Mon facteur n'est pas en panne

Lettre ouverte
Messieurs,

Tout en vous exposant qu’assez globalement, je suis satisfait par le matériel informatique de Lenovo, ce 31 mai 2010, je vous faisais parvenir une demande de remboursement de logiciels Lenovo et Microsoft « préinstallés », estimant qu'ils m’ont été imposés à l’occasion d’un achat d’un ordinateur portable U350 de votre marque. Je vous informais également que je refusais les licences Lenovo et Microsoft, je vous en retournais d’ailleurs des autocollants, dont une licence « Lenovo-Microsoft ».

Par courrier daté du 7 juin 2010, vous me répondiez que vous ne pourrez pas « répondre favorablement » à ma demande, et que j’ai, selon vous, « choisi d’acheter » « consciemment et volontairement » ce « produit comportant des logiciels préinstallés ».

Dans votre réponse du 7 juin 2010, vous m’exposez que ces logiciels « préinstallés » font « partie intégrante » de votre « produit ». Vous m’exposez également que ma demande vous semble être « totalement atypique » au regard de « la demande de la vaste majorité des consommateurs ». Vous m’informez que « la léïcité de vos modalités de retour des marchandises a été explicitement confirmée par les tribunaux (Tribunal de Proximité de Tarascon, 20 novembre 2008) ». Vous me suggérez aussi de vous retourner « le produit », me proposant donc uniquement un remboursement intégral « contre remise du Lenovo U350 », « en état neuf ».

Dans votre réponse du 7 juin 2010, vous m’écriviez encore que « vous êtes extrêmement attentifs à la satisfaction des acheteurs de produits Lenovo ».

D’abord, je dois vous confirmer que je suis bel et bien un « consommateur » « totalement atypique ». En effet, en cours d’utilisation de cet ordinateur U350, son système de refroidissement m’a rapidement semblé extrêmement bruyant. Le niveau sonore de cet U350 m'a en effet souvent paru comparable à celui de certains « ordinateurs familiaux », des « entertainment computers » ou des consoles de jeux. Or je souhaitais plutôt travailler avec cet ordinateur, sans être régulièrement perturbé par son système de refroidissement. Après m’être renseigné sur internet, je me suis aperçu que des consommateurs « plus typiques » sont depuis quelques mois en demande d’un nouveau bios ou « logiciel Lenovo » qui remédierait à ce problème de « bruit de ventilateur ». Plutôt que de m’associer à la demande de ces consommateurs « plus typiques », j’ai modifié le système de refroidissement de cet U350 :

http://forum.lenovo.com/t5/IdeaPad-Y-U-B-and-Z-series/Ideapad-U350-excessive-fan-noise/td-p/169913/page/9

En effet, cet U350 n’est plus « en état neuf », je l’ai troué et patché. Cet U350 est un des rares, sinon le seul sur cette planète qui fait moins de bruit qu’un modèle « neuf ». Je suppose que Lenovo France conviendra qu’en l’état, percé et bidouillé, le retour et le remboursement de cet ordinateur U350 n'est plus envisageable. Je pense qu'il ne subsiste donc plus maintenant qu'un problème de logiciels et de licences que j'ai explicitement refusé alors que j’utilise quotidiennement ce « produit » Lenovo constitué, selon vous, de cet ordinateur et de logiciels préinstallés, voire même de licences indissociables.

Je souhaite maintenant vous rappeler ou vous informer que ce 21 mai 2010, sur France Info, au cours de Parlons Net, Eric Boustouller, représentant de Microsoft France affirmait que « en même temps, il est possible de trouver des ordinateurs sans Windows » :

http://www.dailymotion.com/video/xddzex_eric-boustouller-on-n-est-pas-comme_news

Dans ma correspondance du 31 mai 2010, je pense vous avoir expliqué que je n’avais pas trouvé cet ordinateur U350 sans aucun logiciel préinstallé. Ce n’est que faute d’autre possibilités que je me suis résolu à acquérir malgré tout ce « produit » Lenovo, avec des logiciels liés lors de sa vente ou qui, selon vous, feraient « partie intégrante » du « produit ».

