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Seine-et-Marne : il tue son fils en le mettant dans le lave-linge
NDLR : Je pense que le ministère public et la populace se préoccuperont d'avantage de ce qui s'est passé à Marseille. Des distribution de médailles vont à nouveau suivre...
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Course-poursuite et fusillade à Vitrolles : un policier dans un état désespéré
Le Parisien | Publié le 28.11.2011, 07h19 | Mise à jour : 12h46
Une intervention de policiers de la Brigade anticriminalité, suite à une série de cambriolages dans le parc d'activités «Les Estroublancs», à Vitrolles (Bouches-du-Rhône), s'est terminée de façon dramatique, dans la nuit de dimanche à lundi. Après une course-poursuite, une fusillade a éclaté lors de laquelle un malfaiteur a été tué et un policier grièvement blessé par plusieurs balles.
Repérés au cours de la nuit à l'intermarché de Saint-Martin-de-Crau, puis à Aubagne et Venelles, les malfaiteurs ont été pris en chasse par deux véhicules de la BAC, dont toutes les unités avaient été alertées. Les policiers ont jeté une herse, crevant les pneus de la voiture des fuyards, une Audi break de grosse cylindrée récemment volée. Selon le journal la Provence.fr, c'est alors qu'un échange de coups de feu avec la Bac d'Aix-en-Provence s'est produit, vers 3h30, sur l'autoroute A7.
Les malfaiteurs ont riposté en tirant avec «une arme automatique de type Kalachnikov», blessant grièvement un des policiers. Atteint d'une balle dans la tête et de deux dans le corps, le fonctionnaire de police, un sous-brigadier âgé de 37 ans, a été transporté à l'hôpital Nord de Marseille, où il se trouvait au bloc opératoire en fin de matinée, dans un état jugé «désespéré». «Il s'agit d'un acte odieux qui marque une volonté délibérée de tuer du policier», a réagi David-Olivier Reverdy, secrétaire régional du syndicat de police Alliance.
Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, se rendra dans la journée au chevet du policier blessé.
Le malfaiteur tué par les tirs de ses complices
Plus de 30 impacts de Kalachnikov ont été relevés sur les lieux de la fusillade, dont la moitié sur le pare-brise du véhicule de police, à proximité d'un centre commercial. Le malfaiteur décédé a été atteint à la tête. «Il est décédé sur place, dans son véhicule», a expliqué la procureure de la République d'Aix-en-Provence, Dominique Moyal. «Il est mort d'une balle d'un de ses complices qui, en tirant sur le véhicule de police en balayage, l'a atteint au passage», a précisé le directeur interrégional de la police judiciaire à Marseille, Roland Gauze. La procureure a indiqué que les policiers n'ont pas tiré ni fait usage de leur flash-ball,
«Ce qui me préoccupe, a ajouté Roland Gauze, c'est de constater que des malfaiteurs se munissent de Kalachnikov pour une série de casses nocturnes et n'hésitent pas à tirer sur des forces de police, leur but étant d'éviter à tout prix d'être interpellés». Le directeur de la PJ a confirmé que le malfaiteur décédé, âgé d'une vingtaine d'années et membre de la communauté des gens du voyage, était connu des services de police et avait effectué plusieurs séjours en prison. Il faisait partie d'un gang suspecté d'avoir cambriolé de nombreux commerces autour de Marseille à l'aide de disqueuses pour découper les rideaux métalliques.
Les complices du malfaiteur décédé ont pris la fuite et sont activement recherchés. Selon la procureur, ils seraient «a priori au nombre de quatre». L'enquête a été confiée à la division criminelle et de répression du banditisme de la police judiciaire (DCRB) de Marseille.
LeParisien.fr avec l'AFP
13 commentaires
L'histoire est d'autant plus sordide que l'homme, 33 ans, était connu de son entourage pour être violent. Sa femme, complètement soumise à son époux, était régulièrement battue. Les voisins étaient aussi parfois témoins de ses actes de folie. L'un d'eux a raconté dans Le Parisien avoir vu le père placer sur le rebord de la fenêtre son petit garçon, alors qu'il était encore bébé, juste enveloppé dans une couverture. Toujours selon le journal, des éducatrices avaient été alertées et s'étaient même rendues au domicile de la famille, sans donner suite...
