Ghetto de Varsovie : cérémonie à Paris

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Ghetto de Varsovie: cérémonie à Paris
AFP Publié le 18/04/2012 à 10:52

Une cérémonie commémorant le soulèvement du ghetto de Varsovie en 1943, à l'occasion de son 69e anniversaire, se déroulera demain à Paris, organisée par la Commission du souvenir du Crif et le Mémorial de la Shoah. Elle débutera au Mémorial à 18h15 précises, en présence de Claude Hampel, Président délégué de la Commission du Souvenir du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), Eric de Rothschild, Président du Mémorial de la Shoah, Yossi Gal, Ambassadeur d'Israël en France, et comportera un message de l'Ambassadeur de Pologne en France, Tomasz Orlowski.
Entre juillet et la mi-septembre 1942, les Allemands ont déporté au moins 300.000 Juifs du ghetto de Varsovie. Pour les 40.000 restants, la déportation semblait inéluctable. Mais plusieurs organisations juives créèrent une unité de défense armée, dont l'Organisation juive de combat (OJC ou Zydowska Organizacja Bojowa - ZO. Lorsque les Allemands décidèrent de déporter les Juifs restants dans le ghetto, le 19 avril 1943, soir de la Pâque juive, ils se heurtèrent à la résistance de petits groupes qui se battirent jusqu'au 16 mai.

La révolte du ghetto de Varsovie fut la première révolte urbaine et symboliquement la plus importante de l'Europe occupée. Durant les combats, environ 7.000 résidants du ghetto furent tués, 6.000 furent brûlés vifs ou gazés durant la destruction totale du quartier. Les Allemands déportèrent les survivants dans le camp d'extermination de Treblinka et dans les camps de travail de Poniatowa, de Trawniki et de Majdanek.
La commémoration succèdera à la lecture ininterrompue des noms de déportés juifs de France qui doit débuter ce soir à 19h30 et se poursuivre jusqu'à demain à 18h00 devant le Mur des Noms au Mémorial de la Shoah, à Paris.
Aujourd'hui et demain, quelque 200 personnalités, anciens déportés, parents et bénévoles liront à tour de rôle, à partir des listes issues du livre Mémorial de la Déportation, de Serge Klarsfeld, les noms de "ceux dont il ne reste que le nom", selon Simone Veil.