« J'ai eu des doutes | Même le silence a une fin » |
Qu'est ce qu'ils semblent être contents, à l'UMP
Pourquoi s'excuser ? Quelles bornes auraient été dépassées ? Ne fallait-il pas rassurer tout le monde ?
L'UMP se réjouit du rapport de l'IGF
AP, 11/07/2010 | Mise à jour : 21:16
L'UMP se réjouit ce soir des conclusions du rapport de l'Inspection générale des finances (IGF) qui "fait toute la lumière sur l'attitude irréprochable" d'Eric Woerth. "La dignité devrait amener certains qui ont dépassé les bornes à présenter leurs excuses à un homme qui a été insulté et sali injustement", estime le parti majoritaire dans un communiqué. Le rapport de l'IGF "vient mettre un terme (...) à des semaines de malveillance", estime encore l'UMP, qui salue en Eric Woerth "un homme intègre, ardent combattant de la lutte contre toutes formes d'évasion fiscale".
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11 juil. 2010 ... Compte tenu des délais de réalisation des travaux, ce rapport d'enquête n'a pas été soumis à la contradiction mais la mission a eu des échanges nourris et renouvelés avec les personnes et les structures concernées. ...
www.budget.gouv.fr/RapportdenqueteIGF.pdf - Il y a 13 heures
Mots clés : Affaires Bettencourt Woerth, Justice, enquêtes, FRANCE, Michele Allio-Marie, Éric Woerth, Sarkozy Nicolas, Philippe Courroye
Par Laurence De Charette
12/07/2010 | Mise à jour : 07:26, extraits
INTERVIEW - Pour Michèle Alliot-Marie, les enquêtes en cours «ne concernent pas» le ministre Éric Woerth.
LE FIGARO. - Vous rencontrez Éric Woerth plusieurs fois par semaine depuis des mois. Comment le trouvez-vous aujourd'hui? Michèle ALLIOT-MARIE. - Éric est déterminé. Il a été meurtri que l'on s'en prenne à son honneur, à sa famille. Il n'a pas l'intention de laisser salir sa réputation.
[...] Des déclarations le visent plus directement, comme celle de la comptable de Mme Bettencourt disant avoir eu l'ordre de retirer 150.000 euros afin qu'ils soient versés au trésorier de l'UMP Éric Woerth? Elle dit aussi qu'elle n'a pas été témoin d'une éventuelle remise. Il m'est impossible de commenter une enquête en cours, toutefois je rappelle qu'un témoin ne peut valablement témoigner que des faits qu'il a vécus directement. Ce qu'il n'a pas vu ni entendu, ce ne sont que des conjectures de sa part.
D'autres accusations pèsent sur lui, comme celle d'avoir fermé les yeux sur la situation fiscale des Bettencourt? Elles ont été démenties, notamment par le directeur général des finances publiques.
[...] Le site Mediapart a été largement critiqué, qu'en pensez-vous? Le média est-il attaquable? Nous sommes dans un État de droit. La presse est indépendante. Se pose aujourd'hui la question de la déontologie des médias, de la vérification des informations et de la façon dont elles sont présentées. L'immédiateté qu'impose Internet fait parfois passer au second plan ces exigences. C'est regrettable, surtout quand les dossiers concernent la justice. Quand il s'agit des politiques, certains médias ont tendance à laisser présumer la culpabilité. Cette attitude n'est pas favorable à la démocratie, elle fait le lit des extrémismes.
Que pensez-vous de l'attitude de l'opposition? Je note que les mêmes qui se réjouissent des investigations du parquet lorsque leurs résultats semblent épouser leur cause dénoncent une collusion avec le pouvoir lorsque d'autres investigations donnent un résultat inverse…
De source http://www.lefigaro.fr/politique/2010/07/11/01002-20100711ARTFIG00195-la-justice-ne-subira-aucune-pression.php
Conjecture, nom féminin
Sens: Opinion fondée sur des suppositions, des probabilités. Synonyme: hypothèse.
