Il est toujours possible de rêver

Berlusconi dénonce la gauche et la presse
Reuters, 17/07/2010 | Mise à jour : 08:40

Le président du Conseil italien Silvio Berlusconi a affirmé hier que son gouvernement résisterait à ce qu'il a présenté comme des efforts de la gauche et de la presse de le renverser en répandant de "honteuses exagérations" sur ses ennuis judiciaires et ceux de membres de son entourage.

Berlusconi traverse l'une des périodes les plus difficiles depuis son retour au pouvoir, il y a deux ans, avec un scandale de corruption qui ne fait que s'amplifier, des dissensions avec son allié Gianfranco Fini et des réactions hostiles à son budget d'austérité.

Un sous-secrétaire d'Etat soupçonné d'avoir cherché à faire pression sur la justice et d'avoir porté atteinte à la réputation d'opposants a démissionné cette semaine et les dissensions avec Fini menacent de faire éclater la coalition au pouvoir.
"En réalité (...) il n'y a pas d'alternative à ce gouvernement", a affirmé Berlusconi dans un message audio adressé à des militants de son parti.

"Nous assistons à la énième tentative de la gauche de renverser les résultats des urnes grâce au judiciaire, nous sommes confrontés à l'éternelle prétention et à l'éternel rêve de la gauche de transformer une minorité en majorité".
Silvio Berlusconi a réservé ses plus vives critiques aux journaux, qui ont publié de nombreux détails sur des enquêtes judiciaires qui ont contraint trois membres de son gouvernement à démissionner en deux mois.

"Diffusez les informations très positives sur les succès du gouvernement contre le crime organisé.

"C'est un message très clair qui dissipe aussi le climat absurde et révolutionnaire créé par certains journaux qui ont entamé une nouvelle et honteuse exagération - qui s'est déjà avérée dénuée de tout fondement dans les faits - en tentant d'impliquer le Premier ministre et le parti du Peuple de la Liberté dans des événements suspects qui sont à des années lumière de nous".