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Les parents de Marina, petite fille martyre, devant la cour d'assises
Trierweiler signe la première tempête politique française venue de Twitter
De Marc PREEL (AFP) – Il y a 4 heures
PARIS — En décochant un tweet en forme de coup de poignard à Ségolène Royal, ex-compagne de François Hollande, la Première dame Valérie Trierweiler a signé par la même occasion la première tempête politique jamais déclenchée par Twitter en France.
"@valtrier: courage à Olivier Falorni qui n'a pas démérité, qui se bat aux côtés des Rochelais depuis tant d'années dans un engagement désintéressé" : ces 137 caractères de soutien au dissident opposé à Mme Royal, pied de nez à la consigne du Parti socialiste de M. Hollande, ont provoqué la stupéfaction. Encore plus grande après sa confirmation à l'AFP.
"Il est incroyable, hallucinant ce tweet", s'exclame Arnaud Mercier, politologue et professeur à l'université de Lorraine. "Dans le monde politique, un tweet qui connaît un buzz de ce niveau et qui est repris par tous les médias ensuite, pour moi c'est inédit", souligne-t-il.
Un esclandre rapidement baptisé #Trierweilergate sur Twitter. Certains s'interrogent sur un dérapage de la journaliste de Paris Match emportée par l'émotion mais des experts contactés par l'AFP penchent plutôt pour un coup assumé avec l'hyperpublic réseau social comme nouvelle arme d'action.
"Preuve est maintenant faite que si vous voulez envoyer un obus, Twitter est efficace. Je ne crois pas que ses doigts aient fourché. On n'est pas dans un meeting où on peut se faire entraîner", avance M. Mercier.
Cinq tweets depuis l'élection de Hollande
D'autant que Mme Trierweiler n'a signé que cinq tweets depuis l'élection de François Hollande.
Paradoxe : c'est la compagne même d'un président qui avait demandé à ses ministres de mettre la pédale douce sur Twitter qui franchit la première ligne jaune du quinquennat.
"Quand François Hollande va dire aux ministres maîtrisez votre communication sur Twitter, le message va passer moins facilement", souligne David Abiker, éditorialiste à Europe 1 et bon connaisseur de la "twittosphère".
Un incident qui donne aussi tout son sel à la confidence faite entre les deux tours de la présidentielle à Femme actuelle par celle qui n'était pas encore Première dame : "François (Hollande) me fait totalement confiance. Sauf sur mes tweets !"
"Certains aimeraient que je réagisse moins sur ce réseau social, mais tout le monde respecte ma liberté. J'ai du caractère, on ne peut pas me brider", prévenait Mme Trierweiler.
Liberté de ton
Cette liberté de ton va-t-elle perdurer ? "Si elle a fait ce tweet, je ne pense pas qu'elle ait l'intention d'arrêter de tweeter", pense M. Abiker.
Après l'avènement des "tweetclashs", sorte de duels par tweets interposés, les règlements de comptes politiques, souvent cantonnés aux coulisses du pouvoir et aux confidences "off" aux journalistes, vont-il s'imposer sur Twitter ?
"Ca fait longtemps que je dis que Twitter a vocation à s'installer dans le monde politique, parce qu'il est en parfaite adéquation de la logique de la +petite phrase+", souligne Arnaud Mercier.
"La seule question c'est : si Valérie Trierweiler avait dû écrire un communiqué de presse ou qu'elle avait croisé une caméra de télévision, aurait-elle dit la même chose ?", interroge David Abiker.
L'impact d'une déclaration si fracassante aurait été au final le même sur un autre média et le monde politique ne fait en cela qu'avancer sur des sentiers déjà bien battus par d'autres secteurs, nuance Philippe Couve, journaliste et consultant en stratégie éditoriale.
"Il y a déjà beaucoup de gens du showbiz et de sportifs qui sortent des infos par Twitter, l'intermédiation journalistique n'est plus indispensable", assure-t-il. "Cette désintermédiation prête aussi parfois plus à des dérapages ou à des choses moins maîtrisées, en même temps ça signifie qu'il y a plus de choses qui peuvent se dire."
Ce que résume dans un tweet la journaliste @annielemoine : "Belle solidarité de @valtrier avec sa profession. Elle donne du boulot aux journalistes pour la soirée..."
