« « Pas de questions... communication cadenassée » #Bruxelles #ShutUp | #Paris Guerre et Peace (and Love) » |
« Une presse aux ordres, une radio domestiquée... » #Bruxelles
Région > Boulogne et ses environs > Boulogne-sur-Mer
Opération antiterroriste à Boulogne : « Tout ça pour une photo à la préfecture d’Arras »
Publié le 19/11/2015
CYRIL MASUREL, La Voix du Nord
L’opération de police qui s’est déroulée mardi au Chemin-Vert prenait sa source à Arras. Un jeune était soupçonné de faire du repérage autour de la préfecture du Pas-de-Calais. Il témoigne en compagnie de son père, qui a passé une nuit en garde à vue.
Malik* sert le thé d’un geste décidé, dans un mouvement qui découvre légèrement son poignet et les stigmates des menottes. Malgré sa lèvre inférieure légèrement tuméfiée, celui qui habite Boulogne depuis quarante-deux ans philosophe : « Ce qui est arrivé est arrivé, on ne peut pas revenir dessus. Mais c’est choquant… »
Plaqué au sol
Mardi, cet homme de 67 ans a été interpellé alors qu’il rentrait chez lui allée Stendhal. Le sexagénaire affirme avoir été plaqué au sol après avoir découvert que des policiers avaient défoncé la porte de son appartement, en l’absence de tout occupant. Il a ensuite été placé en garde à vue.
Mais c’est un de ses fils, Sofiane, qui était recherché par les policiers. Le jeune homme de 19 ans, étudiant, s’est rendu au commissariat de Boulogne mercredi matin. Il explique : « Quand j’ai été entendu par les policiers, ils m’ont dit que j’avais été vu à la préfecture d’Arras en train de prendre des photos. »
Une éventuelle menace
Sofiane, né en France et d’origine marocaine, était effectivement à la préfecture d’Arras, lundi à 9 h, pour des démarches administratives. Son frère de 23 ans, qui conduisait la voiture de leur père, l’a attendu après avoir stationné le véhicule (à partir duquel les enquêteurs sont remontés jusqu’à Boulogne).
« Je suis allé à mon rendez-vous avec les services de l’immigration, ça m’a pris environ trente minutes, on est reparti et vers 11 h on était à Boulogne, je n’ai même pas pris de photo », s’étonne Sofiane. Les autorités ont soupçonné un repérage des lieux et une éventuelle menace.
« Ils nous ont dit qu’ils venaient pour des armes lourdes et des explosifs »
Autour du thé, la famille s’interroge : « Pourquoi les policiers n’ont pas convoqué les personnes qu’ils cherchaient ? On n’a aucun antécédent judiciaire. Là, ils nous ont dit qu’ils venaient pour des armes lourdes, des explosifs et des stupéfiants… » Les enquêteurs ont fouillé l’appartement de fond en comble mardi mais aucune saisie n’a été réalisée.
Malik est sorti de garde à vue mercredi midi. Le matin, Sofiane a été entendu dix minutes par les policiers : « Tout ça pour une soi-disant photo à la préfecture, on a encore du mal à réaliser. »
« Une obligation » d’intervention
Le récit de cette famille est confirmé du bout des lèvres par une source : « Il y a eu des soupçons concernant deux individus qui filmaient les abords de la préfecture d’Arras. Ils se seraient ensuite présentés aux services d’immigration. Des éléments auraient pu alerter les services de la préfecture lors des propos échangés. Il y a tout un faisceau d’indices qui ont pu conduire à mettre en place une perquisition administrative dans le cadre de l’état d’urgence. »
Mais pourquoi un tel déploiement de forces mardi ? La direction du commissariat de Boulogne est très claire : « Il y avait une situation d’état d’urgence. Certes, ça surprend de voir autant de policiers, mais c’est une obligation lorsqu’on ne sait pas ce qu’on va trouver lors des perquisitions administratives. »
* Les prénoms ont été modifiés.