Polémique sur le rapport administratif favorable à Eric Woerth
Dans un entretien au Figaro, la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie rejette les critiques des syndicats de magistrats sur la procédure du procureur Courroye, mis en cause en raison de son statut et de ses liens personnels avec Nicolas Sarkozy.
"Je ne saurais admettre que l'on attaque des magistrats", dit-elle. Mais elle admet par ailleurs que son ministère, donc potentiellement le reste du gouvernement et l'Elysée, est informé en direct de l'enquête.
"Les informations sont transmises par la voie hiérarchique classique, le procureur fait un compte-rendu à son procureur général, ce dernier transmet ensuite au ministère", dit-elle.
Les "fuites" rapides, notamment dans lefigaro.fr, des seuls fragments de procès-verbaux favorables à Nicolas Sarkozy la semaine dernière, ont suscité l'indignation de l'avocat de l'ex-comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thibout, qui y voit une manoeuvre du pouvoir.
Un journaliste du Monde a expliqué publiquement avoir eu connaissance très rapidement "d'extraits soigneusement sélectionnés". Au Figaro, les journalistes qui ont rédigé les articles sur les premiers extraits ne sont pas les reporters judiciaires travaillant sur l'affaire.
De source http://www.lexpress.fr/actualites/2/polemique-sur-le-rapport-administratif-favorable-a-eric-woerth_905693.html
LEMONDE.FR | 12.07.10 | 11h01
M. Hamon a qualifié de "curiosité" le fait de voir "quelqu'un piloter une enquête sur une affaire dans laquelle il est lui-même mis en cause".
Extrait de source http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/07/12/le-rapport-de-l-igf-convainc-a-droite-pas-a-gauche_1386727_3224.html
Sarkozy : "Woerth est honnête"
lefigaro.fr
12/07/2010 | Mise à jour : 20:16
Interrogé sur France 2, Nicolas Sarkozy renouvelle sa confiance à Eric Woerth : "Il sera le ministre qui défendra la réforme si nécessaire des retraites". Le gouvernement suivra "le calendrier prévu". C'est "un homme profondément honnête qui vient de subir la calomnie et le mensonge pendant trois semaines" a ajouté le chef de l'Etat en insistant sur le soutien qu'il apporte à son ministre : "Eric Woerth est lavé de tout soupçon" grâce au rapport de l'IGF.
Hamon réagit aux propos de Sarkozy
AFP
12/07/2010 | Mise à jour : 21:43
Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a jugé ce soir que Nicolas Sarkozy était "le principal obstacle" à ce que la vérité éclate dans l'affaire Woerth-Bettencourt en refusant d'en appeler à un "juge indépendant", suite aux propos du président de la République sur France 2.
"C'est lui qui est le principal obstacle à ce que la justice se saisisse de manière indépendante de cette affaire, il est le principal obstacle à l'éclatement de la vérité", a déclaré M. Hamon à l'AFP.
"Sur l'affaire Woerth, on attendait du président de la République qu'il se situe au-dessus des débats et propose une issue à cette affaire", mais "il révèle par ses propos qu'il est en parfaite résonance avec ce qu'ont déjà dit François Fillon, Eric Woerth et les dirigeants de l'UMP".
"On attendait qu'il offre des garanties, que, sur l'affaire Woerth, on puisse y voir plus clair. Il renvoie à l'enquête de IGF et à l'enquête du juge Courroy" qui est lui-même "juge et partie" dans cette affaire, a-t-il dit.
"Il y a manifestement du côté du président de la République suffisamment de choses à cacher pour qu'il ne juge pas nécessaire d'en appeler à un juge indépendant", a affirmé M. Hamon.
