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Le bébé mort dans la Creuse "victime de violences" de ses parents
Par Le Nouvel Observateur avec AFP
Publié le 31-08-2014 à 14h16Mis à jour à 21h15
Placé en garde à vue, le couple a guidé les enquêteurs sur le lieu où le corps de leur bébé avait été enterré dans un sac plastique.
Les parents du petit Loan, retrouvé mort dimanche 31 aout près d'un étang en Creuse, ont avoué que l'enfant avait été "victime de violences plusieurs jours" avant qu'ils ne signalent sa disparition, a indiqué dimanche soir le Procureur de la République à Guéret.
Le père et la mère, entendus séparément pendant leur garde à vue, "ont fini par reconnaître que l'enfant avait été victime de violences plusieurs jours avant qu'ils ne signalent sa disparition" le 27 août au soir, a expliqué le Procureur de la République, Sébastien Farges, lors d'une conférence de presse.
Selon les premiers éléments d'enquête, "l'enfant a été transporté et enterré près de l'étang" sur la commune de Saint-Sulpice-les-Champs "par les deux parents". L'enfant avait été enveloppé dans un sac plastique. "Ils sont ensuite rentrés à leur domicile et ont élaboré un scénario", a ajouté le Procureur.
"Punition envers un enfant de quatre mois"
Selon le magistrat, "le père a déclaré avoir commis des violences" sur l'enfant. Des faits confirmés par la mère, dont l'implication exacte restait encore à définir. "Je cherche à vérifier l'hypothèse où la mère aurait elle aussi donné des coups à son enfant", a indiqué Sébastien Farges. "Les rôles de l'un et de l'autre sont beaucoup plus liés que ce qu'ils veulent bien nous dire", a-t-il poursuivi.
Interrogé sur la date du décès, le Procureur s'est déclaré dans l'incapacité de l'indiquer avec précision. "Les faits datent de bien avant mercredi, par bien avant, j'entends quelques jours", a-t-il dit.
Décrivant un "contexte de violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner", le Procureur s'est refusé à "parler de punition envers un enfant de quatre mois." "C'est un bébé qui devait être extrêmement solliciteur" en raison de ses problèmes de santé, à savoir une malformation cardiaque qui avait nécessité une opération en juillet, a indiqué le Procureur, évoquant une possible "exaspération" de la part des parents.
Le Procureur a justifié le prolongement de la garde à vue du couple, qui a avoué en début de nuit, par la nécessité d'établir avec précision la responsabilité de chacun.
Concernant les suites de l'enquête, le Procureur de la République a indiqué que le Pôle criminel de Limoges (Haute-Vienne) était saisi. Une autopsie est prévue dès lundi matin à l'Institut médico-légal de Limoges. Les premiers résultats devraient être connus mardi, avant des analyses complémentaires d'anatomopathologie afin de déterminer l'enchaînement des blessures et de détecter d'éventuelles traces de violences plus anciennes.
"Climat familial de violence"
Dès samedi, les parents étaient apparus comme les principaux suspects après leur placement en garde à vue, le Procureur évoquant "des incohérences et des invraisemblances" dans leurs dépositions. Depuis le début de l'affaire, le récit de l'enlèvement de l'enfant par un inconnu, sous les yeux des parents, avait soulevé des interrogations.
Issu d'un milieu modeste et suivi par les services sociaux, le couple s'était installé à Lavaveix-les-Mines (25 kilomètres de Guéret) il y a trois ans. Le père travaillait comme maçon et la mère avait exercé le métier de serveuse et, selon des proches, le couple évoluait dans un "climat familial de violence".
Mais "les services sociaux n'ont pas été défaillants. Ils sont allés au bout de ce qu'ils pouvaient faire", a souligné le Procureur.
Dès l'annonce de la disparition, un vaste dispositif de recherches avait été mis en place. Plusieurs dizaines de gendarmes, appuyés d'un hélicoptère, de chiens et de plongeurs, avaient ratissé la zone pendant trois jours, en vain.
Cette affaire n'est pas sans rappeler celle de la petite Fiona à Clermont-Ferrand. La mère de la fillette, âgée de cinq ans, avait alerté la police en mai 2013, déclarant que Fiona avait disparu dans un parc, alors qu'elle-même s'était assoupie sur un banc. Quatre mois plus tard, la mère et son compagnon avaient avoué le décès de la fillette, qui aurait été battue. Le couple a dit l'avoir enterrée dans une forêt. Mais, dans cette affaire, le corps de la fillette est resté introuvable.
8 commentaires
A suivre... ce que publiera et dira encore @laurossignol
#LMEF http://t.co/pBMj3E58xF http://t.co/kLVfJRbqrb pic.twitter.com/essAgT5ZR2
— Bruno Kant (@bkant) 20 Septembre 2014
#TP #Marina @SophiaIfigha @laurossignol @innocencedanger Fin 2000, nous avons pu lire un arrêt plus intéressant: pic.twitter.com/z6hiVznhp0
— Bruno Kant (@bkant) 20 Septembre 2014
Un canard de droite:
“Où est la prévention de la délinquance?” http://t.co/49A1NIC2og
— Bruno Kant (@bkant) 18 Septembre 2014
T'es pédophile? Fais carrière dans le #social :-) http://t.co/CrTXS10Qj5
#LMEF pic.twitter.com/v6iU78ePos
— Bruno Kant (@bkant) 20 Septembre 2014
Les #journalistes avaient peut être déjà tout dit sur #LMEF http://t.co/CrTXS10Qj5 pic.twitter.com/BDvsz3SrH8
— Bruno Kant (@bkant) 20 Septembre 2014
Ben oui, qui suit ces sujets #LMEF sait qu'on manque d'enfants en France :-) http://t.co/w4gXPbbAZl pic.twitter.com/E3dWSltdnM
— Bruno Kant (@bkant) 20 Septembre 2014
#LMEF
@DBertinotti et @laurossignol pourraient être parmi les premières à confirmer: à l'ASE, il y a des enfants pic.twitter.com/IJpSv1dtQU
— Bruno Kant (@bkant) 20 Septembre 2014
.@NeeladeBombay @LyesLouffok 5200 vues, un titre qui attire :-) http://t.co/XIp0AiQ7OG Ados à adopter, qui veut mes ados ?
#LMEF
— Bruno Kant (@bkant) 20 Septembre 2014
@NeeladeBombay @LyesLouffok Sujet complexe, aussi complexe que "l'ASE" http://t.co/5OZV2uJ1px pic.twitter.com/ZtIofgc2jv
— Bruno Kant (@bkant) 20 Septembre 2014
Un truc à lire après #LMEF, à propos de ces défaillants ou débiles de parents d'enfants placés? :-)
cc @ATDQM pic.twitter.com/u3U1GWnIbm
— Bruno Kant (@bkant) 20 Septembre 2014