« Enlèvement de Krombach : « mon but est atteint », aurait affirmé Bamberski | Voilà l'heure des régionales, avec Valérie Pécresse » |
Il semblerait que André Bamberski assume, et plutôt bien
D'après cet article du Monde, à la suite, Monsieur Bamberski aurait lui aussi « même été jusqu'à outrager des hauts magistrats pour qu'ils le poursuivent, dans l'espoir de se faire entendre par un tribunal » ? J'ai bien envie d'en rire alors que les résidents du château ne savent aujourd'hui très probablement plus quoi répondre ni comment réagir. Ils se sont pris un extrait de Fuck You puis, dans la foulée, quelques suppositoires, un bon laxatif. « Ca ne se fait pas » ? Et pourtant...
Comme André Bamberski, je pense qu'on en fait souvent bien plus pour défendre et faire libérer voire, parfois, pour faire enfermer un terroriste, des pédocriminel ou un fugitif. Madame Carla-Bruni Sarkozy pourrait peut-être nous reparler un peu de la libération ou du sauvetage de Petrella ? Mais en ce moment, elle est peut être trop occupée à soutenir BB.
Au nom de Kalinka
LE MONDE | 24.10.09 | 14h21 • Mis à jour le 25.10.09 | 15h04, extrait
Toulouse Envoyé spécial
Les Français connaissent maintenant son visage. Après vingt-sept ans de combat, dont la moitié contre l'institution judiciaire, André Bamberski a atteint son but : voir derrière les barreaux Dieter Krombach, le meurtrier de Kalinka, sa fille de 14 ans retrouvée morte le 10 juillet 1982, à Lindau, en Bavière. Mais sa mission n'est pas terminée.
Elle le sera lorsque la justice qui a condamné par contumace Dieter Krombach, en 1995, à quinze ans de réclusion, mettra sa peine à exécution. Il l'a promis sur la tombe de Kalinka, qui repose dans le petit cimetière de Pechbusque (Haute-Garonne), à quelques encablures de Toulouse, sur les coteaux qui surplombent la Ville rose. "Je n'aurai de paix et de sérénité qu'une fois accomplie cette tâche", dit-il. Une obsession ? "Non, un acte de vie", corrige Danièle, sa compagne. Presque un acte de foi pour ce catholique pratiquant qui ne rate jamais les assemblées de prière de la paroisse et qui se fait pardonner ses lacunes liturgiques en passant le balai dans l'église.
Cheveux blanc argenté, les traits tirés par ces cinq dernières journées où "tout s'est emballé", André Bamberski ne se départ pas de son calme, tellement imperturbable qu'il semble contenu, et de sa voix tellement monocorde qu'elle semble retenue. "Face à l'inertie de la justice, il fallait agir", se justifie-t-il. Lui, l'ancien expert-comptable que tous ses proches décrivent comme "un homme de droit et de droiture", hanté par "le respect rigoureux des règles", n'exprime pas le moindre regret d'avoir, à 72 ans, enfreint la loi afin "qu'elle s'applique à un criminel".
Dimanche 18 octobre, à Mulhouse, il a livré pieds et poings liés à la justice française - ou plutôt fait livrer - le docteur Dieter Krombach, contre lequel un mandat d'arrêt international avait été lancé il y a treize ans. Bien qu'illégal, le procédé a déjà fait florès - "lors de l'exfiltration du terroriste Carlos ou d'Alfred Sirven", fait-il valoir - et les juges ne s'en sont guère émus. Ce délit vaut à Bamberski une mise en examen pour "enlèvement et séquestration", mais il échappe à la détention, qu'il était de toute manière "prêt à assumer".
Sans piper mot à son entourage, il avait préparé son coup avec application et détermination. Comme à son habitude. "Depuis plusieurs semaines, je le sentais distant", confie Danièle. Il lui avait lancé : "Moins tu en sais, mieux tu te portes." Piquée au vif, elle avait un peu boudé, mais ça n'avait pas freiné "Bambi", comme elle l'appelle. "Il y a trop longtemps que la justice me mène en bateau. La prescription sur les faits interviendra en 2015. J'ai 72 ans, Krombach 74, je ne voudrais pas que l'un de nous meure avant que la justice passe", explique-t-il.
En vingt-sept ans de procédure, André Bamberski, qui maîtrise son code pénal à la perfection, n'a jamais relâché la pression sur les instances judiciaires. "A la chancellerie, il est connu comme le loup blanc", s'amuse son ami Robert Pince, le président de l'association Justice pour Kalinka, qui compte environ 300 adhérents dont quelques Japonais, Canadiens et même Allemands. "André a même été jusqu'à outrager des hauts magistrats pour qu'ils le poursuivent, dans l'espoir de se faire entendre par un tribunal", relève-t-il.
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Publié le 29/10/2009 03:49 | LaDepeche.fr, extrait
La France peut refuser d'extrader André Bamberski
Affaire Kalinka. Un mandat d'arrêt a été lancé par la justice allemande.
Le Toulousain André Bamberski va-t-il être extradé vers l'Allemagne? Alors que la justice d'outre-Rhin a émis, mardi, un mandat d'arrêt européen, rien n'est moins sûr. La France peut légitimement refuser d'exécuter le mandat, même si l'Allemagne est elle aussi dans son droit en réclamant le ressortissant français.
Didier Rebut, professeur de droit à l'université Panthéon-Assas, précise: «Les faits ont été commis en Allemagne. Ce pays peut donc revendiquer sa compétence territoriale pour réclamer la remise de M. Bamberski. Mais la France peut tout à fait refuser d'exécuter ce mandat d'arrêt européen, au nom de sa double compétence dans l'affaire: personnelle, car Bamberski est Français et territoriale car les faits ont également troublé l'ordre public en France.»