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Les Pavillons-sous-Bois : « il a compris la leçon » ?
La journaliste du Parisien nous aurait-elle mal exposé les faits ? J'apprends que la cour d'appel de Paris se masturbe avec un dossier sérieux de la protection de l'enfance, un cas de négligence ou de maltraitance, l'histoire d'un papa « dépassé par les événements ». « Le calvaire des garçons durait depuis 2007 »... « il avait alerté les services sociaux. » Et que malgré des condamnations en première instance, les deux ou trois enfants retournent chez leur père, au sous sol, avec l'accord d'un magistrat ? « Cela se passe bien », nous indique-t-on. Comme toujours, dans ces cas la, j'en souris.
Les Pavillons-sous-Bois : il faisait dormir ses deux garçons au sous-sol
Nathalie Revenu | 17 Mars 2016, 16h51 | MAJ : 17 Mars 2016, 20h59, le Parisien
Ce vendredi, la cour d’appel de Paris rouvre, après deux renvois, le dossier des enfants maltraités de Pavillons-Sous-Bois. Le 21 avril 2013, la police découvrait dans le sous-sol miteux d’un logement de Pavillons-Sous-Bois deux matelas empestant l’urine et cernés d’immondices.
C’est là que dormaient deux enfants de 8ans et 12ans. Enfermés à double tour par leur père qui vivait au dessus avec sa compagne et l’enfant de celle-ci. Parfois, les coups pleuvaient. Ils ne mangeaient pas toujours à leur faim.
Pour ces actes de maltraitance dénoncés au commissariat de Bondy par l’aîné des petits garçons, le père, Serge B., 41 ans, a été condamné à quatre ans de prison ferme en mars 2015. Sa compagne a écopé de trois ans ferme. Le père maltraitant a depuis bénéficié d’une mesure de liberté après avoir purgé huit mois de prison.
En octobre 2015, devant la cour d’appel de Paris, les magistrats avaient révélé que les enfants avaient commencé à réintégrer le domicile familial, et dormaient à nouveau dans le sous-sol. Photos à l’appui, la défense avait montré une pièce refaite à neuf, avec tout le confort d’une vraie chambre.
«Il a compris la leçon»
Me Abdelmadjid Bellouti, avocat de Serge B., précise que conformément au droit de visite accordé par un juge, l’un des enfants y dort tous les week-ends, l’autre tous les 15 jours. «Cela se passe bien », indique le conseil. Un troisième fils, majeur, qui n’était pas concerné par la procédure, vit chez son père.