Je vous ai aussi expliqué que lors du premier démarrage de cet ordinateur, des CLUF affichés à son écran m’informaient que je pouvais me faire « rembourser » « des logiciels » et non « le produit » tel que défini maintenant par Lenovo France - voir les photos d'écran que je vous faisais parvenir avec ma correspondance du 31 mai 2010.

Aurais-je mal lu ou aurai-je été trompé par ce que ces logiciels préinstallés affichaient à l'écran, au premier démarrage de ce « produit » Lenovo ? C'est en tous cas un tel passage qui m'a motivé lorsque je décidais finalement d'écrire à Lenovo France, en mai dernier, pour réclamer un remboursement de logiciels. D'après votre correspondance du 7 juin dernier, Lenovo France ne me propose le remboursement d’aucun logiciel.

Par ailleurs, j'ai le sentiment que Lenovo France a ignoré ce passage, dans ma lettre du 31 mai dernier, je n'ai pas de réponse non plus : « J’ai aussi remarqué que l’acceptation de ces licences et logiciels pouvait permettre à Microsoft-Lenovo de collecter, d’exploiter et de communiquer à des tiers des informations relatives à ce PC portable » - voir également les photos jointes à ma correspondance du 31 mai 2010. Cela reste pour moi un motif sérieux de refus de ces CLUF et logiciels. Mais selon votre réponse du 7 juin 2010, Lenovo France tendrait plutôt à m’imposer maintenant purement et simplement ces CLUF, malgré mon refus pourtant explicite.

Dans votre propre correspondance du 7 juin 2010, Lenovo France me rappelle un autre extrait choisi de ces mêmes CLUF : « En utilisant le logiciel, vous acceptez ces termes. Si vous ne les acceptez pas, n'utilisez pas le logiciel. Contactez le fabricant... »

Dans ma correspondance du 31 mai dernier, je vous avais bien précisé que je n'avais pas passé l'écran de ces CLUF. Après les avoir lu, je ne les ai pas acceptées, j'ai effacé le contenu du disque dur puis j'ai installé d'autres logiciels sur cet ordinateur. Cet U350 ainsi que d'autres ordinateurs, équipements ou gadgets dont je dispose sont supportés par Linux, de l'open source et du libre, d'une manière tout à fait satisfaisante.

Puis, tout en ayant pris soin de vous retourner les étiquettes et la licence « Lenovo-Microsoft », je vous ai informé que je refuse ces logiciels et licences liés lors de l'acquisition de cet ordinateur Lenovo. Je maintiens ce refus de logiciels et de licences qui étaient liés ou livrés avec ce « produit » Lenovo.

Par ailleurs, la facture du commerçant que j’ai en ma possession pour ce « produit » Lenovo et que je vous joignais le 31 mai dernier n’est pas très claire, elle pourrait induire un lecteur en erreur. En effet, la désignation du « produit » ne mentionne pas vraiment des logiciels prinstallés : « Ordinateur Portable Lenovo IdeaPad U350 - Intel Core 2 Duo SU7300(1,3GHz) - Ecran 13,3" - Garantie 1 an retour atelier ». L'emballage du carton que je conserve aussi n'est pas beaucoup plus clair, il porte surtout les mentions « Lenovo » et « ideapad ». Je n'ai que peu feuilleté son mode d'emploi, principalement à la recherche de CLUF après les avoir vu affichées à l'écran ; je pense l'avoir égaré depuis.

Restant toujours dans l’attente du remboursement de ces logiciels Microsoft-Lenovo préinstallés ou liés lors de la vente de ce PC portable Lenovo, une possibilité qui m’a été suggérée à son écran, lors du premier démarrage de ce PC, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, en l’assurance de mes plus cordiales salutations.

Copie à Microsoft France

Pièces jointes :

  • copie de ma correspondance à Lenovo France datée du 31 mai 2010,
  • une copie de la première page, sur laquelle étaient collées les étiquettes retournées,
  • copie de la réponse de Lenovo France datée du 7 juin 2010