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Drame familial à Salon : « ce fut un choc et la semaine fut terrible »
NDLR : En France, pareils abus et situations n'existent pas, on ne nous en parle qu'à la télé cryptée, en désignant nos voisins. A ces parents, les juges anglais n'accorderaient plus qu'un seul droit, « celui de se taire » ? « En fin de compte, après neuf ans de procédure, la justice a innocenté les Webster » ? « Retraits abusifs, placements désastreux, procédure judiciaire inéquitable » ? « Le résultat est que le nombre de cas d’abus émotionnels a explosé, faisant la fortune des avocats spécialisés dans la défense des parents » ? Tiens, tiens, synopsis que je crois connaître assez bien... à Nanterre et à Versailles, comme au Royaume-Unis ?
14/01/2013 08:30, TéléObs
Angleterre, le royaume des enfants perdus
Spécial investigation. Sur Canal+ à 23h05
Cromer est un village côtier du Norfolk, dans le nord-est de l’Angleterre, qui s’enorgueillit d’un ponton de style victorien comme toute station balnéaire qui se respecte au Royaume-Uni. Les Webster sont une famille de la classe ouvrière, à qui il est arrivé une histoire extraordinaire dans le pire sens du terme. Selon la formule consacrée, ils vivaient heureux avec leurs trois enfants, jusqu’à ce que leur vie bascule.
En 2003, le petit garçon de 2 ans du couple Webster tombe malade. Au lendemain d’une nuit agitée, sa mère constate qu’une de ses jambes est rouge et enflée. Inquiète, elle le conduit à l’hôpital où les radios révèlent 6 fractures : au thorax, aux bras et aux jambes. Rapport médical en main, les services sociaux soupçonnent aussitôt les parents. Leurs trois enfants leur seront retirés (l’un pour maltraitance, les deux autres par mesure de précaution) et confiés à des familles d’accueil. Pour les Webster, la situation est cauchemardesque et ils sont totalement démunis.
En France, même coupables de maltraitance, les parents conservent leur lien de filiation. Ce n’est pas le cas en Grande-Bretagne. Les Webster vont être déchus de leurs droits parentaux et la justice ira jusqu’à leur interdire de prononcer le nom de leurs enfants en public – ils doivent utiliser des initiales pour les nommer. « A est notre fille aînée. B, notre deuxième enfant, et C, notre bébé », dit la mère en désignant leurs photos (visages évidemment floutés). L’aînée avait 3 ans et le plus jeune, trois mois, quand ses enfants lui ont été arrachés. La dernière fois que les Webster ont eu de leurs nouvelles, c’était par le biais d’une vidéo tournée par les services sociaux dans les familles d’accueil… une vidéo destinée aux candidats à l’adoption ! Car A, B et C ont été adoptés sans le consentement de leurs parents biologiques, ce qui est une chose absolument légale en Grande-Bretagne.
Trois ans après ce choc dévastateur, Mme Webster a accouché d’un petit garçon. Elle et son mari ont dû accepter de vivre pendant cinq mois dans un appartement truffé de micros avec le nouveau-né. S’ils n’avaient pas réussi ce test d’évaluation orwellien, cet enfant leur aurait été retiré comme les précédents. En fin de compte, après neuf ans de procédure, la justice a innocenté les Webster. Les fractures de leur fils étaient dues à une forme rare de scorbut, non à des mauvais traitements. Mais le couple n’a pas récupéré ses enfants, car l’adoption est irrévocable en Grande-Bretagne. Les familles victimes de telles injustices – plusieurs centaines chaque année – ont interdiction d’en faire état dans les médias. On ne leur reconnaît qu’un seul droit : celui de se taire.
Retraits abusifs, placements désastreux, procédure judiciaire inéquitable : la protection de l’enfance connaît au Royaume-Uni de nombreuses dérives, et les droits de l’homme, au pays de l’habeas corpus, sont malmenés. Isabelle Cottenceau a enquêté sur ces drames bouleversants dont nous ne percevons en France que l’écho assourdi, mais qui alimentent la polémique outre-Manche depuis des années.
