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En mémoire des enfants réunionnais
Publié le 11/10/2014 à 06h00 par Danièle Willer, Sud-Ouest
C'est devant une salle pleine à craquer que le moyen-métrage « À court d'enfants » a été projeté, vendredi 3 octobre. La productrice Cynthia Pinet, originaire de Pazayac, et Marie-Hélène Roux, la réalisatrice, ne cachaient pas leur émotion de retrouver pour cette avant-première les acteurs et un grand nombre des personnes qui les ont soutenues (les sponsors, les personnes qui ont prêté leur ferme, leur voiture ou leurs vêtements d'époque.).
Après la réalisation d'un premier court-métrage à Pazayac et Terrasson (« Une vie déportée » avec Elsa), elles se sont donné un challenge encore plus dur : un moyen-métrage sur un sujet difficile et qui pouvait porter à polémique. Marie-Hélène Roux a expliqué comment elle a découvert, par hasard, l'existence des Réunionnais de la Creuse (alors même qu'elle a deux aïeules réunionnaises).
Pallier l'exode
Dans les années 1960 et 1970 (et jusqu'en 1982), sous l'autorité de Michel Debré, député de La Réunion, des enfants réunionnais (1 630 jeunes, du bébé à l'adolescent) ont été enlevés à leurs familles pour venir en France. Sous prétexte de leur offrir des conditions de vie meilleures et une éducation, ils sont venus pallier l'exode rural dans les campagnes métropolitaines, en particulier dans la Creuse (1). Il y a eu des déchirements (les fratries étaient souvent séparées, les enfants ne revenaient pas à La Réunion malgré les promesses de départ), des abus (enfants exploités), mais aussi parfois de belles histoires.
Aussi, Marie-Hélène Roux a souhaité entendre des points de vue parfois antagonistes. Ensuite, elle a réalisé une œuvre de fiction sur un frère et une sœur, leur mère qui pense agir pour leur bien et la famille d'accueil qui évolue dans son rapport à ces enfants « différents ». Tourné à Brignac-la-Plaine (19), Pazayac et à La Réunion, le film est très émouvant. En particulier lorsqu'il montre l'impossibilité du retour.
La réalisatrice ne souhaite pas donner une vision exhaustive de cette affaire, mais permettre le débat. Les acteurs de ce film de 42 minutes sont Marie Bunel, Vincent Wintherhalter, Rocaya Paillet et Louzolo Mahonga-Morillonet, avec une apparition amicale de Françoise Bertin.
Danièle Willer
(1) Le 18 février 2014, l'Assemblée nationale a voté une résolution mémorielle sur le placement des enfants réunionnais, demandant « que la connaissance historique de cette affaire soit approfondie » et considérant que « l'État a manqué à sa responsabilité morale envers ces pupilles ».
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3 commentaires
.@dversini @laurossignol @meuniermichelle Je serais finalement à la mairie, demain, parmi les observateurs extérieurs pic.twitter.com/5dRm828PzT
— Bruno Kant (@bkant) 13 Octobre 2014
.@dversini En tant qu'observateur et peut-être plus. Vous vous souvenez du 28/6/2006? http://t.co/nkl7b1FwMd @laurossignol @meuniermichelle
— Bruno Kant (@bkant) 13 Octobre 2014
Le 20 juin 2006, je postais ceci, pour l'Elysée. Le 28, Versini était nommée défenseure des enfants :-) pic.twitter.com/MH6gRezknP
— Bruno Kant (@bkant) 13 Octobre 2014
#TP C'était un tract, et d'autres choses encore. Je me plaignais d'un naufrage, et du bureau des réclamations :-) http://t.co/FgPUThncPN
— Bruno Kant (@bkant) 13 Octobre 2014
#ASE #éducspé
Où ARTE sont-ils allé chercher tout ça? http://t.co/2HyIMXjjVG pic.twitter.com/zTgF9xEk2W
— Bruno Kant (@bkant) 13 Octobre 2014