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Evry : 20 ans de réclusion requis pour le meurtre de son bébé
NDLR : Ca tend à me fâcher un peu à nouveau. Ca passera. La Dass ou ces tatas de l'ASE, de la maternité et de la PMI, elles étaient où, là ? Personne pour « signaler » puis pour « sauver » un nourrisson ? « On pouvait pas savoir, ni prédire ou anticiper, ni rien faire ! »
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Evry : 20 ans de réclusion requis pour le meurtre de son bébé
Le Parisien | Publié le 14.11.2012, 19h07 | Mise à jour : 20h32
Il avait battu à mort son bébé sous les yeux de sa compagne il y a trois ans. Mercredi, le parquet de la cour d'assises d'Evry (Essonne) a requis une peine de 20 années de réclusion criminelle à l'encontre du meurtrier présumé et cinq ans d'emprisonnement, dont trois fermes, pour sa compagne. «Le bébé a fini par mourir à cause de la violence de son père et de l'indifférence de sa mère», résume l'avocat général.
Ce 10 novembre 2009, un couple d'amis de la mère vient dîner à l'hôtel où résident les accusés. Dans la chambre, ils découvrent un bébé inerte, couvert d'ecchymoses. Ils demandent aussitôt des explications aux parents, en vain. Se doutant de la mort du garçon de 5 mois, ils alertent les forces de l'ordre qui, sur place, ne peuvent que constater le décès. L'enfant est mort d'un hématome sous-dural et a les deux tympans crevés, constate l'autopsie.
Des violences répétées
Selon les parents, le coup fatal aurait été porté trois jours auparavant, lorsque le père donne au poupon «une grande claque». Malgré les grands signes de fatigue et la perte d'appétit du bébé, le père et la mère, âgés de 19 ans, refusent d'appeler les secours. Après plusieurs jours d'agonie, l'enfant décède des suites de ses blessures. Les parents tentent alors vainement de le réanimer puis se résignent à le garder dans la chambre. «C'est un huis clos épouvantable qui s'est déroulé dans cette chambre d'hôtel», s'est indigné l'avocat général, insistant sur cette «agonie lente en présence de ses deux parents, censés le protéger.».
La mère est apparue «peu concernée»
Coups, douches froides, main sur la bouche jusqu'à la perte de connaissance puis réanimations: durant les cinq mois qu'a duré sa vie, Yann a subi les violences de son jeune père qui ne supportait pas ses pleurs. Par ailleurs, depuis la séparation du couple, survenue peu de temps après la naissance, la mère avait interdiction de voir son ex-compagnon qui la frappait également. Mais sous l'emprise de l'homme, elle la transgressait fréquemment. D'après une source proche de l'enquête, la mère, un peu perdue, est apparue «peu concernée» par toute l'histoire