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6 commentaires
Trierweiler: "Idiot de parler de jalousie"
Lefigaro.fr
Mis à jour le 13/06/2012 à 07:50 | publié le 13/06/2012 à 07:43
La compagne de François Hollande s'est expliquée hier au téléphone avec une journaliste de RTL au sujet de la polémique qui a suivi son tweet de soutien au concurrent de Ségolène Royal, à La Rochelle. Selon ses propos rapportés, "il est idiot de parler de jalousie dans cette affaire." Selon la journaliste, elle a expliqué avoir écrit ce message sur les réseaux sociaux parce qu'elle trouvait "injuste le déferlement contre Olivier Falorni qui, dit-elle est l'un des plus anciens et solides soutiens de François Hollande".
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/06/13/97001-20120613FILWWW00359-trierweiler-idiot-de-parler-de-jalousie.php
LE FLASH > Actualité
Statut de Trierweiler: Ollier veut une loi
AFP Publié le 13/06/2012 à 10:48
L'ancien ministre UMP Patrick Ollier a souhaité aujourd'hui une loi pour définir le statut de Première dame de France, au lendemain du tweet polémique envoyé par Valérie Trierweiler en soutien à l'adversaire de Ségolène Royal aux législatives.
"Parce que le législateur doit se mettre au rythme de la société, il faut une loi organique pour définir le statut de Première dame de France", a déclaré le candidat aux législatives dans les Hauts-de-Seine.
"Le tweet de Valérie Trierweiler est à l'évidence une faute, car lorsque l'on est conjointe, compagne ou épouse du premier magistrat de France, on ne doit pas avoir de prises de parole s'immiscant dans le débat politique, quelle que soit la forme, à moins d'être soi-même un élu", a-t-il jugé.
"Première dame effacée ou Première dame engagée, Mme Trierweiler a des devoirs envers l'État, et les Français exigent d'elle d'être une digne ambassadrice de la France", ajoute-t-il.
"Comment pourrions-nous tolérer une prise de position contradictoire de la compagne du président de la République sur un sujet international par exemple, alors que seul ce dernier porte la voix de la France ?", demande-t-il.
"La leçon à tirer de cette faute" est qu'il est "nécessaire de donner un statut légal à l'épouse ou époux, en tout cas au conjoint, du président de la République", ajoute l'ancien ministre des Relations avec le Parlement.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/06/13/97001-20120613FILWWW00440-statut-de-trierweiler-ollier-veut-une-loi.php
De source http://elections.lefigaro.fr/presidentielle-2012/2012/06/14/01039-20120614ARTFIG00429-royal-se-dit-meurtrie-par-le-tweet-de-trierweiler.php
"Twitter est public, pas privé" (NKM)
lefigaro.fr Publié le 14/06/2012 à 20:03
"On ne peut pas traiter par le mépris quelque chose qui a été écrit sur Twitter", a estimé Nathalie Kosciusko-Morizet ce soir sur Europe 1, revenant sur la polémique née d'un tweet de Valérie Trierweiler appelant à soutenir le rival socialiste de Ségolène Royal. "Ce n'est pas une messagerie privée, c'est une messagerie publique", a-t-elle lancée. Et de conclure : "j'aime le style direct de Twitter, mais ça ne veut pas dire que c'est privé. Il ne faut pas avoir l'air de sous-estimer, de mépriser ce genre de communication".
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/06/14/97001-20120614FILWWW00789-twitter-est-public-pas-prive-nkm.php
19/6/12 - 11 H 28 mis à jour le 19/6/12 - 14 H 30
Procès, maltraitance
Les services sociaux de la Sarthe ont été entendu dans le procès en cour d'assises des parents de Marina.
Prisonniers de leurs protocoles, ces services sociaux n'ont pas pu sauver Marina malgré les signalements.
Les services sociaux de la Sarthe, interrogés lundi 19 juin par la cour d'assises, se sont révélés prisonniers de leurs protocoles et n'ont pas vu l'urgence à sauver Marina, morte à huit ans sous les coups de ses parents à l'été 2009 malgré les signalements.
Ces services du conseil général, qui possédaient le dossier le plus complet sur Marina et dont sept agents ont été entendus lundi 19 juin, ont été informés dès juin 2008 des soupçons de maltraitance par un signalement de la directrice de l'école de l'enfant, envoyé conjointement au parquet.
Classé sans suite
Ils ne se préoccupent cependant pas du dossier parce qu'une enquête pénale est engagée. Mais le parquet la classe sans suite le 6 octobre 2008.
Fin juin 2008, le médecin scolaire avait pourtant envoyé à l'inspection académique et mis à disposition du conseil général un certificat médical probant. Mais ce certificat ne sera jamais demandé par les service sociaux.
