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Les Athéniens refont le procès de Socrate
AFP Publié le 25/05/2012 à 21:26
"Nous parlons ici de démocratie vs oligarchie, de liberté d'expression en temps de crise nationale, de la sagesse des électeurs": près de 2.500 ans après la condamnation de Socrate pour avoir défié dieux et lois de la cité, Athènes a rejugé le philosophe: Acquitté. Lors de ce procès truculent et anachronique aux échos profondément actuels, ces thèmes ont été âprement débattus, comme s'en réjouissait à l'avance Loretta Preska, juge new-yorkaise devenue le temps d'une audience "présidente du tribunal".
En -399 avant JC, Socrate s'était défendu lui-même devant une assistance uniquement masculine de 500 Athéniens, citoyens, juges et jurés. En son absence, deux avocats l'ont représenté devant 10 juges internationaux. Cinq ont penché pour la culpabilité, cinq contre. Socrate était-il coupable de non respect des dieux de la cité, introduction de nouvelles croyances et corruption de la jeunesse? "Une opinion n'est pas un délit. Socrate cherchait la vérité", a plaidé pour la défense Patrick Simon.
"Mon client a un défaut: il aime se moquer et exercer une ironie féroce. Mais je vous abjure de ne pas tomber dans son piège qui consiste à discréditer la démocratie. En l'acquittant, vous montrerez la fiabilité et la solidité de la démocratie", a-t-il lancé tout en verve aux juges et aux 800 spectateurs.
Traître pour les uns, maître spirituel pour d'autres, Socrate dénonçait la doxa, l'opinion courante, amenant à force de questions les esprits de ses interlocuteurs à accoucher des pensées qu'ils contenaient déjà. Son enseignement, non écrit et préservé surtout par son disciple Platon, questionnait des concepts sensibles tels que la politique et la morale, ce qui lui valut de nombreux ennemis.
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Après le dénouement de l'affaire Etan : "ne jamais rien lâcher", estime le père d'Estelle Mouzin
Le père d'Estelle Mouzin, fillette disparue il a y a neuf ans en Seine-et-Marne, a estimé vendredi qu'il "ne fa(llait) jamais rien lâcher" dans les enquêtes de disparition d'enfants, après l'arrestation d'un homme ayant confessé le meurtre d'un enfant disparu il y a 33 ans à Manhattan.
"Cette affaire démontre bien qu'il ne faut jamais rien lâcher car 33 ans après, cette personne a fini par se dénoncer à la police, tout est toujours possible", a souligné Eric Mouzin.
Estelle, alors âgée de 9 ans, a disparu sur le chemin de l'école le 9 janvier 2003 à Guermantes en Seine-et-Marne.
De source http://lci.tf1.fr/filnews/france/apres-le-denouement-de-l-affaire-etan-ne-jamais-rien-lacher-estime-7315580.html
Le Monde.fr avec AFP | 26.05.2012 à 09h47 • Mis à jour le 26.05.2012 à 09h47
L'homme qui a avoué avoir tué Etan Patz, un enfant disparu il y a 33 ans à New York, a été inculpé vendredi pour meurtre par un tribunal de Manhattan, bien que son avocat ait mis en doute sa capacité à faire face aux poursuites, invoquant son état de santé mental.
Pedro Hernandez, originaire de Porto Rico et âgé de 51 ans, Pedro Hernandez, qui s'était lui-même rendu aux autorités, a comparu par visioconférence après avoir été transféré jeudi à l'hôpital Bellevue. Le meurtrier présumé du jeune Etan Patz a été soudainement hospitalisé jeudi pour des "ennuis de santé", selon la police new-yorkaise, alors que des médecins craignaient qu'il n'attente à ses jours.
Pedro Hernandez a été inculpé pour homicide volontaire sans préméditation après avoir confié à la police, selon les charges qui pèsent sur lui, qu'il avait "étouffé Etan Patz et l'avait placé dans un sac en plastique, causant ainsi (sa) mort". Cependant, le juge a accepté la requête de la défense qui demandait un examen psychologique afin de déterminer s'il est en bonne santé mentale.
Son avocat a notamment évoqué des diagnostics passés de "schizophrénie et de syndrome bipolaire". "Il suit un traitement à base de médicaments et a en réalité été admis à l'hôpital en raison de ces médicaments", a précisé l'avocat, Harvey Fishbein, ajoutant que son client avait un "passif d'hallucinations, tant visuelles qu'auditives".
LE MEURTRIER L'AVAIT ATTIRÉ AVEC UN SODA
La prochaine audience a été fixée au 25 juin. La confession d'Hernandez jeudi a causé une onde de choc aux Etats-Unis dans la résolution d'une affaire classée sans suites il y a plus de trois décennies. L'homme qui s'accuse aujourd'hui du meurtre n'a pas de casier judiciaire, et il n'avait pas été interrogé à l'époque, a dit le chef de la police de New York, Ray Kelly. "Nous pensons qu'il est responsable de ce crime", avait-il affirmé jeudi.
Selon le récit des faits par le policier, Pedro Hernandez, âgé de 19 ans au moment des faits, avait attiré l'enfant dans la cave de l'épicerie où il travaillait "en lui promettant un soda". Après l'avoir tué pour des raisons qu'il n'a pas expliquées, il s'était débarrassé du corps en le mettant "dans un sac en plastique avec les poubelles".
