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Les suicides de magistrats inquiètent
On aura tout lu... 'pauv' juges ; nous n'en aurions déjà que trop peu ou pas assez disponibles.
Ca m'a tout de même l'air assez sérieux, « avéré » ; c'est l'USM (souvent classé à droite) qui le dit. C'est sûrement grave, le Parisien (avec l'AFP ou France Frousse) relaye également l'info. « Mal aimés », les juges ? Et ça pourrait les conduire « à des extrémités terribles » ? C'est assez exact, je n'ai pas trop aimé quelques juges du coin et, en retour, certains pourraient avoir été cruels, extrèmes même... Mais j'ai du mal à croire qu'un jour, ils aient pu en « souffrir ». Par ici, selon des juges de la cour d'appel, il y a peu, c'était surtout le pasteur d'Uhrwiller « qui n'en pouvait plus », je crois...
La justice, ici, serait dans un état « calamiteux » ? Sans blagues ! « De plus, souligne le syndicat, le magistrat et ses décisions ne semblent plus `'respecté"' : il est `'pointé du doigt", `'critiqué" » aussi ? Mais où vont-ils chercher tout ça ?
Les suicides de magistrats inquiètent
AFP, 20/11/2010 | Mise à jour : 09:56
Les magistrats réunis cette fin de semaine en congrès à Rennes se sont inquiétés d'une augmentation du nombre de suicides depuis le début de l'année dans la profession, signe selon eux d'une "souffrance" accrue au travail. "Quand la désespérance est profonde, elle conduit parfois à des extrémités terribles", a déclaré le président de l'Union syndicale des magistrats (USM), Christophe Régnard, à l'adresse du nouveau ministre de la Justice Michel Mercier.
L'USM, premier syndicat du secteur (2.000 adhérents, sur 8.000 magistrats), a demandé récemment à la Chancellerie de "mettre en place en urgence un groupe de travail", afin de tenter de comprendre et prévenir le phénomène, de "mieux repérer la souffrance au travail". Le ministre "a semblé approuver", a commenté le président de l'USM.
Evoquée par Christophe Régnard, cette question des suicides de magistrats a aussi été soulevée à plusieurs reprises par des adhérents et délégués régionaux du syndicat, dont environ 200 étaient venus à Rennes hier et aujourd'hui pour leur congrès annuel.
Combien? a demandé un participant. "Au moins quatre ou cinq depuis début 2010", lui ont répondu les membres du bureau. C'est au moins le double de ce dont ils avaient eu connaissance les années précédentes.
Qui? a questionné un autre. Pas de noms, pas de détails, l'affaire est sensible, difficile à aborder. "Ce sont tous des hommes, magistrats du siège - juges d'instruction et autres", a juste répondu Catherine Vandier, vice-présidente de l'USM.
Aucun suicide signalé parmi des magistrats du parquet? "Peut-être parce qu'ils travaillent plus en équipe, sont moins isolés", a supposé la responsable syndicale.
Catherine Vandier reste prudente dans l'analyse des chiffres. Mais elle s'interroge, évoque les suicides chez France Télécom, Renault... Peut-être que les familles sont moins réticentes qu'auparavant à parler du suicide d'un proche...
Selon elle, "tout comme un médecin n'est pas censé être malade, un magistrat, amené à juger des gens, n'est pas censé être mal dans sa tête". "Si un magistrat souffre, il n'a pas le droit de le dire". Alors le stress s'accumule, puis l'épuisement, la dépression. Le métier est difficile, "techniquement" et "humainement", a souligné Christophe Régnard. "On est souvent mal aimé. Quand on prend une décision, on fait souvent deux mécontents", a-t-il constaté. Un juge assume de grosses responsabilités, lorsqu'il envoie des gens en prison ou les en fait sortir, retire un enfant à ses parents, ordonne l'expulsion d'une famille de son domicile...
Certes, "c'est la grandeur de notre tâche, l'intérêt de notre métier", a dit le président de l'USM.
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La justice en France serait dans un état "calamiteux"? Sans blagues! "De plus, souligne le syndicat, le magistrat et ses décisions ne semblent plus «respectés»"? Mais où vont-ils chercher tout ça?
Faits divers
CONGRES A RENNES
Souffrance au travail : l'USM révèle des suicides de magistrats
Le Parisien avec AFP | 20.11.2010, 12h18 | Mise à jour : 12h36
Ce pourrait être un autre dossier délicat pour le nouveau Garde des Sceaux, Michel Mercier. Réunis vendredi et samedi pour leur congrès annuel à Rennes (Ille-et-Vilaine), les magistrats s'inquiètent d'une augmentation du nombre de suicides dans la profession depuis le début de l'année.
«Quand la désespérance est profonde, elle conduit parfois à des extrémités terribles», assène le président de l'Union syndicale des magistrats (USM), Christophe Régnard, à l'adresse du nouveau ministre de la Justice.
Premier syndicat du secteur (2 000 adhérents, sur 8 000 magistrats), l'USM a demandé récemment à la Chancellerie de «mettre en place en urgence un groupe de travail», afin de tenter de comprendre et prévenir le phénomène, de «mieux repérer la souffrance au travail». Selon le président de l'USM, le ministre «a semblé approuver».
Quatre ou cinq suicides depuis début 2010
Outre Christophe Régnard, cette question des suicides a été soulevée par plusieurs des 200 adhérents et délégués régionaux du syndicat. Combien ? a demandé un participant. «Au moins quatre ou cinq depuis début 2010», lui ont répondu les membres du bureau. Soit au moins le double de ce dont ils avaient eu connaissance les années précédentes.
Qui ? a questionné un autre participant. «Ce sont tous des hommes, magistrats du siège - juges d'instruction et autres», a juste répondu Catherine Vandier, vice-présidente de l'USM. Pas de noms, pas de détails, l'affaire est sensible. Aucun suicide signalé parmi des magistrats du parquet ? «Peut-être parce qu'ils travaillent plus en équipe, sont moins isolés», a supposé la responsable syndicale.
«On est souvent mal aimé»
Selon Catherine Vandier, «tout comme un médecin n'est pas censé être malade, un magistrat, amené à juger des gens, n'est pas censé être mal dans sa tête». «Si un magistrat souffre, il n'a pas le droit de le dire». Un cycle stress-épuisement-dépression peut conduire au pire.
«On est souvent mal aimé. Quand on prend une décision, on fait souvent deux mécontents», a souligné Christophe Régnard. Un juge assume de grosses responsabilités, lorsqu'il envoie des gens en prison ou les en fait sortir, retire un enfant à ses parents, ordonne l'expulsion d'une famille de son domicile...
Depuis longtemps, aussi, les magistrats oeuvrent au sein d'une chaîne judiciaire qui crie famine. Pour que la machine judiciaire fonctionne, assurent-ils, «nous ne comptons ni nos heures ni notre peine». Mais l'USM évoque une «crise profonde», dans un «livre blanc» sur l'état «calamiteux» de la justice. De plus, souligne le syndicat, le magistrat et ses décisions ne semblent plus «respectés» : il est «pointé du doigt», «critiqué», jugé responsable de tout... «La chasse au magistrat est ouverte.»
De source http://www.leparisien.fr/faits-divers/souffrance-au-travail-l-usm-revele-des-suicides-de-magistrats-20-11-2010-1158806.php