Mot(s) clef: crevure
Charognard
NDLR : D'après les données statistiques de l'aide juridique (AJ) 2006 du CNB, le juge des enfants a rendu 320 000 décisions en 2004. On doit pouvoir facilement trouver plus récent.
Du numéro 99 InfoStat Justice janvier 2008, les admissions à l’aide juridictionnelle en 2006: "En assistance éducative, même en forte progression, l’AJ est peu sollicitée: 15,6 AJ pour 100 mineurs concernés. Le recours à l’avocat semble encore assez rare malgré le développement depuis plusieurs années du concept d’avocat de l’enfant." Les parents ne semblent pas être beaucoup mieux assistés.
Le rapport Naves Cathala rendu en juin 2000 présentait des informations plutôt inquiétantes: "sur 85 situations: seulement 12 mères, 7 pères, 2 enfants ont été assistés par un avocat. Il s’agissait dans la grande majorité des cas de conseils qui connaissaient les parents pour les avoir défendus dans le cadre d’une précédente procédure devant un juge aux affaires familiales". Ce n'étaient donc pas forcément des avocats spécialisés ou familiarisés avec la protection de l'enfance. Depuis peu, des formations spécifiques à la protection de l'enfance seraient un pré-requis pour assister un enfant.
De temps à autres, des professionnels manifestent, réclamant d'avantages de moyens pour la justice.
Du dictionnaire de l'Académie française. CHAROGNARD n. m. XIXe siècle. Dérivé de charogne. Animal qui se repaît de charogne. Le vautour est un charognard. Fig. et péj. Individu qui tire profit des malheurs privés ou publics.
NDLR : voir aussi les définitions de crevure, de fourbe, de sournois, de trompeur et de déloyal.
Fraternité, une définition sur www.eglise.catholique.fr. Parenté entre frères et soeurs, par extension, liens existant entre les hommes considérés comme membres de la famille humaine. La fraternité est aussi ce lien de solidarité et d'amitié entre les hommes qui nous porte à les regarder comme nos frères, quelle que soit leur origine sociale, culturelle ou géographique.
Des noms du père, Figures de la psychanalyse no5 2001/2, Erès
Point de fraternité, Guy Lérès, extrait
Le terme de ségrégation est un de ceux qui revient avec la plus grande fréquence dans les propos et sous la plume de ceux qui veulent décrire un certain état du lien social dans la modernité. Pourquoi ne pas interroger à son propos Freud et Lacan ?
Constatons d’abord que si ce terme constitue une occurrence certaine et réitérée chez Lacan, il n’apparaît pas, à proprement parler, chez Freud. Pourtant son antonyme, la fraternité est plus fréquent. À son propos, Lacan est catégorique quant à la ségrégation puisqu’il associe les deux termes dans la définition qu’il proposa de la fraternité. Lacan a aussi fait remarquer combien la question de la fraternité est un point de butée pour la pensée de Freud. Lors du séminaire sur l’Éthique, il a pu dire que « nous pouvons nous fonder sur ceci qu’à chaque fois que Freud s’arrête, comme horrifié, devant la conséquence du commandement de l’amour dû au prochain, ce qui surgit, c’est la présence de cette méchanceté qui habite en ce prochain ». C’est sur cette butée que s’arrête le « christocentrisme » de Freud relevé par Lacan dans le même séminaire. Ce point de fraternité qui l’arrête peut ainsi être compris comme le littoral du réel de Freud. Pourtant si Lacan insiste sur ce point de butée de l’invention freudienne, il ne faut pas oublier que c’est Freud lui-même qui souligne à quel point le commandement « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » est insoutenable.
... Le terme, chez Lacan, a quelque chose de mœbien car s’il pouvait se référer à son acception ordinaire, il pouvait aussi le rendre positif en tant qu’accès à la fraternité. Ainsi le 10 juin 1970 il prédisait qu’« on n’en a jamais tout à fait fini avec la ségrégation. Je peux vous dire que cela ne fera jamais que reprendre de plus belle ». Pourtant le 11 mars de la même année il avait pu avancer cette opinion en apparence surprenante : « Je ne connais qu’une seule origine de la fraternité – c’est la ségrégation. »
Extrait du livre de l’Exode (Ex 20, 1-18). Et Dieu prononça toutes les paroles que voici : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison d'esclavage. (...) 5- Tu ne commettras pas de meurtre. »
1er décembre 2006 au tribunal de Paris,
la fraternité était en vrac