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Vers un éventuel drame social ?
J'ai participé à la manifestation des avoués contre le rapport Attali, l'accueil de ma banderole était plutôt mitigé. Un avoué m'a dit que cette banderole pouvait porter préjudice à leur mouvement tandis qu'au su de l'histoire de Justine, un autre m'a recommandé de foutre le bordel.
La manifestation est partie du Conseil d'Etat en direction de Matignon. J'ai marché aux côtés des avoués de la cour d'appel de Versailles et de leur personnel. Je compte sur les bruits de couloirs et les très nombreuses photos qui ont été prises.
Un avoué m'a dit qu'il ne partageait pas mon sentiment, que la justice n'est pas corrompue. Je n'ai pas répondu, ma banderole est bien assez précise et claire. D'autre part, la jurisprudence du CSM est truffée des turpitudes de magistrats intègres et vertueux.
Rue des Saints Pères, de la galerie de Laurent où
ma banderole apparait sur de nombreuses photos
Suite:
Les avoués ne veulent pas disparaître
L'Humanité, Société
Article paru le 20 février 2008, extraits
Justice. En grève du zèle depuis lundi, en manifestation demain, ils réfutent la décision du rapport Attali qui prévoit la suppression de leur profession.
... L’éventuel drame social n’est pas le seul aspect dénoncé par les avoués. Maître Fanet soutient que leur existence est facteur d’égalité devant la justice. « Notre rémunération est la même pour tous. Si un pompiste de Carpentras a un litige avec une multinationale du pétrole et qu’il se retrouve en appel à Paris, les avoués représentant les deux parties seront à égalité : même formation, même compétence, même rémunération, même disponibilité. Casser ce métier, c’est immanquablement engendrer une rupture d’égalité. Demain, si la profession disparaît, le riche cabinet d’avocats de la multinationale pourra recruter un ancien avoué, pas celui du pompiste. L’appel est trop marginal dans l’activité d’un cabinet. »
Pour leur emploi et pour la justice, tous se sont donné rendez-vous le 6 mars prochain à Paris pour une manifestation nationale.
"Aucune décision n'a été prise concernant la profession d'avoué et toute réflexion sur l'avenir de celle-ci se fera avec eux", a affirmé jeudi le porte-parole de la Chancellerie, Guillaume Didier, à propos du mouvement de protestation des avoués.
"Loin d'ignorer la profession des avoués, Rachida Dati a tenu, quelques jours après la publication du rapport Attali (qui préconise la suppression de cette profession, ndlr), à ce que le président de la chambre nationale des avoués et les représentants des personnels des avoués soient reçus à la Chancellerie", a poursuivi M. Didier.
Il a ajouté qu'il leur avait alors été "assuré qu'aucune décision n'était prise concernant leur profession et que toute réflexion sur son avenir se ferait avec eux".
En fin de matinée jeudi, les avoués, par la voix du président de leur chambre nationale, François Gransard, avaient annoncé qu'ils comptaient en appeler directement au Premier ministre François Fillon plutôt qu'à la garde des Sceaux, quelques heures avant de manifester à Paris contre le rapport Attali.
Source: AFP, le Figaro, le 6 mars
Avoués: "aucune décision" à ce jour
Le tract distribué par les avoués
Le président de la Chambre nationale des avoués a appelé cette profession judiciaire, dont le rapport Attali préconise la suppression, à bloquer les cours d'appel, au terme d'une manifestation nationale aux abords de l'Hôtel Matignon à Paris aujourd'hui.
Parti du Palais-Royal, le cortège, qui a réuni entre 1.700 personnes selon la police et plus de 3.000 selon les organisateurs, a stationné un long moment près de Matignon face à un important dispositif policier.
Les représentants de la profession demandaient à être reçus par le Premier ministre François Fillon ou par son directeur de cabinet.
Faute d'avoir obtenu satisfaction, le président de la Chambre nationale des avoués, François Gransard, a jugé "scandaleuse" l'attitude de M. Fillon, "auquel une demande de rendez-vous est faite depuis le 20 février".
Source: AFP, le Figaro, le 6 mars, 19h09
Avoués: appel à bloquer les cours d'appel
Un article du Canard du 11 avril 2007