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Société, Justice
Attentats de Paris: un lycéen de 18 ans condamné à 2 ans de prison ferme pour apologie du terrorisme
10/12/2015 à 17h34 Mis à jour le 10/12/2015 à 20h03, BFMTV
La famille du jeune homme ne s'explique pas ces menaces et cette apologie du terrorisme diffusées, par de nombreux messages, sur Twitter. Le lycéen dit avoir été "accro" au réseau social et a présenté ses "excuses" et ses "regrets".
Un lycéen de 18 ans a été condamné jeudi en correctionnelle à Caen à trois ans de prison, dont deux ferme. Il avait posté, en six mois, d'innombrables tweets dans lesquels il exprimait son soutien au groupe Etat islamique depuis six mois et, plus récemment, aux attentats du 13 novembre.
Le jeune homme est aussi condamné pour avoir menacé de mort en mai 2015 l'imam de Drancy, considéré comme modéré, sur le même réseau social.
"Mort de rire" après la tuerie au Bataclan
"Mon plus beau souvenir du Bataclan, pété de rire", a écrit le jeune homme incarcéré depuis le 18 novembre, dans un post accompagné d'une photo. "Fusillade à Paname, mort de rire", "Paris mobilisé contre Daesh, lol, ils peuvent rien faire" a-t-il aussi posté. Il dit encore "avoir un bac + 5 préparateur de guerre civile" et invite à "faire craquer la France comme ils ont fait craquer nos pays".
Le jeune homme qui, indiquait Ouest France, est originaire d'Hérouville-Saint-Clair, dans la banlieue de Caen. Jugé en comparution immédiate le jeudi 19 novembre, il avait exprimé le souhait de disposer d'un "délai pour préparer (sa) défense", comme le lui permet la loi. Au tribunal des proches ont exprimé leur incompréhension, décrivant "dans la vraie vie, quelqu'un de très gentil". Cette famille musulmane affirme pratiquer "un islam normal" et condamne les attentats perpétrés à Paris.
"Accro à Twitter", il exprime ses "regrets"
Durant l'audience, le jeune homme a multiplié les "regrets", les "excuses", y compris à l'égard de l'imam. "C'était un délire, je le pensais pas du tout", a dit le jeune homme. "Je me suis créé un personnage. En réalité, je suis pas du tout comme ça (...) J'étais accro" à Twitter, a-t-il ajouté. Pour son avocat, "c'est un gamin normal". "En dehors de Twitter, y a rien", a plaidé Me Jean-Charles Jobin. Entre mai et novembre, la justice n'a pas bougé parce qu'il n'"y a pas de danger", a-t-il poursuivi.
"Si c'est un délire, c'est un long délire", a lancé la procureure de la République de Caen, Carole Étienne, faisant allusion à la longue série de tweets postés depuis mai 2015 et après les attentats du 13 novembre. Le tribunal a suivi ses réquisitions.
Le jihad n'est pas un des piliers de l'islam, rappelle le président
Mais, spontanément, pendant la lecture de l'ordonnance de renvoi, le jeune homme, qui dit aimer les armes et en particulier les 9 mm, confirme penser que le jihad est, "oui, quelque part" un des piliers de l'islam, ce qui est faux, lui rappelle le président. "Pour moi, le jihad, c'est la parole, un effort sur soi", avance-t-il, invité à revenir sur ces propos. Tout en assurant ne "pas pouvoir combattre".
Et pour son avocat, "c'est un gamin normal". "En dehors de Twitter, il n'y a rien", plaide Jean-Charles Jobin. Entre mai et novembre, la justice n'a pas bougé, parce qu'il n'y avait "pas de danger", ajoute-t-il. Il souligne aussi que son client, qui vivait avec sa mère, avait appris en mai que celle-ci avait une sclérose en plaques. Le jeune homme a été par le passé condamné à trois reprises par le tribunal des mineurs, pour violences ou outrage.
Par D.N. avec AFP
4 commentaires
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— Bruno Kant (@bkant) 11 Décembre 2015
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@gchampeau C'est plus clair par là, loin des bruits médiatiques. pic.twitter.com/fZR07uPXmC
— Bruno Kant (@bkant) 11 Décembre 2015
N'existe plus. @CDroitsHumains Merci pour vos contributions :-)
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— Bruno Kant (@bkant) 11 Décembre 2015
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@gchampeau Tout a été simplifié :-) pic.twitter.com/oZXWYSUiyv
— Bruno Kant (@bkant) 11 Décembre 2015
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— Bruno Kant (@bkant) 12 Décembre 2015