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Droit de garde : huit pères en haut de la cathédrale d'Orléans
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Papa (séparé) est en haut...
Par Oriane Dieulot, publié le 21/03/2013 à 18:25, mis à jour à 18:26, l'Express
Début février, Serge Charnay se retranche sur une grue pour obtenir le rétablissement de son droit de visite. Sa méthode fait mouche, puisque deux ministres reçoivent l'association SOS papa. D'autres pères n'ont pas tardé à l'imiter.
Serge Charnay aura-t-il une statue à son effigie au Panthéon de la révolution parternelle? Depuis que ce père s'est retranché sur le haut d'une grue à Nantes afin d'obtenir le rétablissement de son droit de visite auprès de son fils, les actions similaires se sont succédées - la plus récente ayant lieu ce jeudi à Caen.
A 42 ans, cet ancien ingénieur informatique est donc le premier papa à léviter à 40 mètres du sol pour soutenir sa cause. Depuis deux ans et à la suite d'une condamnation, il est privé de droit de visite et d'autorité parentale sur son fils Benoît. Perché sur une grue nantaise, reliquat des anciens chantiers navals, il "demande que sa situation soit revue parce qu'il a l'impression d'être dans une impasse".
A coups de banderoles - "Benoît, 2 ans, sans papa", "sauver les enfants de la justice" - il parvient à capter l'attention des médias et donc du gouvernement. La garde des Sceaux Christiane Taubira arrange une rencontre avec les associations, Serge Charnay accepte de redescendre sur terre, non sans glisser quelques déclarations douteuses prononcées devant les micros et les caméras, comme "les femmes qui nous gouvernent se foutent toujours de la gueule des papas".
Montpellier, Chartres, Istres, Evry...
Dès le deuxième jour de son "siège", Serge Charnay est rejoint par Nicolas Moreno, 34 ans, père de deux garçons: l'homme squatte l'autre grue jaune de 40 mètres de haut l'espace de deux heures, "en solidarité à tous les papas qui veulent s'occuper de leurs enfants". Divorcé, il s'était déjà fait connaître en entamant une grève de la faim devant le palais de justice de Valence.
Le 20 février, un autre papa en colère se réfugie pendant 2h30 à 18 mètres de hauteur sur l'Aqueduc des Arceaux, monument du centre ville de Montpellier. Assis les pieds dans le vide, il menace de sauter si son dossier n'est pas examiné en urgence. Il obtient gain de cause: le juge aux affaires familiales qui suit son cas accepte de le rencontrer le jour même.
Le lendemain, c'est la cathédrale de Chartres qui est prise d'assaut par un père qui dénonce un problème de garde d'enfant. Début mars, un trentenaire divorcé grimpe au sommet d'une grue à Istres et revendique, comme ses modèles, le droit de visite auprès de ses enfants. Contrairement aux autres papas perchés, c'est un négociateur qui parvient à le faire redescendre.
Des rendez-vous, et après?
Le 8 mars, journée internationale des droits de la femme, concentre plusieurs épisodes similaires. Un premier père de 27 ans accède au haut d'une grue postée sur un chantier du centre-ville d'Evry. Divorcé de la mère de son garçon de 3 ans, partie vivre au Maroc, il exige un engagement du gouvernement lui permettant de voir de nouveau son fils. Sans obtenir ce qu'il demande, il redescend de son perchoir 16 heures plus tard.
Le même jour, c'est à Paris qu'un père joue les apprentis cascadeurs pour défendre sa cause. L'homme s'attaque au centre Georges-Pompidou, qu'il escalade jusqu'au 5e étage. Il rejoint la terme ferme après avoir décroché un rendez-vous avec un élu du IVe arrondissement de Paris. Et que se passera-t-il après ces rendez-vous à la pelle? L'histoire ne le dit pas... encore.
