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Les tribunaux français au bord de l'asphyxie financière
NDLR : J'espère qu'ils ne souffrent pas de trop, ou nous devrons envisager de les achever, de les remplacer avant les autres. Pardon, « Le code, c'est comme si un chirurgien n'avait pas de bistouri », explique Elodie Blier ? Une magistrate, il me semble. On pourrait croire que ces professionnels comparent encore leurs activités à du grand art, réfléchi, pensé, fin et minutieux. Selon des rumeurs, au moyen âge, pour lire l'avenir, les fous couraient dans les champs pour écouter le cri du coucou. Aujourd'hui, pour espérer lire le passé ou tenter de nous prémunir contre ce qui pourrait se produire dans le futur, pour calmer les foules ou pour leur épargner de sérieuses crises d'angoisses, nous avons de grands orateurs, des lois, ainsi que des tribunaux...
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Les tribunaux français au bord de l'asphyxie financière
France Info le Mercredi 5 Décembre 2012 à 07:15
Le ministère de la Justice vient de débloquer, le 20 novembre dernier, une enveloppe exceptionnelle de 65 millions d'euros pour permettre aux juridictions qui ont épuisé leur budget 2012 de finir l'année. Ce sont les tribunaux franciliens qui sont les plus touchés. Exemple au palais de justice d'Evry dans l'Essonne, où on fonctionne parfois avec des bouts de ficelles, comme un peu partout en région parisienne.
Que ce soit les greffiers, les juges ou les procureurs et leurs substituts, tout le monde a sa petite anecdote. Cela pourrait paraitre insignifiant, mais mis bout à bout, cela dresse le tableau d'une certaine misère de la justice française. Les micros ne fonctionnent plus depuis un an dans les salles d'audience correctionnelle ; la voiture de fonction du parquet a été accidentée il y a huit mois et pas remplacée : les magistrats sont donc obligés de se rendre sur les scènes de crime par leurs propres moyens.
Comble de l'ironie pour un magistrat, le code pénal version 2012, donc avec les lois votées dans l'année, n'a toujours pas été acheté, faute de budget. "Le code, c'est comme si un chirurgien n'avait pas de bistouri", explique Elodie Blier, substitut du procureur d'Evry, membre du syndicat de la magistrature, "C'est notre matière première, la garantie que l'on fait notre travail correctement", poursuit la magistrate.
Les moquettes datent de 1975
Il faut dire que le budget de fonctionnement du tribunal de grande instance d'Evry est loin d'être suffisant: 3.200.000 euros en 2012. Il devrait être débiteur de 800.000 euros d'ici la fin de l'année. Conséquence, il n'y a aucuns travaux de rénovation, les moquettes datent pour la plupart de la création du bâtiment, en 1975, comme les fenêtres. C'est un peu le palais des courants d'air, et dans les bureaux, c'est le système D raconte Claire Dechélette, délégué de l'union syndicale des magistrats et juge à la 3è chambre civile : "Vous avez pu constater qu'on a des problèmes de chauffage. On a tous soit un radiateur d'appoint soit un plaid ou un châle. On fait avec les moyens du bord".
Des experts pas payés
Au delà de ces petits tracas du quotidien, il y a des conséquences plus graves liées à ces budgets insuffisants. Un exemple : les expertises des psychiatres et des psychologues réalisées depuis le début de l'année 2012 n'ont toujours pas été payées. Le ministère de la Justice, donc l'État, doit à certains des sommes faramineuses: 21.000 euros pour l'une, 24.000 pour l'autre. Pendant 15 jours les experts se sont mis en grève, leur travail est pourtant un maillon indispensable de la chaine pénale.
Philippe Werson, chef du service de médecine légale, grand gaillard aux cheveux blancs bouclés, cigare éteint à la main, ne décolère pas : "Ça ne dérange personne que quelqu'un qui a travaillé en janvier 2010 ne soit pas payé en décembre 2012 ! C'est hallucinant", s'insurge le professionnel, qui ironise... la suite, sur France Info
4 commentaires
Enfin une inspection au Tgi de #Nanterre, réclamée depuis 2009 par l'Usm. Notre communiqué en PJdb.tt/JzJUcKgI
— Virginie Valton (@ValtonUSM) Décembre 20, 2012
@jpdeniau Quand ça ? J’ai travaillé au parquet cette après-midi et je n’en ai pas entendu parler.
— Cerise (@PrincesseCherry) Décembre 20, 2012
Message aux mis en cause qui se suicident dans les tribunaux: "faites le bruyamment" cc @princessecherry @jpdeniau
— Bruno Kant (@bkant) Décembre 20, 2012
Un détenu se suicide en cellule à Nancy
Par Europe1.fr avec AFP
Publié le 20 décembre 2012 à 18h39
Mis à jour le 20 décembre 2012 à 18h39
Un détenu de 28 ans est mort jeudi à Nancy, deux jours après s'être étranglé dans une cellule du palais de justice de la ville où il avait été placé le temps du délibéré du tribunal correctionnel devant lequel il comparaissait pour violences, a-t-on appris de source judiciaire.
"Il a succombé des suites de ses blessures", a indiqué une source proche du dossier. "Il avait annoncé qu'il allait se suicider. Déjà, il y a trois semaines, lors d'une première comparution, il avait tenté" de mettre fin à ses jours.
De source http://www.europe1.fr/Faits-divers/Un-detenu-se-suicide-en-cellule-a-Nancy-1355053/
20.12.12 à 16h31 | Mis à jour il y a environ 2 heures
Suicide au tribunal de Nancy : le détenu a succombé
Le détenu de 28 ans qui a effectué une tentative de suicide, mardi, dans les geôles de la cité judiciaire de Nancy, est décédé des suites de ses blessures. Le jeune homme s’est étranglé avec un bandage posé sur son poignet gauche, résultat d’une précédente tentative de suicide. « Je vais me tuer », avait-il hurlé aux magistrats, alors que les fonctionnaires de l’administration pénitentiaire le ramenaient en cellule le temps que le tribunal délibère sur son sort. Il comparaissait pour avoir violemment agressé des policiers, le 21 novembre, sur le parking du supermarché Auchan, à Nancy. Les magistrats ont attendu que les secours réussissent à le ranimer pour rendre leur délibéré : deux ans de prison ferme, maintien en détention, un an de prison avec sursis mise à l’épreuve. Le jugement a été rendu pendant que le détenu était transféré au service de réanimation de l’hôpital de Nancy, où il est finalement décédé. Une information judiciaire a été ouverte
Philippe MERCIER
De source http://www.estrepublicain.fr/actualite/2012/12/20/suicide-au-tribunal-de-nancy