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Affaire Bettencourt : les motifs de la double mise en examen d’Eric Woerth
Politique économique
Qui sont les hommes du président?
Créé le 25-01-2012 à 03h03 - Mis à jour le 27-01-2012 à 09h29 - Challenges, extrait
DECRYPTAGE Pour mener sa campagne, Nicolas Sarkozy a constitué des groupes indépendants qu'il réunit environ une fois par semaine. Une organisation horizontale dont il détient seul la clé.
Mots-clés : Challenges n°0285, Sarkozy, Entourage, Proches, Conseillers, economie
Personne n'a tous les codes du logiciel. Seul Nicolas Sarkozy connaît l'ensemble du dispositif: les cellules, les réseaux, les groupes de réflexion... "Il n'y a pas de hiérarchie verticale, plutôt des cercles horizontaux qui se croisent", assure le député Franck Riester. Les communicants sont toujours très présents: Pierre Giacometti, Jean-Michel Goudard, Patrick Buisson, que le président consulte presque chaque soir. Côté politique, Nicolas Sarkozy prend soin de consulter les "grands anciens" (Alain Juppé, Claude Guéant, Jean-Pierre Raffarin... ) comme les ministres prometteurs (Valérie Pécresse, Nathalie Kosciusko-Morizet... ), ou de jeunes recrues. Il écoute, coache, admoneste... Le président a un regret: ne pas avoir eu le temps durant ce quinquennat de faire émerger une génération Sarkozy. Il s'efforce d'y remédier. Depuis septembre dernier -et encore plus depuis début janvier-, tous sont dans les starting-blocks en attendant l'entrée officielle en campagne. C'est René Ricol qui devrait être chargé de coordonner l'ensemble. Ce centriste, ancien proche de Raymond Barre, incarne pour Nicolas Sarkozy la France qui produit.
La cellule logistique
Chaque lundi matin, une cellule très discrète se réunit au nouveau siège de l'UMP, rue de Vaugirard, à Paris, pour parler logistique: réservation de salles, organisation des meetings, impression du matériel de campagne, thématiques des déplacements... En font partie le directeur général du parti, Eric Cesari, ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy dans les Hauts-de-Seine, Brice Hortefeux, fidèle du président, assisté de son lieutenant, Geoffroy Didier, un avocat de 35 ans, et Guillaume Peltier, le Monsieur Opinion de l'UMP. L'Elysée y dépêche quelques conseillers: Olivier Biancarelli, chargé des relations avec les élus, et l'omniprésent Camille Pascal, 45 ans. Débarqué au Château il y a un an pour s'occuper d'audiovisuel, l'ex-cadre de France Télévisions est devenu la deuxième plume du président après Henri Guaino. Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, et son directeur de cabinet, Jérôme Lavrilleux, font aussi partie du groupe. Tous manient avec dextérité le rétroplanning. "On fait de la prospective, et on établit différents scénarios en fonction de la date d'entrée en campagne de Nicolas Sarkozy", confie un membre.
La cellule "riposte"
C'est l'équipe de choc. Des cogneurs, très mobilisés, entraînés à tirer à boulets rouges sur François Hollande et à défendre le président. Ont été sélectionnés quelques ministres incisifs appartenant à toutes les sensibilités de l'UMP: Nathalie Kosciusko-Morizet, Thierry Mariani, Laurent Wauquiez, Benoist Apparu, Nadine Morano, Nora Berra. Des parlementaires combatifs: Sébastien Huyghe, Franck Riester, Eric Ciotti, Axel Poniatowski, Valérie Rosso-Debord, Eric Raoult. Des esprits libres: Hervé Novelli, Alain Carignon, Edouard Courtial... Sans oublier les traditionnels lieutenants, de Jérôme Lavrilleux à Eric Cesari, en passant par Camille Pascal.
Cette cellule a été mise en place par Brice Hortefeux au moment de la primaire socialiste, lorsque l'UMP n'arrivait plus à se faire entendre. "Il fallait mettre fin à l'état de grâce de François Hollande", explique Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes. "Hortefeux réunit des hussards, ceux qui tapent sans vergogne", explique un membre.
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Affaire Bettencourt : Eric Woerth : "Il n'y a aucune preuve contre moi"
LEMONDE.FR | 10.02.12 | 20h52 • Mis à jour le 10.02.12 | 20h57
Mis en examen à deux reprises dans le dossier Bettencourt, à l'issue de deux éprouvantes journées d'audition, mercredi 8 et jeudi 9 février, Eric Woerth a décidé de contre-attaquer dans un entretien au Figaro. L'ancien ministre du budget et ancien trésorier de l'UMP dénonce un dossier à charge et conteste tous les faits qui lui sont reprochés.
