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Strasbourg : churros et paninis bannis du marché de Noël
BAS-RHIN
Strasbourg : churros et paninis bannis du marché de Noël
Le Parisien avec AFP | 19.11.2010, 08h04 | Mise à jour : 09h04
Pour la mairie de Strasbourg, l'esprit de Noël, c'est sacré. La Ville a donc décidé d'interdire, sur son célèbre marché de Noël, la vente de produits qui «n'y ont pas leur place», tels les «churros» et les paninis.
«Le marché de Noël n'est pas une fête foraine»
Alors que deux millions de visiteurs du monde entier sont attendus pour la 440e édition du Christkindlmärik, qui débute le 27 novembre, le maire socialiste de Strasbourg (Bas-Rhin) entend soigner ses hôtes et mettre fin aux «dérives». «Cela fait des années que sont vendus sur le marché des produits qui n'y ont pas leur place, constate Roland Ries. Le marché n'est pas une foire, encore moins un barnum (...) Il faut conserver l'authenticité qui fait l'attraction du marché.»
Churros (beignets espagnols) et paninis (sandwichs chauds italiens) ont donc été déclarés indésirables car, selon Eric Elkouby, adjoint délégué aux foires et marchés, ils appartiennent davantage à l'univers de la «fête foraine» qu'à celui du Christkindlmärik, «marché de Noël vieux de quatre siècles». Des stands de bijoux et de peluches ont d'ailleurs aussi été refusés. «Il faut éviter que les produits de Chine inondent la manifestation et la dénaturent», renchérit Roland Ries.
La colère des commerçants
Ces nouvelles règles, qui feront l'objet de contrôles lors de cette 440e édition, ont suscité la colère de certains commerçants. «On nous a dit que les churros étaient espagnols, que ça ne faisait pas Noël, que ça sentait mauvais», déclare Hez Edine Ben Mourdi, président du syndicat des industriels forains de l'Est, qui estime avoir été prévenu tardivement : «Les marchandises sont déjà arrivées. J'ai deux tonnes de farine. Les churros représentent 20 à 30% de mon chiffre d'affaires», déplore-t-il.
L'an prochain, la mairie ira plus loin dans la sélection des marchandises : un nouveau règlement, qui entrera en application en 2011, prévoit la création d'une commission consultative à qui il appartiendra de définir les articles dignes d'être vendus sur les étals des 300 chalets de la manifestation.