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Affaire Bettencourt : les motifs de la double mise en examen d’Eric Woerth
NDLR : Voir aussi Les régionales, en Moldavie française... Cet ensemble devrait faire plaisir à Frédéric Lefebvre
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Affaire Bettencourt : les motifs de la double mise en examen d’Eric Woerth
LEMONDE | 10.02.12 | 10h39 • Mis à jour le 10.02.12 | 10h47, extrait
Pour Nicolas Sarkozy, qui s'apprête à entrer officiellement dans la campagne présidentielle, le coup est rude et le symbole fort. Son ancien ministre du travail, celui qui fut le trésorier de sa campagne victorieuse, en 2007, aujourd'hui pilier de la cellule "riposte" mise en place autour du chef de l'Etat, a été mis en examen à deux reprises dans le dossier Bettencourt, à l'issue de deux éprouvantes journées d'audition, mercredi 8 et jeudi 9 février.
M. Woerth, mis en cause publiquement à partir de juin 2010 suite à la publication d'enregistrements clandestins opérés au domicile de la milliardaire Liliane Bettencourt, avait d'abord profité de l'inertie du parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine). Le procureur Philippe Courroye, un intime du président de la République, s'était contenté, à l'été 2010, d'ouvrir une enquête préliminaire, se refusant à désigner un juge indépendant et à lancer la moindre poursuite sur les multiples infractions révélées par les enregistrements.
Jean-Michel Gentil, Valérie Noël et Cécile Ramonatxo, juges d'instruction du tribunal de Bordeaux où le dossier a été dépaysé en novembre 2010, n'ont pas eu la même mansuétude. Les magistrats ont estimé que des "indices graves et concordants" de commissions d'infractions pesaient sur le député UMP et maire de Chantilly (Oise), désormais poursuivi à double titre dans ce psychodrame familial aux allures de scandale d'Etat.
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Affaire Bettencourt : Eric Woerth : "Il n'y a aucune preuve contre moi"
LEMONDE.FR | 10.02.12 | 20h52 • Mis à jour le 10.02.12 | 20h57
Mis en examen à deux reprises dans le dossier Bettencourt, à l'issue de deux éprouvantes journées d'audition, mercredi 8 et jeudi 9 février, Eric Woerth a décidé de contre-attaquer dans un entretien au Figaro. L'ancien ministre du budget et ancien trésorier de l'UMP dénonce un dossier à charge et conteste tous les faits qui lui sont reprochés.
"Depuis le début, tout ce dossier est à charge contre moi, et je le vis comme une profonde injustice. Mais je n'ai pas peur, car j'ai la conscience tranquille", a déclaré Eric Woerth. "D'une manière générale, je conteste tous les faits qui me sont reprochés. Il n'y a aucune preuve contre moi d'une quelconque culpabilité", ajoute-t-il.
La suite: http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/02/10/eric-woerth-il-n-y-a-aucune-preuve-contre-moi_1641959_3224.html
INTERVIEW - Après deux journées d'interrogatoires, l'ancien ministre livre ses explications au Figaro. Il dénonce un «dossier à charge» et envisage de contester juridiquement ses mises en examen.
LE FIGARO - Comment se sont passées ces deux journées d'auditions?
C'est une expérience douloureuse et éprouvante, surtout lorsqu'on est innocent. Quand je suis arrivé, j'ai remarqué une affichette, collée dans le couloir: «Ici, on condamne même les portes». Un trait d'humour qui met dans l'ambiance.
Jeudi, vous avez finalement été mis en examen pour «recel» visant un possible financement illicite de parti politique…
D'une manière générale, je conteste tous les faits qui me sont reprochés. Il n'y a aucune preuve contre moi d'une quelconque culpabilité. Je n'ai été qu'une seule fois reçu de toute ma vie chez Mme Bettencourt et en présence d'autres personnes.
Mais le juge semble s'appuyer sur les accusations de Claire Thibout, ancienne comptable des Bettencourt, assurant avoir préparé une enveloppe de 50.000 euros pour le gérant de fortune familial Patrice de Maistre, afin qu'il vous les remette, pour la campagne de Nicolas Sarkozy. Selon elle, 100.000 euros de plus sont venus de Suisse dans le même but…
Le juge fait son métier et je n'ai rien à dire là-dessus. Mais il met en relation des faits qui n'ont rien à voir entre eux. Depuis un an et demi, je démens avec force avoir reçu la moindre espèce. Mme Thibout reconnaît elle-même n'avoir assisté à aucun échange d'argent me concernant. On exige de moi d'apporter la preuve de ce qui n'existe pas. C'est mission impossible. Essayez, vous verrez!
Extrait de source http://www.lefigaro.fr/politique/2012/02/10/01002-20120210ARTFIG00636-affaire-bettencourt-la-contre-attaque-d-eric-woerth.php
AFP Publié le 11/02/2012 à 19:42
L'avocat de l'ex-comptable des Bettencourt, Claire Thibout, dont les déclarations semblent avoir contribué à la mise en examen de l'ex-ministre Eric Woerth jeudi pour "recel", s'est de nouveau félicité aujourd'hui que "les soupçons aient changé de camp" concernant sa cliente. Rappelant que Mme Thibout avait été interrogée par la police "un nombre incalculable de fois" en 2010 à partir du moment où elle avait révélé des mouvements de fonds pouvant avoir bénéficié à la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007 et qu'elle avait fait l'objet "d'un traitement scandaleux", Me Antoine Gillot a considéré samedi au micro d'Europe 1 qu'il y a désormais "un certain nombre d'indices concordants qui font qu'aujourd'hui, je pense, le juge d'instruction est absolument convaincu que ma cliente dit la vérité".
"Les soupçons ont changé de camp, incontestablement", a-t-il soutenu. "C'est elle qui était soupçonnée à l'époque de dire n'importe quoi, aujourd'hui je pense que c'est la bonne foi de M. Woerth qui est mise en cause", a ajouté l'avocat. "L'affaire est loin d'être terminée sur le plan judiciaire, en tout cas pour ma cliente elle est terminée", a-t-il insisté, rappelant que le juge Jean-Michel Gentil "a clairement dit (à Mme Thibout) qu'elle ne serait pas poursuivie" pour trois plaintes qui pesaient sur elle pour vols, subornation de témoin et dénonciation calomnieuse.
L'ex-comptable des Bettencourt a toujours dit s'être vu demander 150.000 euros en liquide début 2007 par Patrice de Maistre, l'ancien gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt, qui disait les destiner à M. Woerth. Elle n'en avait donné que 50.000 et peu après, a rappelé Me Gillot, M. de Maistre lui avait dit que "ça sert d'avoir des comptes en Suisse", laissant entendre qu'il s'était procuré le reste sur des comptes de Liliane Bettencourt dans ce pays. M. Woerth a été mis en examen jeudi pour "recel à raison d'une présumée remise de numéraire qui lui aurait été faite par M. Patrice de Maistre", sans que les juges aient encore qualifié le délit dont pourrait provenir ce recel. M. Woerth pour sa part a déclaré vendredi au Figaro, après avoir été mis aussi en examen pour "trafic d'influence passif" mercredi, qu'il "conteste tous les faits qui lui sont reprochés".
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/02/11/97001-20120211FILWWW00452-woerth-l-avocat-de-thibout-satisfait.php