« Des conclusions ou « histoire d'en rire » encore | Une inauguration, en toute discrétion » |
Bêtise
Du colloque du jour, je retiens une définition, celle de la bêtise : une faillite des connaissances, une mise en acte du refus de la responsabilité, une régression confortable à l'âge où on ne savait pas. M. Ruben Smadja, un spécialiste des enfants qui commettent « trop de bêtises », nous a invité à ne pas confondre avec l'erreur. Je ne parle depuis longtemps plus d'erreurs judiciaires, j'en étais plutôt rendu à parler d'incurie crasse de certaines administrations. Je vais aussi pouvoir parler maintenant de la bêtise de certains professionnels de la Dass, celle qui rafle des enfants et ne les rend plus jamais.
Au cours d'une petite pause, j'ai pu discuter très brièvement avec M. Jean-François Guthmann. Nous avons évidemment discuté un peu de rillettes, d'intérêt général et d'intérêts particuliers. En retour, je lui ai expliqué que j'ai une très bonne idée de ce que la presse peut faire de quelques déclarations « privées », tronquées, extraites de leur contexte. Aurait-il lu mon blog ou est-il souvent amené à parler de cette histoire déjà très ancienne ? Il m'a bien dit qu'il suivait de très loin cette affaire, le « placement » de ma fille Justine, et qu'il était ravis de pouvoir mettre enfin un visage sur mon nom. En repensant à ces évêques, je lui ai répondu que contrairement à d'autres, je n'ai absolument rien à cacher. Je lui ai même expliqué sommairement comment et pourquoi on m'a interpellé ce samedi 21 novembre, aux abords du barreau de Paris.
M. Guthmann m'a expliqué qu'à l'époque, en 1993, lors de ce scandale sanitaire, il ne souhaitait pas donner des noms et par là, préserver les emplois de 250 personnes. Il me semble qu'à son avis, il paraissait inutile d'en dire plus alors qu'il n'y avait plus de risques sanitaires pour les consommateurs. A cet ancien interview de l'Humanité, il ajouterait surtout que les familles alors directement concernées par un décès avaient toutes été invitées à porter plainte, cette démarche devait leurs permettre d'accéder au dossier judiciaire et à son contenu. Bref, dans l'intérêt général, chacune de ces familles aura donc été renvoyée à des procédures individuelles, longues, douloureuses et aux issues hasardeuses ?
J'ai répondu à M. Guthmann en lui disant que j'avais aussi une certaine conscience de l'intérêt général. Je lui ai d'ailleurs bien fait remarquer que je n'avais pas perturbé ce colloque de l'OSE France même si certains propos d'intervenants m'ont par moments irrité (comme très souvent, lorsque j'assiste à des colloques ou des débats de professionnels).
En nommant Richard Josefsberg qui était aussi présent au centre communautaire, j'ai remis ma carte de visite à M. Guthmann et je lui ai expliqué qu'aujourd'hui, je n'hésite plus à parler de pédocriminels. Le colloque reprenait ensuite avec une intervention étrange de M. Roger Fajnzylberg qui a immédiatement tenu à rassurer l'audience, affirmant que le « placement » n'est pas le coeur de métier ou d'activité de l'OSE France. Aujourd'hui, en lisant Osmose, j'ai constaté que l'OSE France vient d'inaugurer le centre Georges Levy, dans le val de Marne. M. Fajnzylberg nous a assuré que les jeunes pourront s'adresser sans la moindre craintes à ces services, « qu'ils ne se disent pas `' non, ça va m'entrainer plus loin ! " »
Je me demandais pourquoi France 3 mentionnait « 94 » dans le titre d'un reportage qui flattait il y a peu M. Richard Josefsberg. Ce « professionnel » de l'OSE France oeuvre beaucoup plus loin, dans le Val d'Oise, peut-être à travailler très dur jusqu'à ce que les enfants soient « durablement séparés » de leurs familles. Je pense avoir eu une bonne réponse avec les divers dénégations du jour de M. Fajnzylberg. Par le passé, je relevais et notais déjà des réponses de M. Fajnzylberg à Tribune Juive n° 9. J'ai le sentiment que Justine n'est pas la première à avoir été « sauvée » récemment, par quelques « professionnels » de l'OSE France. Ces derniers avaient également contribué à « sauver » Sébastien. Autant de situations individuelles et de cas particuliers répondra M. Guthmann, chacun peut saisir la justice... oui, on connait la musique.