Il faudra attendre le 5 mars 2009 pour que ceux-ci s'informent des suites judiciaires. Apprenant le classement pénal, "on considère que le signalement a été traité", a expliqué lundi 19 juin à la barre la responsable des services sociaux chargée de la prévention et la protection de l'enfance.
Nouveau signalement
En mai 2009, le conseil général est destinataire d'un nouveau signalement du directeur d'école de Marina qui fait hospitaliser la fillette, pour cinq semaines.
La machine administrative se met alors en marche. Conformément au protocole, elle ouvre une enquête sociale, le 25 mai 2009. Une procédure dont la durée en moyenne est estimée à trois mois.
Le 2 juin 2009, la responsable reçoit une nouvelle alerte, de l'hôpital cette fois-ci, pour des suspicions de maltraitance ou de négligence sur Marina, preuves médicales à l'appui. Mais la responsable du secteur, seule qui puisse prendre la décision, va continuer l'enquête sociale sans alerter le parquet.
"Pas de danger immédiat"
Le mercredi 17 juin 2009, une assistante sociale et une puéricultrice se rendent au domicile des parents de Marina . Sur rendez-vous. Pour elles, il n'y a "pas de danger immédiat repéré".
Un autre rendez-vous est pris le 25 juin 2009, mais ce sera la dernière fois que Marina sera présente. Un rendez-vous du 1er juillet est reporté par le père. Le 19 août 2009, nouvelle visite au domicile. Marina n'est pas là, tout comme le 1er septembre 2009.
Mais aucune alerte n'est déclenchée auprès du parquet alors que la fillette n'a pas été revue depuis le 25 juin 2009.
Réclusion à perpétuité
Les agents du conseil général "ont agi comme ils pensaient devoir le faire conformément à la loi", a conclu lundi 19 juin Dominique Leclerc, le directeur général adjoint du service solidarité du conseil général. Depuis l'affaire Marina, le conseil général a cependant changé sa façon de travailler.
Marina est décédée dans la nuit du 6 au 7 août 2009 selon ses parents, Eric Sabatier et Virginie Darras, qui comparaissent pour actes de tortures et de barbarie sur mineure de moins de 15 ans ayant entraîné la mort. Ils encourent la réclusion à perpétuité.
La Croix (avec AFP)
De source http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Proces-des-parents-de-Marina-les-services-sociaux-sur-le-grill-_NG_-2012-06-19-820472
Marina est morte d'un choc à la tête
AFP Publié le 20/06/2012 à 12:35
Une experte en anatomopathologie a retracé aujourd'hui devant la cour d'assises de la Sarthe les causes du décès de Marina, un coup à la tête et des asphyxies, au 7e jour du procès des parents de la fillette morte dans la nuit du 6 au 7 août 2009 à l'âge de huit ans.
"Marina a eu un stress intense depuis le milieu d'après-midi" du 6 août, a expliqué l'experte devant la cour après analyse des résidus alimentaires retrouvés dans son estomac et ses poumons. "La digestion s'arrête dès qu'il y a un stress important de l'organisme", a-t-elle précisé.
Le soir, nue et placée dans un bain froid, la fillette entre autres coups a reçu de son père une claque assez forte pour projeter sa tête sur le rebord de la baignoire et y faire un éclat, provoquant un "hématome sous-dural aigü". Ce sera cet hématome, cumulé aux scènes d'asphyxie en plongeant la tête de la petite fille sous l'eau à plusieurs reprises, le tout aggravé par l'hypothermie, qui vont causer sa mort, selon l'experte.
L'enfant est morte de "l'aspiration massive de matériel alimentaire", les restes de son dernier repas, celui du midi du 6 août, lors d'un coma dû au choc sur la tête et d'un "oedème pulmonaire majeur" consécutif aux scènes d'asphyxie, a-t-elle dit. Elle est décédée "après 04h00 du matin" le 7 août.
Sa mère dit avoir découvert vers 8h son corps sans vie dans le sous-sol où elle a dormi après avoir été rouée de coups la veille, et laissée là vers 1h du matin par ses parents, nue.
Eric Sabatier et Virginie Darras, âgés de 40 et 33 ans comparaissent depuis le 11 juin pour actes de tortures et de barbarie sur mineure de moins de 15 ans ayant entraîné la mort. Ils encourent la réclusion à perpétuité.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/06/20/97001-20120620FILWWW00525-marina-est-morte-d-un-choc-a-la-tete.php