de Facebook flanchent beaucoup moins.
Sur #Facebook, je trouve que les #sarcasmes s'incrustent mieux que sur #Twitter en 140c #MariagePourTous #directAN twitter.com/bkant/status/2…
— Bruno Kant (@bkant) Janvier 16, 2013
#MariagePourTous ou #ManifPourTous alors que je reste contre ?
Contre, je reste contre le #MariagePourTous, ces bricolages socialistes, à l'éthique et aux limites indéterminées, mais répondant aux exigences des #LGBT. #ManifPourTous, ce n'est toujours pas pour moi, comme je m'en doutais ; si j'y allais pour y faire autre chose que des photos, ce serait encore pour foutre le bordel ; j'y renonce, le sujet du moment n'étant toujours pas le Code noir tel que revisité par le TGI de Nanterre et la cour d'appel de Versailles.
« On a trouvé ce gant » - par Sempé, |
@jeanlucromero #Mouahaha, la date! #MariagePourTous 27/1 fondationshoah.org/FMS/spip.php?a… Journée internationale à la mémoire des victimes de la Shoah
— Bruno Kant (@bkant) Janvier 10, 2013
C’était la 10e Journée internationale des enfants disparus
NDLR : Il y a 10 jours, je constatais que association-estelle.org avait disparu de la toile. Il me semble que l'APEV avait ensuite annoncé que « le traditionnel lâcher de ballons » ne devait pas avoir lieu cette année. Depuis 2 ou 3 jours, le site de l'association Estelle est à nouveau en ligne. J'en sais maintenant un peu plus, après la lecture d'un article paru dans le Monde de ce samedi 26 mai. En janvier dernier, j'avais bien noté que Eric Mouzin et ses proches étaient en colère, ou très déçus. « Changer de juge », combien en ont rêvé... il suffisait pourtant d'une carotte. Obtenir des « contrôles », c'est déjà plus dûr. Je ne sais pas encore si la cour de cassation examinera finalement ou non un arrêt rendu en avril 2011, par la cour d'appel de Versailles. Une cassation de plus, même sans renvoi, ça me suffirait. S'il ne suivait qu'un arrêt de rejet, tant pis. D'une façon ou d'une autre, je ferais avec, et « en tuant comme jadis ». #lesjuges devraient pour leur part être contents. Comme l'an dernier, ce 25 mai, je n'ai pas mis les pieds à Paris, pour y endosser le rôle du plus zinzin d'entre tous. En 2010, j'y étais, pour un clash, sur le parvis de l'hôtel de ville de Paris.
Quel silence, ou blackout
Ce que j'ai touché ou ému semble être parti se coucher sans m'atteindre ni rien publier en réaction, nul part. Bien. Car depuis ce matin, beaucoup de pages de mon blog ont encore été lues, vues par des curieux, ou simplement aspirées... C'est mon point de vue sur le livre de EDM qui a intrigué ? Je ne l'ai pas encore publié, ici, dans mon blog.
Le bouquin de EDM/SDS ne me fait ni chaud ni froid. Pour moi, ce n'est rien qu'un objet de plus parmi d'autres que je stocke, que j'entasse, en rayons ou dans des cartons. Intéressant de voir comment ces deux auteurs, un journaliste et un pénaliste, sont reçus par les bobardiers et les pros du droit. Roland Agret, une autre « bête noire » ou très tétue, avait fini par se tirer une balle dans le pied pour être « mieux » reçu.
Agret tout le monde ne connait pas, a déjà oublié, ou n'était pas né dans les années 2005, lorsqu'on parlait déjà beaucoup du naufrage d'Outreau. Pfff, quel stock de livres, de petites notes et de paperasses entassées chez moi, toutes des plus inutiles... comme des Dalloz ou des jugements et arrêts qui m'étaient pourtant favorables.
Ajout de 0h10... Rectif, après la rédaction de ce billet, j'ai découvert un commentaire pour la journée passée.
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association-estelle.org porté disparu ?