AFP, 13/07/2010 | Mise à jour : 08:35, extrait
Le porte-parole du PS Benoît Hamon a indiqué aujourd'hui que les socialistes ne participeraient probablement pas à la commission multipartite sur les conflits d'intérêts dont Nicolas Sarkozy a annoncé la mise en place, affirmant : "a priori, ça ne nous intéresse pas". "Quand on veut enterrer un dossier on crée une commission", c'est "la spécialité de Nicolas Sarkozy", a déclaré Benoît Hamon sur Europe 1. ...
Hollande: Sarkozy a fait "deux aveux"
Lefigaro.fr, 13/07/2010 | Mise à jour : 08:00, extrait
Interviewé mardi matin sur RTL, au lendemain de l'intervention de Nicolas Sarkozy à la télévision, l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande a jugé que Nicolas Sarkozy "a fait des efforts pour dominer son tempérament", faisant notamment référence à "un manque de sang-froid" et à "des jugements à l'emporte-pièce". "J'ai trouvé surtout que le président ne prenait pas la mesure de la crise morale qui traverse le pays", a ajouté Fraçois Hollande.
Le député socialiste a toutefois estimé que le président avait fait "deux aveux". "Le premier ça a été, en demandant à Eric Woerth de cesser d'être trésorier de l'UMP, de mettre un terme à une confusion, a expliqué François Hollande. Et puis, il a fait un deuxième aveu, en installant une commission (d'enquête, ndlr) sur les conflits d'intérêts, c'est bien qu'il y avait matière à suspecter des conflits d'intérêts".
...
Bettencourt: pas de juge d'instruction
AP
13/07/2010 | Mise à jour : 15:50
La ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie a opposé aujourd'hui une fin de non-recevoir à un député de l'opposition qui lui demandait de nommer "un juge d'instruction indépendant" pour enquêter sur d'éventuels conflits d'intérêts, comme dans l'affaire Woerth-Bettencourt.
"Je n'ai ni l'intention, ni raison juridique ou objective d'interférer en quoi que ce soit dans des procédures", a rétorqué la garde des Sceaux lors des questions au gouvernement, à l'Assemblée nationale.
"La justice enquête, personne ne peut dire le contraire", a estimé Michèle Alliot-Marie. "Pour moi, la justice doit être préservée non seulement de toutes pressions hiérarchiques mais également de toutes pressions politiques, y compris de pressions venant de l'opposition".
Fillon dénonce "les imprécateurs"
AFP, 13/07/2010 | Mise à jour : 15:57, extrait
François Fillon a jugé aujourd'hui, d'abord devant les députés UMP puis devant l'ensemble des élus de l'Assemblée, que le maintien en fonction du ministre du Travail Eric Woerth marquait "un tournant" car désormais "les imprécateurs savent qu'ils ne gagneront pas".
Bettencourt: la juge peut enquêter
lefigaro.fr (avec AFP et Reuters)
13/07/2010 | Mise à jour : 17:00
La cour d'appel de Versailles a rejeté aujourd'hui une requête du parquet des Hauts-de-Seine, ce qui permet à la juge de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez d'enquêter immédiatement sur les enregistrements clandestins dans l'affaire Bettencourt, selon une source judiciaire.
Cette décision débloque la mise en oeuvre des investigations que la présidente du tribunal s'était confiées à elle-même. Elle a donc tout pouvoir pour enquêter sur l'éventuel abus de faiblesse de Liliane Bettencourt.
Elle pourra par exemple examiner les comptes bancaires de Liliane Bettencourt, mais ne pourra retenir que les faits relatifs à "l'abus de faiblesse" imputé à François-Marie Banier, 63 ans, qui a reçu un milliard d'euros de dons de Liliane Bettencourt entre 2002 et 2007.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/07/13/97001-20100713FILWWW00465-bettencourt-la-juge-peut-enqueter.php
Mots clés : UMP, France 2, sondage, Nicolas Sarkozy De Nagy-Bocsa, Eric Woerth, IFop
Par Bruno Jeudy
13/07/2010 | Mise à jour : 22:15, extrait
Les sondés dans leur ensemble demeurent sceptiques malgré le plaidoyer présidentiel sur l'affaire Bettencourt lundi soir sur France 2.
