August 21, 2005

Une histoire de divorce (ici, symbolique) et d'une mère (tout aussi symbolique) qui exige la garde de l'enfant. Dans cette histoire, les biens et les successions de l'enfant sont recelés par des tiers. Ces tiers veulent aussi l'enfant pour se le partager, tout comme ses biens.
Une histoire très difficile à la base rendue extrèmement complexe par l'intervention et la passion des services socio-judiciaires. Mon avocat m'a recommandé de tout exposer.




Le signalement est un devoir civique et une obligation prévue par la loi. Ce qui suit est une première version de cette histoire et des faits que je place dans le contexte d'un signalement de maltraitance d'un mineur. Je vais faire évoluer cette page et entrer dans le détail des faits.

Ma fille connait cette histoire, c'est la sienne ! C'est elle-même qui nous a d'ailleurs relaté spontannément de nombreux faits à ma compagne, à nos proches et à moi parce qu'elle en souffrait, trop souvent et beaucoup. Très souvent nous avions connaissance de faits mais ma fille ne souhaitait pas en parler parce qu'elle culpabilisait et redoutait d'être elle-même punie.

Depuis février 2003 ma fille a très peur de parler et doit se dire que ça ne sert à rien puisque personne hormis nous et nos proches ne l'écoute. Bien au contraire, elle a parfois parlé et quoi qu'elle ait dit, ça n'a fait qu'agraver son cas : c'est elle qui se retrouve séquestrée depuis le 18 novembre 2003, punie, loin de sa famille... Sa famille maternelle, les services socio-judiciaires et le Juge des Enfants trouvent ça bien.

Le Juge des Enfants souhaiterait que ma compagne et moi ne discutions plus avec ma fille ; discuter avec ma fille met des tiers en difficulté ; Le Juge des Enfants n'a accordé aucun soutient à ma fille qui a pourtant besoin d'un lieu de parole, des experts l'ont affirmé et un expert que le Juge des Enfants a lui même missionné le lui a confirmé.



La maman et moi nous étions séparés en 1996 et comme dans de nombreuses autres histoires, la maman a exigé la garde de notre fille. J'ai du faire un référé pour clarifier et officialiser les modalités d'exercice de mes droits de visite et d'hébergement. Il y a aussi eu procédure relative à la pension alimentaire.
J'ai entretenu des relations régulières avec notre fille et je versais la pension alimentaire par virements bancaires.


En Juillet 1999 une tante maternelle – et Assistante Sociale à l'ASE en Moselle – a fait admettre la maman de ma fille aux urgences et a gardé notre fille pour la nuit.
Malgré une rectorragie et de vives douleurs abdominales, les examens et les soins de la maman ont été repportés au lendemain. Elle est décédée très tôt, le lendemain matin. Ma mère m'a informé du décès de mon ex dans l'après midi.


Le jour même du décès de la maman de ma fille, cette même tante qui n’avait pas d’enfant s’est mis en tête que j’allais lui « laisser » ma fille. Elle a d'ailleurs dit à ma fille qu'elle souhaitait la « garder » avant même de me demander mon avis. Elle a insisté lourdement auprès de moi depuis le jour du décès jusqu’au jour et y compris au cours de l’enterrement de la maman. Elle me demandait de lui « laisser » ma fille.
Cette même tante avait surtout insisté très lourdement auprès de ma fille elle-même : « si ton papa te prends pas, je te garde. » Ma fille a beaucoup souffert des attitudes et des discours de cette tante maternelle.


J'ai pris la route avec ma fille après l'enterrement de sa maman. J’ai fait tout ce qu’il fallait - et j'ai du me débrouiller tout seul - pour qu’elle puisse vivre et grandir sereinement auprès de moi.

Mais la famille maternelle ne paraissait pas s’être rétablie de la séparation de 1996. Depuis début 2003 les intervenants socio-judiciaires m'ont eux-même souvent dit qu'il fallait que je divorce...


Aucun membre de la famille maternelle de ma fille n’a jamais fait la moindre démarche auprès du JAF pour obtenir des droits de visite ou d’hébergement. Aucun membre de la famille maternelle ne s’est jamais rapproché de nous ni n’a d’ailleurs tenté d’entretenir des relations saines avec nous. Ma fille a souffert de ne pas avoir de relations saines avec sa famille maternelle mais pour ma part, les juristes m'avaient dit que je ne pouvais rien faire.

