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Le cas Dieudonné arrive devant la justice européenne
NDLR : M51, l'incident est clos, on respire
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Échec du missile M51 en 2013 : petite cause, gros effets
Le missile qui équipe plusieurs sous-marins nucléaires a explosé à cause d'un petit câble électrique posé par l'équipe industrielle d'Airbus Defence & Space.
Par Jean Guisnel
Publié le 09/11/2015 à 06:35 | Le Point.fr
Le 5 mai 2013, un missile M51 tiré d'un sous-marin en plongée au sud du Finistère terminait son vol au bout de quelques secondes par une explosion commandée. Ce grave échec touchant un programme essentiel de la force de dissuasion française a été provoqué par un microscopique détail, avons-nous appris de sources concordantes. Le long du fuselage de l'engin, un petit câble électrique "qu'il n'était pas possible de placer ailleurs", selon une personne informée, avait été posé par l'équipe industrielle d'Airbus Defence & Space, qui a hérité des décennies de culture industrielle française sur les missiles stratégiques. Pour être à l'abri des aléas extérieurs, ce câble avait été protégé par une "gouttière" métallique de petite dimension. On sait que les plus infimes aléas peuvent provoquer, sur un matériel volant, des effets désastreux. C'est ce qui s'est passé : la gouttière, apparemment mal fixée et en tout cas mal conçue, a provoqué des vibrations inattendues, pour lesquelles aucun dispositif de contre-vibration n'avait été prévu. Ces vibrations ont provoqué de tels problèmes sur le missile que la poursuite de son vol était devenue impossible…
Reprise en main
Au ministère de la Défense, où l'on n'a eu de cesse depuis le départ de minimiser la gravité de l'accident, on s'est aussi montré très mécontent. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a demandé la mise sur pied d'une commission d'enquête. La conclusion rapidement tirée des premières investigations a conduit à accuser l'industriel. Le seul officiel qui s'est exprimé avec un peu de précision sur ce dossier, le délégué général pour l'armement Laurent Collet-Billon, a expliqué à l'Assemblée nationale en octobre 2014 s'être montré "assez dur avec l'industrie". "Aujourd'hui, la reprise en main est bonne. Nous avons vu revenir dans le dispositif industriel des personnes en lesquelles nous avons confiance, car elles ont fait leurs preuves dans le passé. Les choses se remettent progressivement en place." En avril 2015, le même Collet-Billon expliquait, toujours devant la commission de la Défense de l'Assemblée, qu'il avait "demandé aux services concernés d'Airbus Defence & Space des efforts accrus tant en matière d'ingénierie qu'en maîtrise de la qualité et de leurs sous-traitants." "Ces faiblesses, que nos propres services qualité ont constatées, doivent impérativement être corrigées."
L'incident est clos
De fait, l'entourage de Jean-Yves Le Drian se dit satisfait des conditions dans lesquelles Airbus Defence & Space a réagi. Notamment en chargeant une "forte personnalité à poigne", Jean-Pierre Clar, de motiver l'équipe des Mureaux (Yvelines), où se fabriquent les missiles stratégiques. Résultat : le 30 septembre dernier, la DGA (Direction générale de l'armement) a effectué un septième tir d'essai du missile M51, avec un plein succès. L'engin tiré depuis Biscarosse (Landes) a atteint sa cible à 6 000 km dans l'Atlantique. Le communiqué de la DGA précisait alors que "cet essai s'est déroulé comme prévu et a été effectué sans charge nucléaire. Le missile a été suivi tout au long de sa phase de vol par les moyens du centre d'essais de la DGA, dont le bâtiment d'essais et de mesures Monge (BEM). La zone de retombées se situe en Atlantique Nord, à plusieurs centaines de kilomètres de toute côte"
Cette fois, l'incident du tir de 2013 est clos, et la vie du M51 se poursuit. Aujourd'hui, le missile M51 équipe les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) Le Vigilant et Le Terrible. En janvier prochain, il équipera Le Triomphant, qui reprendra le service actif après une longue refonte. Le dernier sous-marin Le Téméraire sera lui aussi doté du M51 après sa refonte, avant la fin de la décennie.
12 commentaires
https://t.co/Ud9JAyY87E @MaitreZemky Une bonne lecture, je crois, en complément :-) #avocats #AJenPéril pic.twitter.com/BiRFxnm0ff
— Bruno Kant (@bkant) 10 Novembre 2015
Dieudonné #quenelle camouflet? Il se plaignait d'atteintes à son droit de nous faire rire :) https://t.co/YJoHyLWCOu pic.twitter.com/sSe7hU7wNT
— Bruno Kant (@bkant) 10 Novembre 2015
#TP Il allait là haut pour contester la loi Gayssot ou " lex Faurissonia"? https://t.co/XaSn5cHg9q #quenelle pic.twitter.com/Gieu1nMC8P
— Bruno Kant (@bkant) 10 Novembre 2015
La requête de Dieudonné contre la France rejetée comme étant incompatible avec la #CEDH. https://t.co/TiKiy3GMao pic.twitter.com/OSIb9H5S1i
— Art, culture & droit (@ChronCulture) 10 Novembre 2015
Pour la justice européenne, une «prise de position antisémite» de Dieudonné n'est pas du spectacle
Par Dominique Albertini — 10 novembre 2015 à 12:38 (mis à jour à 12:39)
La Cour européenne des droits de l'homme a rejeté une requête du polémiste français, condamné pour avoir honoré sur scène le négationniste Robert Faurisson.