Le parquet de Meaux a ordonné une ouverture d’information judiciaire pour meurtre, non-empêchement de commission d’un crime et non-assistance à personne en danger.
De source http://www.lematin.ch/faits-divers/un-pere-tue-son-fils-de-3-ans-en-le-mettant-dans-le-lave-linge-2011-11-28
Le drame s'est produit à Germiny l'Evêque (Seine-et-Marne). Un homme de 33 ans a puni son fils en le mettant nu dans la machine à laver. Un acte de maltraitance extrême dont l'homme était coutumier. D'après les voisins et la grande soeur, Bastien était le souffre-douleur. Des éducatrices étaient passées dans cette famille sans donner de suite.
De source http://paris-ile-de-france.france3.fr/info/un-homme-a-tue-son-fils-dans-un-lave-linge-71440745.html
AFP Publié le 28/11/2011 à 12:31
Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant va se rendre cet après-midi à Marseille au chevet du policier grièvement blessé par balles à Vitrolles (Bouches-du-Rhône), dans la nuit d'hier à aujourd'hui, selon le ministère.
Claude Guéant, en déplacement à Lyon ce matin, a exprimé son "indignation" et sa "tristesse", faisant état d'un "pronostic réservé" pour le policier touché à la tête et à l'épaule, et formulant le voeu "qu'il s'en sorte".
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/28/97001-20111128FILWWW00466-vitrolles-gueant-au-chevet-du-policier.php
A l'école de «la Pinède», à Germigny-l'Evêque, une cellule d'accompagnbement a été mise en place par Inspection d'Académie pour accueillir les enfants mais aussi les parents et les enseignants. Les cours ont toutefois repris normalement dans toutes les classes, selon le reporter du Parisien.fr qui s'est rendu sur place.
Les professeurs qui se sont réunis juste avant l'accueil des enfants ont en effet décidé unanimement d'assurer l'encadrement des élèves.
Valentine Rousseau (avec Adrien Godet) | Publié le 28.11.2011, 07h06 | Mise à jour : 13h05
Extrait de source http://www.leparisien.fr/seine-et-marne-77/enfant-mort-dans-un-lave-linge-les-parents-ecroues-28-11-2011-1742456.phphttp://justice.cloppy.net/index.php/victimes/2011/11/28/seine-et-marne-il-tue-son-fils-en-le-mettant-dans-le-lave-linge?page=2
Dépêches
Aujourd'hui à 19h05
Soupçonné d'avoir tué son fils de 3 ans en le mettant dans le lave-linge
GERMINY-L'EVEQUE (Seine-et-Marne) (AFP) - Un père de 33 ans, en grande difficulté sociale, a été mis en examen et écroué dimanche soir à Meaux, soupçonné d'avoir tué son fils de 3 ans en l'enfermant dans un lave-linge en guise de punition pour un prétendu mauvais comportement à l'école.
L'homme a été mis en examen pour "meurtre sur mineur de moins de 15 ans" et écroué. La mère a été mise en examen pour "non-empêchement de commission d’un crime" et "non-assistance à personne en danger" et a aussi été écrouée.
"Cette famille, en grande difficulté sociale, psychologique, était suivie depuis 2006 par les services sociaux par rapport aux difficultés de vie qu'elle pouvait rencontrer, à ses conditions de logement insalubre", a dit Christine Boubet, chargée de la solidarité au conseil général de Seine-et-Marne.
De source proche du dossier, on indiquait que l'enfant était décédé "notamment d'un choc à la tête". A ce stade de l'enquête, on ignore si le père avait mis la machine à laver en marche.
