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Banques/Assurances
Stress tests : 12 mois de sueurs et de larmes
Edouard Lederer / Journaliste au service Finance
Le 26/10 à 16:17, mis à jour à 16:53, les Echos
Les banques ont souffert pour répondre ces derniers mois aux exigences de la BCE et l’ont fait savoir. Retour sur une année de coups de sang.
Les banques de la zone euro ne s’attendaient pas à souffrir autant pour répondre aux exigences de leurs régulateurs pour mener à bien le bilan de santé du secteur. En mars dernier, la Fédération bancaire européenne (FBE) se fendait même d’un courrier demandant à la Banque centrale européenne (BCE) de « simplifier substantiellement » les questionnaires à remplir. Et, à l’époque, selon nos informations, une grande banque française aurait même menacé de ne pas renseigner certaines données.
Pourquoi un tel niveau d’exaspération ? Les banques françaises en particulier ont pu être déstabilisées par l’approche réputée « anglo-saxonne » des tests. Le cabinet Oliver Wyman – choisi par la BCE pour l’épauler dans la méthode de l’examen et le suivi de son exécution – est réputé pour son approche « quantitative », se basant sur des données mesurables. Pour ses pourfendeurs, cette méthode tout simplement « binaire » manquait de finesse.
Autant dire que ces différences culturelles ont produit des étincelles lorsque les tests sont entrés dans le vif. « Sur chaque prêt, on nous demande environ 200 caractéristiques ; nous avons mobilisé nos équipes. Les auditeurs de la BCE sont chez nous depuis début février, ils vont regarder un peu plus de 1.000 dossiers ! » expliquait en début d’année un banquier français au cœur de l’exercice. Ce travail a été encore compliqué par des systèmes informatiques inadaptés et la pression de Francfort, exigeant des réponses au plus vite sous peine de considérer le prêt examiné comme non performant.
Parmi les centaines de millions de données transmises, certaines ont dû être retrouvées à la main et au fin fond du classeur d’une agence de quartier. De quoi mobiliser de nombreux salariés et créer des tensions en interne. Cela n’a même pas suffi, car, tout comme les régulateurs, les banquiers ont aussi dû s’appuyer sur des cabinets d’audit externes, qui auront décidément connu une année faste grâce à la BCE.
Réactions épidermiques
En juillet, un autre coup de sang assez inattendu est venu d’Allemagne, à quelques encablures à peine de la BCE. Elke König, la présidente de l’autorité allemande de contrôle des banques, s’en était alors prise à la méthode et à la pression exercée par le calendrier, qui rejailliraient sur la qualité du travail de contrôle des bilans des banques (« Les Echos » du 4 juillet).
Face à ces signes d’exaspération, la BCE et les autorités nationales ont tenu leur cap, publiant régulièrement des manuels de méthodologie – certes passez épais –, mais assurant un minimum de transparence. Côté face : un rappel strict des règles du jeu. Mais côté pile : un peu plus de souplesse et un dialogue toujours possible au cas par cas. Mieux, ces réactions épidermiques n’ont certainement pas surpris chez les superviseurs. « es exercices similaires ont été menés en 2012 en Espagne, du coup les superviseurs devaient certainement s’attendre à ce genre de réaction de la part de banques vivant l’expérience pour la première fois. Mais à mesure qu’elles ont avancé dans le système, elles ont surmonté leurs peurs », souligne un bon connaisseur de ce bilan de santé. Une peur que le nouveau gendarme des banques n’est certainement pas fâché d’avoir suscitée
5 commentaires
:-) C'était bien Clémenceau qu'il fallait citer, si ce contenu est fidèle: http://t.co/lLFsTICoit pic.twitter.com/FYqgutfOJa
— Bruno Kant (@bkant) 27 Octobre 2014
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Je propose qu'on se pose deux minutes et qu'on essaie de comprendre. pic.twitter.com/YMeXsRSmEr
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Un clown agressif vient d'être arrêté ! pic.twitter.com/3fbyk6aTO6
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On en est donc là, la majorité de #Puteaux qui se moque de @grebert pic.twitter.com/EO1lVUzuIi
@ALLebreton Elle va faire appel, la majorité?
— Bruno Kant (@bkant) 6 Décembre 2014