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Me Amas aux parents d'enfants placés : « c’est vous le cœur du truc » !
Sur Facebook, j'ai vu que Me Michel Amas annonce maintenant un très prochain Grenelle des enfants placés. Les parents, leurs perceptions ou les discours qu'ils vont lui livrer seront au coeur de débats bientôt menés par des avocats, des médecins et des psychiatres, nous annonce-t-on encore #facepalm Un meeting avec des « psys », ces plaies, dont des babillages sont au fond de la plupart des dossiers d'enfants placés ou raflés par la DDASS et les juges... Babiller, un mot très dur lorsque l'on lit Larousse, mais tellement vrai vu certains avis, rapports et expertises à ces dossiers : « Vocalisations spontanées émises par les nourrissons en dehors de toute expérience auditive. »
Puis il y a une manif à Paris, ce samedi matin, un rassemblement de parents ou de mères, place de la République, de 9h30 à 13h00. Je ne sais pas encore quoi faire, ni d’ailleurs pourquoi. Peut être aller à Paris, ce samedi, ou juste rester au lit. J'irais peut-être, pour voir combien ils seront ; et en ce cas, pour discuter un peu aussi. En avril 2006, à l'occasion d'une telle manif de parents, on était 14 dans Paris. En décembre 2008, à l'occasion des 60 ans de la DUDH, on était rassemblé à 6 (8 si on compte également le personnel des RG présents ce jour là) ; à l'époque, en 2008, j'avais foutu le feu à trois pavés de l'Unicef et de Dalloz, car inexploitables lorsqu'un JDE est affairé, ce qui est exactement ce que Me Amas et son entourage d’aujourd’hui confirment.
Par curiosité, j'ai envoyé un ballon sonde sur Facebook. Pour voir l'effet que ça va faire ; surement aucun. Un lien vers la lettre de l'ONED de février 2016 sur les familles ou les parents d'enfants placés, leur éviction, leur dénigrement, leur décrédibilisation, leur invisibilisation, qui qu'ils aient été, qui qu'ils soient et qui qu'ils pourraient un jour être. Sous un échange avec une femme, j'y avais aussi ajouté : « Michel Amas Je vous perçois optimiste. Malgré son activisme, Catherine Gadot et son association le Fil d'Ariane ne sortaient pas beaucoup d'enfants de ces rouages. 1 à 3 sur 1000... sinon moins. C'est au moment de l'IP (l'avocat ne peut pas intervenir) ou au moment de l'OPP qu'il faut intervenir. Après, c'est trop tard. Des difficultés et des souffrances s'ajouteront, qui suffiront généralement à elles même à motiver la prorogation des placements ou de suivis eux également infligés sur la durée, longue. »
https://t.co/S2lCJqY8Y4 @Lau_Be1 Vous connaissez La disqualification sociale, une étude et essai, par Serge Paugam, sociologue? "Un ouvrage affreusement dans le dénigrement", selon un #éducspé qui n'appréciera pas davantage cette lettre de l'ONED.
— Bruno Kant (@bkant) October 3, 2019
L'Humanité de l'#ASE et les enfants détruits par les #educspé on en avait déjà pas mal parlé en marge de l'affaire dite d'Outreau. @LyesLouffok T'arrivais dans les foyers de la DDASS... https://t.co/mk4B7riGZ2 pic.twitter.com/JJGGlcMKM8
— Bruno Kant (@bkant) October 3, 2019
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Un essai clinique « sauvage », mené illégalement
J'avais été très surpris puis vite affligé par ce qui se passait à Taverny, par la pratique, par les théories et le travail des « professionnels » de l'OSE France (Oeuvre de Secours aux Enfants), par tout ce qui se tramait et que la magistrature cautionnait. Puis je pouvais constater que ça indifférait tout le monde, ou presque. Jusque dans leurs publications, ces travailleurs sociaux pouvaient pourtant paraitre suspects - « irréprochables », insisteront encore les magistrats :
Un enfant malade ou blessé chez eux, fréquemment, les travailleurs sociaux le font disparaitre, puis avec les juges pour enfant, l'approbation du parquet ainsi que de la cour d'appel, ces oies, ils envoient le père chez le psychiatre, plutôt que l'enfant chez le médecin et pour des soins. Ca ne vous laisserait pas pantois, vous aussi ? #altmed