Depuis quelques semaines, je me demande où se rassembleront les officiels, pour la Journée internationale des enfants disparus. C'est à la fin du mois. On va me le cacher ? Je me suis parfois fait remarquer... Pour le moment, je n'ai rien trouvé sur le net. J'enverrais encore quelques tweets, sait-on jamais, quelqu'un finira peut-être par me répondre. Morano n'étant plus là, il ne se passera peut-être rien, il n'est pas certain que les socialistes organiseront quelque chose. En mai 2010, je croisais Morano et son entourage, sur le parvis de l’hôtel de ville de Paris, puis je publiais Vers une théorie des dysfonctionnements acceptés. Oui, à l'époque, le 25 mai 2010, au sortir de la cour d'appel de Versailles, d'une chambre civile, j'avais vociféré sur le parvis, comme sait le faire Nadine, la poissonnière de service, ce jour là. Et alors ?
Où est passé ce site là, association-estelle.org ? C'est encore dans la base, whois retrouve bien ce domaine ; last updated may, 2012, devrait expirer en 2013 seulement. J'ai fait un test à partir de mon mobile, le site semble bien être indisponible ; les DNS ne renvoient rien, l'hébergeur du site est en panne ? Le barouf parisien des enfants disparus pourrait suivre dans moins de 15 jours. D'ici à cette période, le site de l'association Estelle Mouzin fait peut-être peau neuve ? Il pourrait aussi s'agir d'une simple panne, d'un banal mais gros incident technique, chez l'hébergeur, ou chez celui qui s'occupe du site. Ca va, ça vient, ces trucs là. J'ai remarqué qu'après la suppression d'un contenu, qu'après des tweets de @bvnca, le loueur d'autos hollowcost.fr répond à nouveau...
Ces derniers jours, mon propre site est lui aussi souvent indisponible, ou lent à répondre. Mon hébergeur pourrait avoir patché quelque chose, de son côté... A l'occasion, je vais peut-être y remédier. Je m'en fous. De toute façon, mes affaires ne sont plus que « d'ordre privé » ; depuis juin 2008 et un reportage Faits divers, le mag, pour France 2, elles n'intéressent plus aucun média, plus le moindre journaliste. Ces derniers ont bien plus important à faire, tel que de suggérer maintenant aux gens de lancer des chaussures dans les tribunaux, surtout quand rien n'y va plus ; pourquoi pas ; j'aurais vraiment tout lu. Mon blog peut donc continuer à fonctionner de façon erratique, tantôt et souvent là, parfois pas là.
Si je ne vois rien, si je ne cherche pas moi-même, si je ne farfouille pas, si je ne provoque rien ni personne, ce n'est que très exceptionnellement qu'on me dit quelque chose, qu'on m'informe. Ce n'est pas plus mal comme ça, alors que plus d'un hurluberlu pourrait m'envoyer n'importe quoi, ou des liens susceptibles de m'agacer comme rarement. Archives et palabres ou belles déclarations d'intentions : « Une campagne choc qui va faire débat ! », une présentation, sur le site de la Fondation Enfance, dans le cadre et à l’occasion de la Journée internationale contre les violences éducatives ? Je découvre ; je n'ai même pas téléchargé leur dossier de presse ; la vidéo, je l'avais vue. Avril 2011, c'était encore sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le nabot de cette histoire ; il a fait pschitt, ce 6 mai ; C'est Sarkozy, à l'Assemblée, qui nous avait assuré que tout serait fait pour retrouver Estelle ; mais qui s'en souvient, ou ne s'en fout pas ?
A l'époque, début 2011, je gigotais encore à la cour d'appel de Versailles. C'est l'arrêt de cette période, d'avril 2011, que la cour de cassation pourrait bientôt rejeter, en « raison de la majorité » de ma fille ainée. J'avais publié quelques lignes à ce sujet, aux alentours du 21 avril dernier, en plein premier tour. Tout peut maintenant finir de faire pschitt ?