Avec AFP
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Une mère en soutien, retranchée elle-aussi dans la cathédrale
La maman retranchée au deuxième étag de la Cathédrale réside à Saint Malo. Mère de cinq enfants, elle a proposé la garde alternée à leur père qui l'a refusée. Ses enfants souffrent de cette séparation. C'est le cas inverse des "papas en colère". Cette maman estime avoir affaire à un père démissionnaire. Elle souhaite apporter son soutien aux huit "papas en colère" qui vivent mal la séparation d'avec leurs enfants.
De source http://centre.france3.fr/2013/05/09/9-papas-en-colere-en-haut-de-la-cathedrale-d-orleans-248527.html
Vers 18h, le directeur de cabinet du préfet, accompagné d'un commissaire de Police d'Orléans, sont alors montés vers la terrasse où, "de part et d'autre d'une grille, nous avons parlementé pour les convaincre de redescendre", a expliqué Yann Drouet, le sous-préfet, à La Nouvelle République. Il aura fallu plus d'une heure et demie pour obtenir que cinq des manifestants acceptent de descendre.
De source http://www.lanouvellerepublique.fr/Toute-zone/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2013/05/09/Orleans-quatre-pere-en-colere-prets-a-passer-la-nuit-en-haut-de-la-cathedrale-1458792#
Pour pouvoir atteindre le sommet de la cathédrale, ils s'étaient joints à une visite guidée. Arrivés à la tour, ils ont demandé à la guide de partir en lui expliquant le but de leur action.
Vers 18h10, cinq parents sont redescendus d'eux-mêmes. Ils n'ont pas été arrêtés et ont tenu une conférence de presse pour expliquer leur action. Les quatre autres parents sont toujours retranchés et disent vouloir rester jusqu'à samedi. Ils y sont montés avec du matériel de camping.
Ces neuf parents sont membres de collectifs provenant de différentes villes en France (Grenoble, Caen, Albertville, Paray-le-Monial), et qui réclament la garde alternée obligatoire des enfants. Ces collectifs sont proches de "la Grue Jaune", un mouvement portant des revendications similaires qui avait attiré l'attention médiatique lorsqu'un homme s'était retranché en haut d'une grue à Nantes, en février dernier.
Certains des parents retranchés disent ne pas avoir vu leurs enfants depuis plus de 3 ans. Parmi les neuf personnes figure Stéphane Joly, originaire de Dordogne, et dont le cas de divorce avait été jugé récemment par le tribunal d'Orléans.
Ce n'est pas la première fois qu'une telle action se produit dans la région Centre. En février dernier, un homme s'était retranché en haut de la cathédrale de Chartres pour des motifs similaires.
Mise à jour à 19h37 : La police a proposé aux quatre parents toujours barricadés de rencontrer le procureur de la République d'Orléans, ce qu'ils ont refusé de faire. Les services de la préfecture sont en ce moment en contact avec le cabinet de la ministre de la Justice Christiane Taubira concernant cette action.
Jean-Baptiste Allemand
D'après les informations d'Aurore Malval, présente sur place
De source http://www.larep.fr/loiret/actualite/2013/05/09/garde-d-enfants-neuf-parents-retranches-cet-apres-midi-sur-la-cathedrale-d-orleans-mis-a-jour-1544676.html
Les neuf membres du groupe avaient reçu dans l'après-midi la visite du directeur de cabinet du préfet du Loiret, Yann Drouet, auquel ils ont exposé leur cas. «On a des informations des autorités qui nous ont promis de prendre contact avec les tribunaux concernés. Elles font remonter les infos vers les ministères, a rapporté dans la soirée Jean Le Bail. Les demandes des quatre pères restés là-haut pourraient être satisfaites en quelques jours».
Actualité > Orléans
Garde d'enfants : quatre pères retranchés sur la cathédrale d'Orléans
Publié le 09.05.2013, 18h05 | Mise à jour : 21h40
Extrait de source http://www.leparisien.fr/orleans-45000/garde-d-enfants-neuf-parents-retranches-sur-la-cathedrale-d-orleans-09-05-2013-2791121.php
"On a posé une tente sur la terrasse, on a des duvets et de quoi se nourrir", a t-il ajouté. "On s'est relayé pour dormir, deux par deux". "On est déterminé à rester là-haut", a encore assuré Foroughi, qui "ne voit plus ses deux enfants qu'un week-end sur deux, soit quatre jours par mois".
