J'envoie un fax, au parquet des mineurs de Créteil

Madame, Monsieur,

Suite à une brève conversation avec un interlocuteur de votre parquet des mineurs, ce 12 janvier, j’ai été invité à vous faire parvenir un fax. J’étudie depuis plusieurs années déjà le dispositif français de la protection de l’enfance contre lequel je me défends moi-même, dans le cadre d’une affaire privée. Ces derniers jours, un fait divers rapporté par le Parisien a retenu mon attention, ce que j’exposais à votre parquet.

En effet, ce 28 décembre, j’apprenais qu’un enfant avait été jeté par la fenêtre, à Orly, allée Boris-Vian, probablement par son père. Il y a quelques jours, selon le Parisien, cet enfant était encore entre la vie et la mort, hospitalisé à Necker, dans un état grave, après une chute de 8 mètres. En lisant l’édition du Parisien du Val de Marne, j’ai appris qu’avant ce drame, ce père aurait déjà été interné ou suivi par un service du centre hospitalier Paul-Giraud, de Villejuif. Début janvier, je lisais que ce père aurait depuis été interné à nouveau dans ce même établissement, Paul-Giraud. J’ai bien noté que, selon le Parisien, « les expertises psychiatriques effectuées pendant la garde à vue – de ce père ? – ont conclu à une altération totale du discernement au moment des faits ».

Par le passé, alors que j’étudiais déjà le dispositif de la protection de l’enfance, à la demande d’un juge pour enfant, le Docteur Magalie Bodon-Bruzel, un psychiatre, m’avait convoqué pour un entretien, au sein de l’UMD de Paul-Giraud. Ce psychiatre a ensuite rendu un rapport qui m’avait durablement discrédité. Malgré mon insistance, je n'ai jamais pu obtenir la moindre contre-expertise.

Mais ce 8 janvier 2010, le délégué du procureur de Paris me recevait car ce parquet me reproche d’avoir commis récemment une infraction (un outrage ou une offense au chef de l’Etat) ; il y a eu simple rappel à la loi, pas la moindre contrainte ni aucune obligation de soin. D’autre part, j’élève depuis toujours une enfant, ma cadette, qui a aujourd’hui sept ans. Par contre, ma fille aînée bénéficie depuis plusieurs années déjà de mesures de protection, un placement chez des tiers, ce qui fut un moment principalement motivé par des avis d’un psychologue puis de ce psychiatre, le Docteur Magalie Bodon-Bruzel ; j’estime que le principe de précaution a été dévoyé.

Je connais un peu l’esprit et des pratiques promues par des travailleurs sociaux du Val de Marne. J’ai également une petite expérience de terrain. Cependant, après avoir lu le peu d'informations publiées par le Parisien, je m'interroge, me demandant si ce drame récent, à Orly, ne serait pas un fiasco de la protection de l'enfance, voire de la psychiatrie, au préjudice d’un enfant de quatre ans. Je reste à votre disposition si vous souhaitiez un complément d’informations.

Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, en l’assurance de mes plus cordiales salutations.