"La mère du petit, Charlène, est descendue pour me confier sa fille, nous sommes remontées dans son appartement et là j'ai pris le petit dans les bras, il était gelé, tout nu, il était tout blanc, désarticulé, pratiquement comme un jouet", a raconté à des journalistes une voisine, Alice, qui habite l'appartement situé en dessous du lieu du drame, à Germiny-L'Evêque (Seine-et-Marne).
"Il a eu un dernier battement de coeur et là, j'ai su qu'il était mort, j'ai téléphoné au Samu pendant que Charlène lui faisait un massage, elle a fait deux fois un massage cardiaque à l'enfant, sans parvenir à le réanimer", a poursuivi la voisine. Selon elle, le père de l'enfant était là dans le salon, dans le canapé.
Le père "conteste les faits", arguant que l'enfant est "tombé dans l'escalier", selon une source proche du dossier. Des déclarations recueillies "le mettent cependant en cause" et les constatations médico-légales sont "compatibles avec le fait que l'enfant ait été mis dans la machine à laver" du domicile familial, vendredi soir, a précisé cette source.
Le père aurait voulu sanctionner un "prétendu mauvais comportement à l'école", selon cette source. Il semblerait qu'il ait déjà puni son fils en "l'enfermant dans un placard", a-t-elle également souligné.
Depuis les vacances de la Toussaint, l'école, les parents et sa soeur avaient noté "un changement de comportement" du garçon qui était "turbulent, se mettait en danger et mettait en difficulté ses parents", a indiqué Mme Boubet.
Le jour du drame, les parents "ont appelé la puéricultrice et l'assistante sociale afin de savoir comment il fallait ajuster leur comportement éducatif" vis à vis du garçonnet "qui avait fait une bêtise à l'école", a-t-elle précisé.
"La puéricultrice a proposé un rendez-vous le jour-même, qui a été repoussé à la semaine suivante à la demande des parents qui ne le jugeaient pas urgent", a-t-elle poursuivi.
Lundi, Alice, la voisine, imprimait des portraits du garçon, avec le numéro de téléphone de la grand-mère de l'enfant, afin de pouvoir recueillir des dons.
Dans ce petit village propret de 1.300 habitants, où il n'y a pas de commerce, c'est la stupeur même si l'on savait cette famille suivie par les services sociaux. "Les deux enfants du couple étaient scolarisés ici, ce qui s'est passé, c'est une histoire privée", a déclaré une élue municipale qui a requis l'anonymat. Une cellule d'accompagnement a été mise en place à l'école.
© 2011 AFP
De source http://www.liberation.fr/depeches/01012374312-soupconne-d-avoir-tue-son-fils-de-3-ans-en-le-mettant-dans-le-lave-linge
AFP Publié le 28/11/2011 à 19:52
Le père soupçonné d'avoir tué son fils de 3 ans en le mettant dans un lave-linge pour le punir, en Seine-et-Marne, a mis l'appareil en marche ce qui a provoqué la mort de l'enfant, a affirmé lundi soir une source proche du dossier. "Le père de famille a mis en marche l'appareil" et "la mort de l'enfant est due à l'action du lave-linge sur son corps", a déclaré cette source.
Le père de 33 ans, en grande difficulté sociale, a été mis en examen et écroué dimanche soir à Meaux, soupçonné d'avoir tué son fils de 3 ans en l'enfermant dans une machine à laver en guise de punition pour un prétendu mauvais comportement à l'école.
L'homme a été mis en examen pour "meurtre sur mineur de moins de 15 ans" et écroué. La mère a été mise en examen pour "non-empêchement de commission d’un crime" et "non-assistance à personne en danger" et a aussi été écrouée.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/28/97001-20111128FILWWW00666-enfant-tue-le-lave-linge-mis-en-marche.php
Infos > Faits divers
La fin tragique d'un enfant maltraité
Par Frédéric Frangeul avec AFP
Publié le 28 novembre 2011 à 11h57
Mis à jour le 28 novembre 2011 à 18h57
Le garçonnet, âgé de trois ans, avait été placé dans un lave-linge par son père.