9 commentaires
#Bruxelles @NewsroomRTBF #facepalm #etatdurgence pic.twitter.com/e30480Mn0O
— Bruno Kant (@bkant) 22 Novembre 2015
Ici tout est calme je répète tout est calme #RadioLondres #bruxelles
— Lutin Vert (@LutinVert6) 22 Novembre 2015
#Bruxelles #BrusselsLockdown #Niveau4 Face à la menace terroriste, la Belgique dégaîne les chats sur Twitter >>https://t.co/YkeNujalt9
— La Première (@lapremiere) 22 Novembre 2015
#TP "Plus de 280 000 personnes sont sans eau et des milliers d'animaux ont été tués"
— Bruno Kant (@bkant) 22 Novembre 2015
Opérations policières : Six terroristes auraient été arrêtés, dont un blessé
https://t.co/2n47XeefN1 pic.twitter.com/NUncIdbFoz
— lalibre.be (@lalibrebe) 22 Novembre 2015
La Belgique ne les abat pas sur place? #etatdurgence #Bruxelles https://t.co/vIsyOspoZY
— Bruno Kant (@bkant) 22 Novembre 2015
#Bruxelles #BrusselsLockdown #Niveau4 Edition spéciale du JT dès 23h45 et conférence de presse du parquet fédéral https://t.co/sAmJa0VVcq
— Newsroom RTBF (@NewsroomRTBF) 22 Novembre 2015
Euh... @NewsroomRTBF bouffons :-) #Bruxelles pic.twitter.com/EoJVPtE3QI
— Bruno Kant (@bkant) 22 Novembre 2015
#Brusselslockdown L'édition spéciale devrait être disponible hors de Belgique d'ici peu. Rafraichissez le lien https://t.co/O7V8pntDGM
— Newsroom RTBF (@NewsroomRTBF) 22 Novembre 2015
@catwomandream @NewsroomRTBF @iooner Ca a fonctionné, puis plus rien. On doit être nombreux...
— Bruno Kant (@bkant) 22 Novembre 2015
#BrusselsLockdown Nous avons un problème de livecenter. Essayons de le régler au plus vite. Voici un rappel du lien https://t.co/O7V8pntDGM
— Newsroom RTBF (@NewsroomRTBF) 22 Novembre 2015
#BFMTV Trévédic disponible, disposé à repasser à l'antiterrorisme... Nous allons maintenant élire nos juges? #etatdurgence
— Bruno Kant (@bkant) 22 Novembre 2015
Cette marche entre Bastille et la place de la République avait été décidée de longue date, comme l’aboutissement de la signature d’une lettre commune intitulée « Migrants bienvenus ». Quarante-six organisations, regroupant des syndicats, des associations et des partis politiques, devaient en être. Mais c’était avant les attentats du 13 novembre, et a fortiori, avant la mise en place de l’état d’urgence. Une fois que la préfecture a édicté son interdiction de « manifestations sur la voie publique » jusqu’au lundi 30 novembre à minuit, certaines organisations ont gardé leur signature au bas du texte, mais ont retiré leur appel à défiler ce dimanche. Leur liste exacte reste difficile à établir car de nombreux membres de ces organisations sont venus cet après-midi à titre personnel.
« On manifeste aujourd’hui et on manifestera le 12 décembre »
Dans un premier temps, quelques slogans pro-migrants ont retenti sur le parvis de l’Opéra Bastille. Une longue banderole demandant l’ouverture des frontières a été déployée. Quelques réfugiés, même, et quelques sans-papiers étaient là, heureux que leurs droits soient défendus haut et fort, sous le soleil automnal.
Une trentaine de gendarmes se sont postés, à distance...
La suite, sur http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/22/a-paris-une-manifestation-pro-migrants-se-transforme-en-defile-anti-etat-d-urgence_4815195_4809495.html?google_editors_picks=true