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Une petite lettre au juge pour enfant
Il m'arrive de temps en temps de passer à la Poste. J'expédierais ce qui suit. Suivra la quille, fin 2011.
Monsieur le juge pour enfant,
Après l’été dernier, je souhaitais vous saisir, mais vous considériez alors qu’il n’y avait pas d’éléments nouveaux au dossier d’assistance éducative de ma fille Justine. La cour d’appel de Versailles vient de rendre un arrêt, suite à mon appel de votre jugement du 16 juillet 2009. Selon cet arrêt, aujourd’hui, il y aurait éventuellement des éléments nouveaux au dossier de ma fille Justine. La lecture de cet arrêt et de ses motivations me laisse assez sceptique mais je ne déclarerais pas de pourvoi pour celui-ci.
Dans ma dernière correspondance à votre attention, je vous informais, entre autres, que Justine pourrait avoir des problèmes de santé. Je le soulignais encore dans mes plus récentes conclusions, déposées en décembre dernier, à Versailles. Mais j’ai le sentiment que cela n’a pas été perçu. Justine avait déjà des difficultés ainsi que des problèmes de santé, par le passé, lorsqu’elle était placée à l’OSE France ; mais cela n’avait pas été entendu non plus (voir en pièce jointe, une lettre du 5 janvier 2005, de Monsieur Richard Josefsberg).
Aujourd’hui, la Dass attacherait une certaine importance à l’avenir ainsi qu’à la scolarité de ma fille Justine. Je pense qu’il serait donc également important de se soucier aussi de ses problèmes de santé. S’ils sont avérés, ils sont à mon avis susceptibles de nuire voire même de compromettre sa scolarité. Selon leur dernier rapport, l’ARSEA envisagerait d’ailleurs déjà « d’orienter » Justine, elle aurait parfois d'avantage de « difficultés ». Or Justine n’aurait peut-être qu’à se faire examiner à nouveau par un ORL plutôt que, maintenant, par un quelconque Directeur, un psychologue, voire une éducatrice de l’ARSEA.
Si vous décidiez de convoquer prochainement une audience pour débattre de ce sujet, la santé de ma fille Justine, je ne suis pas certain de répondre ni d’ailleurs de me faire représenter. En effet, par la présente, je pense maintenant avoir fourni bien assez d'éléments et je ne supporte plus, ne serait-ce que très occasionnellement, de croiser encore, de discuter toujours avec ou en présence d'obscurantistes, de scientistes, des sortes de révisionnistes, voire, peut-être même, des négationnistes. D'autre part, Justine est aujourd’hui largement en âge de parler elle-même de ses vertiges dont elle souffrirait occasionnellement. Madame Clementz l'accompagnera probablement, son époux est médecin généraliste. Si nécessaire, Madame Clementz pourra « dire » et « expliquer » mieux que quiconque. Mais selon l’issue de ces débats, s'il y en avait, je me réserverais tout de même la possibilité de faire éventuellement appel de votre décision, de faire ensuite l'effort, un très gros, puis de présenter quand même à la Cour de précédents constats d’un ORL, voire un peu plus.
En septembre dernier, ma fille Justine me réclamait un document administratif, je vous en joins une copie. Peu après l'audience de décembre dernier, à Versailles, Justine elle même devrait en avoir reçu une copie, je pense que son avocate, Maître Delphine Roughol, vous le confirmera.
Par ailleurs, j'avais déclaré un pourvoi en cassation, suite à l'arrêt rendu en mai 2009, par Versailles. Mon avocat m'a confirmé qu'il a déposé un mémoire. Il suivra donc encore, un jour, une décision.
Je vous prie de croire, Monsieur le juge pour enfant, en l’assurance de mes plus respectueuses salutations.
Pièces jointes :
- une lettre du 5 janvier 2005, de Monsieur Richard Josefsberg, Directeur de la maison d’enfants de l'OSE France de Taverny
- une copie d'un livret d'une famille de boches
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Le Monde du 30/1/2010