« Paternité de Zohra : Dati porte plainte contre Giesbert | Holocauste : Peta déboutée par la CEDH » |
La condamnation de Dati, ex Garde des Sceaux, confirmée
Affaire Lise-Irina Belenkaïa : verdict attendu mardi
Mots clés: étrangers, Natalia Zakharova, Enfants, Monde, France, scandale, Russie, Société
Svetlana Kalmykova, 30.10.2012, 15:57, La Voix De La Russie
La justice française pourrait rendre mardi son verdict à l'issue du procès intenté contre la citoyenne russe Irina Belenkaïa, accusée d'avoir enlevé sa propre fille Lisa à son père français, qui leur interdisait de se voir. La mère encourt trois ans de privation de liberté. Mais elle compte sur la clémence du tribunal.
L’instruction a conclu à l'implication d'Irina Belenkaïa dans l’enlèvement de sa fille dans la ville française d’Arles. En mars 2009 deux inconnus ont tabassé l’ex-mari de la Russe, le Français Jean-Michel André, avant d'enlever l’enfant et de prendre la fuite. L’homme avait affirmé avoir reconnu la mère de la fillette parmi les ravisseurs .
Les parents de Lisa, qui aura 7 ans en novembre, avaient divorcé en 2007. Durant la procédure, les parents ont enlevé à trois reprises l’enfant à tour de rôle. Actuellement Irina Belenkaïa réside et travaille à Moscou. Toutes les deux semaines elle se rend à Marseille pour voir sa fille, dont la garde avait été confiée à son père.
Selon les statistiques officielles chaque année on enregistre plus de 70 mille mariages entre des ressortissants russes et des étrangers. Il arrive que de telles unions dégénèrent en divorces et en longs procès, constate l’avocat Pavel Popov.
« Les mères russes sont fréquemment confrontées à de tels problèmes, parce que lors la naissance de l'enfant, elles veulent lui donner la nationalité du père au détriment de la citoyenneté russe. Qui plus est, elles consacrent peu de temps à l’étude de la législation de l’Etat dont la nationalité a été acquise par l’enfant. Il s’ensuit, naturellement, qu’en cas de conflit entre les parents, les enfants en deviennent de fait les otages, cependant que la mère ne peut plus voir son enfant ou est déchue de son autorité parentale ».
Les scandales internationaux consécutifs à des conflits conjugaux dans des unions mixtes sont assez fréquents. A titre d'exemple, on peut rappeler l'affaire de l’actrice russe Natalia Zakharova, aux rebondissements dignes d'un roman policier. Les scandales sont particulièrement nombreux en Finlande. Des conflits retentissants entre parents, des procès et le bruit soulevé à leur propos ont un impact négatif, avant tout, sur les enfants, estiment les psychologues.
Cette année la Russie a ratifié la Convention de La Haye qui protège les droits de l’enfant. Le document permettra de reconnaître et d’exécuter à l’étranger les décisions des tribunaux russes concernant la garde et les contacts avec l’enfant. Mais cette Convention ne permet pas de régler tous les moments litigieux, surgissant dans de telles unions conjugales. Pour cette raison, les experts estiment que la voie la plus sûre consiste à conclure des accords bilatéraux sur la protection des enfants nés d'un mariage mixte. Prochainement un tel accord sera conclu entre la Russie et la France.
Pour ce qui est de l’affaire Belenkaïa, les avocats pensent que la justice française pourait prononcer son verdict dès ce mardi. Son ex-époux a déclaré aux journalistes qu'il ne souhaitat pas qu’Irina soit condamnée à une peine de prison, puisqu’elle est la mère de son enfant.. Dans une interview au journal français Le Parisien Jean-Michel André a dit aussi qu’il comptait sur une forte amende. D’après M. André, le nouveau mari d’Irina fait fortune dans l'industrie pharmaceutique, alors que lui-même a dû mettre en veilleuse sa carrière pour se consacrer à l’éducation de son enfant. T