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Fadettes : les curieuses pressions du procureur Courroye sur les policiers
Récit | LEMONDE | 20.01.12 | 10h53 • Mis à jour le 20.01.12 | 14h17, extrait
Le commissaire attendait cet instant avec un brin d'impatience. Que le procureur Philippe Courroye l'ait entraîné dans cette aventure hasardeuse passe encore ; mais qu'il lui fasse aujourd'hui porter le chapeau, il ne fallait quand même pas exagérer. Ainsi, quand le commissaire divisionnaire Daniel Jacquème a été convoqué, mardi 10 janvier, par la juge Sylvia Zimmermann comme témoin assisté dans l'affaire des fadettes du Monde, il était assez décidé à tout mettre sur la table. Et notamment à raconter les multiples pressions que le procureur de Nanterre a exercées sur son service, l'IGS, l'inspection générale des services, "la police des polices".
C'est que l'IGS a connu des débuts d'année plus riants. Outre l'affaire des fadettes, le service est visé par six enquêtes judiciaires pour avoir manipulé des procès-verbaux afin de faire tomber Yannick Blanc, un haut fonctionnaire soupçonné d'avoir des sympathies pour la gauche. Daniel Jacquème, 50 ans, est numéro deux de l'IGS depuis le 1er septembre 2010, mais il travaille à l'inspection depuis 2004. Lorsque le parquet de Nanterre a demandé le 3 septembre 2010 à son directeur, Claude Bard, d'enquêter sur les fuites du Monde sur l'affaire Bettencourt, c'est lui qui a été chargé du dossier : le directeur partait deux semaines en vacances.
LES HÉSITATIONS DES POLICIERS
Claude Bard lui a assez indiqué d'être prudent : il avait demandé à Philippe Courroye un ordre écrit et dit à M. Jacquème "de n'engager aucun acte positif sans ce document". Le fax de Nanterre n'est arrivé que le 9 septembre, et le commissaire a aussitôt appelé le procureur. Il lui a proposé de travailler comme avec le parquet de Paris, c'est-à-dire de commencer par interroger les policiers qui avaient rédigé les procès-verbaux puis leur hiérarchie, "avant toute investigation technique", avant donc de requérir les fadettes, les factures téléphoniques détaillées. Après tout, l'IGS, c'est la police des polices, pas la police des journalistes.
Philippe Courroye a répondu qu'"il souhaitait que les investigations techniques sur les téléphones des deux journalistes soient réalisées directement", il était pressé, "cette enquête lui tenait à cœur", explique le commissaire. "J'ai dit à M.Courroye que l'IGS n'était pas habituée à traiter des affaires de presse, explique Daniel Jacquème, ces infractions étant de la compétence de la police judiciaire. Il a cependant maintenu sa position et la saisine de l'IGS." Le procureur lui demande de rendre compte aussi souvent que possible, et le commissaire sent qu'il marche sur des œufs: "Une telle fréquence ne se voit que dans les dossiers criminels ou dans les dossiers de flagrant délit lorsque des policiers sont en cause." L'enquête a été remise au parquet le 6 octobre 2010 ; les ennuis ont commencé le 25 octobre, lorsque Claude Bard et Daniel Jacquème ont été convoqués par Philippe Courroye et sa procureure adjointe, Marie-Christine Daubigney.
LE CONTENU DES SMS
Le 25 octobre, le procureur est inquiet. Le Monde a commencé à s'émouvoir de l'espionnage de ses journalistes par le parquet de Nanterre deux jours plus tôt, et un procès-verbal du commissaire Jacquème est un peu gênant: il a fait état, le 30 septembre, d'un coup de fil de MmeDaubigney lui demandant le contenu des SMS échangés entre le journaliste Jacques Follorou et Isabelle Prévost-Desprez, la présidente de la 15e chambre du tribunal de Nanterre.
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AFP Publié le 21/01/2012 à 20:00
Stéphane Richard, PDG d'Orange, estime, après l'arrivée de Free sur la marché de la téléphonie mobile, que "le vrai risque serait que tous les opérateurs deviennent low cost" et il affirme qu'Orange ne s'alignera "jamais sur les prix de Free", dans une interview au Journal du Dimanche.