Le calvaire vécu par un enfant de trois ans, relaté lundi par le journal Le Parisien, défie l'entendement. Un père de famille aurait causé la mort de son fils en le plaçant dans une machine à laver vendredi dernier à Germigny-L'Evêque, en Seine-et-Marne. Il aurait infligé cette torture à l'enfant à la suite d'une punition reçue par ce dernier à l'école.
Le garçon de 3 ans était un "souffre-douleur"
L'enfant a succombé "notamment d'un choc à la tête", indique une source proche du dossier. Des voisins et membres de la famille, cités par Le Parisien, expliquent que l’enfant était "gelé" quand la mère l’a récupéré dans ses bras. Une voisine indique ensuite l'avoir pris "comme une poupée désarticulée".
La grand-mère, également citée par le quotidien, explique que le garçon de 3 ans "était un souffre-douleur". Un état de fait corroboré par de nombreux témoignages. Le père aurait notamment déjà puni son fils en l'enfermant "deux heures dans un placard pour le punir", selon un voisin. La sœur du garçonnet a pour sa part confié que son frère avait déjà été mis dans la machine à laver. Autre supplice mentionné, le placement de l’enfant sur le rebord d’une fenêtre, enveloppé dans une couverture, lorsqu'il était bébé.
Les parents ont été écroués
Le père de famille, âgé de 33 ans, a été mis en examen pour "meurtre sur mineur de moins de 15 ans" dimanche soir à Meaux et écroué, selon une source judiciaire. La mère, elle, a été mise en examen pour "non-empêchement de commission d’un crime" et "non-assistance à personne en danger" et a aussi été écrouée.
L'enquête devra déterminer si le suivi social de cette famille a été correctement réalisé. Les services sociaux n'ont reçu "aucun signalement de maltraitance", a certifié lundi en fin de journée le conseil général de Seine-et-Marne. Il y avait une "relation de confiance" entre les parents et les services sociaux. "Nous n'intervenons que lorsque les familles sont dans le rejet de l'éducation, là ce n'était pas le cas, ils n'avaient jamais manqué un rendez-vous", a insisté Christine Boubet, directrice générale adjointe chargée de la solidarité au conseil général de Seine-et-Marne. "C'est un passage à l'acte qu'aucun des professionnels qui intervenaient dans cette famille n'imaginait possible", a-t-elle conclu.
De source http://www.europe1.fr/Faits-divers/La-fin-tragique-d-un-enfant-maltraite-837075/
La police intervenait en flagrant délit, cette nuit-là, après une série de vols dans des zones commerciales. Les malfaiteurs étaient a priori au nombre de quatre. Pour bloquer leur voiture, les policiers avaient jeté une herse dépliable de type «Stop Stick», lorsqu'ils ont été arrosés à l'arme automatique. Plus de 30 impacts de kalachnikov ont été relevés sur place, dont la moitié sur le pare-brise du véhicule de la BAC.
Le truand tué dans l'action par les siens était issu de la communauté des «gens du voyage». Âgé de 30 ans à peine, il avait commis son premier délit à 15 ans et été arrêté 40 fois par la police. Il était sorti de prison en 2010, après une condamnation pour «vol avec violence et séquestration».
L'équipe à laquelle il appartenait était connue pour des «vols à la disqueuse», confie Alain Gardère, le préfet délégué à la sécurité à Marseille. Ce matériel est, en effet, utilisé pour tronçonner les cadenas. Mais surtout, «ces truands sont des multicartes», explique le préfet, c'est-à-dire versés dans le petit larcin comme dans les extorsions violentes. Aujourd'hui, ces voyous n'hésitent plus à sortir lourdement armés, même pour un simple cambriolage. «C'est là la nouveauté. Ces fondus, souvent sous l'emprise de la cocaïne, ont désormais recours aux armes de guerre pour de simples razzias nocturnes dans des supermarchés, alors qu'autrefois, ils s'armaient d'un simple fusil de chasse. Et ils tirent tous azimuts, même pour un butin dérisoire», s'indigne Jean-Louis Martini, le délégué zonal du syndicat de policiers Synergie-officiers en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Une riposte disproportionnée
Dans le coffre de l'Audi volée, abandonnée par les malfrats le soir du drame, les enquêteurs ont, il est vrai, trouvé… des produits surgelés. Tirer à la kalachnikov pour quelques victuailles: la riposte semble quelque peu disproportionnée.
