« Sans remède ? | Dils témoigne contre l'erreur judiciaire » |
La BNF
NDLR : Selon mes sources, les journaux, Michel Garel semble avoir fini condamné.
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Fait divers
L'énigme du "manuscrit 52"
Par par Eric Pelletier, Boris Thiolay et LEXPRESS.fr, publié le 09/08/2004, extraits
Michel Garel, conservateur en chef à la BNF, est soupçonné d'avoir dérobé des documents du fonds hébraïque. Et vendu une pièce majeure dont L'Express a remonté la piste, de Paris à Jérusalem
Le 29 juillet, à 11 heures, un homme perdu dans ses pensées traverse la cour pavée, inondée de soleil, du site historique de la Bibliothèque nationale de France (BNF), rue de Richelieu, à Paris. Deux policiers en civil abordent Michel Garel et lui passent les menottes. A l'issue de sa garde à vue dans les locaux de la Brigade de répression du banditisme (BR, ce conservateur en chef, à la tête du fonds des manuscrits hébraïques, reconnaît avoir dérobé et revendu l'un des joyaux de la collection, sur laquelle il veille depuis vingt-quatre ans. Expert de renommée mondiale, Michel Garel, 56 ans, se retrouve aujourd'hui au centre d'une affaire qui affole le monde des arts.
[...] Passionné jusqu'à l'emportement, cultivant un humour cinglant surtout à l'égard de ses collègues, fumeur invétéré, Michel Garel est une figure de la BNF, qu'il a rejointe en 1976. C'est aussi un homme de c?ur. Il a de qui tenir. Georges Garel, son père, résistant, fut chargé en 1942 par l'?uvre de secours aux enfants (OSE) d'organiser un réseau clandestin pour sauver des enfants juifs de la déportation. Avant ses ennuis judiciaires, Michel Garel était vice-président de l'OSE, qui poursuit son aide caritative auprès de 800 enfants de toutes origines. Dans son milieu professionnel, personne ne comprend les raisons d'un tel dérapage, aux allures de sacrilège. "On a du mal à imaginer la même personne honorer des Justes et se livrer à un tel trafic", relève Jean-Pierre Sastre, délégué syndical CGT à la BNF. Alors, pourquoi? L'une des connaissances de Garel évoque le possible "coup de folie" d'un homme qui a maladroitement tenté de mettre sa famille à l'abri du besoin, notamment sa femme, Anne, spécialiste des manuscrits coptes. Les enquêteurs cherchent maintenant à savoir si l'argent de la vente du "manuscrit 52" a pu servir à acheter, au moins en partie, le vaste appartement parisien du couple.
"Il y a peut-être eu, par le passé, une tendance à vouloir rester discret lorsqu'on constatait des disparitions, une tendance à mettre les poussières sous le tapis, souligne Jean-Noël Jeanneney, l'actuel président de la BNF. Nous nous sommes mis pleinement à la disposition des enquêteurs. Il est intolérable que des éléments du patrimoine national disparaissent de la sorte!" Le 14 mai dernier, la BNF organisait d'ailleurs une journée d'étude intitulée "La coopération internationale au service de la sûreté des collections". L'intervention de Michel Garel, assis dans la salle, a été particulièrement remarquée. Le conservateur en chef s'inquiétait alors des risques de pillage qui menacent les trésors de la Bibliothèque nationale...
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— Bruno Kant (@bkant) July 11, 2013