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Sébastien était-il en danger chez son père ?
Sébastien était-il en danger chez son père, lorsque Madame Mireille Millet a décidé de le cacher ? Le juge pour enfant de Nanterre ne l'avait pas relevé mais la réponse à cette question ne parait pas être aussi simple : un juge de Briey rendra un délibéré le 6 mai prochain seulement.

Républicain Lorrain, 2 avril 2008, L'article
Ce 1er avril 2008, au tribunal correctionnel de Briey, il s'est tenu le procès de Madame Mireille Millet et de son mari. Ils sont jugés pour non représentation d'enfant en 2003, il y a quasi cinq ans. Madame Mireille Millet et son mari estimaient alors que Sébastien était en danger et ils entendaient le prouver avec les nombreux éléments dont ils avaient connaissance à l'époque, en 2003.
Dès l'ouverture de l'audience, la présidente a précisé que ce dossier est volumineux et que Sébastien sera majeur dans quelques jours. La présidente a ensuite affirmé que « effectivement, Sébastien n'allait pas bien ». Un article de l'Est Républicain - extrait à la suite - est largement inspiré par l'accusation et le réquisitoire du procureur. L'Est Républicain laisse entendre que Madame Millet aurait manipulé Sébastien, qu'elle serait la responsable de son mal être, et que ce 1er avril, elle ne se serait défendue qu'avec difficultés. Cet article qui n'est pas équilibré ne cite que très grossièrement Maitre Fittante alors que Madame Millet a été défendue par deux avocats.
La justice semble reprocher à Madame Millet d'avoir dressé un portrait « d'une noirceur totale » du père. Le père de Sébastien, pourtant partie civile, était absent, non représenté. Madame Millet a regretté cette absence, ils n'auraient jamais été confrontés.
Madame Millet se plaint également de ne pas avoir été entendue depuis toutes ces années. De récents signalements restent tous sans suite. A ce sujet, le procureur a répondu à Madame Millet au cours de son réquisitoire : « vous avez peut être raison », Sébastien et sa petite soeur « seront peut être un jour sous protection ». Le procureur semble avoir requis des peines de prison avec sursit afin de dissuader Madame Millet et son mari de récidiver si, prochainement, la petite soeur de Sébastien devait être à son tour « protégée » par la justice.
Monsieur guy Millet, le grand père de Sébastien, était absent, excusé.
Maitre Fittante a plaidé la relaxe et Maitre Corbras a évoqué quelques éléments de jurisprudence. Pour ces deux avocats Sébastien était en danger, plusieurs avis et documents étaient à ce sujet très inquiétants. Et selon ces avocats, la décision de Madame Millet et de son mari de cacher Sébastien à la justice était légitime. Maitre Corbras a également rappelé que Sébastien n'a plus été confié à son père lorsqu'il a été retrouvé.
Près de trois heures de débats parfois très animés ont été consacrés à cette affaire. Pendant tout ce temps, le public présent ainsi que le président sont restés captivés, notamment lors des plaidoiries de la défense.
Extraits des JT de 13h et de 20h
de France 3 région Lorraine
Suite:

Un article du Républicain Lorrain du 1er avril
Sursis requis contre la grand-mère trop protectrice
L'Est Républicain, le 2/4/08, extraits
En 1994, l'enfant avait été confié à ses grands-parents avant qu'une décision de la cour d'appel de Nancy, en 2002, ne transfère la résidence chez le père dans la banlieue parisienne. Après les vacances estivales 2003, les grands-parents avaient ainsi dissimulé Sébastien. Il sera retrouvé peu avant Noël chez un proche en Belgique. Mireille Millet martèle le credo de sa défense : « Je ne l'ai pas dissimulé, je l'ai protégé. »
« Manipulation »
Documents photographiques à l'appui qu'elle brandit à la barre du tribunal, la prévenue affirme avoir agi par souci de protection, considérant Sébastien en danger chez son père, avec des comportements dépressifs d'anorexie. Elle a même effectué plusieurs jours de détention provisoire pour cette affaire, mais s'est toujours obstinée, contre les décisions des différents magistrats. « Tout le monde a tort, sauf vous », lui rétorque en substance Mme Dabilly.
La présidente sème le trouble chez Mireille Millet, en énonçant le récit troublant de propos tenus par la grand-mère au téléphone au petit-fils. Plane le soupçon de « manipulation » : « On comprend pourquoi l'enfant voulait rester chez vous... »
... Me Fittante, tentera de rappeler le contexte d'une « machine judiciaire avec ses ratés » qui aura « failli dans sa mission de protection de l'enfance » pour réclamer une certaine compréhension des juges.
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