Aurait pu mieux faire… Les Français restent sur leur faim après la contre-offensive médiatique de Nicolas Sarkozy. À la lecture du sondage Ifop pour Le Figaro réalisé hier, le chef de l'État peut tirer deux conclusions après son émission de télévision : d'abord se rassurer en constatant que 84% des sympathisants UMP ont trouvé ses explications convaincantes sur la réforme des retraites, que 68% d'entre eux ont été rassurés sur l'affaire Bettencourt. Mais Nicolas Sarkozy peut aussi s'inquiéter que seuls 44% des Français l'aient trouvé convaincant, 45% sincère et 39% à leur écoute.
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/07/13/01002-20100713ARTFIG00608-sarkozy-n-a-pas-convaincu-au-dela-de-son-electorat.php
LEMONDE pour Le Monde.fr | 15.07.10 | 12h06 • Mis à jour le 15.07.10 | 12h09
Dans un entretien accordé au Monde, l'ex-juge et députée européenne (Europe Écologie) Eva Joly accuse le magistrat Philippe Courroye, qui a diligenté à Nanterre plusieurs enquêtes liées à l'affaire Woerth-Bettencourt, d'être "un procureur aux ordres".
Elle estime que M. Courroye "opère dans un cadre procédural inadéquat". "Quand il frappe à la porte de Patrice de Maistre, c'est sur le mode : 'acceptez-vous que l'on perquisitionne chez vous?'. Impossible de surprendre quelqu'un dans ces conditions. Croyez-moi, dans l'affaire Elf, on n'aurait pas trouvé grand-chose ainsi. En tant que procureur, depuis les lois Perben, il lui faut, pour perquisitionner, soit l'assentiment du perquisitionné, soit l'autorisation du juge des libertés et de la détention. On pourrait dire qu'il est coupable de complicité de destruction de preuves par abstention. Le juge d'instruction, lui, est seul maître à bord."
Et elle insiste, à propos de M. Courroye : "Qu'il se réveille, sa place n'est pas à la table des Chirac ! Il est trop orgueilleux et vaniteux désormais, il semble souffrir du même syndrome que Nicolas Sarkozy, celui de la toute-puissance et de l'impunité. D'autant que le procureur Courroye est au cœur d'un conflit d'intérêt…" Selon l'ancienne juge, " les observateurs étrangers sont effarés, ils parlent même d'un Watergate à la française".
Lire l'intégralité de l'entretien avec Eva Joly sur le site en zone abonnés ou dans Le Monde daté du 16 juillet, disponible dans les kiosques ce jeudi à partir de 14 heures.
De source http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/07/15/eva-joly-au-monde-philippe-courroye-souffre-comme-nicolas-sarkozy-du-syndrome-de-la-toute-puissance_1388199_823448.html#ens_id=1386567
Politique
Kosciusko-Morizet : «on cherche n'importe quoi» sur Woerth
Le Parisien | 15.07.2010, 10h37 | Mise à jour : 13h18, extrait
La secrétaire d'Etat à l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, a estimé, jeudi, que «l'on cherche n'importe quoi», au sujet du dernier dossier - la vente d'un terrain avec son hippodrome - dans lequel le nom du ministre du Travail Eric Woerth est cité.
«Réussir à monter ce truc là en affaire, c'est quand même surtout l'illustration que l'on cherche n'importe quoi», a déclaré sur RTL Mme Kosciusko-Morizet, par ailleurs, secrétaire générale adjointe de l'UMP.
LEMONDE pour Le Monde.fr | 17.07.10 | 11h27 • Mis à jour le 17.07.10 | 11h28, extrait
Interrogé, M. de Maistre s'explique : "Il s'agissait d'une note que j'ai dû amener à M. et Mme Bettencourt pour évoquer le recrutement de Mme Florence Woerth dans mon équipe. Cette démarche était due au fait que son mari était ministre, et que c'était donc sensible…", relate le gestionnaire de la fortune Bettencourt. Il l'assure aux policiers, "Mme Woerth ne représentait pas un risque majeur".
