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Enfant né sous X: réponse le 25 novembre
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Mis à jour le 13/10/2014 à 20:11
L'avocat général a requis aujourd'hui devant la cour d'appel de Rennes la restitution à son père biologique d'un enfant de 18 mois né sous X, confié depuis lors à une famille adoptante, et la décision a été mise en délibéré au 25 novembre. En première instance, le 24 avril dernier, le tribunal de grande instance de Nantes avait ordonné la restitution de l'enfant à son père mais le conseil général de Loire-Atlantique avait interjeté appel au nom de l'intérêt de l'enfant, alors âgé d'un an, déjà placé dans sa famille adoptante. "Il y a l'intérêt de l'enfant de connaître ses origines, de savoir qu'il a un père qui ne l'a pas abandonné, qui n'a cessé de le réclamer depuis avant même sa naissance", a souligné Me Pauline Loirat, l'une des avocates du père biologique, Johan Delorme.
"Nous pensons que le placement en vue d'adoption (de cet enfant, ndlr) a été trop hâtif", a souligné Me Pierre Verdier, autre avocat de M. Delorme et président de la "Coordination des actions pour le droit à la connaissance des origines", qui milite contre le secret lié aux accouchements sous X.
De son côté, l'avocat du conseil général de Loire-Atlantique, Me Jean-Christophe Boyer, a souligné que le père biologique avait tardé à faire connaître son intention vis-à-vis de l'enfant, se contentant dans un premier temps de demander la suspension de la procédure d'adoption : "Si M. Delorme avait demandé, réclamé son enfant (né en avril 2013), dès le 12 juillet 2013 (date à laquelle il s'est manifesté, dans les délais, ndlr), il l'aurait eu", a-t-il déclaré. "Alors que la loi permet et demande à la cour d'appel de s'interroger sur l'intérêt de l'enfant, il n'y a pas une ligne dans les conclusions du parquet général sur l'intérêt de l'enfant en tant que lui-même, il y a juste une volonté de désamorcer un dossier, je pense, qui dérange au niveau de la Chancellerie", a ajouté Me Boyer.
L'avocat a indiqué avoir produit à l'audience "plus d'une dizaine d'expertises de cet enfant par des grands noms des différents CHU de France, psychanalyste et médecins psychiatres qui tous, unanimes", soulignent les risques de déstructuration de l'enfant s'il était enlevé à sa famille adoptante chez qui il vit depuis un peu plus d'un an. "M. Delorme va jusqu'à vouloir changer l'identité même de l'enfant puisqu'il veut en changer le prénom, un enfant qui a 18 mois, qui sait qu'il s'appelle Célestin, comment voulez vous qu'il se structure à l'avenir si jamais on va lui nier sa première identité de ses deux premières années de vie pour lui en donner une nouvelle ?", s'est en outre interrogé Me Boyer.Un choix confirmé par le père biologique Johan Delorme qui a indiqué à la sortie de l'audience : "Le conseil général a donné trois noms, Célestin, Paul, Hugo et moi, ça va être Brandon", a-t-il déclaré, estimant que cela ne déstabiliserait pas son fils. "Moi, mon fils, je me battrai jusqu'au bout pour l'avoir", a-t-il ajouté.
3 commentaires
Si quelque chose existe, et si c'est pas l'Insee (ça date de 1999), ça doit pouvoir se trouver http://t.co/sbJFRsGEvy pic.twitter.com/aREWiHQBzu
— Bruno Kant (@bkant) 13 Octobre 2014
Où qu'on regarde, ça reste court. http://t.co/hSIiRfLEoG pic.twitter.com/ORm0ZhcQX5
— Bruno Kant (@bkant) 13 Octobre 2014
Enfant né sous X : "Je me battrai jusqu’au bout pour l’avoir", dit le père http://t.co/YU7vNUooTO #adoption
— Bruno Kant (@bkant) 13 Octobre 2014
Persévérant http://t.co/vqCPIuKEZz "Pas de Benjamin, l'enfant n'existe pas. C'est la version officielle." A suivi une sorte de marathon.
— Bruno Kant (@bkant) 13 Octobre 2014
#ASE #éducspé #PJJ
"Prendre un enfant par la main..." Tu sais jouer de la guitare? Viens, passe ton BAFA! #LOL pic.twitter.com/t4nlzGfaP6
— Bruno Kant (@bkant) 14 Octobre 2014