Etan Patz avait disparu le 25 mai 1979 dans le quartier de SoHo (sud de Manhattan), alors que pour la première fois ses parents lui avaient permis d'aller seul à l'arrêt du bus scolaire, à moins de 100 mètres de chez lui. La disparition mystérieuse du petit garçon, dont la photo, prise par son père photographe, avait été placardée à l'époque sur les briques de lait pour essayer de faire avancer l'enquête, avait traumatisé l'Amérique.
De source http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2012/05/26/33-ans-apres-le-meurtrier-presume-du-petit-etan-patz-inculpe_1707821_3222.html
Par Jean-Michel Desplos
Bruges (33) : Le meurtrier avoue cinq ans après
L'auteur présumé du meurtre de Marie-Denise Duprat est en prison depuis un an pour un viol.
Le meurtre de Marie-Denise Duprat ne restera pas un « cold case », une affaire classée sans que l'on connaisse l'identité du ou des auteurs. Les enquêteurs de la division des affaires criminelles de la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Bordeaux ont, à force d'obstination, identifié l'auteur présumé des coups de couteau portés à Marie-Denise Duprat, le 7 janvier 2007, à Bruges. Jerry Paget, 34 ans, a été confondu et a passé des aveux circonstanciés lors de sa garde à vue. Il bénéficie néanmoins de la présomption d'innocence à ce stade de la procédure.
Hier soir, il a été présenté à Françoise Gambachidzé, juge d'instruction doyen du tribunal de grande instance de Bordeaux, et a été mis en examen pour homicide volontaire. Il a regagné la maison d'arrêt de Gradignan où il est incarcéré depuis l'été 2011 après avoir été mis en examen dans une procédure de viol commis sur une mineure dans le Langonnais. Les investigations sur commission rogatoire confiée aux gendarmes sont toujours en cours.
Six coups de couteau
Il a donc fallu cinq ans pour que les langues se délient et que des confidences arrivent aux oreilles des policiers de la PJ. Les investigations se sont portées sur Jerry Paget qui est sous les verrous. Son entourage a été surveillé au cours de ces dernières semaines et cinq membres de son cercle très proche ont été placés en garde à vue, jeudi. Tous ont été relâchés à l'issue des auditions. Jerry Paget, extrait de la maison d'arrêt, a d'abord nié son implication dans le meurtre mais, confronté aux éléments matériels recueillis par les enquêteurs, il a avoué. Il aurait expliqué aux policiers avoir agi pour voler de l'argent.
Marie-Denise Duprat avait été tuée de manière très violente à son domicile, dans l'après-midi du dimanche 7 janvier 2007. Son mari, Max Duprat, s'était absenté pour aller effectuer des travaux de tapisserie dans un appartement, en vue de le louer. C'est à son retour, en début de soirée, qu'il a découvert le corps sans vie de son épouse dans le hall d'entrée de la maison. Max Duprat, maraîcher à la retraite, avait été soupçonné avant d'être disculpé. Selon ses déclarations, il avait laissé son épouse seule après le déjeuner. Jouissant d'une très bonne réputation, il faisait l'unanimité. « Des gens sans histoires, respectables et respectés », déclarait un voisin à l'époque. Hélas, l'ancien maraîcher devait décéder quelques mois après le drame, victime d'un arrêt cardiaque.
Marie-Denise Duprat que l'on surnommait affectueusement « Michou » dans ce quartier de Bruges jouxtant la rocade, avait été tuée de six coups de couteau et de plusieurs coups assénés à l'arrière du crâne, vraisemblablement avec la canne sur laquelle elle s'appuyait pour se déplacer. Mais le meurtrier aurait pu aussi l'avoir frappée à l'aide de la crosse de l'un des fusils appartenant à Max Duprat.
Surpris, il la tue
Ce dimanche-là, la porte d'entrée de la maison était ouverte et le visiteur a donc pénétré sans difficulté à l'intérieur du domicile. Jerry Paget connaissait bien le couple Duprat. Il leur louait un appartement à Bordeaux et avait effectué des petits travaux à Bruges.
Il pensait pouvoir agir en toute tranquillité pour dérober de l'argent et des objets de valeur. Mais il a été surpris par Marie-Denise Duprat sitôt après avoir passé le seuil de la porte. Il s'est aussitôt emporté et, dans un accès de violence inouï, il aurait tué la sexagénaire.
Aucun indice, aucune trace
Le meurtrier s'était enfui sans laisser la moindre trace. Les enquêteurs ont d'abord pensé à un crime de rôdeur à la recherche d'argent. Le sac à main de la victime avait disparu ainsi que deux fusils. Aucun objet n'a été retrouvé et aucune trace ne s'est révélée exploitable sur les lieux du crime malgré le minutieux travail réalisé par les techniciens du Service régional de l'identité judiciaire (SRIJ).
La PJ n'a pourtant jamais abandonné l'enquête et un groupe de la division criminelle rouvrait régulièrement le dossier, à la recherche d'une piste.
Il aura donc fallu attendre cinq ans avant que les investigations aboutissent.
Bruges · Bordeaux · Faits divers
De source http://www.sudouest.fr/2012/05/26/le-meurtrier-avoue-cinq-ans-apres-725495-2790.php