Extrait de source http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/11/28/01016-20111128ARTFIG00657-des-armes-de-guerre-pour-un-cambriolage-a-vitrolles.php
Il y avait une «relation de confiance» entre les parents et les services sociaux. «Nous n'intervenons que lorsque les familles sont dans le rejet de l'éducation, là ce n'était pas le cas, ils n'avaient jamais manqué un rendez-vous», a insisté Mme Boubet. «C'est un passage à l'acte qu'aucun des professionnels qui intervenaient dans cette famille n'imaginait possible», a-t-elle souligné.
Le comportement de Bastien avait changé ces derniers temps
Selon elle, les enfants - la victime de 3 ans et sa soeur âgée de 5 ans - étaient «suivis régulièrement», «étaient en bonne santé» et «aucun signalement de maltraitance, aucun mauvais traitement, n'ont été signalés par les services sociaux», a-t-elle insisté.
[...] Vendredi matin, jour du drame, les parents «ont appelé la puéricultrice et l'assistante sociale afin de savoir comment il fallait ajuster leur comportement éducatif vis-à-vis de Bastien qui avait fait une bêtise à l'école». «La puéricultrice a proposé un rendez-vous le jour même, qui a été repoussé à la semaine suivante à la demande des parents qui ne le jugeaient pas urgent», a-t-elle poursuivi.
En juillet dernier, «la voisine de la famille avait appelé le 119, Allô Enfance Maltraitée, expliquant que Bastien était sur le toit de l'immeuble après être passé par le Velux de son appartement», a ajouté la responsable. Ce père de famille, violent envers sa femme, qui «ne souhaitait pas avoir ce deuxième enfant», était «reconnu comme travailleur handicapé» et «ne travaillait pas». La mère, âgée de 25 ans, «bénéficiaire du RSA», était à la recherche d'un emploi, selon Christine Boubet.
Extraits de source http://www.leparisien.fr/seine-et-marne-77/bastien-mort-dans-un-lave-linge-la-famille-etait-suivie-par-les-services-sociaux-28-11-2011-1742915.php
Saviez-vous que Bastien était un enfant battu?
ÉVELYNE COTTE. Oui, dès l’âge de 3 mois, je voyais qu’il avait des bleus. Je suis allée à la Maison des solidarités, à Meaux, avec Maud et Bastien, pour dénoncer les violences. Ma fille, qui suivait une formation, a été convoquée sur-le-champ puis elle a débarqué chez moi en criant : « Pourquoi t’as fait ça, ça ne te regarde pas, mêle-toi de tes affaires. » Je ne l’ai plus revue pendant plus d’un an. J’ignorais en revanche que le père mettait le petit sur le rebord de la fenêtre, enveloppé dans une couverture. Ce sont les voisins de Charlène qui me l’ont appris ce week-end après le drame.
De source http://www.leparisien.fr/faits-divers/la-grand-mere-de-bastien-j-avais-denonce-les-violences-29-11-2011-1744196.php
AFP Publié le 01/12/2011 à 12:48
Une marche blanche sera organisée dimanche matin à Germiny-l'Evêque (Seine-et-Marne), à la mémoire de Bastien, garçonnet de trois ans mort vendredi après que son père l'eut enfermé dans un lave-linge en marche pour le punir, a-t-on appris jeudi auprès de la famille.
Cette marche partira à 10 heures de l'école maternelle où était scolarisé l'enfant et se rendra devant le domicile familial où s'est déroulé le drame, a expliqué la famille. Le père de 33 ans, en grande difficulté sociale, a été mis en examen et écroué dimanche soir à Meaux, soupçonné d'avoir tué son fils en l'enfermant dans une machine à laver, mise en marche, en guise de punition pour un prétendu mauvais comportement à l'école.