En 2007, dans la banlieue nord de Londres, un enfant est mort dans un berceau maculé de sang. Le petit cadavre, âgé de 17 mois, présentait plusieurs fractures et avait subi plus de 50 blessures. Le martyre de « Baby P » indigna l’Angleterre car les services sociaux, malgré une surveillance poussée, ne s’étaient aperçus de rien. Ce fait-divers, qui s’ajoutait à d’autres affaires du même genre, entraîna la réorganisation des services sociaux et une forte hausse du nombre des retraits d’enfants. La consigne devint : mieux vaut surprotéger l’enfant (et commettre une erreur dévastatrice) que de risquer un nouveau scandale faisant la une des tabloïds. Il existait jusque-là trois motifs justifiant le retrait d’un enfant : la violence physique, la violence sexuelle et le manque de soins. Le législateur en a ajouté un quatrième : l’abus émotionnel. Terme qui englobe tout comportement susceptible de gêner le développement cognitif, émotionnel, social de l’enfant, de la brimade au harcèlement en passant par la raillerie, l’intimidation, voire l’influence néfaste d’une mère traversant une période dépressive. On voit qu’une telle définition balaye large, d’autant qu’elle concerne autant les actes commis que les agissements potentiels.
Le résultat est que le nombre de cas d’abus émotionnels a explosé, faisant la fortune des avocats spécialisés dans la défense des parents, tandis que l’Etat, de son côté, simplifie la procédure d’adoption pour « délester » les services sociaux des 65 000 enfants à sa charge. Ballotés de famille d’accueil en famille d’accueil, ils sont nombreux en Angleterre qui attendent la majorité pour retrouver leurs parents… Si toutes les traces de leur existence n’ont pas été effacées.
Eric de Saint-Angel
10 commentaires
@_lerefuge Tant d'ados en grande souffrance? Vous avez pensé à faire des signalements à l'ASE, voire au procureur? Ca vous soulagerait.
— Bruno Kant (@bkant) Janvier 22, 2013
@projetentourageLa honte? Question de point de vue? Chacun se débrouille:-) justice.cloppy.net/index.php/vict… @aumurdelahonte #MariagePourTous #LGBT
— Bruno Kant (@bkant) Janvier 22, 2013
@lemariageprtous MC J Gabin, le vrai? #LOL youtube.com/watch?v=SkmaOM… @gaylib #MariagePourTous #avocats #ManifPourTous #PS #LGBT
— Bruno Kant (@bkant) Janvier 22, 2013
@gaylib C'est bien l'un des aspects du #MariagePourTous. Avec le divorce, et/ou avec des enfants, on n'échappe plus à la normalisation. #LOL
— Bruno Kant (@bkant) Janvier 22, 2013
#MariagePourTous #PMA #GPA: terribles injustices... chretiente.info/201301175506/m… Tiens, question #égalité "droit au logement", ça marche bien? #PS
— Bruno Kant (@bkant) Janvier 22, 2013
Donc être gay est une mode et ressembler à une folle aussi. Check Jean Gab'1. #CSOJ
— Maxime V (@Max_Vess) Janvier 22, 2013
@anisbovrisse Sur le fond comme dans les formes, sectaires côté pro-#MarriagePourTous:-) twitter.com/bkant/status/2… #PS #ManifPourTous
— Bruno Kant (@bkant) Janvier 22, 2013
Jean Gab'1 met tout le monde mal à l'aise comme tonton Albert à la fin du repas en famille le dimanche #csoj
— Bastien Bonnefous (@Bonnefous) Janvier 22, 2013
L'éternel argument gerbant de "ils revendiquent être différents et veulent l'égalité, c'est contradictoire". Mais je t'emmerde. #csoj
— Nicolasbdf (@Nicolasbdf) Janvier 22, 2013
@el_franchute @nicolasbdf en créant le mariage gay, affublé d'une "stérilité sociale", puis en remédiant à cela avec #adoption #PMA #GPA...
