« La petite Zohra, hospitalisée d'urgence ? | Quelques raisons de garder le moral » |
Ca va encore être de ma faute
Après de nouvelles lectures, je me dis qu'un de mes billets, Un petit pot pourri, pourrait être effrayant. Voilà que je repense encore au sketch de Dati pour les jeunes de l'UMP... « Elle s'occupe de qu'on lui donne à s'occuper et puis, elle s'occupe de ce qu'on lui donne à s'occuper avec les personnes qui peuvent porter ses affaires à s'occuper ».
Il y a peu, après le procureur Lesigne, on jugeait le juge Fabrice Burgaud. Personne n'en est mort de faim.
Tribune Juive n° 48 et Information Juive n° 289
Aux jours où jugeaient les Juges
Rachi traduit autrement le verset : "aux jours où l'on portait un jugement sur les Juges".
Une société où les Juges sont eux-mêmes jugés est une société en chute morale. Rachi veut justifier la famine. Pour la Bible, il existe en effet un lien entre la morale et la nature. Cela n'est pas évident ! Quand la Torah dit par exemple: "Si vous écoutez Ma voix, Je vous donnerai la pluie en son temps" (Deut. XI, deuxième paragraphe du Chéma), elle crée un lien entre l'accomplissement de la Torah et la chute des pluies. Un météorologue pourrait être surpris d'une telle affirmation. Si la pluie tombe, dirait-il, c'est parce que les conditions climatiques (pression atmosphérique, température) sont réunies. La Torah, qui ne peut nier ces principes, se situe sur un autre plan. Hachem est le créateur de la nature et Il est celui qui révèle la loi morale. Israël en acceptant la Torah subordonne sa vie physique à sa vie morale et spirituelle.
En d'autres termes, si la famine s'abat ici sur la terre de Canaan, Israël doit réfléchir à ses manquements sur le plan du respect des mitsvot et notamment sur la mitsva de la dîme. Les Pirké Avot (Chapitres des Pères) enseignent (V.8) que la famine survient notamment quand le peuple ne donne plus le maasser, la dîme qui était l'impôt sur les récoltes et le bétail que l'on offrait aux prêtres (cohanim). Donner la dîme c'est faire acte de dépossession vis-à-vis de celui qui par définition n'a pas de terre, puisqu'il est consacré au service du Temple. En refusant, même par négligence, d'accomplir ce commandement, la société révèle une sorte d'individualisme douteux, le chacun pour soi qui est la porte à tous les abus.
Extrait de source www.consistoire.org