En 2006, donc, selon ses dires, il appelle Eric Woerth à la demande d'André Bettencourt, qui souhaite financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. "Je l'ai [M. Woerth] vu ensuite deux ou trois fois début 2007, dit M. de Maistre, parce qu'il m'a demandé de recevoir sa femme et ce pour essayer de la conseiller sur sa carrière alors, me disait-il, qu'elle n'était pas entièrement satisfaite".
Florence Woerth est embauchée, avec à la clé un CDI, rémunéré 140 000 euros annuels, plus une prime de 60 000 euros et une voiture de fonction. Elle travaille pour le compte de la société Clymène, qui gère environ 1,3 milliard d'euros. Elle en a démissionné en juin. Fin juin, Eric Woerth avait affirmé qu'il y avait "une muraille de Chine" entre ses activités et celles de son épouse.
De source http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/07/17/l-audition-de-patrice-de-maistre-met-eric-woerth-en-difficulte_1389184_823448.html#ens_id=1386567
Nicolas Sarkozy aussi a son micro-parti
LEMONDE.FR | 18.07.10 | 15h48 • Mis à jour le 18.07.10 | 15h49
Après les micro-partis de Laurent Wauquiez, d'Eric Woerth ou encore de Valérie Pécresse, voilà que l'on découvre l'"Association de soutien à l'action de Nicolas Sarkozy" (Asans). Mediapart, le 14 juillet, puis le Journal du dimanche, dans son édition du 18 juillet, en révèlent l'existence. Cette formation dispose d'une adresse discrète à Neuilly-sur-Seine : "Pas de plaque à l'entrée, pas de noms sur l'interphone", note l'hebdomadaire.
Cette entité méconnue aurait récolté pas moins de 270 000 euros en 2006, dont "250 000 versés au compte de campagne de Nicolas Sarkozy l'année suivante" et 134 000 euros en 2007. "Le dispositif n'est pas illégal", ajoute le journal, mais "il permettait à chacun de financer deux fois le candidat Sarkozy via l'UMP et via l'Asans", quand la loi fixe à 7 500 euros le plafond des dons particuliers aux personnalités politiques.
En réalité, le siège de l'Asans se trouve être le domicile privé de Frank Louvrier, conseiller en communication de Nicolas Sarkozy. Interrogé par le JDD, celui-ci explique que son appartement a simplement servi de "boîte aux lettres" lorsque la structure a été créée en 2001, mais nie avoir une quelconque responsabilité dans son fonctionnement. ...
La suite: http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2010/07/18/nicolas-sarkozy-aussi-a-son-micro-parti_1389467_823448.html#ens_id=1389486
Kiejman accuse la fille de Bettencourt
AFP, 20/07/2010 | Mise à jour : 21:11
L'avocat de Liliane Bettencourt, Me Georges Kiejman, a accusé, ce soir sur France Info, Françoise Meyers-Bettencourt de "payer des employés de sa mère pour (en) dire du mal", pointant particulièrement du doigt le rôle de l'ex-comptable.
L'avocat de la milliardaire âgée de 87 ans était interrogé sur le fait que l'ancienne comptable du couple Bettencourt, Claire Thibout, a reçu 400.000 euros de Mme Meyers-Bettencourt lors de son licenciement en 2008, lors duquel elle a par ailleurs obtenu une indemnité de 500.000 euros.
"Mme Thibout est au coeur de toutes les accusations menées par Mme Meyers; elle dit n'importe quoi ! Elle a tellement joué de rôles dans cette histoire qu'elle est une sorte d'Arlequin. Les vérités d'Arlequin, je n'y ait jamais cru", a-t-il déclaré.
"On a un complot accusatoire. Mme Meyers n'hésite pas à payer des employés de sa mère pour dire du mal de sa mère qui est aujourd'hui une femme" âgée "accusée par une employée indélicate et par une fille dont les mobiles restent complètement mystérieux mais en tous cas cruels", a-t-il estimé.
