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NDLR : Février 2003... l'ASE et les psys puis les juges me tombaient dessus.
Actualité > Yvelines
Un militaire interné abusivement demande réparation
Tribunal
Nathalie Perrier | Publié le 05.02.2003, le Parisien
« L'AFFAIRE RAVIN, c'est une bavure ! Des fautes aussi grossières dans la procédure d'internement sont rares. Il y a incontestablement eu des défaillances de la part du préfet des Yvelines, du médecin de la Ddass et du médecin-chef de l'hôpital psychiatrique Charcot. »
Les accusations du président du groupe information asiles, André Bitton, sont graves. Elles sont à l'image du cauchemar qu'a vécu Gabriel Ravin le 30 août dernier. Ce père de trois enfants, militaire à la base aérienne de Vélizy-Villacoubaly, a failli être interné d'office à l'hôpital psychiatrique André-Charcot, à Plaisir.
Seul le professionnalisme d'un médecin de l'hôpital Mignot de Versailles, et le soutien sans faille de sa femme, lui ont permis d'échapper au pire. Hier, après avoir obtenu, en novembre, l'annulation de l'arrêté préfectoral d'hospitalisation d'office, Gabriel Ravin a demandé au juge des référés de Versailles une provision de 15 000 à l'Etat sur une future indemnisation.
L'ordonnance, qui doit être rendue le 11 février, est très attendue. Elle pourrait constituer une première en la matière. L'histoire de Gabriel Ravin est pourtant, au départ, on ne peut plus banale.
Depuis plusieurs années, cet Antillais de 38 ans, qui habite avec sa femme et ses enfants dans une résidence réservée au logement demilitaires, est en mauvais termes avec ses voisins. A tort ou à raison, ces derniers l'accusent de tous les maux.
« Ils me prenaient pour un fou. C'était hallucinant »
En mai 2001, après une plainte, il est convoqué au commissariat de Versailles. Le rapport de police ne retient alors aucun élément susceptible d'entraîner une mesure d'internement d'office. L'affaire semble close. Mais durant l'été 2002, après la tuerie de Nanterre, le préfet des Yvelines décide de « reprendre les dossiers en instance (...) susceptibles d'avoir des suites ».
Le 27 août 2002, Gabriel Ravin est convoqué par le docteur Wiltzer, médecin-chef du secteur de psychiatrie générale de Versailles, qui rédige aussitôt une lettre au préfet recommandant son internement d'office.
« D'emblée, il a déclaré que j'étais malade. Il a voulu me donner des médicaments. J'ai refusé. Il s'est énervé », se souvient Gabriel Ravin. La machine kafkaïenne est en route.
Le 28 août, en toute illégalité, le préfet signe un arrêté d'hospitalisation d'office. Deux jours plus tard, Gabriel Ravin est interpellé sur son lieu de travail. « Ils m'ont menotté et conduit à l'hôtel de police de Versailles où je suis resté plus d'une heure. Ils ont finalement fini par m'emmener à l'hôpital Mignot. Là, j'ai vu un médecin, deux fois, à une heure et demi d'intervalle, raconte Gabriel Ravin. Visiblement, ils me prenaient pour un fou car, à un moment, un infirmier est venu me voir avec une seringue. Heureusement, je suis resté calme et ils m'ont laissé tranquille.
C'était hallucinant... » Quelques heures plus tard, Gabriel Ravin est libéré. Le médecin de l'hôpital Mignot, qui n'a constaté aucun trouble mental, s'est opposé à son internement. Contactée par les policiers, Madame Ravin a déclaré son mari sain d'esprit et a refusé d'engager une hospitalisation à la demande d'un tiers (sous contrainte). Il est minuit et demi. Gabriel Ravin peut regagner son domicile, après douze heures de séquestration.
Le Parisien
1 commentaire
@deniscourtine @laureparny Je suppose qu'on en lira plus après la fin de la GAV #Vitry leparisien.fr/val-de-marne-9…
— Bruno Kant (@bkant) 17 avril 2013