« Encore un couac dans le Val-de-Marne ? | « Si refus, injection » » |
Libre !
Me voilà à nouveau libre, chez moi, reposé, détendu, en bonne santé. Tout va bien. Oui, je suis libre, sans « programme de soin », ni aucune autre forme de « contrainte » ou « suivi », ce malgré l'obstination de certains psychiatres, puis l'insistance d'un juge des libertés et de la détention ; ceux qui m'ont suivi ou lu, sur Twitter et Facebook, ces derniers temps, auront pu percevoir combien ceux-là insistaient pour que je sois « soigné ». Mais l'arrêté n° 13/474 rendu ce 15 avril 2013, par le préfet du Val-de-Marne, mettait enfin un terme à cette période de détention assortie d'un ultime procès de singe, encore à huis-clos. Oui, pendant que certains sont tous très occupés par ce qui se passe à l'étranger, il s'en passe aussi en France... dont on ne parle que très peu, voire pas du tout. Amina a été contrainte d'avaler des trucs ? Pourquoi n'a-t-elle pas fait comme moi, et refusé ou recraché son traitement ?
Ces jours ci, j'ai tenté de relancer des journalistes, tenté de sensibiliser RSF, et encore Amnesty International, puis la LDH, à nouveau ; en vain. Pour sortir de telles ornières, il faut quasi toujours se débrouiller tout seul. Tout en écoutant ce que je racontais et en me suggérant de trouver un avocat, on m'a souhaité « bon courage ».
Mais je suis donc libre. Et j'en rapporte finalement quelques beaux papiers, des arrêtés du préfet, des avis de psychiatres et des jugements, encore, trois, que je pourrais commenter, exploiter également ; de tels documents me servent à bavarder ; comme si je n'avais pas déjà glané assez de papier au cours des années passées, des documents que j'utilise pour publier et pour parler librement. J'en ressors avec une expérience supplémentaire, cette fois ci, en milieu psychiatrique, vécue de l'intérieur, par une sorte d'acteur et observateur, alors que je connaissais déjà très bien ce genre de milieux, et même quelques unes de ses procédures. J'en ressors aussi avec quelques amis en plus et de nouveaux contacts. Tout va donc vraiment bien. Et dès demain, je retourne au bureau.
Merci à tous ceux qui m'ont soutenu ou supporté pendant ces semaines d'enfermement, après mon passage bien remarqué, ce 8 mars 2013, sur le toit du musée national d'art moderne. Merci également à Maître Henri Lacamp, l'avocat qui m'a défendu dans cette ultime procédure, efficacement, comme par le passé, alors que ma fille ainée était elle même « placée »... Le juge des libertés et de la détention et les psychiatres étaient formels, ils ne veulent plus me voir dans les tribunaux ; avec ce qui s'est passé et tramé, on va maintenant me refuser l'accès à Paul Giraud aussi ; je viens de traverser l'univers psychiatrique comme un balais brosse aurait pu passer par un trou d'cul
L'un de mes derniers graffitis et photo prise à Paul Giraud,
des graffitis par dessus une banderole suspendue par le personnel
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