La mère a été mise en examen pour "non-empêchement de commission d’un crime" et "non-assistance à personne en danger" et a aussi été écrouée. "Cette famille, en grande difficulté sociale, psychologique, était suivie depuis 2006 par les services sociaux par rapport aux difficultés de vie qu'elle pouvait rencontrer, à ses conditions de logement insalubre", a dit lundi lors d'un point presse Christine Boubet, chargée de la solidarité au conseil général de Seine-et-Marne.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/12/01/97001-20111201FILWWW00507-enfantlave-linge-une-marche-blanche.php
Vingt et huit ans de prison pour les parents indignes de l'Oise
ISABELLE BOIDANGHEIN | Publié le 01.12.2011, 11h06
Murat Caliskan, 31 ans, a été condamné hier soir par la cour d’assises d’appel de la Somme, à Amiens, à vingt ans de prison et Sandra Boulanger, sa compagne âgée de 26 ans, à huit années de détention. Le verdict a suivi les réquisitions de l’avocat général Jean-Philippe Rivaud. Depuis mercredi, le couple de toxicomanes de Beauvais comparaissait pour la mort, le 16 juillet 2007, de leur petite Sibel, 2 ans et demi, sous les coups de son père. L’enfant, qui aurait pu être sauvée si la mère avait réagi plus rapidement, avait succombé, dans l’après-midi du lundi. à une péritonite consécutive à la perforation de l’intestin grêle due à un coup de poing donné le dimanche.
Pour ces faits, Murat Caliskan avait été condamné en novembre 2010 par la cour d’assises de l’Oise à Beauvais à vingt ans de prison. Décision dont il avait fait appel. Quant à Sandra Boulanger, elle avait écopé de dix ans de prison. Cette fois, c’est le parquet qui avait fait appel de cette peine. Les travailleurs sociaux avaient pourtant été alertés de la situation délicate de la famille. Une ordonnance de placement du 11 mai 2007 n’avait jamais été exécutée. L’avocat général a souligné : « Il y a eu un couac, mais ce n’est pas parce qu’il y a eu un couac que cela autorisait Murat Caliskan à frapper sa fille. »
Pour lui, si le placement avait été clairement motivé par des violences physiques, il aurait été appliqué plus rapidement. Murat Caliskan ne supportait plus — ou plutôt n’avait jamais supporté — cette petite fille non désirée, qui avait peur de lui et refusait de l’appeler papa. « Frapper durant cinq à six minutes, ce n’est pas donner une paire de claques ! En voyant des photos d’elle morte, il n’a pas eu d’affect », a-t-il estimé. Quant à Sandra Boulanger, il a estimé qu’« elle portera ce fardeau toute sa vie ».
En partant délibérer, les jurés avaient aussi en tête la plaidoirie de Me Sandrine Makarewicz, avocate de Marie-Christine Clé, la mère de Sandra Boulanger et grand-mère de la petite victime. Très émouvante, lorsqu’elle a parlé au nom de Sibel : « Je suis une poupée de chiffon. Je suis au ciel. On m’a condamnée à perpétuité.»
Sandra Boulanger est alors en larmes. Pour elle, le dossier est simple, mais difficile : une petite fille est morte sous les coups de son père, avec une mère qui a vu la scène mais qui n’a pas pris les dispositions nécessaires pour soigner et sauver sa fille. Des parents immatures, obsédés par leur drogue. Sibel était devenue un punching-ball : « Il l’a prise sur lui dans le canapé. » L’avocate mime la scène, un gros sac sur les genoux, qu’elle frappe du poing. « Et il a frappé durant dix minutes. Le calvaire de Sibel aura ensuite duré 1 080 minutes. Tout était cassé dans son ventre. » Me Philippe Tabart a raconté sa rencontre avec la fragile et frêle Sandra Boulanger, au commissariat de Beauvais après les faits : « J’ai découvert le dossier et les dysfonctionnements de notre système judiciaire. Le danger était avéré, c’est là votre couac, monsieur l’avocat général. Les services sociaux ont défailli. Plus jamais ça. A cause de la drogue, elle ne pouvait pas faire le lien entre les coups et la mort de son enfant. Je vous demande de juger avec justice un homme qui a eu un geste sur un enfant, mais qui n’était pas volontaire. Vingt ans, c’est trop, ce n’est pas un criminel. Au mur de sa cellule, il y a la photo de sa gamine », a plaidé Me Franck Berton, coavocat de Murat Caliskan.