Les membres de la famille maternelle n’ont jamais souhaité et entretenu qu’une seule chose : recevoir ma fille en Moselle, là ou serait sa place – car il y a là bas la tombe de sa maman et qu’il y aurait là bas les membres de sa famille. Ma fille a énormément souffert de tels discours tenus par la famille maternelle qui m’attribuait le mauvais rôle (celui qui sépare, celui qui interdit, etc.) et non le rôle du père (celui qui aime, qui est responsable et qui veille au respect des intérêts de l’enfant).

La première à tenir des discours dénigrants et dévalorisants à notre encontre est cette même tante qui est Assistante Sociale à l’ASE en Moselle. Elle m'a même accusé d'avoir acheté ma maison avec de l'argent qui revennait à ma fille ce qui m'a vallu d'avoir à m'expliquer en 2004 avec le Juge des Tutelles.


Fin 2001, après Noël en famille, j’ai payé l’avion à ma fille pour qu’elle aille séjourner chez ses grands parents paternels et maternels. Mais cette même tante a alors enlevé ma fille aux grands-parents et l’a hébergée à son propre domicile.
J’ai eu la tante au téléphone et je lui ai dis de raccompagner ma fille chez mes parents. La tante m’a alors intimé de lui accorder le droit d’héberger de ma fille pour la moitié des vacances scolaires. La tante m’intimait aussi de lui « laisser » l’autorité parentale et son exercice. J’ai évidemment refusé. Mes parents ont du se déplacer pour récupérer ma fille.
Ma fille est rentrée de Moselle avec de profondes angoisses du fait de discours que cette tante avait tenu à ma fille – notamment des propos dénigrants et dévalorisants à mon encontre ainsi qu’à l’encontre de ma fille elle-même (en rapport avec ses difficultés scolaires).

Vu les angoisses de ma fille début janvier 2002, j’ai décidé de prendre encore plus de distances, surtout avec cette même tante qui était d’ailleurs l’une des rares à se manifester auprès de nous et de ma fille plus particulièrement.

Les grands-parents maternels et paternels n’ont pas cherchés à entretenir de relations avec ma fille et ma famille et ils n’ont pas entrepris de saisir le JAF.


En 2002 ma compagne est tombée enceinte.

Fin 2002, à notre insu, cette même tante maternelle avait soutenu à ma fille que ma compagne et moi allions l’abandonner dès que le « nouveau bébé » viendrait au monde. Ma fille avait fini par en être convaincue et était devenue ingérable à la maison.
Dans le même temps, cette même tante soutenait à ma fille qu’elle irait alors habiter chez elle. Dans l’esprit de ma fille, cette même tante devenait sa bouée de sauvetage…

Suite aux interventions de cette tante, ma fille a poussé un meuble vers le ventre de ma compagne. Ma compagne devait aussi faire attention aux coups de pieds de ma fille.


Pendant les vacances de Noël 2002 ma compagne – enceinte jusqu’aux dents – et moi avons décidé de ne pas nous déplacer et de passer Noël en famille, en région parisienne. Ma fille elle-même ne souhaitait pas quitter la région car elle est née prématurément et parce qu’elle souhaitait « rester à sa place » si le « nouveau bébé » arrivait plus tôt que prévu.
La même tante avait appelé au cours de ces vacances de Noël 2002 et m’avait menacé et dit qu'elle allait faire en sorte qu’un juge soit saisi pour qu’elle obtienne des droits d’hébergements si je ne lui cèdais pas et ne lui accordais pas la possibilité d'héberger ma fille pour la moitié des vacances scolaires.


En janvier 2003 ma deuxième fille est venue au monde. Du point de vue de ma première fille, le « nouveau bébé » avait sa maman. A chaque fois que ma compagne donnait le sein au bébé ma première fille sortait de ses gonds.

Quelques jours plus tard le bébé a été hospitalisé d’urgence pour une bronchiolite. C’était très grave et son état de santé était critique pendant plusieurs jours.
Du point de vue de ma première fille, sa sœur avait « disparue » au cours de la nuit. De son point de vue c’était dramatique car bien que nous nous occupions toujours d’elle – école, repas, etc. – ma compagne et moi étions bien plus préoccupés par l’état de santé du bébé que de ma fille.