L'arrivée de Free Mobile "va déplacer les équilibres, qui nous ont permis de créer des emplois, de baisser les prix", estime-t-il. "Le vrai risque serait que tous les opérateurs deviennent low cost, ce qui veut dire moins d'investissements, moins de services, moins d'emplois", poursuit-il.
Pour le PDG d'Orange, "on comprend aujourd'hui qu'un réseau de téléphonie ne se limite pas à des prix alléchants", ajoutant qu'"on peut toujours faire moins cher, mais c'est souvent moins bien". "Nous ne nous alignerons jamais sur les prix de Free car nous offrons la sécurité, la fiabilité, des innovations", affirme-t-il. "Nous ne sommes qu'au début du match", lance Stéphane Richard, en indiquant qu'Orange proposera "dans quelques mois" la 4G "qui sera le prochain saut technologique dans le mobile".
Interrogé sur des déclarations de Xavier Niel, patron de Free, lors du lancement de son offre, Stéphane Richard déclare qu'il "reproche surtout à Xavier Niel de laisser entendre que n'importe qui peut lancer une offre". "Elle nécessite beaucoup d'investissements, de compétences. Nos amis de Free ne vont pas tarder à s'en rendre compte", dit-il.
"Personne ne sort gagnant de ce show indigne qui a noyé les Français dans une désinformation que je regrette. Cela a provoqué dans nos boutiques une vague de comportements agressifs et d'incivilité", a relevé le patron d'Orange. "Je n'ai l'habitude d'insulter ni les clients, ni les concurrents, même pour faire du buzz", a-t-il dit.
Free Mobile est arrivé courant janvier sur le marché en proposant des prix très compétitifs qui ont contraint les autres opérateurs à réviser leurs offres. Peu après, M. Niel s'est défendu de toute agressivité à l'endroit d'Orange, l'opérateur historique. "On dit toujours du bien d'Orange (...) je pense qu'on est les deux seuls acteurs légitimes sur ce marché", a-t-il dit.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/01/21/97002-20120121FILWWW00353-orange-ne-s-alignera-jamais-sur-free.php
«Un show indigne»
Interrogé sur les déclarations du PDG de Free, lors du lancement de son offre, le patron d'Orange «reproche surtout à Xavier Niel de laisser entendre que n'importe qui peut lancer une offre». «Elle nécessite beaucoup d'investissements, de compétences. Nos amis de Free ne vont pas tarder à s'en rendre compte», avertit-il. «Personne ne sort gagnant de ce show indigne qui a noyé les Français dans une désinformation que je regrette. Cela a provoqué dans nos boutiques une vague de comportements agressifs et d'incivilité», déplore le patron d'Orange. «Je n'ai l'habitude d'insulter ni les clients, ni les concurrents, même pour faire du buzz», conclut-il.
Actualité > High-Tech
Orange refuse la guerre des prix avec Free Mobile
Publié le 21.01.2012, 20h16 | Mise à jour : 22.01.2012, 01h01
Extrait de source http://www.leparisien.fr/high-tech/orange-refuse-la-guerre-des-prix-avec-free-mobile-21-01-2012-1822962.php
AFP Mis à jour le 23/01/2012 à 11:57 | publié le 23/01/2012 à 11:43
Le câblo-opérateur Numericable a annoncé aujourd'hui qu'il lançait un nouveau forfait mobile à 19,99 euros par mois avec appels et SMS illimités et internet jusqu'à 3 gigaoctets, s'alignant ainsi sur les tarifs du nouvel entrant dans la téléphonie mobile Free.
"Numericable propose le seul forfait à 19,99 euros par mois accessible en boutique dans toute la France", indique le groupe dans un communiqué, ajoutant avec ironie qu'il est réservé aux "60 premiers millions de clients", soit pratiquement toute la population française.
Free Mobile est arrivé courant janvier sur le marché en proposant des prix très compétitifs qui ont contraint les autres opérateurs à réviser leurs offres, ses offres étant limitées aux trois premiers millions d'abonnés.
Le câblo-opérateur Numericable, qui dispose de 200 boutiques, a proposé en mai 2011 une offre de téléphonie mobile illimitée au tarif de 24,90 euros pour ses clients particuliers, et à 49,90 pour les autres, devenant ainsi un opérateur mobile sans réseau propre ou MVNO.
De source http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/01/23/97002-20120123FILWWW00416-numericable-s-aligne-sur-l-offre-de-free.php