Quelques oies... |
On nous rappelle maintenant que des recherches ou travaux de ce genre devraient être encadrés. Mais ce n'est peut être pas le cas lorsqu'il s'agit simplement d'enfants en MECS ou de « dits cas sociaux » confiés à la DDASS :
A l'époque, seule la MIVILUDES, ces spécialistes en pratiques sectaires ou déviantes, pourrait m'avoir lu. « Comprenant bien vos inquiétudes, et vos interrogations, nous sommes au regret » ; au regret, eux aussi ; à me laisser me démerder alors avec le système archaïque et barbare que décrit aujourd'hui, à son tour, Me Michel Amas :
Tout est pervertit, inversé, avec la DDASS et dans ses huis clos. La famille maternelle laisse crever la mère? La magistrature prive ensuite l'enfant de son père, la donne à ses tantes maternelles. https://t.co/dtA8CKXKCK https://t.co/eL0iFb4evD
— Bruno Kant (@bkant) September 19, 2019
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Suisse : « des psys hors sérail dénoncent une utilisation abusive de leur art »
Le sujet ou cet edito récent du Temps m'inspire, un billet que je rédigerais encore une fois à l'occasion. D'une part, car il faudrait manifestement se taire en Suisse aussi, d'autre part, pour les utilisations abusives et sectaires de la psychiatrie, notamment par les juges pour enfants et les travailleurs sociaux. Je ne suis pas pressé ni motivé pour en ajouter davantage, maintenant, ici ; ce que j'ai publié étant souvent lu mais n'ayant jamais fait réagir grand monde.
Pour patienter, lire Le démariage. Justice et vie privée, une ancienne étude de dossiers de divorces, mais qui semblait encore d'actualité toutes ces années passées. Le magistrat du siège manque d'arguments pour motiver ou imposer ses décisions ? Aucun soucis, il convie alors le psychologue, le pédopsychologue et le psychiatre. « Quand les situations n'entrent pas dans le cadre des nouveaux modèles de réussite, quand les enfants ont des réactions et des attitudes qui ne ressemblent pas aux images de `'l'enfant du divorce" forgée par notre société, ceux qui se tournent vers la justice pour qu'elle dise la norme et tranche un conflit de droit ne rencontrent qu'une institution désemparée. Faute de savoir répondre à leur demande, la justice ne peut que mettre en oeuvre tous les moyens possibles pour étouffer les différends » • Le démariage. Justice et vie privée, Irène Théry, Odile Jacob, 1993, reédition de 2001, pages 239-240
Quelques mots picorés dans un avis ou des conclusions d'un spécialiste faisant indiscutablement autorité, puis tout et n'importe quoi paraitra parfaitement motivé, acceptable, surtout si c'est approuvé par un juge. Pour en rire encore, s'intéresser à nouveau à la fameuse fausse psy. « `'Ce travail me plaisait énormément. J'ai été ambitieuse, je ne savais plus comment m'arrêter. J'ai dû faire beaucoup de mal", reconnaît Régine Labeur, 55 ans, des sanglots dans la voix. Entre 2004 et 2009, elle a berné toute l'institution judiciaire sur le ressort de la cour d'appel de Bordeaux en se faisant passer pour un expert psychologue. Magistrats et fonctionnaires de Périgueux, où elle travaillait, n'y ont vu que du feu. » • la suite, sur la Dépèche... « Dans ces rapports, la fausse experte égratigne des victimes et draine des diagnostics tronqués. Ainsi, une mère se voit retirer la garde de ses enfants sur la base de ses conclusions. Une victime d'agression sexuelle voit son affaire classée à la suite de ses rapports, dont le travail est `'basé sur des connaissances superficielles", observe un vrai expert. `'Il y a des filtres judiciaires qui n'ont pas fonctionné", s'étonne l'avocat de la prévenue, Michel Nunez. »
Encore du Suisse https://t.co/y3GPLBPlPx pic.twitter.com/oa7zfDMQyJ
— Bruno Kant (@bkant) May 27, 2019
En France, il doit au moins y avoir deux sortes de juges. Ceux subordonnés aux experts et ceux qui vont solliciter les experts jusqu'à ce qu'ils lâchent un avis qui leurs plait. https://t.co/miGQrhVdGr
— Bruno Kant (@bkant) May 27, 2019