La situation de ma famille n’a fait qu’empirer lorsque le « nouveau bébé » est rentré de l’hospital. La maman de ma première fille a été hospitalisée d’urgence un soir et a été laissée sans examens ni soin et elle en est morte à l’aube. La situation du bébé a du paraître cruellement injuste aux yeux de ma fille qui n’est devenue que plus ingérable.

Ma compagne et moi avions fait d’énormes efforts pour tolérer les difficultés que nous rencontrions du fait des attitudes de ma fille. Nous avions frappé à de nombreuses portes – 119, ASE, associations, etc. – pour demander de l’aide mais personne n’a souhaité nous en accorder.

Ma compagne et moi ignorions quasi tout des agissements de la tante et plus particulièrement de la nature des conversations et échanges qu'elle entretenait avec ma fille.


Début février 2003, sur les bons conseils de sa tante Assistante Sociale, ma fille est allée se plaindre à l’école de maltraitance par le père et parce que je ne la laissais pas avoir de relations avec cette même tante.
Dans le même temps, la tante s’est rapprochée des services de l’ASE des Hauts de Seine. Elle aurait déclaré que ma compagne et moi souhaitions abandonner ma première fille et que nous la maltraitions – rigidité et punitions excessives.

En février 2003 j’ai du faire hospitaliser ma fille car ses comportements étaient devenus ingérables à la maison. Elle a été admise en pédiatrie et il y a eu un bilan de fait par des pédo-psychologues (du service de pédo-psychiatrie).
L’ASE, l’OSE puis le Juge des Enfants ont par après conclu que j’estimais que ma fille avait des troubles psychiatriques et c’est devenu l’un des motifs pour justifier les mesures judiciaires.

De mars à juin 2003 j’ai mis ma fille en relais familial sur recommandation des psys et dans le but de reprendre des relations avec elle sur un mode apaisé. Elle n’a pas changé d’école et le relais n’était qu’à quelques minutes de la maison et de mon lieu de travail.
L’ASE, l’OSE et le Juge des Enfants en ont conclus que ma fille n’avait plus sa place au sein de notre famille et c’est devenu l’un des motifs pour justifier les mesures judiciaires.

Dès la fin de l’année scolaire ma fille est revenue vivre avec nous, à la maison. Les efforts que ma compagne et moi avons effectués seuls - personne n'a souhaité nous aider - pour que ma fille puisse revenir vivre auprès de nous, à sa place, au sein de notre famille, parait avoir été ignoré par les services socio-judiciaires.


Au cours de décembre 2002 et de janvier 2003 j’ai décrit la situation de ma fille et de ma famille à l’ASE des Hauts de Seine. Dans un premier temps l’ASE n’a pas souhaité me recevoir puis l’ASE a ensuite reporté un rendez-vous parce qu’il y avait eu signalement pour maltraitance – à l’école par ma fille et auprès de l’ASE directement, par la tante Assistante Sociale de l’ASE de Moselle.

C'est après cette attitude de l'ASE que j'ai décidé de faire hospitaliser ma fille puis de trouver une solution pour appaiser ma fille, comprendre de qui s'était passé et assainir nos relations avec elle.

En janvier et février 2003 l’ASE des Hauts de Seine a retenu la version de la tante Assistante Sociale, à savoir que ma compagne et moi souhaitions abandonner ma première fille parce que nous avions eu un « nouveau bébé » et que nous la maltraitions car nous ne souhaitions pas qu’elle ait de relations avec la tante Assistance Sociale de l’ASE en Moselle.


Au cours du printemps et sans qu’il n’y ai eu enquête sociale – en tous cas, pas auprès de nous et de nos voisins et proches –, l’ASE aurait souhaité placer ma fille chez des membres de la famille maternelle – ses deux tantes, l’une Assistante Sociale à l’ASE en Moselle et l’autre, pasteur en Alsace. J’ai évidemment refusé et le Juge des Enfants a été saisi.

Le Juge des Enfants a confié une mission d’investigation à l’OSE. Madame Josefsberg de l’OSE a relayé les discours de la tante Assistante Sociale à l’ASE en Moselle. Madame Josefsberg a souhaité imposer des relations et les modalités de ces relations entre ma fille et cette tante Assistante Sociale.

