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Y a-t-il eu un 8 mars 2008 ?
A en croire les JT, la journée internationale [des droits] des femmes du 8 mars 2008 n'aurait été consacrée qu'à Ingrid Betancourt ainsi qu'à des femmes « d'exception », reçues à l'Elysée ou dont les portraits ont été accrochés au Panthéon. Cependant, de nombreuses personnes ont défilé dans Paris et se sont rassemblées place de la fontaine des innocents. Ma banderole était bien en vue durant toute l'après-midi.
De source Act-Up, « marche féministe » du 8 mars
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Manifestation
Journée des femmes: un millier de manifestants rassemblés à Paris
samedi 08 mars 2008, 16h35 | AFP / le Parisien
Environ un millier de personnes se sont rassemblées samedi à Paris, Place de la Fontaine des Innocents (1er), à l'occasion de la Journée internationale des femmes, pour protester contre les risques de «remise en cause des droits des femmes».
Le rassemblement était organisé par un collectif unitaire de plusieurs dizaines d'associations féministes, dont le Collectif national droits des femmes (CNDF), de défense des droits de l'Homme, mouvements politiques et syndicaux.
«Le 8 mars 2008 se situe dans un contexte politique très inquiétant de remise en cause des droits des femmes et de leurs acquis, partout en Europe et dans le monde», déclarent les associations dans un texte commun.
La sénatrice PCF Nicole Borvo, présente au rassemblement, a souligné qu'à la veille des municipales «le nombre de femmes était encore insuffisant sur les listes malgré les textes, alors qu'on sait que le scrutin local, c'est l'apprentissage des mandats politiques».
«Jeunes chercheuses féministes en lutte», «Chiennes de garde», «Femmes séropositives», «Du côté des femmes», les associations avaient déployé leurs banderoles, dressé des tréteaux couverts de livres et d'affiches.
Venue pour la première fois, Virginie Dubout, comédienne, s'est mobilisée cette année «parce qu'il y a une remise en cause des acquis comme l'IVG». «Sous couvert de mettre les femmes au pouvoir, il y a un discours réactionnaire qui fait reculer les droits des femmes».
Maya Surduts (CNDF) reconnaît que la mobilisation est difficile aujourd'hui, notamment en «période de vacances» et «à la veille des municipales», mais elle insiste elle aussi sur la nécessité d'être «vigilantes». «Toute remise en question des droits touche en priorité les femmes», rappelle-t-elle.
Les associations féministes sont particulièrement attentives au risque de voir le droit à l'avortement menacé depuis la décision de la Cour de cassation de permettre l'inscription à l'état-civil des foetus dès la conception. «L'IVG est menacée pour des raison idéologiques, mais aussi par la remise en question de l'hôpital public», affirme aussi Maya Surduts.
Devant la banderole «Du côté des femmes», du nom d'une association du Val d'Oise informant et hébergeant des femmes victimes de violences conjugales, Marie-Yvette K., qui fut victime de violences, affirme vouloir défendre le «droit des femmes à avoir une vie autonome».