"Depuis le début, tout ce dossier est à charge contre moi, et je le vis comme une profonde injustice. Mais je n'ai pas peur, car j'ai la conscience tranquille", a déclaré Eric Woerth. "D'une manière générale, je conteste tous les faits qui me sont reprochés. Il n'y a aucune preuve contre moi d'une quelconque culpabilité", ajoute-t-il.
La suite: http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/02/10/eric-woerth-il-n-y-a-aucune-preuve-contre-moi_1641959_3224.html
INTERVIEW - Après deux journées d'interrogatoires, l'ancien ministre livre ses explications au Figaro. Il dénonce un «dossier à charge» et envisage de contester juridiquement ses mises en examen.
LE FIGARO - Comment se sont passées ces deux journées d'auditions?
C'est une expérience douloureuse et éprouvante, surtout lorsqu'on est innocent. Quand je suis arrivé, j'ai remarqué une affichette, collée dans le couloir: «Ici, on condamne même les portes». Un trait d'humour qui met dans l'ambiance.
Jeudi, vous avez finalement été mis en examen pour «recel» visant un possible financement illicite de parti politique…
D'une manière générale, je conteste tous les faits qui me sont reprochés. Il n'y a aucune preuve contre moi d'une quelconque culpabilité. Je n'ai été qu'une seule fois reçu de toute ma vie chez Mme Bettencourt et en présence d'autres personnes.
Mais le juge semble s'appuyer sur les accusations de Claire Thibout, ancienne comptable des Bettencourt, assurant avoir préparé une enveloppe de 50.000 euros pour le gérant de fortune familial Patrice de Maistre, afin qu'il vous les remette, pour la campagne de Nicolas Sarkozy. Selon elle, 100.000 euros de plus sont venus de Suisse dans le même but…
Le juge fait son métier et je n'ai rien à dire là-dessus. Mais il met en relation des faits qui n'ont rien à voir entre eux. Depuis un an et demi, je démens avec force avoir reçu la moindre espèce. Mme Thibout reconnaît elle-même n'avoir assisté à aucun échange d'argent me concernant. On exige de moi d'apporter la preuve de ce qui n'existe pas. C'est mission impossible. Essayez, vous verrez!
Extrait de source http://www.lefigaro.fr/politique/2012/02/10/01002-20120210ARTFIG00636-affaire-bettencourt-la-contre-attaque-d-eric-woerth.php
AFP Publié le 11/02/2012 à 19:42
L'avocat de l'ex-comptable des Bettencourt, Claire Thibout, dont les déclarations semblent avoir contribué à la mise en examen de l'ex-ministre Eric Woerth jeudi pour "recel", s'est de nouveau félicité aujourd'hui que "les soupçons aient changé de camp" concernant sa cliente. Rappelant que Mme Thibout avait été interrogée par la police "un nombre incalculable de fois" en 2010 à partir du moment où elle avait révélé des mouvements de fonds pouvant avoir bénéficié à la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007 et qu'elle avait fait l'objet "d'un traitement scandaleux", Me Antoine Gillot a considéré samedi au micro d'Europe 1 qu'il y a désormais "un certain nombre d'indices concordants qui font qu'aujourd'hui, je pense, le juge d'instruction est absolument convaincu que ma cliente dit la vérité".
"Les soupçons ont changé de camp, incontestablement", a-t-il soutenu. "C'est elle qui était soupçonnée à l'époque de dire n'importe quoi, aujourd'hui je pense que c'est la bonne foi de M. Woerth qui est mise en cause", a ajouté l'avocat. "L'affaire est loin d'être terminée sur le plan judiciaire, en tout cas pour ma cliente elle est terminée", a-t-il insisté, rappelant que le juge Jean-Michel Gentil "a clairement dit (à Mme Thibout) qu'elle ne serait pas poursuivie" pour trois plaintes qui pesaient sur elle pour vols, subornation de témoin et dénonciation calomnieuse.
L'ex-comptable des Bettencourt a toujours dit s'être vu demander 150.000 euros en liquide début 2007 par Patrice de Maistre, l'ancien gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt, qui disait les destiner à M. Woerth. Elle n'en avait donné que 50.000 et peu après, a rappelé Me Gillot, M. de Maistre lui avait dit que "ça sert d'avoir des comptes en Suisse", laissant entendre qu'il s'était procuré le reste sur des comptes de Liliane Bettencourt dans ce pays. M. Woerth a été mis en examen jeudi pour "recel à raison d'une présumée remise de numéraire qui lui aurait été faite par M. Patrice de Maistre", sans que les juges aient encore qualifié le délit dont pourrait provenir ce recel. M. Woerth pour sa part a déclaré vendredi au Figaro, après avoir été mis aussi en examen pour "trafic d'influence passif" mercredi, qu'il "conteste tous les faits qui lui sont reprochés".
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/02/11/97001-20120211FILWWW00452-woerth-l-avocat-de-thibout-satisfait.php