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Deux-Sèvres - Entre vous et nous
Divorce : la galère d'un père pour voir ses enfants
28/02/2013 05:36, la Nouvelle République
Ce Thouarsais dit comprendre ces pères qui montent sur des grues pour faire entendre leur voix. Divorcé, il bataille pour faire appliquer son droit de visite.
Je comprends qu'on puisse en arriver là. François (1), Thouarsais âgé d'une quarantaine d'années, a prêté une attention toute particulière aux actions récemment menées par des pères divorcés, retranchés en haut d'une grue pour faire valoir leurs droits. Lui-même n'a pu accueillir chez lui ses deux filles depuis quatre ans. « Les seules nouvelles que j'ai, ce sont leurs bulletins scolaires. Elles me manquent », confie-t-il dans une missive aux allures de bouteille à la mer adressée à la NR.
" Je suis resté dans le droit chemin "
Au moment de son divorce, en 2006, François s'est vu accorder par décision du juge des affaires familiales un droit de visite et d'hébergement de ses enfants un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires. En 2008, son ex-épouse déménage à plusieurs centaines de kilomètres. François passe son temps sur les routes pour récupérer et ramener ses filles, jusqu'à ce qu'une mise en place de trajets partagés par les deux parents soit ordonnée. Malgré cette mesure, le Thouarsais ne parvient pas à voir ses filles et dépose plainte à plusieurs reprises. En 2012, son ex-femme est condamnée à un mois d'emprisonnement avec sursis pour non-présentation d'enfant par le tribunal correctionnel. La décision est confirmée par la cour d'appel, mais François ne parvient toujours pas à faire appliquer son droit de visite.
« Mon avocat décide alors de saisir le tribunal pour enfants. » L'enquête diligentée par les services sociaux met en évidence « un évitement de la mère ne permettant pas l'accès aux enfants », lesquels sont par ailleurs présentés comme étant « épanouis », mais « aux prises avec le conflit de séparation des parents ».
« Aujourd'hui, j'ai utilisé tous les recours possibles pour revoir mes filles », lâche François, « désespéré de la non-application des décisions de justice ». « Je pense être resté dans le droit chemin. J'ai payé chaque mois mes pensions alimentaires, j'ai fait en sorte de respecter toutes les lois. J'ai passé des heures à la gendarmerie, où mon cas se noie dans la multiplicité de demandes similaires… »
" Je ne pourrai jamais rattraper le temps perdu "
Une perte d'énergie qu'il aurait, dit-il, préféré consacrer à ses filles. « Elles grandissent et je ne rattraperai jamais les moments perdus. » Cas parmi tant d'autres, il déclare comprendre ces pères en détresse à l'origine d'actions coup de poing et médiatiques : « Je suis porté par l'espoir de ces hommes qui se mobilisent afin d'en finir avec cette injustice. J'ai l'impression qu'on ne prend aucunement leur douleur en considération. En ce qui me concerne, je ne demande qu'une chose : voir mes filles, comme la justice m'a autorisé à le faire. »
nr.niort@nrco.fr
(1) Prénom d'emprunt.
Nolwenn Pareige
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— Bruno Kant (@bkant) 23 Novembre 2014