Le groupe réclame la "coparentalité" et que "le droit des enfants à leurs deux parents soit respecté par la justice" en cas de divorce.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/05/10/97001-20130510FILWWW00204-4-peres-retranches-dans-une-cathedrale.php
«Ce sont des guignols sectaires et misogynes que nous condamnons», a ainsi déclaré Cédric Constant, qui bataille depuis huit ans pour la garde de son fils.
«Nous sommes là pour délivrer un message à nos enfants, pour défendre nos revendications personnelles, et non pas pour des revendications nationales. Et ce n’est pas un message contre les mamans, même si elles profitent du système, mais contre la lenteur de la justice», a-t-il dit.
Selon lui les quatre pères encore retranchés ont des vivres pour une semaine et l’un d’entre eux au moins serait déterminé à prolonger l’action. Ils disposent d’une tente et de trois duvets mais ne peuvent plus communiquer avec l’extérieur qu’avec leur mégaphone, car les batteries de leurs téléphones portables sont déchargées. Dans la matinée, la préfecture avait refusé qu’on leur monte des couvertures et des batteries de rechange.
Le groupe, venu de plusieurs régions de France, dont la Bretagne, la Lorraine, ou des villes de Caen, de Belfort et de Périgueux, avait investi la cathédrale jeudi après-midi à l’occasion d’une visite de l’édifice qu’il avait lui-même organisée.
«Depuis Nantes, rien n’a évolué», a commenté M. Foroughi. «On revendique cette lutte contre la justice qui favorise les mamans et ne prend pas en compte l’intérêt des enfants et les pères», a-t-il conclu.
De source http://www.liberation.fr/societe/2013/05/10/garde-d-enfant-quatre-peres-passent-la-nuit-dans-la-cathedrale-d-orleans_901999
Caen. Le père séparé et escaladeur en garde à vue pour vols
Père séparé de son enfant depuis décembre et en colère, Olivier Munoz, 34 ans, est en garde à vue depuis hier au commissariat de Caen. Il est soupçonné d’avoir dérobé du matériel ( harnais et mousquetons) aux pompiers à la mi-mars. À cette époque, il était monté avec deux autres pères en colère, au sommet d’un pylône au centre commercial Mondeville-2 et dans ces circonstances, il aurait volé le matériel. Les pompiers, qui sont intervenus après qu’Olivier Munoz a grimpé hier sur le toit de l’église Saint-Pierre, à Caen, ont reconnu leur matériel disparu. D’où l’interpellation et le placement en garde à vue, confirmés par le procureur de Caen. Celui-ci exclut des poursuites immédiates.
Ouest-France
De source http://www.caen.maville.com/actu/actudet_-Caen.-Le-pere-separe-et-escaladeur-en-garde-a-vue-pour-vols_52656-2321313_actu.Htm
Les pères solidaires qui soutiennent Olivier Munoz, ainsi que sa mère, ont une toute autre version.
[...] "Il n'a jamais eu l'intention de voler quoi que ce soit", explique un de ses amis qui était ce mercredi venu le soutenir au commissariat de Caen. "Cette histoire a été montée en épingle par le Procureur pour discréditer Olivier et le dissuader de remonter sur un point haut pour défendre son droit à voir son enfant", poursuit-il.
"Le procédé est déloyal, on fait passer un papa qui n'a pas vu son enfant depuis 3 mois pour un voleur de matériel de pompiers",s'insurge Jean Le Bail, "C'est de l'intimidation". "C'est honteux", estime sa mère.
De source http://basse-normandie.france3.fr/2013/04/10/caen-le-pere-grimpeur-soupconne-d-avoir-vole-le-materiel-des-pompiers-232069.html
18h50. Trois des pères s'apprêtent à descendre de la cathédrale. Celui qui restera en haut est Olivier Munoz, originaire de Caen.
