Magistrats : « une réaction assez unique », selon Copé

Magistrats: "une réaction assez unique"
AFP, 09/02/2011 | Mise à jour : 21:28

Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a jugé aujourd'hui sur Canal +, que la grève des magistrats était une "réaction assez unique" dans le "monde démocratique".

"Une grève de magistrats, c'est assez rare bien sûr, mais ce qui est surtout assez rare, c'est de voir des comportement comme ceux-là, des réactions comme celles-là qui sont assez uniques au monde, je veux dire, au monde démocratique", a déclaré M. Copé.

Il a fait valoir à propos de cette fronde qu'il s'était agi "pour le président de la République, garant des institutions, face à (l'affaire Laetitia), d'un dysfonctionnement qui est intervenu dans le fonctionnement de la justice, (de demander) qu'une enquête intervienne". "Il n'a nommé personne, il n'a fustigé personne en particulier. Il a seulement dit qu'il y avait des dysfonctionnement et qu'il fallait qu'on regarde", a-t-il dit.

M. Copé a tenu à souligner que c'était "des magistrats qui sont en grève et non pas les magistrats" et que "cela ne devait pas faire oublier le travail fantastique qui est accompli par de très nombreux magistrats pour lutter contre la délinquance et qui, comme les policiers, sont dans la baisse continue de la délinquance depuis le début des années 2000".

"On remet les choses dans leurs justes proportions. Il n'y a pas d'un côté le Président de la République, la majorité, qui dit des choses épouvantables, bêtes, idiotes, agressives et stigmatisantes, et de l'autre, ceux qui sont par rapport à la question de la responsabilité, les magistrats, et les Français qui ne pensent rien, ne voient rien". "On peut penser que les Français s'interrogent aussi sur le fonctionnement de la justice", a-t-il dit, en ajoutant: "l'indépendance des magistrats, ça ne veut pas dire qu'ils ne sont pas responsables".

Pour lui, "on peut réfléchir à la notion de responsabilité, ce n'est pas un drame, pas un tabou (...) Ca ne justifie pas des réactions comme celle de cette grève".