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NDLR : En 10 ans, j'ai pu compter plus que 400 à 700 cadavres d'enfants par ans. Pour qu'il y en ait moins, il semblerait qu'il suffit parfois d'une bonne campagne de prévention ou d'information.
Santé
Mort subite du nourrisson : la France peut mieux faire
Mots clés : mort subite, mort subite du nourrisson
Le Figaro, Sandrine Cabut - le 24/03/2011, extrait
En quinze ans, le nombre de cas a fortement chuté, mais plusieurs dizaines de bébés pourraient encore être sauvés chaque année.
Il y a quinze ans, les campagnes nationales d'information recommandant de faire dormir les nourrissons sur le dos avaient eu un résultat spectaculaire, permettant de faire chuter le nombre de cas de mort subite du nourrisson (MSN) de 60 % en à peine deux ans. De nouvelles données, présentées mardi au ministère de la Santé, montrent qu'il serait urgent de renouveler ces actions de santé publique. Selon une étude menée par le Dr Juliette Bloch, épidémiologiste à l'Institut de veille sanitaire (InVS), un nombre important de décès inattendus de nourrissons de moins de 1 an pourraient être prévenus. Il suffirait d'appliquer des règles d'or simples : couchage sur le dos ; sur un matelas ferme ; sans couette, couverture ni oreiller ; dans une chambre peu chauffée (aux alentours de 19 degrés) et une atmosphère non tabagique.
Définies comme le décès brutal et inattendu d'un enfant de moins de 2 ans - et souvent de moins de 6 mois - pour lequel l'examen complet post-mortem ne retrouve pas de cause précise, les morts subites du nourrisson concernaient entre 1 000 et 1 500 bébés par an en France au début des années 1990. C'est à cette époque que des études épidémiologiques, conduites notamment en Nouvelle-Zélande, ont mis en évidence le rôle délétère d'un couchage sur le ventre ou sur le côté, et inversement une diminution franche des cas en allongeant les bébés sur le dos. En 1994, la France a lancé sa première campagne d'information en ce sens. Deux ans plus tard, en 1996, les MSN étaient passées sous la barre des 500 cas/an. Depuis, la décroissance a continué, et le nombre de cas oscille ces dernières années autour de 250 par an. «L'enquête de l'Institut de veille sanitaire montre qu'on peut encore faire mieux» souligne le Pr Didier Houssin, directeur général de la santé.