— Bruno Kant (@bkant) Janvier 23, 2013
@_lerefuge Ce que vous me répondez ne me surprend pas trop. Entre spécificités et ressources... D'un Canard de 2006: twitter.com/bkant/status/2…
— Bruno Kant (@bkant) Janvier 23, 2013
@_lerefuge Ou moins satirique que le Canard... rue89.com/2011/10/04/en-… En France, si votre enfant est autiste, ne comptez sur personne
— Bruno Kant (@bkant) Janvier 23, 2013
via @sjournot Les opinions sur le #MariagePourTous évoluent ...#manifpourtous ! twitter.com/sjournot/statu…
— Anna Gueye (@annagueye) Janvier 23, 2013
- Il n'y a pas eu de défaillance des systèmes sociaux. La mère de Typhaine n'était pas suivie socialement, les services sociaux ne pouvaient donc pas voir grand-chose. Pendant ces quelques mois passés avec sa mère (la mère de l'enfant l'a "enlevée" à l'école en janvier 2009 ndlr), Typhaine était enfermée, sortait très peu, et était coupée de tout contact avec l'extérieur. Il était donc très difficile de déceler des maltraitances. Dans les familles de Madame Faucheur et de Monsieur Willot, certains n'avaient pas même connaissance de l'existence de l'enfant. L'école met en revanche plusieurs mois pour prendre la décision d'alerter le parquet, en juin. Et c'est trop tard. Quand la maman décide de reprendre sa fille, scolarisée à Lille, pour la scolariser près de Maubeuge, elle demande un certificat de radiation à l'école de Lille. Puisque le père de l'enfant assure que la mère de l'enfant lui a enlevé sa fille, l'école lui refuse. Par la force des choses, l'Education nationale était donc informée que l'enfant n'était pas scolarisée.
Quelle serait alors, selon vous, la part de responsabilité de l'école ?
- Il aurait peut-être fallu qu'elle réagisse beaucoup plus tôt. Si tel avait été le cas, si la mère et sa fille avaient été convoquées, si on avait essayé de trouver des solutions, peut-être qu'il n'y aurait pas eu tout cela. Mais avec des "si" on referait le monde, et ce n'est pas suffisant dans les fautes pour porter plainte contre l'Etat. La maîtresse de Caroline, la sœur de Typhaine, lui demandait souvent où était sa petite sœur, elle essayait de prendre des nouvelles. Et, comme il y avait des maltraitances, la mère cachait Typhaine. Ce n'était toutefois pas normal qu'elle ne soit pas scolarisée, et quand on sent qu'il y a un blocage, il faut donner l'alerte en disant "il y a peut-être un problème, vérifions ce qu'il se passe, envoyons une assistante sociale." Mais quatre mois -si on part d'une tentative de scolarisation fin janvier et du décès début juin-, c'est très court, et donc très difficile... Ce n'est pas comme s'il y avait eu deux ans de déscolarisation sans que personne ne bouge. Les choses étaient différentes dans l'affaire Marina : les services sociaux, les médecins, le parquet, tout le monde était au courant, et il y avait des plaintes pour maltraitance.
"Deux enfants meurent chaque jour de maltraitance"
Créé le 22-01-2013 à 11h34 - Mis à jour à 16h13
Celine Rastello
L'association Enfance et Partage est partie civile au procès de la mère et du beau-père de Typhaine, à la cour d'assises de Douai. Interview de son avocat Philippe Broyart.
Extrait de source http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20130122.OBS6160/mort-de-typhaine-deux-enfants-meurent-chaque-jour-de-maltraitance.html
Une femme se tue avec ses trois enfants après le suicide de son mari en janvier bit.ly/UlFBWG #AFP
— Agence France-Presse (@afpfr) 4 février 2013