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Même le silence a une fin
Il me semble qu'Ingrid, ex-otage ou victime des FARC, citoyenne d'honneur, s'était retirée pour quelques temps alors que des critiques venaient de s'exprimer. Sa réapparition n'est pas passée inaperçue. D'ici à septembre prochain et la promotion de son livre à paraître, Même le silence a une fin, nous aurons certainement oublié qu'elle vient de scandaliser tout le monde.
Betancourt ne demandera pas d'argent
AFP, 12/07/2010 | Mise à jour : 07:07
L'ex-otage des Farc Ingrid Betancourt a assuré en larmes hier soir qu'elle regrettait la demande d'indemnisation de 6,9 millions de dollars présentée à l'Etat colombien pour son enlèvement, précisant qu'elle n'irait pas au-delà d'une démarche de "conciliation". Dès le départ, "dans mon cas nous avons décidé (avec mes avocats, nldr) que nous ne porterions pas plainte contre l'Etat colombien", a-t-elle déclaré à la télévision colombienne Caracol, en expliquant que dans le cas où la conciliation extrajudiciaire en cours ne fonctionnerait pas, elle n'irait pas au-delà.
L'ex-otage s'exprimait depuis New York, un entretien très attendu deux jours après l'annonce de la requête présentée à l'Etat colombien dans laquelle elle estimait que celui-ci devrait lui verser ainsi qu'à sa famille plus de 13 milliards de pesos (soit environ 6,9 millions de dollars), pour les dommages moraux et financiers entraînés par ses six ans de captivité aux mains des Farc. Selon elle, l'Etat est responsable car il a insuffisamment assuré sa sécurité le 23 février 2002, lorsque la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), l'a enlevée en pleine campagne présidentielle.
Cette requête a déclenché une vague d'indignation en Colombie, alors que l'otage a été libérée lors d'une opération militaire risquée, le 2 juillet 2008. Le vice-président Francisco Santos l'a notamment qualifiée de "prix mondial de l'ingratitude". "Jamais, jamais nous n'avons pensé à attaquer ceux qui m'ont libéré", a dit Ingrid Betancourt dimanche soir en réprimant un sanglot après un long entretien où le journaliste qui l'a interrogé, Dario Arizmendi, une star de la télévision colombienne et un ami très proche de l'ancienne otage, s'est montré très dur. Ce dernier lui a demandé: "Vous regrettez ?" et elle a répondu: "Oui, je regrette", en assurant qu'elle adorait sa "patrie".
Auparavant, l'ex-otage avait longuement tenté d'expliquer les raisons de son geste.
"Je ne vais pas poursuivre l'Etat. Je veux uniquement raconter les faits et que ce qui m'est arrivé ne se reproduise pas", a-t-elle déclaré, en ajoutant qu'elle avait ainsi espéré "ouvrir un chemin" pour l'indemnisation d'autres otages qui, selon elle, auraient également présenté des requêtes semblables. "Mes compagnons (de captivité) m'ont appelée en m'indiquant que la date" limite pour déposer cette requête allait être dépassée, a-t-elle dit.
L'ex-candidate à la présidentielle de 2002 a ensuite expliqué pourquoi elle estimait que les forces de l'ordre avaient négligé sa sécurité. "On m'a enlevé mes gardes du corps. Si l'Etat considérait que c'était si dangereux ils auraient du me les laisser (...) et s'ils considéraient que c'était vraiment dangereux, on aurait dû me bloquer au poste de contrôle et ne pas me laisser y aller", a-t-elle dit en faisant référence à la route du département de Caqueta (sud-est) où la guérilla l'attendait. Interrogée sur un document qu'elle aurait signé ce jour-là où elle indiquait qu'elle s'engageait sur ce chemin à ses risques et périls, elle a d'abord dit ne pas s'en souvenir, avant d'assurer qu'elle avait seulement signé un texte en rapport avec l'assurance de la voiture qui la transportait, qui appartenait à l'Etat.
Ingrid Betancourt, 48 ans, durement critiquée dans plusieurs ouvrages d'anciens compagnons de captivité, puis dans un livre écrit par son ex-mari Juan Carlos Lecompte, sort en septembre chez Gallimard un livre où elle raconte sa version de son enlèvement, "Même le silence a une fin".
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Colombie: Ingrid Betancourt renonce à demander une indemnisation
ats
Bogota Ingrid Betancourt a renoncé mardi à demander à l'Etat colombien une indemnisation pour son enlèvement, a annoncé la branche administrative du parquet. L'ex-otage franco-colombienne de la guérilla des Farc exigeait près de huit millions de dollars.
La suite: http://letemps.ch/Page/Uuid/33fceed0-8eb9-11df-990d-62c4424c51f2/Colombie_Ingrid_Betancourt_renonce_%C3%A0_demander_une_indemnisation
17/07/2010 | Mise à jour : 20:59
La Franco-colombienne Ingrid Betancourt a refusé une offre d'indemnisation proposée par la France pour ses six années de détention par les Farc, a indiqué aujourd'hui un communiqué de son service de communication reçu à l'AFP.
Mme Betancourt "renonce à l'offre du Fonds de Garantie des Victimes et remercie l'Etat Français d'avoir reconnu généreusement son droit à une réparation", selon le texte.
"Ayant renoncé à entamer une sollicitation d'indemnisation en Colombie, Ingrid Betancourt tient à agir en conséquence avec la France qui l'a soutenue grandement pendant les six années de sa séquestration et depuis sa libération", ajoute le communiqué.
La Franco-colombienne Ingrid Betancourt a renoncé mardi à la demande d'indemnisation de près de huit millions de dollars présentée fin juin à l'Etat colombien, après avoir déclenché une vague d'indignation en Colombie pour son "ingratitude".
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/07/17/97001-20100717FILWWW00420-i-betancourt-refuse-une-indemnisation.php
AFP, 11/11/2010 | Mise à jour : 17:16
La Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, ancienne otage de la guérilla des Farc, a accusé le gouvernement colombien de s'être rendu responsable d'une "lapidation morale" contre elle après sa demande d'indemnisation, dans un entretien publié aujourd'hui par La Nacion. L'image d'Ingrid Betancourt, 48 ans, s'est ternie en Colombie, où elle a suscité une vague d'indignation en réclamant fin juin une indemnisation de près de 8 millions de dollars (près de 6 millions d'euros), à laquelle elle a finalement renoncé.
"L'ancien vice-président de Colombie (Francisco Santos) a annoncé cela en des termes scandaleux", a fait valoir Mme Betancourt. "Il a dit : 'Ingrid Betancourt s'en prend aux soldats qui l'ont libérée' ", a-t-elle poursuivi. "Les choses ainsi présentées, une lapidation morale sans précédent a éclaté en Colombie, avec des insultes, de la haine. J'ai été profondément atteinte", a affirmé Mme Betancourt au quotidien argentin. "Franchement, j'ai été traitée comme une criminelle", a-t-elle ajouté. "Ou pire encore, car même (le narcotrafiquant) Pablo Escobar n'a pas été traité comme je l'ai été".
Ingrid Betancourt avait été enlevée pendant sa campagne électorale par la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) le 23 février 2002 dans une zone considérée comme dangereuse. Elle a fini par être libérée grâce à une opération de l'armée colombienne le 2 juillet 2008.