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DUDH, 1948-2008 : crises mondiales, droits universels
Hier soir, à la Maison du Barreau, la contribution de Madame Maya Surduts, porte parole du CNDF, par moments elle-même très amusée, a beaucoup fait rire. Si elle avait été plus sérieuse, elle aurait probablement pu faire geindre.
Lorsque je proposais la sortie du 10 décembre, je citais Sand.
Pour moi, ma chère maman, la liberté de penser et d’agir est le premier des biens • George Sand à Mme Dupin, 31 mai 1831, Correspondance, t. I, p. 886, sur culture.fr
Enquête
"Droits humains, c'est plus moderne"
LE MONDE | 11.12.08 | 15h36 • Mis à jour le 11.12.08 | 16h01, extrait
L'ancienne présidente irlandaise, Mary Robinson, a fait fort. Avec le sourire, certes. Mais avec fermeté. Il fallait bien qu'en ces temps d'autocongratulation, une femme, au prestige indéniable, mette, si l'on ose dire, les pieds dans le plat.
Prenant la parole devant le président de la République qui, lundi 8 décembre, recevait à l'Elysée des personnalités venues du monde entier pour célébrer le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, elle affirma : "Je dois avouer que je préfère l'expression, "droits humains" ; c'est plus moderne." Quelques invités français avalèrent de travers. Mais Pierre Sané, sous-directeur général de l'Unesco, qui se trouvait dans la salle, était enchanté.
"Ce n'est pas anecdotique ! dit-il. Les mots ont un sens, une valeur, une histoire. Il y a des mots qui ont le pouvoir d'inclure, d'autres d'exclure. Le mot "homme" fait partie de cette dernière catégorie. Une part de l'humanité ne se reconnaît pas dans ce mot auquel les révolutionnaires de 1789, au fond, ne donnaient pas un sens universel. Les femmes en étaient exclues car "non douées de raison", ainsi d'ailleurs que les peuples colonisés." Il est donc temps, insiste le Sénégalais, d'abandonner ce référent au profit de "droits humains" qui permettent "d'intégrer la diversité de l'humanité".