C'est l'un des actes fondateurs de la dérive antisémite de Dieudonné. Le 26 décembre 2008, l'humoriste donne un spectacle au Zénith. En présence de plusieurs membres du Front national, dont Jean-Marie Le Pen, il invite sur scène le négationniste Robert Faurisson; et lui fait remettre, par un collaborateur en pyjama rayé, le «prix de l’infréquentabilité et de l’insolence». Condamné en première instance et en appel pour injure à raison de la race ou de la religion, Dieudonné s'était pourvu en cassation, en vain. Il avait alors porté l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'Homme : ce mardi, celle-ci a à son tour débouté le polémiste.
Dans sa décision, la Cour dit n'avoir «aucun doute quant à la teneur fortement antisémite du passage litigieux du spectacle», indéniablement «insultant pour les personnes de confession ou d’origine juive». La mise en scène aurait eu pour objectif de «mettre sur le même plan des "faits historiques clairement établis" et une thèse dont l’expression est prohibée en droit français». Un journaliste ayant qualifié un précédent spectacle de Dieudonné de «plus grand meeting antisémite depuis la Seconde guerre mondiale», l'humoriste avait même annoncé sur scène son intention de «faire mieux cette fois-ci», relève encore la Cour.
Surtout, la décision conteste le caractère artistique ou parodique de l'épisode, souvent invoqué par Dieudonné pour justifier ses outrances. «Au cours du passage litigieux, la soirée [a] perdu son caractère de spectacle de divertissement pour devenir un meeting, écrivent les juges. Sous couvert d’une représentation humoristique, [Dieudonné] a invité l’un des négationnistes français les plus connus, condamné un an auparavant pour contestation de crime contre l’humanité, pour l’honorer et lui donner la parole». Selon la CEDH, «une prise de position haineuse et antisémite caractérisée, travestie sous l’apparence d’une production artistique, est aussi dangereuse qu’une attaque frontale et abrupte», et ne saurait donc être couverte par la liberté d'expression.
Dominique Albertini
De source http://www.liberation.fr/france/2015/11/10/pour-la-justice-europeenne-la-prise-de-position-antisemite-de-dieudonne-n-est-pas-du-spectacle_1412402
10/11/15 - 12 H 28, extraits de source http://www.la-croix.com/Actualite/France/Pour-la-justice-europeenne-aussi-Dieudonne-propage-la-haine-2015-11-10-1378701?utm_medium=Social&utm_source=Twitter&utm_campaign=Echobox&utm_term=Autofeed#link_time=1447167811
Affaire #Dieudonné ("Humour" & #négationnisme) : La #France n'est pas condamnée par la #CEDH https://t.co/JuKPeRKrhI pic.twitter.com/nEIvhXbYpV
— Nicolas Hervieu (@N_Hervieu) 10 Novembre 2015
Art. 10 CEDH #Dieudonné Le négationnisme, prisme révélateur du dilemme européen face à la lutte contre l’extrémisme https://t.co/VhgmF1gRon
— Bruno Kant (@bkant) 11 Novembre 2015
Dieudonné devant la Cour européenne https://t.co/EggWR7Md4I
— Roseline Letteron (@Libertescheries) 11 Novembre 2015
https://t.co/kb6Z3iOLAO @MarcLeplongeon @Libertescheries @N_Hervieu Je pense à ça, sur le cheminement, là haut: pic.twitter.com/CHNLoB1Ej4
— Bruno Kant (@bkant) 11 Novembre 2015
Il peut faire bien rire aussi, ce document. "Recours internes vraisemblablement efficaces?" https://t.co/kb6Z3ixaJg pic.twitter.com/qgLrfExOSB
— Bruno Kant (@bkant) 11 Novembre 2015
https://t.co/rYUYC2g1eS @AJCTmusic "Condamnation #Dieudonné confirmée"? Non :-)
Du guide CEDH pour les #avocats: pic.twitter.com/tAbNohwXOo
— Bruno Kant (@bkant) 11 Novembre 2015
Deux guides, donc:
d'admissibilité https://t.co/kb6Z3ixaJg
pour les #avocats https://t.co/rYUYC2g1eS
et Hate Speech https://t.co/Mz0Seg1yiN
— Bruno Kant (@bkant) 11 Novembre 2015
#Dieudonné @Libertescheries @N_Hervieu 14 pages toutes nouvelles sur les discours de haine https://t.co/Mz0Seg1yiN pic.twitter.com/OH4MhG1aYC
— Bruno Kant (@bkant) 11 Novembre 2015
CEDH : Dieudonné « ne mérite pas » la protection de l’article 10
https://t.co/Ph0LC1Jj8D
— Gazette du Palais (@GazPal) 17 Novembre 2015