Eu égard aux attitudes de Madame Josefsberg, je suis allé rencontrer le Juge des Enfants car j’aurai souhaité qu’il me confirme qu’il privilégierait la relation père-enfant ainsi que les intérêts de ma fille et de ma famille. Je pense que le Juge des Enfants a communiqué avec Madame Josefsberg avant cette audience car elle était en charge de la mission d’investigation. Le Juge des Enfants n’a pas souhaité me répondre favorablement en cours d’audience, j’ai craqué comprennant que je n’étais pas entendu et le Juge des Enfants a décidé de placer ma fille.

Le Juge des Enfants a désigné l’établissement de l’OSE de Taverny tenu par Monsieur Josefsberg comme lieu de placement.

Par après, Monsieur Josefsberg a affirmé à plusieurs reprises – notamment auprès de la Cour d’Appel de Versailles – qu’il n’a jamais travaillé avec moi et qu’il ne souhaitait pas le faire. Monsieur Josefsberg a travaillé avec la famille maternelle. Dans le même temps, l'établissement de Taverny rendait des rapports qui m'étaient à chaque fois défavorables.


Début juillet 2004 le Juge des Enfants a accordé des droits d'hébergement à la grand-mère maternelle. L'établissement de Taverny a organisé des disparitions de mineur plutôt que de courts séjours chez la grand mère maternelle.

Pour son premier séjour en Moselle ma fille est passée tout droit de l'établissement de Taverny au domicile de la tante Assistante Sociale. Lors d'une autre disparition en Moselle les gendarmes sont intervenus et ont recherché ma fille. Elle leurs avait été cachée au domicile de la tante Assistante Sociale.

Le Juge des Enfants parait m'imputer d'avoir mis des tiers en difficulté parce que j'ai écrit et fait intervenir les gendarmes dans le cadre de ces disparitions. Le Juge des Enfants m'impute également d'autres difficultés - des tiers se plaignent - parce que j'ai rempli mes devoirs et j'ai exercé mes droits de père dans l'intérêt de ma fille ; cela devient prétexte à me priver officieusement de l'exercice de l'autorité parentale. J'ai parfois du faire soigner ma fille moi même parce que l'établissement de Taverny ne le fait pas ou alors très mal, c'est gènant.


L’ASE, l’OSE ainsi que le Juge des Enfants ont retenu la version de la tante pour justifier les mesures judiciaires, notamment la rupture de la relation père-enfant et le placement de ma fille en Alsace-Lorraine, auprès des membres de la famille maternelle.

Le Juge des Enfants a considéré que ma fille est en danger avec ma compagne et moi parce que sa situation à la maison a parfois été difficile et parce que je ne souhaite pas qu’elle ait de relations avec cette tante maternelle, Assistante Sociale à l’ASE en Moselle. Le Juge des Enfants a retenu que j’avais des comportements abandonniques, ambivalents, et que, soit disant, je « stigmatise ma fille en soutenant qu’elle a besoin de soins psychiatriques ; et de rien d’autre. » Le Juge des Enfants a aussi pu constater que ma fille parle et que ca pose des problèmes à des tiers.

Ma fille a rencontré de nombreuses difficultés au sein de l’établissement de Taverny et le Directeur les a imputés à la relation père-enfant et aux attitudes du père. Pour le Juge des Enfants cela devient motif à refuser le retour à la maison de ma fille.

Depuis début 2003 j’ai mis plusieurs intervenants socio-judiciaires en difficultés. J’ai également mis certains membres de la famille maternelle en difficulté. Le Juge des Enfants parait ne plus souhaiter de difficultés et vouloir aujourd’hui boucler rapidement ce dossier en concluant avec le placement définitif de ma fille chez un oncle et une tante de la famille maternelle.

Pourtant de mon point de vue de père, rien de pertinent dans le dossier ne parait justifier la rupture de la relation père-enfant ni d’ailleurs que ma fille ne puisse réintégrer son foyer. Elle aurait déjà pu le réintégrer début juillet 2004 si les intervenants socio-judiciaires n'avaient pas versé n'importe quoi au dossier du Juge des Enfants.


Pendant tout ce temps, depuis 2002, ma compagne et moi n'avons jamais eu le moindre soutient des services sociaux ni des services socio-judiciaires. Bien au contraire, nous n'avons même pas été entendu et nous avons du nous débrouiller seuls avec le soutient de nos proches et de très rares personnes attentives à la parole de l'enfant, du père et de la belle-mère.