(AFP) – Il y a 5 heures
PARIS — Le terrain de 57 hectares comprenant l'hippodrome de Compiègne, dont les conditions de vente ont suscité une polémique, est potentiellement constructible contrairement à ce qu'a affirmé l'ex-ministre du Budget Eric Woerth, assure mercredi Le Canard enchaîné.
"C'est totalement faux", a immédiatement réagi le maire de Compiègne Philippe Marini. Le site de l'hippodrome "bénéficie de la même protection qu'un monument historique". "Le PLU (Plan local d'urbanisme) interdit toute construction autre que pour l'usage de l'hippodrome".
Contacté par l'AFP, le ministère du Budget n'a pas donné suite.
Le Canard enchaîné avait accusé la semaine passée M. Woerth d'avoir "bradé" une parcelle de 57 hectares de la forêt de Compiègne (Oise) comportant un golf et l'hippodrome, vendue 2,5 millions d'euros en mars à la Société des Courses de Compiègne.
M. Woerth avait répondu que c'était "n'importe quoi". "Il n'y a évidemment pas de sous-estimation d'un bien, c'est juste pas constructible, c'est juste un terrain pour un hippodrome, c'est juste normal de faire ça", avait-il assuré sur RTL.
Dans son édition de mercredi, l'hebdomadaire satirique affirme "qu'il est faux d'affirmer que le terrain n'est pas constructible car +classé+, comme le prétend également Philippe Marini, maire de Compiègne et rapporteur du Budget au Sénat, qui court sous la même casaque (UMP) que Woerth".
...
AFP, 24/07/2010 | Mise à jour : 18:30
L'ex-garde des Sceaux Elisabeth Guigou (PS) estime que "le plus dévastateur" dans l'affaire Bettencourt/Woerth, c'est le conflit d'intérêts "avéré", et regrette que le Parlement n'ait pas été saisi de ce dossier, dans un entretien au Monde daté de dimanche-lundi. "Dans cette affaire, il y a ce qui est avéré, le conflit d'intérêts qui est absolument choquant au regard de la morale et de l'éthique politique", qui est aussi "pour le moment le plus dévastateur", déclare-t-elle au quotidien.
"Le seul fait de ne pas se rendre compte qu'il y a une difficulté à ce que la femme du ministre du Budget soit embauchée par des gestionnaires de fortune -dont le seul objectif est de faire ce qu'on appelle pudiquement de 'l'optimisation fiscale' - dépasse le bon sens", selon Guigou. "D'autant que dans le cas qui nous intéresse, il y a eu fraude fiscale", ajoute-t-elle. "Quand le pouvoir donne l'impression, ne serait-ce que l'impression, qu'il sert des intérêts particuliers, et non l'intérêt général, c'est profondément dévastateur", insiste l'ex-ministre de Lionel Jospin, aujourd'hui députée de Seine-Saint-Denis et membre de la direction du PS. "Cela donne l'impression qu'il y a une justice pour Mme Bettencourt et une justice pour les autres", poursuit-elle.
"Dans n'importe quel autre pays européen, le parlement se serait saisi de cette question", fait aussi valoir Mme Guigou. Selon la députée, la commission des Lois de l'Assemblée "aurait très bien pu interroger Eric Woerth sur la question du financement des partis et des conflits d'intérêts", mise en lumière par cette affaire, et celle des Finances "aurait pu en faire autant sur la question de la fraude fiscale". Elisabeth Guigou exclut toute participation socialiste à la "commission sur les conflits d'intérêts", dont Nicolas Sarkozy a annoncé la création prochaine lors de son intervention télévisée du 12 juillet. "C'est à la commission d'enquête parlementaire de faire ce travail", redit-elle. "Nous ne voulons plus des ces commissions où Nicolas Sarkozy choisit son socialiste", prévient Mme Guigou.