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Handicap, maladie ou « trouble psy » = placement des enfants ?
Handicapés moteurs et mentaux se mêlaient, dans une ambiance bon enfant, aux bénévoles d'associations qui scandaient des slogans comme "la dignité oui, la charité non" ou brandissaient des pancartes proclamant: "le handicap, ça peut vous arriver".
Aujourd'hui je ne me suis pas fait remarquer trop longtemps, je suis juste allé discuter avec des responsables de l'APF et de l'UDAPEI des hauts de Seine avant le départ de leur marche vers l'Elysée.
Une personne au moins semble bien connaitre le problème de la violence et de la maltraitance institutionnelle, les difficultés qui peuvent occasionnellement se poser au sein de certains établissements. Cette personne semblait aussi avoir l'habitude de faire front dans ce genre de situations, ce qui ne me surprend pas.
PARIS (Reuters) - Des dizaines de milliers de personnes handicapées, malades ou invalides ont défilé à Paris samedi lors d'une manifestation nationale organisée pour réclamer "un revenu d'existence décent" au moins égal au smic.
Un collectif regroupant une centaine d'associations s'est rassemblé sous la bannière "Ni pauvre, ni soumis" pour mettre en place cette "marche vers l'Elysée", à laquelle ont participé 30.000 personnes selon les organisateurs, 16.500 pour la police.
Derrière une large banderole noire et jaune sur laquelle était écrit "Handicap, maladie, invalidité, revenu minimum d'existence", ils étaient des milliers assis sur des fauteuils roulants à exiger une hausse substantielle de leurs allocations.
Handicapés moteurs et mentaux se mêlaient, dans une ambiance bon enfant, aux bénévoles d'associations qui scandaient des slogans comme "la dignité oui, la charité non" ou brandissaient des pancartes proclamant: "le handicap, ça peut vous arriver".
Jean-Marie Rouvin, frappé de poliomyélite depuis son enfance dans l'Isère, avait un pauvre sourire, recroquevillé sur sa chaise roulante électrique. "C'est bien d'être tous là, ce qu'on veut c'est simplement la décence, pour vivre", a-t-il glissé.
Pour Eric Molinier, vice-président de l'Association des paralysés de France (APF), il ne s'agit pas à la faveur de ces revendications "d'une problématique de handicap moteur, sensoriel, mental mais du handicap en général". Il faut "un revenu minimum d'existence pour les personnes en situation de handicap, quel qu'il soit", a-t-il expliqué sur France Info.
À PEINE LA SURVIE
La question des ressources des personnes handicapées, et dans une moindre mesure leur accès à l'emploi, est en effet au centre des revendications du collectif "Ni pauvre, si soumis".
Il estime que la loi handicap de 2005 - un des chantiers du dernier mandat de Jacques Chirac - n'a pas vraiment abordé la question des ressources et que les aides allouées permettent, parfois à peine de survivre à ceux qui en bénéficient.
Le collectif déplore que des centaines de milliers de personnes soient "condamnées à vivre toute leur vie sous le seuil de pauvreté" - 817 euros par mois pour une personne seule.
L'allocation aux adultes handicapés (AAH) est de 628,10 euros par mois et environ 810.000 handicapés en France qui ne peuvent pas ou plus travailler perçoivent cette somme.
Nicolas Sarkozy a annoncé, mardi dernier lors d'un déplacement à Tarbes (Hautes-Pyrénées), une augmentation de 5% de l'AAH, conformément à une promesse de sa campagne électorale.
Le collectif "Ni pauvre, ni soumis", qui avait affrété pour la manifestation 13 trains, cinq avions et 700 autocars, a jugé cette hausse insuffisante, car avec 30 euros "le compte n'y est pas". Il veut que ce "revenu d'existence décent" soit au moins égal au smic (1.280 euros brut par mois).
Dans la manifestation, à laquelle le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire, Olivier Besancenot, a fait une apparition, de nombreuses pancartes disaient "5% c'est pas suffisant". L'une était plus politique : "1 rolex 15.000 euros = 24 mois d'AAH".
Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a déclaré vendredi que la manifestation, qui s'est tenue de la place de la République à celle de l'Opéra, était "le signe d'une attente légitime". Il recevra les associations mardi, en compagnie de la secrétaire d'Etat chargée de la Solidarité, Valérie Létard.
Le chef de l'Etat présidera pour sa part le 10 juin une Conférence nationale du handicap, où sera présenté un plan d'action gouvernementale.
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AFP, 27/03/2010 | Mise à jour : 12:55
Le ministre du Travail, Eric Woerth et la secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano ont affirmé samedi, jour de mobilisation de handicapés, qu'ils tiendraient l'engagement présidentiel de rehausser de 25% l'allocation adulte handicapés (AAH) d'ici 2012.
Cette revalorisation constitue une promesse de Nicolas Sarkozy aux associations qui réclament de meilleures ressources et ont organisé des actions symboliques dans une vingtaine de villes.
Dans un communiqué commun, M. Woerth et Mme Morano "réaffirment leur soutien à l'amélioration des ressources des personnes handicapées" et disent tenir "l'engagement du président de revaloriser de 25% sur la durée du quinquennat" le montant de l'AAH.
Le collectif "Ni Pauvre ni soumis"....
Par Europe1.fr
Publié le 27 Mars 2010 à 14h42 Mis à jour le 27 Mars 2010 à 14h45, extrait
Une centaine d’associations exigent un "revenu d'existence", qui soit au niveau du Smic. Ils sont handicapés mais ils ne veulent être "ni pauvres ni soumis". A l’appel du collectif du même nom, des manifestations sont organisées samedi un peu partout en France.