Je n'ai pas tout « perdu ». Comme à d'autres, le mois, dernier, l'UMP m'a fait par de ses « regrets ». Les socialistes, je les avais croisé devant ma porte alors qu'ils y faisaient le tapin. La cour d'appel de Versailles venait de me rendre un ultime torchon... à moins qu'un faux. C'est toujours ça. Avec du papier en main, parfois même n'importe quoi, et quelques traces bien ancrées dans le réel, je peux encore et comme depuis toujours m'exprimer assez librement.
Je finis toujours par apprendre ou trouver des choses. Je provoquerais ou fouillerais encore. Fin mars dernier, je m'étais rendu à Limeil-Brevannes, à la mairie. Je voulais un exemplaire de leur canard municipal. Avoir du papier en main, c'est toujours mieux. Et puis je vais finir par me lasser vraiment, c'est en bonne voie, depuis un moment déjà. Ca ne m'intéresse plus, « l'assistance éducative », j'en ai maintenant amplement fait le tour, en près de 10 ans de procédures assez diverses, de recherches en toutes matières, et occasionnellement, d'échanges parfois sérieux à ces sujets. Maintenant, je pense plus à vaquer à mes occupations usuelles, tel que travailler, il le faut bien, acquiescera la gauche comme la droite, ainsi qu'à prendre encore des notes et surtout, à alimenter un peu une rubrique victimes, #ragots #cancans #loisirs
Le Castor, mars 2012, n° 155
Le mensuel d'information et d'expression de Limeil-Brévannes
Procès Breivik : un lancer de chaussure « libérateur » pour la Norvège
NDLR : Etonnant, cet article, choquant. J'y perçois comme un appel à briser « la loi du silence » dans les prétoires, à y lancer maintenant des chaussures... surtout lorsqu'on s'y sent très « frustré ». J'aurai peut-être du y songer moi même, oser passer à un tel acte, plutôt que de m'en tenir à de simples mots, et lancer une chaussure sur un magistrat. Tiens, j'aurai pu le faire à la cour de cassation, début décembre 2008. Ca doit soulager, sur le moment, mieux qu'une quelconque « psychothérapie », sûrement plus que de « faire appel » pour pas grand chose. Mais c'est évident, certain, les avocats des « présumés innocents » jusqu'à l'issue de toutes les péripéties de tels procès, jusqu'à l'épuisement de l'intégralité des voies de recours, n'accepteraient que très mal de telles attitudes dans nos prétoires. En Norvège, ce lanceur de chaussure a hurlé « sa douleur, promettant l'enfer à Breivik » ? Ca va, c'est pas trop grave, comparé à l'apologie de la tortue, par Elie Wiesel, Nobel de la paix, en 2009, dans le cadre de l'affaire Madoff... si, si, La haine de Wiesel pour Madoff ; je l'avais bien noté aussi.
Procès Breivik : un lancer de chaussure libérateur pour la Norvège
Le Monde.fr avec AFP | 11.05.2012 à 11h37 • Mis à jour le 11.05.2012 à 22h19
Par Olivier Truc
Le procès d'Anders Behring Breivik est arrivé, vendredi 11 mai dans l'après-midi, au terme de sa troisième semaine. Une éternité pour les Norvégiens. Une éternité enfin troublée par une réaction inattendue, désespérée, humaine, celle d'un homme pleurant son frère abattu. Un homme qui s'est levé soudainement et a jeté une chaussure en direction de Breivik, assis à à peine cinq mètres de lui . Il a touché l'un des quatre avocats du terroriste. Hurlant sa douleur, promettant l'enfer à Breivik, l'homme a été rapidement maîtrisé et emmené. Dans le couloir derrière la salle 250 d'abord, d'où ses pleurs terribles résonnaient dans la salle, puis jusqu'à un hôpital afin d'y recevoir toute l'aide psychologique nécessaire.
Pour la première fois depuis le 16 avril, un incident a ainsi forcé la présidente du tribunal à interrompre momentanément le procès du tueur ultranationaliste responsable de la mort de soixante-dix-sept personnes. "Le plus surprenant, explique Harald Stanghelle, rédacteur en chef du quotidien Aftenposten, qui suit le procès au jour le jour depuis le début, c'est que ce ne soit pas arrivé plus tôt."
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