A la fin du colloque, j'ai souhaité remettre une carte de visite à M. Fajnzylberg. Il l'a prise avec un grand sourire mais je n'ai pu lui parler que très vaguement de ce qui s'est tramé le week-end dernier. Je l'indifférait, un peu comme s'il se savait dans le secret des dieux. Il me semble que ce très bref échange privé a eu lieu en présence du vice-président de l'OSE France. Ce dernier n'a pas dit le moindre mot.
Je me doute bien moi aussi que le mois prochain, la magistratüre de Versailles me déboutera encore. Là bas, c'est l'usage, depuis plusieurs années, il n'y a plus de secrets pour personne. Messieurs Fajnzylberg et Josefsberg n'ont pas le moindre soucis à se faire. Pourquoi devraient-ils être inquiétés aujourd'hui, ils ne l'ont jamais été par le passé ? Par ailleurs, Je pense que M. Guthmann conviendra qu'aujourd'hui, l'intérêt général dictera à tout le monde de préserver la réputation historique de l'OSE France ainsi que la réputation de certaines grandes figures de l'enfance qui ont été promues ces derniers temps, notamment par France 3, dans ce cadre de l'inauguration ou de la promotion des services du centre George Levy. « Surtout pas de scandale, il ferait détaler les enfants et les ados ! » Et ferait peut être aussi fondre les dons... on connait la chanson, ce débat visant à responsabiliser des adultes mettant en scène des enfants en grande souffrance vient d'avoir lieu. Lorsqu'il s'agit du Téléthon, on ne peut pas douter des affections et des pathologies parfois très lourdes et graves des enfants. Lorsqu'il s'agit de recherches financées par le Téléthon, il ne s'agit pas que de vent, les résultats sont parfois très concrets. Lorsqu'il s'agit de la Dass, on recherche parfois désespérément ou sont ces miracles supputés...
Dans ce même numéro d'Osmose de septembre-octobre 2009, je découvre que certains handicaps et pathologies mentales qualifiables de lourdes ne sont peut-être que très mal connus à l'OSE France. En effet, il figure bien un IME dans la panoplie des établissements de cette association, mais seulement depuis janvier 2009 ? Entre 2003 et 2006, les travailleurs sociaux de l'OSE France pouvaient donc purement et simplement ignorer ce qu'est la trisomie 21. A l'époque, hormis la gériatrie, cette association oeuvrait-elle dans d'autres domaines que ces fumeux « sauvetages » d'enfants ? A l'occasion, je vais m'intéresser plus en détail aux activités récentes de cette association ainsi qu'à ses finances. Ces dernières pouvaient encore ou déjà être catastrophiques vers 2005, lorsque Justine a « disparue » et alors que je me plaignais déjà beaucoup en public comme en ce qui serait justice. Depuis, il me semble que pour l'OSE France, tout va beaucoup mieux, je crois que M. Fajnzylberg l'expose dans un Osmose de début 2007. C'est toujours ça.
On pourrait un jour me demander de démontrer ou de justifier un peu mieux tout ce que j'affirme ou écris. Pour ma part, je constate surtout qu'en face, personne à l'OSE France ne se risque à me répondre en public. Ces professionnels se retrancheraient-ils en avançant l'autorité de la chose viciée ? Je n'ai jamais pu faire appel du dernier jugement rendu par Anne Valentini, certaines de ses décisions qui missionnaient l'OSE ne m'avaient d'ailleurs même pas été notifiées.
Au colloque « Mon enfant, son école et moi »
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De source http://www.facebook.com/pages/OSE-Oeuvre-de-Secours-aux-Enfants/163924663351
De source http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/03/30/01016-20110330ARTFIG00752-le-drkrombach-commente-sa-betise.php