Sandra Boulanger veut lire une lettre : « Sibel, je l’aimerai toute ma vie. Je regrette de ne pas avoir su la protéger. Je m’en voudrai toute ma vie. Pardon, mon ange. » Son compagnon ajoute : « Je regrette ce que j’ai fait à ma fille, je regrette d’avoir gâché la vie de Sandra. »
De source http://www.leparisien.fr/oise-60/vingt-et-huit-ans-de-prison-pour-les-parents-indignes-de-l-oise-01-12-2011-1747543.php
«Papa a mis Bastien dans la machine à laver»
Par Ondine Millot — 8 septembre 2015 à 21:28 (mis à jour à 21:28)
Christophe Champenois est jugé à Melun pour meurtre aggravé après avoir tué son fils. La mère, Charlène Cotte, comparaît pour complicité.
«Il y a un gros gros problème avec Bastien. Donc si vous faites rien du tout, moi je vous le dis tout de suite, je le balance du deuxième étage. Même si je prends 15 ans de prison, je le balance.» Le message, laissé sur le répondeur des services sociaux de Seine-et-Marne, date du 24 novembre 2011. Le lendemain son auteur, Christophe Champenois, enferme son fils Bastien, 3 ans, dans son lave linge, le met en route, et le tue.
Des messages comme celui-ci, des signaux d’alerte et même des signalements officiels, il y en a de très nombreux dans la courte vie de Bastien, mort le 25 novembre 2011 à Germigny-Levêque (Seine-et-Marne). Le petit garçon lui-même, une grosse bosse sur le front, avait expliqué à une assistante sociale : «Papa a fait boum». Réaction immédiate de la travailleuse, poser la question aux parents. Qui nient, de manière assez peu surprenante.
A l’école, Bastien, qui présentait un important retard de langage, grimpait partout, se mettait sans cesse en danger. Les enseignants s’en plaignaient aux parents, qui le punissaient. La veille de sa mort, Bastien a pris le dessin d’une de ses camarades et l’a jeté dans les toilettes. Conséquence, de retour à la maison : enfermé dans le placard, les mains scotchées.
Il est impossible d’écrire tout ce que Bastien a souffert, et tout ce que les adultes ont ignoré, tant les signes de sa détresse, dans la procédure qui mène aujourd’hui ses deux parents devant la cour d’assises de Melun, semblent incessants. Son père, Christophe Champenois, 36 ans, comparaît pour meurtre aggravé. Sa mère, Charlène Cotte, 29 ans, pour complicité. Les services sociaux qui suivaient la famille depuis 2009 ne sont pas inquiétés.
Des chiffres disent un peu du calvaire de Bastien. Entre 2009 et 2011, trois appels au 119 000, le numéro de l’enfance en danger, sont passés le concernant. Une voisine raconte l’avoir vu accroché au rebord de la fenêtre avec une corde, des travailleurs sociaux témoignent anonymement. Sa grand-mère maternelle l’emmène à la maison des solidarités, à Meaux, et explique que son père le bat. Des enseignants font un signalement. Neuf «informations préoccupantes» sont répertoriés dans son «dossier».
