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L'enfant soldat - L'enfant instrumentalisé par le magistrat
Quelques réflexions et interrogations dans un document PDF autour des thèmes « L'enfant soldat - L'enfant instrumentalisé par le magistrat » suite à la diffusion d'un reportage par France 2 et après lecture d'un document PDF publié sur le site Internet de la cour de cassation.
Dans les deux situations décrites - au Tchad, revoir aussi le dossier de l'Arche de Zoé, ou chez le juge pour enfant - des adultes concluent à la nécessité de l'éloignement des enfants, à l'impossibilité pour ces enfants de rentrer vivre chez eux du fait d'un conflit. Dans un cas, il s'agit de territoires de guerres, dans l'autre, il s'agit du conflit dit "parental" ou "familial" (ou des difficultés que posent les institutions et des professionnels).
La communauté internationale a estimé qu'il ne fallait pas exfiltrer les enfants du Tchad, du Darfour, qu'il faut leurs venir en aide sur place (les écuries d'Augias...). Comment peut-on alors tolérer le placement massif d'enfants en France lorsqu'on sait que seul 20% des 136 000 enfants actuellement en foyer ou famille d'accueil sont des enfants maltraités ?
Peut-on tolérer que des juges instrumentalisent des enfants dans le but d'exercer une action, une pression sur les parents, ce que suggère le doc PDF ?
Les services sociaux ont la réputation de "voler" et de ne jamais rendre les enfants, un aspect qui est d'ailleurs abordé dans le doc PDF de la cour de cassation. Peut-on encore parler de mesures de placement "ponctuelles" ?
L'enfant du Tchad ne pourra jamais rentrer si la guerre s'éternise. N'en sera-t-il pas de même en France, pour un enfant placé, si l'un des parents voire des professionnels persistaient dans une logique conflictuelle, instrumentalisant même les procédures ?
En page 1 du doc PDF l'auteur précise que le JPE intervient lorsqu'un enfant est en "danger physique, matériel ou moral". La précarité serait elle un motif de placement des enfants ? Je ne le pense pas.
Cour de cassation
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Document disponible au format pdf, extraits : « Il n’est pas rare de voir des procédures de divorce dégénérer au point de mettre les enfants en danger. Le juge des enfants sera alors saisi pour rappeler aux parents que l’intérêt de l’enfant passe avant leur conflit personnel. Il arrive assez fréquemment de devoir procéder à une mesure de placement ponctuelle qui permet un apaisement et encourage les parents à engager à nouveau le dialogue. »
« Hassan, ne pleure pas, calme toi, si la paix revient tu pourras revoir tes parents » (...) « Hassan, comme je te l'ai déjà dit, on est là pour toi ».
« A part l'Unicef, le sort de ces enfants n'intéresse pas grand monde au Tchad. Le sujet a même longtemps été tabou. Les rares personnes qui ont tenté de s'y intéresser l'ont payé, chèrement. »
« On raffle les enfants dans le quartier pour pouvoir les emmener au front (...) De toutes les manières, l'Unicef va... ramasser quelques enfants, le gros potentiel reste dans les camps, reste militaire. Et ça, l'Unicef ne peut rien faire. (...) Et en périodes d'affrontements comme celle-ci, ces enfants là, on va les rammener encore au front. »
Des paroles de l'émission de France 2, Lundi 7 janvier, 23h10
Victimes ou marchandises, les enfants en danger
• Petits soldats et silence de plomb
• GAP en flagrant Delhi
• Les pervers tissent leur toile
• Ventre à louer, enfants à vendre
Alors que des Français viennent d’être jugés au Tchad pour tentative d’enlèvement dans l’affaire de l’Arche de Zoé, la défense des enfants apparaît plus que jamais comme une des causes capables de mobiliser l’opinion mondiale. Qu’ils soient au travail en Inde pour coudre des t-shirts de la marque Gap, enfants soldats au Tchad ou victimes de prédateurs pédophiles sur Internet, comment protéger ces enfants en danger ?
Souvent réduits à l’état de marchandise ou d’objet de convoitise, quel regard notre société porte sur ces enfants à la fois sacrés et convoités ? Pourquoi des mères porteuses à l’Est en viennent à monnayer leurs services pour des couples en détresse ?
3 commentaires
Six pays africains s'engagent à mettre fin au recrutement des enfants soldats
LEMONDE pour Le Monde.fr | 11.06.10 | 18h18 • Mis à jour le 11.06.10 | 18h50, extrait
A défaut de signer la paix, protéger les enfants. Dans une déclaration signée mercredi 9 juin, au terme de deux jours de conférence à N'Djamena, au Tchad, six pays africains – le Cameroun, la Centrafrique, le Niger, le Nigeria, le Soudan et le Tchad – se sont engagés à ce qu'"aucun enfant de moins de 18 ans ne prenne part, directement ou indirectement, à des hostilités et, le cas échéant, de prévenir toute forme de recrutement".
De source http://www.lemonde.fr/afrique/article/2010/06/11/six-pays-africains-s-engagent-a-mettre-fin-au-recrutement-des-enfants-soldats_1371454_3212.html
Wikileaks : Des enfants-soldats devenus enfants-prisonniers
LEMONDE | 26.04.11 | 11h25
Les rapports d'évaluation rédigés par les interrogateurs de Guantanamo et révélés par WikiLeaks montrent que parmi les dizaines de détenus arrivés à Guantanamo alors qu'ils étaient encore mineurs, beaucoup ont directement été classés dans la catégorie des "combattants ennemis", et donc traités comme des adultes et maintenus en détention indéfiniment.
Parfois, les interrogateurs de Guantanamo ne possèdent ni preuves ni aveux, mais en se basant sur des déclarations contradictoires ou des dénonciations d'autres prisonniers, ils en déduisent que le jeune détenu ment, ou dissimule une partie de sa vie. Il est alors considéré comme "faisant preuve de duplicité lors des interrogatoires". A elle seule, cette qualification peut justifier le maintien indéfini à Guantanamo.
Certains adolescents reconnaissent volontiers avoir combattu les forces de la coalition en Afghanistan, et travaillé pour les talibans ou Al-Qaida. Les interrogateurs apprécient leur franchise, tout en refusant de considérer leur jeune âge comme une circonstance atténuante, même s'ils reconnaissent que dans les communautés où ces garçons ont grandi, l'obéissance aux aînés est la seule conduite imaginable.
UNE VINGTAINE DE "TEENAGERS"
En avril, sur les 172 détenus encore enfermés à Guantanamo, une vingtaine étaient des "teenagers" à leur arrivée.
La suite: http://www.lemonde.fr/documents-wikileaks/article/2011/04/26/wikileaks-des-enfants-soldats-devenus-enfants-prisonniers_1512813_1446239.html