18h10. Serge Charnay, le premier à avoir lancé ce type d'action à Nantes, devrait arriver à orléans dans la soirée.
De source http://www.larep.fr/loiret/actualite/2013/05/10/des-peres-en-colere-occupent-la-cathedrale-le-point-sur-la-situation-direct-photos-1545626.html
Olivier Munoz a obtenu 4 jours de mieux pour le traitement de son dossier par la justice, avec une audience fixée au 24 mai prochain contre le 28, insuffisant estime olivier Munoz a donc à nouveau pris de la hauteur pour se faire entendre. Policiers et pompiers sont sur place.
De source http://www.francebleu.fr/societe/papa/nouvelle-action-d-un-papa-en-colere-caen-469586
Ses trois derniers compagnons, rescapés des neuf militants montés tout en haut de l'édifice jeudi après-midi, ont en effet décidé de descendre. Ils auraient obtenu des garanties, notamment celle de voir leur dossier de garde d'enfant réexaminé par la justice, mais refusent d'en dire plus. Ils ont été embarqués dans un fourgon de la police nationale. Les trois hommes ont l'air marqué, fatigué, et disent avoir beaucoup souffert du froid pendant la nuit.
Les neuf personnes auteurs de l'action, huit hommes et une femme, sont tous des militants du Collectif de la Grue jaune, un conglomérat d'associations créé le 20 février dernier, à la suite du geste d'un père nantais, resté quatre jours au sommet d'un engin de chantier pour obtenir la garde alternée de son enfant. Ces militants dénoncent la partialité de la justice, qui selon eux privilégierait systématiquement la mère lors de l'attribution de la garde d'enfant après un divorce.
De source http://www.franceinfo.fr/justice/un-pere-de-famille-toujours-retranche-au-sommet-de-la-cathedrale-d-orleans-983245-2013-05-10#main-content
De source http://www.leparisien.fr/societe/le-dernier-pere-retranche-en-haut-de-la-cathedrale-d-orleans-est-descendu-11-05-2013-2794241.php
[...] S’estimant victime d’une décision injuste, il [NDLR: Stéphane Joly] souhaitait par cette action que son dossier soit repris et qu’il obtienne la garde de ses fils ; des enfants qu’il a élevés pendant huit ans, en l’absence de la maman et avant qu’elle ne les récupère.
[...] Après une journée de discussion et de médiation policière, Stéphane Joly a accepté de descendre. Avec les autres pères, il a signé un accord avec la médiatrice qui s’est engagée à ce que leurs dossiers soient étudiés.
[...] Un autre papa a eu le sentiment que son geste avait fait bouger les lignes. Le 8 mars dernier, Mounir Abdennouri, 27 ans, originaire de Prigonrieux, en Bergeracois, avait passé seize heures dans le froid, perché sur une grue à 30 mètres du sol, à Évry, dans la région parisienne. Il espérait ainsi attirer l’attention de la justice française sur le sort d’Adam, son petit garçon de 3 ans, dont il était alors séparé depuis dix-huit mois.
[...] Le combat de Mounir n’a pas été vain : quelques jours après son retour sur la terre ferme, le jeune homme eut un premier contact téléphonique avec le magistrat du consulat de France à Rabat, désigné par le procureur de la République d’Évry. Ce dernier « s’est engagé à faire le nécessaire afin que mon droit de visite avec Adam soit appliqué comme prévu par la décision de justice », écrivait le 11 mars dernier Mounir Abdennouri sur la page « Adam Abdennouri : Mon fils, ma vie, mon combat » du réseau social Facebook.
[...] Les actions de ces hommes sont spectaculaires, mais traduisent le réel malaise de certains papas divorcés. Le 9 juin, une manifestation pour l’égalité parentale aura lieu à Paris.
Extraits de source http://www.sudouest.fr/2013/05/11/garde-d-enfants-le-pere-en-colere-est-descendu-de-la-cathedrale-d-orleans-1050847-1980.php