De la part des services sociaux, «un accompagnement, pas un contrôle»
Mercredi et jeudi, les représentants des services sociaux viendront détailler à la barre les principes de leur action auprès de la famille. Christine Boubet, la directrice adjointe aux solidarités pour le conseil général de Seine-et-Marne l’a déjà expliqué à Libération en 2011, et redit depuis dans plusieurs médias : «C’est un accompagnement, pas un contrôle.» Lorsque la famille «coopère», selon le vocabulaire employé, on «travaille avec eux». Dans le cas des Champenois, la «coopération» était constatée. Ils «recevaient» régulièrement les assistantes sociales et puéricultrices, des visites dont ils étaient toujours prévenus à l’avance, et les écoutaient poliment. D’autant qu’ils espéraient faire avancer leur demande de relogement social, pour quitter leur appartement insalubre.
Mardi, une partie de la journée a été consacrée à la «biographie» des parents de Bastien. Lui, grand blond carré, en chemise rouge vif, tremble et pleure dans le box dès les premiers mots. La présidente le rabroue, lui conseille de «rester clair, dans (son) intérêt». Il ravale aussitôt ses sanglots, la voix immédiatement neutre. Charlène Cotte, en liberté provisoire après trois années de détention, est petite, en fort surpoids, habillée de noir, un chignon sur le sommet du crâne. Elle a peu de mots : «Mon enfance ? Heureuse», murmure-t-elle. Elle a grandi entre un père alcoolique et une mère dépassée, sixième de huit enfants, cinq de ses frères et sœurs ont été placés. Elle mène une scolarité floue, orientée dans une filière «entretien» alors qu’elle souhaitait «un CAP petite enfance».
Elle ne travaille pas, se met en couple avec Christophe à 15 ans. Une petite fille, Marie (1), naît en 2006. Pour Bastien, en 2008, Charlène explique qu’elle ne s’est pas «rendu compte» de sa grossesse, «peut-être parce que je savais que Christophe ne voulait pas d’autre enfant». Elle dit s’être sue enceinte au moment des contractions. Son compagnon a d’abord refusé de reconnaître Bastien. S’est ravisé, trois jours après.
Un parcours familial tumultueux
Christophe Champenois lui est enfant unique. Son père, alcoolique, est mort d’un délirium trémens lorsqu’il avait sept ans. Il ne l’a «pas su tout de suite» : sa mère lui a dit que son père était «parti». «Tous les jours je me demandais quand est-ce qu’il allait revenir.» Christophe Champenois souffre d’un méningiome, tumeur au cerveau qui, dit-il le «rend nerveux» et le pousse à calmer ses angoisses dans l’alcool et les stupéfiants (cannabis, amphétamines, ecstasy, cocaïne). Il a arrêté tôt les études, occupé différents emplois de chauffeur ou cariste, puis vécu des allocations.
Leur premier enfant, Marie «était sage, on ne l’entendait pas», raconte Charlène Cotte à la barre. «Elle ne s’est pas occupée toute seule mais... c’est un peu ça. Bastien, lui, était un enfant agité, hyperactif. Il avait peur de son père, qui le frappait. Il a mis du temps à parler, à marcher. Pour se faire comprendre, il se faisait voir. Il faisait une petite bêtise, il ouvrait un placard ou jetait un jouet, pour dire "Coucou, je suis là".»
Le soir de la mort de Bastien, alors que ses parents sont en train de raconter une histoire de chute accidentelle dans l’escalier, Marie, 5 ans, se plante face au voisin qui a accouru : «Papa a mis Bastien dans la machine à laver», dit la petite fille. Christophe Champenois, à côté, lève la main, la menace : «Arrête de dire des conneries !» Mais Marie répète sa phrase. Elle la répétera aux secours, puis aux enquêteurs, avant que l’autopsie et les aveux de Charlène Cotte ne viennent confirmer. A la barre de la cour d’assises de Melun, un gendarme a la voix qui s’étrangle : «Je voudrais dire à Marie que, ce soir-là, elle a eu beaucoup de courage.»
(1) Le prénom a été modifié.
Ondine Millot
De source http://www.liberation.fr/politiques/2015/09/08/papa-a-mis-bastien-dans-la-machine-a-laver_1378472