« Les cahiers de l'EFPP n° 20... Ethique et travail social | Encore un ? » |
Colère à la rédaction de @Midilibre
Actualité > Société
Les journalistes de Midi Libre dénoncent la censure d'un article sur Robert Ménard
Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 20/02/2015 à 20:22
Les journalistes du quotidien Midi Libre dénoncent le retrait d'un article, peu avant la publication le 12 février, portant sur le maire de Béziers et sa campagne de communication sur l'armement des policiers municipaux. Ils dénoncent une censure et menacent de soumettre une motion de défiance.
Un journal s'est-il auto-censuré par crainte des représailles du maire? Les journalistes de Midi Libre ont dénoncé vendredi la "censure" pratiquée selon eux par Olivier Gérolami, PDG et directeur de publication du quotidien. Dans l'édition du 12 février, il a exigé le retrait d'un article portant sur Robert Ménard, maire de Béziers, en invoquant le risque de procès.
Le désaccord porte sur un article concernant une campagne d'affichage de Robert Ménard, à Béziers, sur l'armement de la police municipale. Un pistolet était montré comme le "nouvel ami" des policiers biterrois. Olivier Gérolami dit s'être inquiété "tard ce soir-là" d'un "possible risque de poursuites en diffamation. J'ai demandé une vérification de ce risque juridique, peut-être pas fondé car je ne suis pas docteur en droit, mais je rappelle que nous faisons déjà l'objet, pour un autre article, de poursuites en diffamation de la mairie de Béziers", explique le directeur de publication et PDG du groupe, à ce poste depuis trois ans.
"L'indépendance bafouée"
Un argument que n'entend pas la Société des journalistes de Midi Libre (Sojomil). "L'indépendance de la rédaction a été bafouée", estiment les journalistes. Ils mettent en parallèle un article publié dans Midi Libre une semaine après les attentats de Paris, dans lequel la Sojomil réaffirmait "le sens de son métier pour faire reculer la propagande, la rumeur et les manipulations". Et ironisent sur le fait que cet article "n'a visiblement pas été relu par notre PDG qui a fait fi de notre exigence et notre responsabilité pour censurer, sur l'hypothèse douteuse d'un procès, un article pourtant de qualité". La Sojomil se réserve par ailleurs "le droit de soumettre aux actionnaires" du journal une motion de défiance à l'encontre d'Olivier Gérolami "s'il ne donne pas des explications acceptables".
De son côté, le SNJ, syndicat majoritaire du quotidien, critique un "choix calamiteux" qui a "désavoué et fragilisé" la rédaction du journal à Béziers "face à un élu qui n'en attendait pas tant".
Avec AFP
1 commentaire
M. Gérolami dit s'être inquiété « tard ce soir-là » d'un « possible risque de poursuites en diffamation ». « J'ai demandé une vérification de ce risque juridique, peut-être pas fondé car je ne suis pas docteur en droit, mais je rappelle que nous faisons déjà l'objet, pour un autre article, de poursuites en diffamation de la mairie de Béziers », a-t-il expliqué, soulignant que son propos n'était pas « d'interdire ou de censurer un article » qui s'est avéré « polémique, mais pas diffamatoire ».